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Citations de Chimamanda Ngozi Adichie (1003)


Au dessus de nous flottent des nuages bas, semblables à du coton teint, si bas que j’ai l‘impression que je pourrais tendre la main et en extraire l’humidité. Les nouvelles pluies vont bientôt tomber.
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Et, je t'en prie, bannis le vocabulaire de l'aide. Chudi ne t«aide» pas quand il s'occupe de son enfant. Il fait ce qu'il est censé faire. Quand nous disons que les pères «aident», nous suggérons que soccuper des enfants est un territoire appartenant aux mères, dans lequel les pères s'aventurent vaillamment. Ce n'est pas le cas.
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- Essais-tu de soigner les lésions cancéreuses ou le cancer lui-même ? Nous n'avons pas les moyens de donner de l'argent de poche à nos enfants. Nous n'avons pas les moyens d'acheter de la viande; Nous n'avons pas les moyens d'acheter du pain; Alors, quand ton enfant vole, tu vas le regarder d'un air tout étonné ? Tu dois essayer de guérir le cancer parce que les lésions vont continuer à se former.
(P. 322)

- Les gens instruits s'en vont, les gens qui ont le potentiel pour redresser les torts. Ils abandonnent les faibles derrière eux. Les tyrans continuent de régner parce que les faibles n'ont pas la force de résister. Tu ne vois pas que c'est un cycle ? Qui va briser ce cycle ?
(P. 324)
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 J’avais les yeux ouverts mais je ne voyais pas le ciel. Ça ne m’était jamais arrivé.
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Elle le sentait depuis un certain temps, un sentiment d'épuisement tôt le matin, de flou, de non-appartenance. Il était chargé d'attentes informulées, de désirs mal définis, de brèves visions des existences différentes qu'elle aurait pu vivre, et au fil des mois il s'était transformé en un violent mal du pays.
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Le chagrin n'est pas vaporeux; il a du corps, il est oppressant, c'est chose opaque. Son poids est plus lourd le matin, après le sommeil: un cœur de plomb, une réalité obstinée qui refuse de bouger.
Je ne reverrai jamais mon père. Jamais plus. Jai l'impression de ne me réveiller que pour sombrer, encore et encore. À ces moments-là, je suis certaine de ne plus jamais vouloir faire face au monde.
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«Il est mieux là où il est maintenant» est d'une présomption stupéfiante, avec quelque chose de déplacé. Qu'en savez-vous? Ne devrais-je pas, moi la personne endeuillée, être la première dans la confidence? Dois-je vraiment l'apprendre par vous?
«Il avait quatre-vingt-huit ans» est profondément agaçant car le chagrin n'a rien à voir avec l'âge; la question n'est pas combien d'années, mais combien d'amour il avait à son actif. Oui, il avait quatre-vingt-huit ans, mais un gouffre cataclysmique s'est soudain ouvert dans votre vie, une partie de vous est arrachée à tout jamais. « Maintenant que C'est arrivé, il te faut juste honorer le souvenir de sa vie», m'a écrit une amie de longue date, et ça m'a mise dans une rage folle. Trop facile de moraliser sur la permanence de la mort, alors que la permanence de la mort est précisément la source de l'angoisse.
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Comment le monde peut-il continuer à tourner, à inspirer et expirer sans rien de changé, alors que dans mon âme c'est une déroute permanente?
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D'une certaine façon, ces gens bien intentionnés sont devenus des complices. Je me sens respirer un air que mes propres conspirations ont rendu doux-amer. Les piqûres d'aiguille de la rancœur me criblent quand je pense à des gens qui ont plus de quatre-vingt-huit ans, qui sont plus âgés que mon père, et qui sont en vie et en bonne santé.
Ma colère m'effraie, ma peur m'effraie, et quelque part là-dedans il y a de la honte, aussi - pourquoi tant de rage et de frayeur en moi? J'ai peur de me coucher et de me réveiller, peur de demain et de tous les lendemains suivants.
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Le chagrin est un enseignement cruel. On apprend combien le processus du deuil peut être brutal, combien il peut être lourd de colère. On apprend combien les condoléances peuvent paraître creuses. On apprend combien le chagrin est question de langue, l'échec de la langue et la tentative de s'y raccrocher.
