AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Brent Anderson (Illustrateur)John Buscema (Illustrateur)Tom Palmer (Illustrateur)Ron Frenz (Illustrateur)Sal Buscema (Illustrateur)
EAN : 9780785184553
128 pages
MARVEL - US (17/09/2013)
4/5   1 notes
Résumé :
Colossus' seven-year-old sister Illyana Rasputin has been snatched away by Belasco, demon lord of Limbo! Though the X-Men rescue her what seems like seconds later, those seconds represent a years-long ordeal for Illyana...one that starts with losing a piece of her soul, and goes downhill fast! The sorceress Ororo and feline warrior Cat - alternate-reality versions of X-Men Storm and Kitty Pryde - aid young Illyana against the terrors of Limbo, including Belasco's he... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après X-Men - Magik : Storm & IllyanaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète, fortement immergée dans la continuité des mutants Marvel. Il comprend l'épisode 160 de la série X-Men, ainsi que les 4 épisodes de la minisérie Illyana & Storm - Magik, tous écrits par Chris Claremont.

Uncanny X-Men 160 : initialement paru en 1982, dessiné par Brent Anderson, encré par Bob Wiacek avec une mise en couleurs réalisée par Glynis Wein. Les X-Men sont en train de s'entraîner sur l'île de Magneto qu'ils ont choisie pour établir leur quartier général. Nightcrawler (Kurt Wagner,), Colossus (Piotr Rasputin), Wolverine (Logan) et Sprite (Kitty Pryde) se défendent dans un exercice contre les attaques de Storm (Ororo Munroe), sous le regard d'Illyana Nikolievna Rasputin, la petite soeur de Piotr. Ils n'en n'ont pas conscience, mais ils sont également observés à leur insu, par Belasco, un sorcier maléfique prisonnier des limbes. Il parvient à attirer l'attention d'Illyana qui suit sa voix et s'enfonce dans le labyrinthe de corridors du palais antique bâti sur l'île. Kitty s'aperçoit de son départ et la suit, mais est transportée contre son gré quand elle marche dans un disque lumineux. Les X-Men s'aperçoivent de la disparition et lancent à leur recherche, mais posent eux aussi, chacun à leur tour le pied dans un disque différent qui les transportent ailleurs.

En 1982, Chris Claremont & Brent Anderson réalise une histoire des X-Men qui est restée dans les annales : X-Men: God Loves, Man Kills . le dessinateur a par la suite illustré 3 épisodes des X-Men : les numéros 144 & 160, l'annuel 5. L'artiste réalise des cases dans un registre plutôt vers le réalisme que l'emphase permanente, avec une touche de pragmatisme qui a tendance à neutraliser la dimension spectaculaire des superhéros, tout en les rendant plus humains. Sa narration est claire et efficace avec plusieurs éléments remarquables. Par exemple, l'apparence des personnages est réussie que ce soit pour Belasco menaçant bien qu'il soit en jupette, ou pour S'ym dont c'est la première apparition. le déroulement des combats est fait intelligemment, plutôt que de se contenter d'une succession de poses avantageuses, sans grande logique. Il rend bien compte des émotions des personnages, et de leurs tourments, ainsi que de la bizarrerie de voir Ororo très âgée, ou Kurt à la morphologie déformée.

Outre sa dramaturgie un peu appuyée (l'enlèvement d'une fillette de 7 ans par un démon), cet épisode s'avère essentiel dans la continuité. le scénariste embarque la petite soeur de Piotr, apparue pour la première fois dans Giant-size X-Men 1 (1975), pour l'amener dans le giron des X-Men. Il la fait vieillir pour qu'elle puisse les accompagner dans leurs aventures, ou plutôt qu'elle puisse intégrer par la suite l'équipe de jeunes adolescents des New Mutants. Il approfondit le lien des X-Men avec le monde surnaturel, avec la première apparition de S'ym (une parodie de Dave Sim, le créateur de Cerebus, en réponse au personnage de Charles X. Claremont, personnage apparu dans les numéros 23 à 25 de la série Cerebus de Dave Sim, en 1980). Il joue avec des variations des X-Men, en plus âgés ou en monstrueux. Pour un lecteur investi dans la mythologie des X-Men, cet épisode est irrésistible (Aaah, cet étrange choix de base non sécurisée qu'est l'île M, initialement apparue dans X-Men 4 en 1964, puis revue et corrigée dans les épisodes 147 & 148 parus en 1981). Pour un lecteur de passage, il est vraisemblable qu'il sera sensible aux enjeux dramatiques, tout en trouvant la narration assez appuyée.

