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Citations de Chögyam Trungpa (81)


Chögyam Trungpa
La méditation ne consiste pas à essayer d'atteindre l'extase, la félicité spirituelle ou la tranquillité ni à tenter de s'améliorer. Elle consiste simplement à créer un espace où il est possible de déployer et défaire nos jeux névrotiques, nos auto-illusions, nos peurs et nos espoirs cachés.
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Chögyam Trungpa
An fond, vous, les Occidentaux, vous êtes des consommateurs de tout. Vous consommez la spiritualité comme vous consommez les biens matériels.
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La douleur réelle est l'impression de devoir surmonter ou vaincre quelque chose.

Autrement dit toute idée de la douleur consiste à lutter contre soi-même, à opposer son concept à son intellect
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Nous sommes venus ici étudier la spiritualité. Je crois à l'authenticité de cette recherche mais nous devons en questionner la nature. Le problème est que l'ego peut tout convertir à son propre usage, même la spiritualité. L'ego tente constamment d'acquérir et d'appliquer les enseignements spirituels à son propre bénéfice. Les enseignements sont abordés comme quelque chose d'extérieur – extérieur à « moi » -, une philosophie que l'on tâche d'imiter. Mais on ne souhaite pas réellement s'identifier avec les enseignements, devenir les enseignements. Alors, si notre maître parle de renoncer à l'ego, on essaye de mimer la renonciation. On fait les mouvements, les gestes appropriés, mais en fait on ne veut à aucun prix sacrifier le moindre élément de son mode de vie. On devient un acteur averti et, tandis que l'on demeure sourd et aveugle à la signification véritable des enseignements, on trouve quelque confort à faire semblant de suivre le sentier.
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Le chaos du monde est dû en grande partie au fait que les gens ne savent pas s'apprécier. N'étant jamais parvenus à éprouver de la sympathie ou à manifester de la douceur envers eux-même, ils ne peuvent faire l'expérience de l'harmonie ou de la paix intérieure.
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Nous avons fait l'expérience de la douleur, de l'inconfort, parce que nous avons échoué à communiquer avec l'harmonie des choses telles qu'elles sont. Nous n'avons pas vu les choses telles qu'elles sont, précisément, directement, exactement, et de ce fait, nous avons fait l'expérience de la douleur.
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Qui peut veiller sur son mental sans distraction
N'a nul besoin d'entendre ou de dire des mots ;
Ni de rester assis, figé comme un cadavre,
Celui qui peut s'absorber en concentration.
Si l'on connaît, de toutes les formes, la nature,
Les huit terrestres appétits s'en vont d'eux-même ;
Et quel besoin de paraître ou de se venter
Si l'on a, dans son cœur, ni haine ni désir ?
Le grand éveil de la conscience Bodhi
Qui laisse loin et samsara et nirvana,
Ne s'accomplit jamais par recherche ou envie.
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Dans la tradition tibétaine, l’observateur est nommé dzinba, ce qui signifie " fixation " ou " tenir ". Si nous abandonnons l’observateur, nous n’avons plus rien en vue de quoi survivre, rien qui justifie que nous continuions. Nous abandonnons l’espoir de nous tenir à quelque chose. C’est là un grand pas en direction de la véritable ascèse. Il nous faut abandonner le questionneur et le répondeur, c’est à dire la conscience discursive, le système de contrôle qui vous dit si ça va ou non. " Je suis ceci, je suis cela ". Est-ce que tout va bien ? Est-ce que je médite correctement ? Est-ce que je vais quelque part ? Si nous abandonnons tout cela, comment savoir si nous avançons dans la pratique spirituelle ? Mais peut être n’y a-t-il rien qui ressemble à une pratique spirituelle, sinon une sortie de l’auto-déception, et une cessation du combat en vue de nous saisir d’états spirituels. Abandonnez simplement tout cela. La spiritualité ne se situe pas ailleurs.
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Il n’est d’aucun secours de prendre quelqu’un pour maître simplement parce qu’il est célèbre, parce qu’il s’est fait un nom en publiant des montagnes de livres et converti des milliers ou des millions de gens. Les critères sont bien plutôt les suivants : êtes-vous, oui ou non, véritablement capable de communiquer avec cette personne, de façon directe et profonde ? Jusqu’à quel point vous illusionnez-vous ? Si vous vous ouvrez véritablement à votre ami spirituel, alors vous pouvez travailler ensemble. Etes-vous en mesure de lui parler avec justesse et profondeur ? Sait-il quelque chose de vous ? Et sait-il quelque chose de lui-même, d’ailleurs ? Est-il réellement capable de voir à travers vos masques, de communiquer avec vous de façon juste et directe ? Voici quels paraissent être les critères lorsque l’on cherche un maître, plutôt que la renommée ou la sagesse.

