Citations de Chris Loseus (119)
Elle était libre d’aller retrouver sa mère, et c’était bon. La vie était un tourbillon, trois années sans nouvelles… et voilà qu’elle apprenait qu’il ne lui restait que quelques jours… Un grand vide s’ouvrait, et elle se sentait précipitée dedans. Ce n’était pas comme si elle pouvait repousser sa visite, lui parler plus tard. Elle ne serait plus là, définitivement. Absente pour toujours. Il fallait qu’elle la voie avant qu’elle s’en aille, sa place était à ses côtés. Elle avait disparu subitement, sans laisser d’adresse, sans même un numéro de téléphone où la joindre. Tout allait trop vite, mais elle allait se rattraper. Ce qui comptait, c’était qu’elles se retrouvent, à ce moment où la vie vous échappe et où le Bon Dieu vous rappelle à lui. Elle sourit en ayant ces pensées… C’étaient les mots de sa mère…
C’était comme si son départ les avait séparées, comme si la vie s’était arrêtée après. Elle sourit, parce que ça lui ferait une sacrée surprise quand elle la verrait débarquer.
Elle le regarda avec ses grands yeux noirs. Cette fille lui mettait des papillons dans le ventre. Ce sourire, et puis ces yeux, cette énergie… Merde ! Il se sentait vivant. En croisant son reflet dans la vitrine, il remarqua son pantalon fatigué, sa chemise qui bâillait entre les boutons, et ça le ramena à la réalité. Fallait faire une affaire et puis c’était tout ! Cette fille était magnifique, mais il avait passé l’âge. Fallait qu’il oublie ça !
« Il en est de certains souvenirs comme des morts. Il ne faut point les évoquer. »
Joseph Marnette.
"J'ai souffert pendant que tu t'amusais [...] j'étais déjà adulte , je ne vivais plus"
Il se sentait fort. C’était un sentiment nouveau, excitant ! Il était maître de la situation, c’était lui qui décidait… Et peu importait que ce soit un gamin.
Ce qu’il ressentait n’ était plus qu’une énergie qui s’agitait de plus en plus faiblement entre ses doigts. Rien de plus, juste de petits mouvements sans force. Il agit avec froideur et détachement. Avec plaisir aussi. Il était hagard, excité par l’ondulation molle des petites fesses de la femme sur les marches.
À bien y réfléchir, elle était sexy comme ça. Mais quelque chose clochait, sa petite jupe stricte ne collait plus avec sa démarche maladroite et précipitée. On aurait dit qu’elle était ivre. C’était ça… Une femme sexy, avec ses chaussures à talons, sa petite jupe un peu trop serrée sur les fesses, qui avait bu un coup de trop
– N'y pensez pas Amy. Personne ne croira. Vous n'êtes pas un danger pour nous. Notre maître trouve l'expérience intéressante. Vous laissez en vie… Il trouve ça excitant.
– Il disait… Je ne suis plus qu'esprit. Rejoins-moi !
ELLE M'ATTENDAIT
ELLE SAVAIT
IL ME FALLAIT
PAS COMMENCER
Celle qui l'avait tant aimé n'était plus que le macabre repas de charognards imposants.
Elle peut aussi déplacer des choses par la pensée, on appelle ça de la télékinésie. Sans parler de son grand
pouvoir de persuasion. Elle peut te faire agir contre ton gré. Te faire exécuter un acte contre ta volonté. Ça ne
marche pas sur tout le monde, mais assez souvent paraît-il. Elle excelle dans ce domaine. Mais je m'éloigne.
Il ne va pas me laisser lui dire que cette femme se fout de son fric, qu'elle est heureuse dans sa baraque
pourrie… Et qu'elle est folle ! Allez dis-lui. Parce que ça te fout la frousse. Cette femme est bien là où elle est. Il ne faut pas la déranger.
Je ne sais pas si le bonheur a un prix, mais depuis les événements, je crois bien que oui. Je repense aux dernières années et à leur goût exquis. Je repense à cette journée de fin avril, à son coup de fil et à ce qui s’est ensuivi. Le cœur qui bat, le besoin d’être ensemble, cette folie qui nous unissait.
On ne peut aller contre le temps, il faut le laisser faire, c’est lui qui décide monsieur Sanders, même s’il ne compte pas ici, c’est lui et lui seul qui atténue les douleurs les plus fortes… C’est à ça que sert le temps, à effacer les choses. Il n’y parvient pas toujours ici, c’est lui qui décide…
Mais n'est-ce pas le propre des fous ? Croire ! Croire qu'ils ne le sont pas, justement !
Ce que je fais, je le fais pour nous, et il faut que je le finisse. Il le faut vraiment ! Elle ira le manuscrit, elle
comprendra ! Je l'aime ! ! !
Lisez mon manuscrit, lisez-le… Il y a un détail, quelque chose qui pourra vous aider…
lisez monsieur Sanders... je ne suis pas sûr, mais…
lisez… C'est peut-être la solution…
En avançant à sa rencontre, en croisant son regard, je comprends que rien est lié au hasard, que Mike nous a choisi, qu'il souhaitait que ce soit nous.