Christiane V. Felscherinow

Une lecture très dure, mais excellente.



C’était réellement une réelle prise de conscience, où on plongeait toujours plus loin dans les vices : au moment où on se dit que ça ne peut pas être pire, ça le devient. De plus, en sachant que ce récit était une histoire vraie, c’est d’autant plus troublant car on sait que Christiane F ne s’en est plus ou moins jamais sortie, qu’elle a passé sa vie à replonger encore et encore.



Ce qui m’a le plus marqué, c’est bien évidemment Christiane.



Sa manière d’être, ses actions, ses paroles : beaucoup l’ont trouvé méchante et antipathique, mais moi je l’ai trouvé humaine et réelle. La manière dont elle mentait à sa mère m’a sauté au visage parce que je mens exactement avec la même technique (en montrant à quel point le comportement qu’on a paraît absurde et nul quand on parle des autres) et j’ai trouvé ça particulièrement troublant. Toutes ses actions montraient bien la dépendance et la faiblesse que provoque la drogue, l'impossibilité d’arrêter seul.



Christiane était particulièrement réelle car, au-delà de l’être étant donné que c’était effectivement une vraie personne, elle menait une double vie, elle mentait, elle était parfois méchante, parfois plus sensible, elle a eu une enfance, elle aimait les animaux, elle aimait tout court. La manière dont elle parvenait à être quelqu’un de différent chez elle et à la campagne me surprenait réellement et m'impressionnait presque, honnêtement.



Le sujet principal était bien évidemment la drogue, et c’était bien abordé. Elle montrait à quel point c’était à la fois une solution et le problème, à quel point c’était la plaque tournante de sa vie, à quel point c’était la base de toutes ses autres relations.



Histoire de parler un tout petit peu du style d’écriture, je l’ai trouvé très fluide. Il s'effaçait pour laisser sa place à l'histoire et c’est exactement ce qu’on attend dans ce type d’œuvre.



Pour résumer, ce livre était très bon. Je le recommande !

Un livre qui a été un best-sellers. On y sut avec empathie le lente descende aux enfers de la principale intéressée qui .... comme le dit le titre ... se drogue, se prostitue à treize ans. Une existence faite de malheurs et de crasse, glauque. La presse a ensuite révélé son vrai nom : Christiane Felscherinow. Un récit choc fait pour choquer ! Ce livre autobiographique narre le quotidien très difficile des drogués dans le Berlin des années 70, considéré du point de vue d'une toxicomane. Une histoire terrible remplie de tristesse et qui met en garde contre les addictions. Un type de récit que j'ai lu pour faire comme tout le monde à l'époque et auquel je resonge parfois en voyant certains jeunes fumer de l'herbe ou rire en parlant de cocaïne.

Attention spoil! (A l'origine, critique juste pour moi-même, en mémo)

Je lis, sans cesse, un ou deux bouquins par jour, je perd la notion du temps, je me noie dans les mots, et ces putains de mots dansent dans la tête et m'inspirent.

Bref, là n'est pas le sujet.

J'ai terminé hier "Moi, Christiane F.,...", le roman (auto)biographique de la petite camée prostituée des années 70, de Berlin, j'avais envie de sortir de mes Romans Noirs pour aller vers du tangible, du dramatique, du scandaleux.

Je savais qu'en 2013, la jeune fille qui ne l'est plus, ayant l'âge qu'aurait feu mon père aujourd'hui (né(e)s en 1962), avait à nouveau sorti un livre, la suite de sa vie, les 30 ans qui ont suivi la sortie du livre culte.

J'étais curieuse, sans doute une curiosité un peu malsaine, mais je voulais savoir ce qu'était devenu la gamine du Baby-tapin de la gare du Zoo.

Le roman débute par la liste de ces maux physiques, longues description des morceaux pourris de son corps déjà en état de putréfaction, l'épathite ayant eu raison de son foie, elle sait qu'elle va crever et que ce futur est proche.

