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Citations de Christian Guay-Poliquin (199)


La raffinerie roule vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Chacun son quart de travail. Quand on va se coucher, d'autres se lèvent et on se croise sans se voir comme dans les rêves dont personne ne se souvient. (p. 27)
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Il se penche, se relève et pivote sur lui-même comme si son âge n'était qu'un déguisement.
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On se méfie davantage de nos souvenirs que de l’oubli.
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Dehors, la tempête gronde et donne des coups de hanche sur la véranda. Elle tourbillonne dans la cheminée et fouette la neige autour. Elle frappe à la fenêtre. Elle rugit.
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"Je les imagine rire de la démesure de l'hiver et je me dis que l'entêtement finit par avoir raison de tout.'
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La tempête de neige hurle. On dirait qu’elle s’impatiente à l’idée de me recouvrir, de m’étreindre, de se refermer sur moi. Qu’elle salive avant de me dévorer.
Je me recroqueville pour conserver ma chaleur. Je suis comme tout le monde. Je suis incapable d’admettre la possibilité de ma propre mort.
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Avec l'âge et la fatigue, la chronologie des choses s'embrouille. Et on se méfie davantage de nos souvenirs que de l'oubli.
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La forêt est dense et vorace. Acharnés dans leur course vers le ciel, les arbres et les plantes prennent tout l’espace qu’ils peuvent.
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Regarde. C'est un lieu plus vaste que toute vie humaine. Celui qui tente de fuir est condamné à revenir sur ses pas. Celui qui pense avancer en ligne droite trace de grands cercles concentriques. Ici tout échappe à l'emprise des mains et du regard. Ici, l'oubli du monde extérieur est plus fort que toute mémoire.
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Je fais traîner ma main dans l'eau froide. Je regarde son sillon se refermer derrière en me disant que la logique du temps est imparable et que nos vies tiennent à très peu de choses.
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Si on ne peut pas changer les choses, on finit par changer les mots.
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C'est l'hiver. Les journées sont brèves et glaciales. La neige montre les dents. Les grands espaces se recroquevillent. (p. 14)
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Des gouttes d'eau perlent sur la corniche et rejoignent la pointe des glaçons. Quand le soleil sort, ils brillent comme des lames acérées. De temps à autre, l'un d'eux se décroche, tombe et s'enfonce dans la neige. Un coup de poignard dans l'immensité. Mais la neige est invisible. Bientôt, elle atteindra le bas de ma fenêtre. Puis le haut. Et je ne verrai plus rien.
C'est l'hiver. Les journées sont brèves et glaciales. La neige montre les dents. Les grands espaces se recroquevillent.
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Quelques flocons errent entre le ciel et la terre. Je ne sais pas d'où ils viennent. Ils sont portés par la brise et semblent ne jamais vouloir toucher le sol. Comme des météores qu'on verrait passer de près sans qu'ils menacent de s'écraser sur nous.
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j'ai beau abandonner bien des choses, mon passé me talonne. avec une espèce de tête affreuse, des cornes et une gueule béante. (p; 39)
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Dans le coin du salon, il y a les livres que nous avons entassés pour brûler les bibliothèques. Les livres dans lesquels Matthias trouvait ses histoires. Je me penche et saisis quelques bouquins, les premiers qui me tombent sous la main. Je retourne devant le foyer et, sans attendre, je jette un livre sur les braises crépitantes. La couverture prend feu presque immédiatement. Les coins se replient et le carton se cintre dans les flammes. Les premières pages se retroussent. Le livre gondole comme un accordéon. La chaleur est intense, mais rapidement le livre n’est plus qu’une masse informe, orange et noir. On dirait une pierre brûlante et friable. Alors j’en brûle un autre et les flammes reprennent vie de plus belle, vrillent dans la cheminée, et une lumière vive rayonne dans la pièce. Je me déshabille complètement pour profiter de la chaleur des livres et mange quelques betteraves dans le vinaigre prises chez la dame. En regardant les pages se consumer, je me demande où peut bien être rendu Matthias, à l’heure qu’il est. Plus loin que moi, ça ne fait aucun doute.
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"Je me recroqueville pour conserver ma chaleur. Je suis comme tout le monde. Je suis incapable d'admettre la possibilité de ma propre mort."
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Nous avons voulu fuir le sort qui nous était réservé et nous voilà engloutis par le cours des choses.
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Etre devant mon père, dans trois jours, comme une surprise surgie de l'oubli, hors de tout entendement. Pour lui dire que ça va aller, que je suis là. Pour prendre soin de lui.
Pour racheter quelques erreurs, aussi. Et défier le passé. (p. 35)
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Olio attise le feu avec un bâton. Des tisons montent vers le ciel. On dirait qu'ils veulent rejoindre les étoiles pour briller comme elles, avec l'assurance que d'autres mondes existent.
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