Au sujet de la nécessité ou non d’avoir un » maître « , des qualités qu’il doit ou ne doit pas avoir, des attitudes qui prouvent ou non son authenticité, on a écrit des milliers de livres et dévasté des hectares de forêt… en oubliant peut-être un peu vite que la vie de tous les jours, si nous y sommes attentifs, nous enseigne tout ce que nous avons besoin de savoir. Ne nous encourage-t-elle pas à chaque instant à nous déprendre de nos » je-veux-je-ne-veux-pas « , à cesser de nous agripper à des nuages, pour » être « , simplement…?
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Chögyam Trungpa
La méditation ne consiste pas à essayer d'atteindre l'extase, la félicité spirituelle ou la tranquillité, ni à tenter de s'améliorer. Elle consiste simplement à créer un espace où il est possible de déployer et défaire nos jeux névrotiques, nos auto-illusions, nos peurs et nos espoirs cachés. Nous produisons cet espace par le simple recours à la discipline consistant à ne rien faire.
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La compassion n’a rien à voir avec la réalisation. Elle est ample et généreuse. Lorsque l’on développe la véritable compassion, on ne sait plus si l’on est généreux envers soi-même ou envers les autres, car la compassion est la générosité rayonnante, sans but, sans « pour moi » et « pour les autres ». Elle est pleine de joie, de joie spontanée, de joie constante dans le sens de la confiance, dans la mesure où la joie contient de fabuleuses richesses.
(…)
La compassion invite automatiquement à entrer en relation avec autrui, parce que nous arrêtons de considérer que les autres nous pompent notre énergie. Ils nous rechargent en énergie, dès lors que dans la relation que nous établissons avec eux, nous reconnaissons notre trésor, notre richesse. Et si nous avons des choses difficiles à faire, avec les gens et les situations de la vie par exemple, nous n’avons pas le sentiment de nous épuiser. Chaque tâche difficile est pour nous une merveilleuse occasion de manifester notre richesse. On ne se sent pas le moins du monde pauvre lorsqu’on aborde ainsi la vie.
(...)
Alors on s’ouvre encore plus. On ne considère plus que quoi ce soit doive être rejeté ou accepté ; on s’harmonise simplement avec chaque situation. Il n’y a plus ni ennemi à vaincre ni but à atteindre. On n’accumule plus ni ne donne. On n’a plus ni espoir ni crainte. C’est le développement de prajna, la connaissance transcendantale, la capacité de voir les situations telles qu’elles sont.
(...)
Beaucoup de gens vont peut-être se sentir déçus, mais j’ai bien peu que l’amour ne se réduise pas à l’expérience de la beauté et de la joie romantique. L’amour est autant impliqué dans la laideur, la douleur et l’agression, que dans la beauté du monde ; ce n’est pas la récréation du ciel.

L’amour ou la compassion, le sentier ouvert, sont impliqués dans « ce qui est ». Pour développer l’amour – l’amour universel, l’amour cosmique, appelons-le comme nous voulons – il nous faut accepter l’ensemble de la situation de la vie telle qu’elle est, le lumineux et l’obscur, le bien et le mal. Il faut s’ouvrir à la vie, communiquer avec elle. Peut-être lutte-t-on pour développer, pour accomplir la paix et l’amour : « Nous réussirons, nous dépenserons des milliers de dollars pour répandre partout la doctrine de l’amour, nous allons proclamer l’amour. » D’accord, proclamez, dépensez votre argent, mais qu’en est-il de l’impulsion et de l’agression qui sous-tendent vos actes ? Pourquoi voulez-vous forcer à accepter votre amour ? Pourquoi y mêler tant de force et de précipitation ? Si votre amour circule à la même vitesse et sur les mêmes circuits que la haine de autres, quelque chose ne va pas. Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Tant d’ambition est impliquée dans le prosélytisme. Ce n’est pas là une situation ouverte, une communication avec les choses telles qu’elles sont.

