la guerre du Biafra
dur mais poignant
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J’ai aimé les ambiguïtés de ce livre comme celles de ce père qui, en même temps qu’il se bat contre le gouvernement militaire en place et ses exactions, se permet d’exercer chez lui les violences qu’il récuse. Il y a aussi les sentiments que sa fille lui porte, partagée entre fascination, crainte et amour…tout cela sonne juste et vrai.
En usant d’un mélange intelligent entre les événements du dehors, chaotiques, et ceux du cercle familial, tragiques et silencieux, Chimamanda Ngozi Adichie autorise des métaphores subtiles. Son roman prône la tolérance, la liberté, les bonheurs simples.
Certes, il y a des défauts… certaines redondances, une fin excessive, un problème de rythme mais l’auteur a un talent singulier, elle ne ressemble à aucun autre, ne cherche ni à séduire ni à nous en mettre « plein la vue ». Elle donne aux occidentaux encore plein de préjugés sur l’Afrique d’aujourd’hui, une vision moderne et lucide d’un pays plein de vie, de questions et de réponses désordonnées.
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Livre qui prend, récit d'une vie de famille pas comme les autres. Emprise de la religion sur cette vie et comment un tout petit changement peut tout faire basculer.
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Pour la première fois j'ai réellement appréhendé comment on pouvait affamer un pays, comme si j'étais moi-même partie prenante. La lutte entre idéal et soif de pouvoir est présente à chaque page, corruption et magouilles politiques en tout genre expliquent mieux ce qui fait, peut-etre, la tragédie africaine.
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La terrible histoire de l'intégrisme religieux dans une famille où le père est pasteur. Anxiété et terreur constituent le quotidien des enfants, interdit de rire, interdit de jouer, interdit de... vivre. Passionnant.
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J'avais beaucoup aimé 'Half of a Yellow Sun', que j'ai lu au mois de janvier, alors j'étais contente de tomber sur le recueil de nouvelles d'Adichie à la bibliothèque. Mais même si je l'ai gobé en, disons, deux traits & demi, je suis pas tout à fait convaincue.
Ce qui m'a le plus chicoté, avec ces nouvelles, c'est que celles qui parlent de la guerre du Biafra reprennent des thèmes (quand c'est pas des détails & des anecdotes au complet) qui ont été mieux traités dans 'Half of a Yellow Sun'. Je sais pas si l'auteure a eu l'idée d'écrire un roman après s'être aperçue qu'elle avait pas tout dit dans ces trois ou quatre nouvelles, je sais pas si c'est qu'après avoir terminé d'écrire le roman elle s'est dit qu'elle avait encore d'autres histoire à raconter là-dessus -- mais ça a pas marché pour moi. (...mais peut-être que ç'aurait été différent si j'avais attendu plus que deux mois entre le roman & le recueil.)
Ce qui a marché, c'est presque tout le reste. Les nouvelles parlent le plus souvent de femmes nigérianes qui, au Nigéria ou aux États-Unis, même une fois en Afrique du Sud, s'adaptent ou pas à toute une trâlée de circonstances crève-coeur. C'est pas larmoyant parce qu'elles ne sont pas des victimes, mais c'est sombre & ça remonte pas tout à fait le moral. Reste l'écriture, riche & sensuelle, tellement que ça fait presque oublier que les réalités dépeintes sont souvent désespérément mornes, & les pointes perspicaces, juste assez acerbes, qui parsèment les histoires -- qu'en Amérique il y a 'an abundance of unreasonable hope' & que 'white people who like Africa too much and those who like Africa too little are the same – condescending.'
Donc : nouvelles de qualité inégale -- mais quand c'est bon, c'est vraiment très bon.
& moi je vais essayer de trouver le premier roman d'Adichie, je crois.
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