Citations de Chitra Banerjee Divakaruni (175)
Ce qui est interdit est toujours attirant.
Les relations entre les êtres humains n’ont rien à voir avec les entreprises, il ne suffit pas d’y investir de l’argent pour que tout aille bien.
Chaque épice est liée à un jour particulier. Le curcuma est lié au dimanche, jour faste où la lumière grasse couleur de beurre dégouline dans les caisses, illuminant les légumes secs à faire tremper, jour où on prie les neuf planètes d'accorder amour et chance.
Le vent est si violent qu'Anand est incapable de se relever. Il rampe tant bien que mal jusqu'à l'endroit où dort Abhaydatta mais dans le noir, il a perdu le sens de l'orientation. Quelle que soit la direction qu'il prenne, il se retrouve contre une paroi de la grotte. Il entend, sous le rugissement du vent, des bruits de lutte. Un homme hurle quelque chose, puis il y a un bruit métallique, comme le fracas d'épées, puis un cri à vous glacer le sang, un son aigu et long comme celui qu'un animal pousserait avant de mourir.
J’avais été trop bien entraînée, toute ma vie, à garder pour moi la colère et les peines de coeur.
Le temps suspendit son vol. Apesanteur. Un brouillard de souvenirs. Un nuage de pensées sans lien entre elles. D'être et de non être. Du bout des orteils aux extrémités de ses doigts, une ligne droite, un lent triomphe. Je flotte. Je flotte. Mon corps n'a plus de poids. J'ai réussi. J'ai vaincu la peur.
Ou nous pouvons essayer de nous occuper l'esprit à autre chose (...)Nous pouvons raconter à tour de rôle l'histoire la plus incroyable de notre vie. (...) Elle aurait voulu leur dire quel pouvoir avaient les histoires
"Quand le premier tremblement de terre secoua la salle d'attente du bureau de délivrance des visas, au sous-sol du consulat indien, personne n'eut la moindre réaction. Submergés par les regrets, l'espoir ou l'excitation (comme tous ceux qui se préparent à un grand voyage), la majorité des personnes présentes mirent ça sur le dos du métro aérien. Les autres pensèrent que, sur le trottoir extérieur barré de tous côtés par des bandeaux orange fluorescents - au point qu'entrer dans le bâtiment était un véritable exploit physique -, l'équipe d'ouvriers avait dû remettre les marteaux-piqueurs en marche. Uma Sinha regarda une écaille de plâtre tomber lentement du plafond, en une danse paresseuse, jusqu'à ce qu'elle disparaisse sous le feuillage d'un vert presque irréel de la plante qui occupait le coin de la pièce." (Philippe Picquier - p.7)
"Oh, ces films [...]. Ils sont toujours pleins de coïncidences les plus échevelées.
Le monde réel est-il si différent ? Combien d'amants se retrouvent-ils séparés par la volonté des autres, par les circonstances, ou par une mauvaise interprétation de ce qu'ils croient être leur devoir ? Combien de vies sont-elles détruites par le hasard ? Le sait-on ? Le fait est que lorsque cela vous arrive, vous n'en parlez à personne. C'est trop douloureux." (10/18 - p.57)
Comment peut-on aimer quelqu'un qu'on ne connaît pas?
...
Ne pas savoir n'est-il pas la seule façon possible d'aimer?
Même dans ce rêve qui n'en est pas un, elle est stupéfaite par la précision avec laquelle elle se souvient de certains détails.
Pendant tout ce temps, je me suis persuadée que j'étais bien seule, que j'étais forte et que je n'avais besoin de personne. Mais je ne vais pas bien, et je ne suis pas aussi forte que j'aimerais le croire. Je vaux qu'un homme, qui me comprenne comme me comprenait Sonny pendant nos jours heureux, m'aime. J'ai besoin qu'il m'aime jusqu'à ce que tout mon corps en tremble.
Je n'avais pas peur. J'étais prête à le suivre là où son destin nous mènerait. Je voulais que son destin soit aussi le mien.
« Certes, il y eu quelques moments isolés qui se détachait du vide où elle s’enlisait et qui s’accrochaient à sa mémoire. Des miettes de bonheur fugitif, l’éclosion d’une joie envahissant Prabha Devi et laissant dans son sillage évanescent une seule pensée : qu’elle chance j’ai d’être qui je suis ! »
« Et Srikant - non, je ne vais pas penser à lui maintenant. J’aurai tout le temps pour cela plus tard, quand j’aurai commencé à dévider les bords de mon existence pour en faire un nouveau dessin, un dessin que je ne connais pas encore. »
Elle retourne en dansant au centre de la salle, le nœud d'énergie, en sentant son regard tel un dupatta de soie sur ses épaules.
Et à ce moment-là, nous aurions tous appris une chose : la guerre est comme une avalanche. Une fois qu'elle a commencé, elle ne peut cesser qu'après avoir tout détruit sur son passage.
J'aurais dû me souvenir à quel point les dieux sont facétieux. Ils vous donnent d'une main ce que vous désirez, tout en prenant de l'autre ce qui vous est le plus précieux.
Qu'est-ce qui est plus nombreux que les brins d'herbe ?
Les pensées qui naissent dans l'esprit d'un homme.
Qui est réellement riche ?
L'homme pour qui l'agréable et le désagréable, la richesse et la pauvreté, le passé et l'avenir sont identiques.
Quelle est la chose la plus merveilleuse au monde ?
Tous les jours, une quantité innombrable d'humains pénètrent dans le temple de la mort, et pourtant, ceux qui restent continuent de vivre comme s'ils étaient immortels.
Une situation n'est en soi ni malheureuse ni heureuse, dit-il. C'est seulement ta réponse qui te rend malheureuse.