Le sens ultime des mots « paix sur la terre » consiste à supprimer conjointement les notions de guerre et de paix, et à nous ouvrir également et complètement aux aspects négatifs et positifs du monde. C’est comme dans une vue aérienne : il y a des zones de lumière et des zones d’ombre ; on accepte les deux. On n’essaie pas de défendre la lumière contre l’ombre.

L’action du bodhisattva [Bouddha vivant] ressemble à la clarté de la lune qui se répand sur une centaine de bols emplis d’eau, de telle sorte qu’il y a une centaine de lunes, une dans chaque bol. La lune, ni personne, ne cherche à illuminer les bols. Mais, pour une raison mystérieuse, il y a cent reflets de la lune dans les cents bols. L’ouverture requiert ce type de foi absolue et de confiance en soi. La situation ouverte de la compassion travaille ainsi, plutôt que d’essayer délibérément de créer une centaine de reflets, une dans chaque bol. (pp. 99-102)
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Qu’il s’agisse de faire les courses, répondre au téléphone, taper à la machine, travailler dans une usine, étudier à l’école, s’occuper des parents ou des enfants, aller à un enterrement, entrer à la maternité de l’hôpital… tout ce que l’on fait est sacré. Pour développer cette attitude, on voit les choses comme elles sont, on fait attention à l’énergie de la situation et on n’espère pas de distraction supplémentaire de la part du monde. Il s’agit simplement d’être, d’être naturel, et d’être toujours conscient de tout ce qui peut arriver dans notre vie quotidienne.
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Selon le bouddhisme, en effet, la vie ou l'existence sont définies en fonction de la vérité de la souffrance, qui est la lame de rasoir.

La vérité de l' origine de la souffrance, c' est découvrir qu'il existe une lame. Puis il y a la vérité du but, qui consiste à voir la lame de rasoir comme cheminement ou à diminuer les effets de la lame.

Mais nous ne pouvons recourir à des pouvoirs magiques, nous devons faire face à la réalité dans ce qu'elle a de plus vrai de façon pleine et directe
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Quand on est complètement doux, dépourvu d'orgueil et d'agression, on peut percevoir tout ce que l'univers a de brillant ; on parvient à une perception véritable de l'univers.
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Si nous voulons planter complètement la graine des enseignements bouddhistes dans le sol occidental, il nous faut d’abord comprendre les principes fondamentaux du bouddhisme, et en pratiquer les exercices élémentaires de méditation. Beaucoup de personnes réagissent au bouddhisme comme à une nouvelle religion de salut, qui pourrait leur permettre de traiter le monde comme on cueille des fleurs dans un beau jardin. Mais si nous souhaitons cueillir les fleurs d’un arbre, nous devons préalablement en cultiver les racines et le tronc, ce qui signifie travailler avec nos peurs, frustrations, déceptions et irritations, les aspects pénibles de la vie.
Certains se plaignent de ce que le bouddhisme soit une religion extrêmement sombre parce qu’il met l’accent sur les souffrances et le malheur. D’habitude, les religions parlent de beauté, d’harmonie, d’extase, de félicité. Mais, selon le Bouddha, il nous faut en premier lieu faire l’expérience de la vie telle qu’elle est. Percevoir la vérité de la souffrance, la réalité et l’insatisfaction. Nous ne pouvons ignorer cela au profit de l’examen des seuls aspects glorieux et plaisants de la vie. La quête d’une terre promise, d’une Ile au trésor, ne conduit qu’à un surcroît de souffrances. La terre promise reste inaccessible, et l’éveil ne peut être atteint d’une telle façon. Aussi bien, toutes les sectes et écoles bouddhistes s’accordent-elles sur le fait que nous devons commencer par regarder en face la réalité de nos situations existentielles. Nous ne pouvons commencer par rêver. Ce ne serait qu’une évasion provisoire ; il est impossible de s’évader réellement.
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Devant les problèmes énormes qui pèsent sur la société humaine d'aujourd'hui, il semble de plus en plus important de découvrir des moyens simples et non sectaires de travailler sur nous-mêmes et de partager ce que nous avons appris avec autrui. (p 29)
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L’enseignement tantrique dépasse la tendance à « regarder au-delà » que manifeste l’attitude transcendantale selon laquelle « la forme est forme ». Lorsque l’on parle de transcendance dans la tradition mahayana, il s’agit de la transcendance de l’ego. Dans la tradition tantrique, on ne parle pas du tout d’aller au-delà de l’ego : c’est une attitude trop dualiste. Le Tantra est beaucoup plus précis que cela. Il n’est pas question d’ « aller là » ou d’ « être là » ; la tradition tantrique parle d’être ici. Elle parle de transmutation, et recourt abondamment à l’analogie avec la pratique alchimique. Par exemple, l’existence du plomb n’est pas rejetée, mais le plomb est transmuté en or. On n’a pas du tout à changer sa qualité métallique ; il faut simplement le transformer. (p. 212)
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Une montagne coiffée de neige
Avec de paisibles nuages drapés autour de ses épaules.
L’air est tout pénétré d’amour et de paix.
Ce qui doit être est ce qui est,
C’est l’amour.