Puis, retour en arrière, flash-back immersif dans les 80s, dans le milieu de la musique, dans la scène New Wave allemande, elle parle de ses amis, des inconnus au bataillon, nous assomme sous les noms qui disparaissent au bout de quelques pages, on se perd, complètement, Allemagne, États-Unis, on ne sait déjà plus, elle se vante de ses quelques contacts avec Bowie, Nina Hagen, cassant du sucre sur le dos de celui qui fût son idole, le considérant comme juste un bon businessman (n'ayant aucune opinion sur le bonhomme et sur sa musique, le doute plane).

Puis, la came revient, elle narre des années passées en Suisse chez une famille d'intellectuels qui la prennent sous son aile, je ne sais ni qui ils sont, ni comment elle en est arrivée là.

Elle poursuit l'héroïne, part en Grèce, tombe amoureuse, enceinte, avorte, puis fait une fausse couche, je ne suis plus, la logique temporelle est totalement chaotique, les 7 ans passent en quelques pages, et je suis incapable de combler les vides pour savoir ce qu'elle a fait de toutes ces années sur les plages grecques hormis se shooter.

Elle part, passe par la case taule, chope un mec de 10 ans son cadet, tombe enceinte et le garde.

Elle parle d'un autre mec, qui l'a arnaqué, de la méthadone, de son sevrage depuis qu'elle est mère, d'une fuite inexplicable aux Pays-Bas avec son fils, ce qui mènera à la perte de sa garde et son placement.

Elle parle de son fils, son seul intérêt dans la vie, répète mille fois que l'argent n'a aucune importance et qu'elle vit de ses royalties depuis plus de 30 ans.

Un passage sur sa famille, puis un chapitre entier sur la paranoïa qui la terrorise: les micros, les espions, et autres...

Je l'ai terminé entre la nuit dernière et cette après-midi, et je suis déçue, j'ai juste la sensation d'avoir été blousée, d'avoir perdu mon fric et de me retrouver dans un mauvais recueil de magazine People, je me suis perdue au fil des pages, mais pas dans le bon sens de la chose.

Je n'ai rien appris hormis le sempiternel: être mère est la plus belle chose du monde.

Je ne voulais pas voir forcément quelque chose de tragique, mais une histoire de vie, la suite, comment elle avait sorti la tête de l'eau, mais au final elle clapote toujours.

L'intelligence, ou plutôt la lucidité du premier roman malgré la noirceur, la dureté et le glauque était bluffante, mais là, je suis déçue, je m'attendais à mieux, que ça soit au niveau stylistique ou dans les évènements.

L'impression que son passé ne lui a pas donné les clefs pour se sortir de sa merde me brise le coeur et assombri les espoirs que l'on peut porter au futur.

C'est dommage...

Oui mais non.

Lu alors que je venais d'avoir 14 ans et que je goûtais à mes premiers joints d'herbe, j'ai été vite agacée par les choix de Christiane et ne suis pas parvenue à m'identifier (comme le voudrait un peu ce type de récit).

Toutefois, je lui reconnais l'avantage de ne pas donner à quiconque l'envie de commencer à goûter quelque substance aliénante que ce soit.

Bouleversant

Un témoignage poignant, sensible, qui n'aura pas finit de vous hérisser les poils tout du long.

Nous sommes plongés au cœur d'une cité de Berlin, ou les substances illégales apparaissent à tout va, même là ou on s'y attend le moins. Nous sommes plongés à l'appartenance, composé par ses différents groupes tout au long du récit.

Egalement des frissons avec l'explication des injections des drogues, difficulté aussi pour s'arrêter, avec des rechutes nombreuses.

Tout y est, c'est saisissant, criant la réalité et difficile de poser le livre.

Les différentes parties avec les personnages qui interviennent sont intéressantes, cela permet d'avoir leurs regards.

Ames sensibles s'abstenir, un roman à lire.