Magik 1 à 4 : initialement parus en 1984, dessins de John Buscema (épisodes 1 & 2), Ron Frenz (é3) et Sal Buscema (é4), encrage de Tom Palmer, couleurs de Glynis Wein (épisodes 1 à 3) et de Ken Feduniewicz (é4). Au temps présent, un peu à l'écart des bâtiments de l'école pour surdoués de Westchester, Illyana Rasputina regarde le soleil se coucher. Elle vient d'avoir 14 ans. Elle regarde un gros médaillon qu'elle a ouvert : il y a 3 pierres de sang déjà en place au sommet d'autant des 6 branches de l'hexagramme. Elle se remémore comment elle s'est retrouvée à dans les Limbes de Belasco en compagnie des X-Men (son grand frère Colossus, Wolverine, Nightcrawler, Storm et Kitty Pryde), comment ils sont repartis alors qu'elle est restée prisonnière entre les mains de Belasco. Celui-ci a provoqué la sortie du corps astral d'Illyana, déclenchant son vieillissement prématuré jusqu'à une apparence semi démoniaque. Ceci lui permet de faire apparaître la première pierre de sang dans le médaillon. Storm (version Terre 8280) est à terre trop affaiblie pour se relever. Mais Cat (Kitty Pryde, Terre 8280) apparaît et Belasco décide de se transporter ailleurs plutôt que d'aller à l'affrontement. Ororo et Kitty peuvent prendre le corps inconscient d'Illyana et l'emmener dans le domaine d'Ororo. Reste à savoir quelle éducation lui donner.

Quelques mois après l'épisode 160 d'Uncanny X-Men, les lecteurs découvrent enfin le détail de ce qui est arrivé à Illyana, comment se sont déroulés 7 ans passés dans les limbes, ce que lui a fait subir Belasco. Il est réconforté par le fait que Claremont ait écrit cette histoire, même s'il se montre encore plus volubile qu'à son habitude, chaque épisode prenant une fois et demie à deux fois plus longtemps à lire du fait de la densité des bulles de pensée et des cartouches de texte. Il a également le plaisir de découvrir que les dessins ont été confiés au solide tandem John Buscema & Tom Palmer, habitués à travailler ensemble. Les crédits des épisodes 1 & 2 indique que le dessinateur n'a fait qu'un découpage et des croquis rapides, et que l'encreur a terminé les dessins. Tom Palmer est un professionnel aguerri et sa patte personnelle à l'encrage complémente très les dessins de Buscema, sans en trahir l'esprit. le dessinateur ne semble pas particulièrement inspiré ou impliqué, mais il n'est pas en roue libre. le lecteur voit bien comment il évite de dessiner les arrière-plans, mais les plans de prises de vue sont bien construits et fluides, les postures des personnages sont piochées dans sa bibliothèque personnelle de postures, mais en phase avec chaque séquence, avec chaque action. de temps à autre, le temps d'une case toutes les 3 ou 4 pages, John Buscema sort de ses automatismes et le lecteur ressent la vivacité qu'il insuffle à un mouvement, un déplacement. Tom Palmer est pleinement investi dans son travail et apporte des textures, des détails, de la profondeur de champ, pour un résultat final qui doit autant au dessinateur qu'à l'encreur.

Le lecteur prend conscience de la qualité narrative de ces deux premiers épisodes en les comparant avec les deux suivants. Ron Frenz donne assez bien le change, en piochant dans des postures et des angles de vue de Buscema, mais avec une profondeur de champ un peu moindre, et une variété de plans moindre également, comme s'il n'était pas assez à l'aise pour prendre de la distance avec son modèle. En fonction de sa familiarité avec Sal Buscema, frère de John, le lecteur se rend plus ou moins rapidement compte de la différence. Sal pioche lui aussi dans son catalogue de postures habituelles, de cadrages habituels, avec des expressions de visage plus exagérées, des postures plus rigides, mais avec un effort visible pour rester dans le registre de son frère. D'un autre côté, il est presque possible d'en faire abstraction tellement Tom Palmer effectue un travail remarquable d'habillage, aboutissant à une cohérence graphique de surface dans les apparences. le lecteur reste quand même un peu décontenancé que ce projet ait été monté par un responsable éditorial qui ne se soit pas assuré de la disponibilité ou de l'engagement du dessinateur pour les 4 épisodes du récit. Ayant ainsi la puce à l'oreille, il ne peut pas s'empêcher de relever que même la coloriste s'en va avant la fin de la minisérie, et est remplacée pour l'épisode 4.