Pourquoi mes flancs sont-ils si courbaturés, si endo-loris? C'est à force de pleurer, me dit-on. Je ne savais pas qu'on pleurait avec ses muscles. La souffrance n'est pas une surprise, mais sa dimension physique en est une: j'ai la langue d'une amertume insuppor-table, comme si j'avais mangé un plat que je déteste et oublié de me brosser les dents; sur ma poitrine un poids horrible et lourd; à l'intérieur de mon corps une sensation de liquéfaction sans fin.
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... quand nous montâmes dans sa voiture,et je dis : " je vous aime".
Il se retourna vers moi avec une expression que je ne lui avais jamais vue,les yeux presque tristes. Il se pencha en travers du levier de vitesse et appuya son visage contre le mien. Je voulais que nos lèvres se touchent et restent en contact,mais il écarta le visage.
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Le danger de l'histoire unique:
Lorsque nous rejetons l'histoire unique, lorsque nous nous rendons compte qu'il n'y a jamais une histoire unique pour un lieu donné, quel qu'il soit, nous reconquérons une sorte de paradis.
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Nous avons souvent recours à la biologie pour expliquer les privilèges dont jouissent les hommes, la raison la plus couramment évoquée étant leur supériorité physique. Mais si nos normes sociales se fondaient réellement sur la biologie, alors nous identifierons les enfants aux mères plutôt qu’aux pères, parce que quand un enfant naît, le parent dont nous biologiquement (et incontestablement) certains c’est la mère.
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Le problème avec cette détermination sexuelle, c’est qu’elle vous dicte ce que vous devez être au lieu de prendre en compte qui vous êtes.
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La conséquence de l’histoire unique, la voici : elle dépouille les-gens de leur dignité. Elle nous empêche de voir que nous partageons la même humanité. Elle met l’accent sur ce en quoi nous sommes différents, plutôt que sur ce en quoi nous sommes semblables.
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Le racisme n'aurait jamais dû naître, par conséquent n'espérez pas recevoir une médaille pour l'avoir réduit.
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Tu ne dois jamais te comporter comme si ta vie appartenait à un homme, reprit tante Ifeka. Ta vie t'appartient, à toi et à toi seule, soso gi.
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mais elle savait qu il n'était pas homme àa agir de manière imprévisible.pas avec sa façon de mettre son préservatif, avec une lente et froide concentration.plus tard...elle le considéra comme une personne qui possèdait un tronc d'humanité en guise de colonne vertébrale
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il resta silencieux parce qu il n'avait rien à dire et qu'il voulait attendre d'avoir quelque chose à raconter
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"Comme dit la chanson : si vous êtes blanc, épatant ; si vous êtes brun, c'est moyen ; si vous êtes noir, allez vous faire voir. Les Américains présument que chacun comprendra leur tribalisme."

"Si vous dites que la race n'a jamais été un problème, c'est uniquement parce que vous souhaitez qu'il n'y ait pas de problème. Moi-même je ne me sentais pas noire , je suis devenue noire qu'en arrivant en Amérique. Quand vous êtes noire en Amérique et que vous tombez amoureuse d'un Blanc, la race ne compte pas tant que vous êtes seuls car il s'agit seulement de vous, et de celui que vous aimez. Mais dès l'instant où vous mettez le pied dehors, la race compte."

"Les Nigérians n'achètent pas une maison parce qu'elle est vieille. Une grange rénovée de deux cents ans, par exemple, le genre de chose qui plaît aux Européens, cela ne marche pas du tout ici. Mais il y a une raison : nous appartenons au tiers monde et nous sommes par conséquent tournés vers l'avenir, nous aimons ce qui est nouveau, parce que le meilleur est encore devant nous, tandis que pour les Occidentaux le meilleur appartient au passé et c'est pourquoi ils ont le culte du passé."
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