J'avais beaucoup apprécié le premier livre de Christiane F. J'aime les milieux de drogués, cra-cras, dans lesquels la recherche d'héro est la seule vraie aventure, sur fond d'histoires d'amour, toujours plus épiques que les précédentes. Le premier livre se termine un peu abruptement, et la seule chose que je voulais, c'était de connaitre la suite de la vie de Christiane (et de Detlev). L'auteur explique dans ce second livre que c'est ce que lui demandent tous les lecteurs qu'elle croise et qui ont apprécié le livre. Elle n'aime pas trop ça. Ca l'énerve quand on lui demande où en est Detlev dans sa vie. Elle explique que personne n'est sûr de pouvoir donner des indications sur la vie de leur premier amour aujourd'hui. C'est logique dans un sens. On oublie souvent, en tant que lecteurs, qu'on lit et parle de personnes réelles. Je comprends que la-super-célèbre-droguée-mondialement-connue-qui-ne-peut-pas-aller-faire-ses-course-en-paix Christiane n'en puisse plus de cette question, mais je comprends aussi les lecteurs qui comme moi ont apprécié un personnage de livre, et qu'ils voient en Christiane la seule et unique occasion de savoir comment tourne un personnage apprécié. Qui n'a jamais été un peu tenté de contacter un auteur pour savoir ce qui arrive à un héros particulièrement attachant qu'il avait créé, après la dernière page du livre ?



On reprend la vie à côté de Christiane à l'endroit où on l'avait laissée à la fin du premier livre. Ensuite, on la suit dans ses va-et-vient, passé / présent. On fait des aller-retour dans sa vie. On apprend à connaitre les autres personnages, on comprend, on s'apitoie, on s'insurge. J'ai beaucoup apprécié, et j'ai dévoré le livre. Elle expose la vraie facette d'une addiction et c'est très instructif. C'est très instructif aussi sur la vie musicale de l'époque, et ça, chez moi, ça déclenche des passions.

J'ai lu ce livre à l'adolescence a 13 ans et c'est vrai qu'il m'a bouleversé, après toutes ces années, j'ai encore en mémoire des scènes très dures et crues de vérité!!!

Apres avoir lu le livre j'ai regarder le film est cetais tout aussi dur .

j'ai maintenant 28 ans est je garde ce livre sous le bras pour le faire lire a ma fille dans le futur

Le premier tome de "Moi Christiane F..." m'avait totalement happée lorsque j'étais adolescente. Je trouvais qu'il n'y avait pas de dramatisation de la situation pas de cliché juste un récit d'une descente aux enfers assez contrôlée.

C'est ce côté impartial qui m'avait ému et qui nous donnait tous l'illusion d'être tous un peu cette Christiane.

Je ne m'étais jamais posé la question sur ce qu'était devenue cette jeune fille puis cette femme mais lorsque j'ai vu ce livre entre les mains de ma sœur j'ai tout de suite voulu savoir ce qu'il était advenue de Christiane.

J'avais donc grande hâte de me plonger dans le livre.

J'en suis ressortie déçue et avec un manque de quelque chose.

J'ai trouvé l'écriture pauvre et lourde parfois et le récit ne nous tient pas du tout en alerte.

J'ai trouvé qu'à vouloir tout balancer pelle mêle on s'y perdait et on ne parvenait pas du tout à s'accrocher à l'histoire de sa vie.

Elle nous balance des personnages qui disparaissent et réapparaissent et dont on a immédiatement oublié l'existence car ils ne nous touchaient pas. Tout est rapidement balayer ce qui nous donne la sensation d'avoir eu un bref condensé de ce qu'a été sa vie qui aurait bien pu tenir en 10 pages.

J'aurai aimé en apprendre plus sur sa vie, pas uniquement comprendre le fait qu'elle a toujours continuer à se droguer et à s'arrêter sur la route de personnes mal intentionnées. J'attendais plus de son récit beaucoup plus de simplicité et d'histoire de vie, j'aurai voulu savoir réellement sa vie sur les îles grecques ses réels sentiments sur les gens et pas simplement lire des mots à la suite qui font une phrase. On ne ressent aucuns sentiments de sa part et elle ne nous en fait donc pas émergés un seul et c'est assez frustrant.