D'un autre côté, le lecteur est très curieux de découvrir ce qui a bien pu arriver à Illyana pendant ces sept années. le scénariste s'en tient à une distribution limitée de personnages : essentiellement Illyana et ses deux mentors Ororo et Kitty, et en face Belasco et S'ym, avec moins d'une demi-douzaine de personnages secondaires pendant ce séjour dans les limbes. S'il est familier de l'histoire des comics, il sourit en retrouvant S'ym. Il constate également que le scénariste a choisi de ramener Belasco, personnage créé par Steve Gerber & Val Mayerik en 1982, dans le numéro 11 de la série Ka-Zar en 1982. Il met également en place un lien de continuité avec l'évocation des événements survenus dans l'épisode 29 de la même série, par Mike Carlin & Ron Frenz. Même si ces références lui échappent, le lecteur suit facilement les tribulations d'Illyana, prise en charge par deux femmes aux méthodes et aux objectifs différents, et malmenée par Belasco qui ne voit en elle qu'un moyen pour ouvrir un portail sur Terre afin d'y faire pénétrer les anciens dieux. En son for intérieur, il se dit que l'intrigue est un peu bancale, parce qu'il n'y a pas de raison que Belasco ne puisse pas éliminer Ororo et Kitty à sa guise vu qu'il est maître absolu des Limbes. Il se dit aussi que Claremont aurait pu se montrer moins verbeux. Il sourit quand le superpouvoir mutant d'Illyana se manifeste, et que Claremont s'en sert de manière très orientée pour faciliter le déroulement de son intrigue, ces disques fonctionnant de manière aussi erratique que bien arrangeante. Enfin, il n'est pas très inquiet pour Illyana, puisqu'en fait les X-Men l'ont déjà récupérée dans l'épisode 160 d'Uncanny X-Men.

Mais malgré cette forme datée, le lecteur sent le malaise le gagner : il s'agit de l'histoire d'une enfant, 7 ans au début de l'histoire, maltraitée par un homme sous emprise démoniaque, dans une dimension sur laquelle il règne en maître sans partage. Quand elle n'est pas sous sa coupe directe, elle est prise en charge alternativement par deux femmes qui souhaitent en faire une guerrière chacune à leur manière. le malaise s'installe dès la première séquence puisqu'en 6 pages Belasco a marqué la pauvre enfant de son empreinte. Avant la fin du premier épisode, Illyana a constaté par ses propres yeux qu'elle porte une part de noirceur démoniaque en elle, mais Ororo aussi, et Kitty l'a prouvé avec son absence de remord à tuer. Certes Belasco est présenté comme le méchant, l'ennemi cruel sans espoir de rédemption. Mais les bons sont déjà corrompus pour partie par ce mal : elles le portent elles. En outre, la pauvre Illyana doit se battre contre Kurt Wagner qui a basculé du côté obscur, et elle a vu le cadavre de son frère, sa dépouille étant accrochée à un mur. Et dès cette première séquence, sa transformation en Darkchild, totalement possédée par sa nature démoniaque semble inéluctable : au mieux elle ne peut qu'en retarder la survenance.

Cette minisérie laisse un goût étrange chez le lecteur. D'un côté, elle a des caractéristiques de produit mal fini, entre le départ de John Buscema, et le manque d'assurance du scénariste qui en rajoute tant et plus dans les dialogues et les cellules de texte. de l'autre côté, Illyana subit traumatisme sur traumatisme : cadavre de son frère, mort de Kurt, brutalité de S'ym, confrontation avec son futur démoniaque, emprisonnement, maltraitance. En outre, il ne s'agit pas d'un récit aboutissant à un triomphe, et le manichéisme de bons contre méchants est tempéré par le fait que les bons sont déjà infectés par le mal sans espoir de retour : il faut vivre avec ses mauvais instincts. Traumatismes et impossibilité de retour à un état originel de pureté aboutissent à un récit très noir.
Commenter  J’apprécie          40


Videos de Chris Claremont (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Chris Claremont
Nous avons le plaisir de vous proposer la longue interview accordée par le passionnant Bob McLeod, immense encreur sur de nombreux classiques (Conan, La dernière chasse de Kraven, etc.) mais aussi dessinateur et co-créateur des Nouveaux Mutants avec Chris Claremont !
Une interview carrière de plus de 20 minutes rendue possible grâce à l'organisation d'une rencontre en septembre dernier par la librairie Les Fictionautes. Merci à eux pour leur aide et leur gentillesse !
http://PaniniComics.fr | http://facebook.com/PaniniComicsFrance | http://twitter.com/PaniniComicsFR | http://instagram.com/paninicomicsfrance
+ Lire la suite
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4882 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}