On ne craint pas de sauter dans l’espace infini de l’amour
Tomber amoureux ?
Ou : êtes-vous amoureux ?
De telles questions ne peuvent recevoir de réponses,
Car dans la paix de la présence toute-pénétrante,
Personne n’est dans et ne tombe dans.
Personne n’est possédé par un autre.
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Les enseignements Vajrayana revêtent un caractère éminemment sacré et, en un sens ,ils sont inaccessibles.

A travers les siècles, les pratiquants du Tantra ont consacré énormément d'énergie et d'efforts à étudier cette discipline.

Il est hors de question de permettre de laisser travestir ces études en marchandises de supermarché.
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La voie du guerrier a pour aboutissement l'expérience de la bonté primordiale, dans sa nature entière et inconditionnelle, qui correspond à la réalisation totale du non-moi. En effet, le guerrier aboutit à une découverte : il comprend que les points de repère n'ont aucune existence véritable. Pourtant, pour découvrir l'inexistence des points de repère, il doit s'appuyer précisément sur les points de repère qui jalonnent sa vie.

L’expression « points de repère » désigne toutes les conditions et les situations qui font partie intégrante du voyage à travers la vie : laver son linge, prendre son petit déjeuner, son déjeuner et son dîner, régler ses factures. La semaine débute un lundi, puis viennent mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche. On se lève à six heures du matin, la matinée passe, puis vient le midi, l’après-midi, le soir et la nuit. On sait à quelle heure on doit se lever, à quelle heure prendre sa douche, à quelle heure aller travailler, à quelle heure prendre le repas du soir et à quelle heure se coucher pour dormir.
(...)
L'apprentissage des principes du guerrier vise, en premier lieu, à nous faire reconnaître ces processus, ces points de repère quotidiens.

Mais alors, une fois que nous avons établi un rapport avec les situations courantes de notre existence, il se peut que nous découvrions une vérité bouleversante. Pendant que nous buvons notre thé, nous remarquerons peut-être que nous le buvons dans le vide. En vérité, ce n'est pas nous qui buvons du thé, mais la vacuité de l'espace. Alors que nous nous occupons d'un détail tout à fait banal, celui-ci pourrait nous servir du point de repère pour comprendre l'inexistence des points de repère. Au moment d'enfiler notre pantalon ou notre jupe, nous pourrions découvrir que nous habillons l'espace. En nous maquillant, nous pourrions constater que nous appliquons du fard sur le vide, que nous embellissons l'espace, le pur néant. (pp. 158-159)
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