Malgré tout j'admire la personne qui n'a jamais essayer d'être partout et qui n'a pas essayé d'enjoliver son histoire pour une histoire de marketting mais il faut avouer que j'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre et à le finir.

Une envie de lire cet ouvrage par curiosité. Curiosité de savoir comment a pu évoluer Christiane après tant d'années. Certes, de ce côté là, les attentes sont comblées mais rien d'extraordinaire ne se produit durant la lecture. On ne retrouve pas, pour ma part, l'attachement et la compassion qu'on peut avoir pour la jeune fille de l'époque de la gare du Zoo. Quelque part tant mieux que la suite soit moins bouleversante. Je ne parlerais pas d'opération marketing car elle semble avoir pas mal de revenus, mais je doute un peu du bien fondé de la suite que j'ai trouvé assez pauvre dans l'écriture, bâclé. Je pense qu'elle se doutait que la curiosité des gens suffirait à l'acheter. (Bien fait pour moi!)

Christiane m'a semblé très égoïste, avec un rapport à la réalité et à l'argent assez spécial. Certes, la vie qu'elle a eu ne permet peut-être pas non plus d'avoir la même vision des choses qu'une personne lambda. Mais l'image que je me faisais d'elle a un peu changé. La maladie la centre principalement sur elle-même ce qui peut devenir un peu énervant à la longue.

Cependant, elle reste un être à part, une représentante de tous ceux qui sont tombés dans les mêmes travers et qui en souffrent toute leur vie.

J ai lu ce livre à peu près à l'âge de la descente aux enfer de Christiane. Peut être un peu jeune pour cette lecture qui m'a fortement marqué, tellement que je me rappelle l'avoir lu deux fois d'affiler afin d'être certaine d'avoir bien tout compris. J avais énormément de mal à comprendre que ce récit puisse être la réalité d'une adolescente du même âge que moi! Autant vous dire que cela a vite donné de la perspective à mes petits problèmes.... C'est un témoignage bouleversant que cette descente sans fond dans laquelle on suit Christiane. J'ai souvenir, peut être à tort, d'un récit ciselé, factuel, ce qui ajoutait au réalisme de cet univers de drogue et de prostitution.

Impossible à lire d'une traite, beaucoup trop éprouvant, j'ai mis beaucoup de temps à le finir tellement l'histoire est insupportablement tragique. Un regard vraie sur une époque sombre, décidément l'Allemagne est un pays trop rude pour moi.

Berlin, 1970 : les banlieues sont gangrenées par le chômage et l’amertume d’une vie qui, pour ses habitants, se refuse à eux.



Les adolescents sont assommés par la morale et le conformisme lénifiant des adultes. Une seule promesse y a court ; en fait de promesse, un mensonge éhonté sur une aube qui ne poindra jamais.

Ils ne s’intéressent ni aux forces du passé, ni aux lendemains qui déchantent, et n’ont pas de projets. Seulement des rêves.



Ainsi, désœuvrés, les gosses vagabondent entre les immeubles et les usines de leur quartier. Ils se fascinent pour une icône lumineuse et déjà maudite : David Bowie. Ils vont s’en saouler chaque soir que Dieu défait à la discothèque du Sound.



Christiane, fillette de douze ans, déménage de la province et plonge tête-la-première dans ce terreau. Son père, de son côté, devient de plus en plus violent. Ainsi, le couple parental se déchire.

Prise en étau, sans structure familiale ou scolaire, Christiane est siphonnée par la spirale de la drogue.

Lu a 14 ans et 30 ans plus tard le souvenir de cette chute dans l enfer de l héroïne est toujours aussi présent... Un témoignage bouleversant

lu lorsque j'étais adolescente, ce livre m'a marqué dans son écriture, les détails crus de cette vie border line, le destin en dent de scie, on croit quelle va s'en sortir puis elle replonge.

heureusement elle finira par décrocher et elle écrira une suite pour donner de ses nouvelles

J'avais été très marquée, à l'adolescence, par la lecture de "Moi, Christiane F., 13 ans...", et l'émotion était intacte à chaque fois que je l'ai relu depuis. Je me suis donc plongée dans cette sorte de suite avec une certaine impatience, mais le récit n'a rien à voir avec celui qui a valu à Christiane F. une telle notoriété.



Du strict point de vue narratif d'abord, je trouve l'ouvrage moins bien construit et moins cohérent que le premier. Il est d'ailleurs précédé d'une sorte de note prévenant le lecteur que les souvenirs de Christiane sont parfois flous ou désordonnés ; cela se ressent à la lecture. Des bribes de récit s'enchevêtrent sans mener nulle part, des personnages importants apparaissent sans avoir été présentés... Cependant, l'ensemble suit tout de même une progression chronologique assez claire et les derniers chapitres portant sur les années les plus récentes, depuis la naissance de son fils à peu près, sont un peu mieux structurés.



Surtout, la vie de Christiane F. après la sortie du premier livre (qui lui vaut d'être aujourd'hui encore reconnue dans la rue presque chaque jour, et poursuivie par les journalistes en permanence) ne présente pas le même intérêt documentaire et sociologique que son adolescence de jeune droguée à Berlin.



On suit des tribulations hasardeuses, des Etats-Unis où elle a croisé nombre de stars parce qu'elle y promouvait le film adapté de son autobiographie au début des années 80, à Berlin, Zurich ou les îles grecques où elle continue à cheminer entre amants passagers et grandes amours, périodes de sevrage, de manque, de dépendance ou de substitution, sans livrer sur la société allemande le même regard acéré que dans sa jeunesse.



Elle revient aussi, et c'est peut-être ce qui m'a le plus intéressée, sur les conséquences de la sortie du premier livre : après la célébrité, les voyages et le milieu de la musique allemande underground, aujourd'hui persuadée d'être surveillée en permanence par de mystérieux agents qui la suivent dans tous ses appartements successifs et volent ou déplacent des objets chez elle, elle est tombée dans une sorte de paranoïa indistincte. Son fils lui a été retiré mais il reste la personne la plus importante de sa vie. Elle vit toujours de ses droits d'auteur et n'exerce pas de profession. Elle souffre d'une hépatite probablement contractée à la fin des années 80 et pense qu'elle mourra jeune, tout en s'étonnant d'avoir déjà dépassé la cinquantaine au regard de tout ce qu'elle a consommé. La drogue fait toujours partie de sa vie, ainsi que les chiens, mais pas sa famille.



L'ensemble est assez triste et à conseiller uniquement aux gens qui tiennent à savoir ce que Christiane est devenue. Si l'on ne connaît pas du tout son histoire, je conseille plutôt la lecture de "Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée...".

J'ai lu ce livre alors que j'étais plus jeune encore que l'âge auquel il a été écrit. Pas loin d'une décennie plus tard, je me souviens encore de ce livre, le premier qui m'ait renversée. Le premier qui m'ait fait comprendre que le monde était plus sombre encore que je me l'étais figuré, et que la vie ne tenait finalement réellement qu'à un fil.

Christiane F., droguée et prostituée à 13 ans, sombre portrait pour une sombre existence. Et moi, dans ma chambre de pré-adolescente, je me souviens avoir pleuré, avoir eu peur pour elle. Le simple rappel de cette couverture m'en colle la chair de poule.

Merci à elle pour ce témoignage édifiant, pour ce livre terrible qui nous remet, malgré tout, les idées bien en place.

Un grand classique du genre témoignage qu'il faut absolument lire si l'on aime ce type de littérature. Personnellement, ce livre m'a vraiment plu.

C'est simple, en deux jours je l'avais fini. Tout comme son prédécesseur, ce livre se dévore. Ce que j'aime particulièrement, c'est la réalité des choses, la façon objective qu'à Christiane envers le monde et de nous le faire comprendre de son point de vue. Ce roman est très différent du premier, pourtant le passage de sa vie d'adolescente à sa vie d'adulte se fait tout naturellement. Au début de ma lecture j'ai vraiment ressenti la même ambiance, la familiarité des lieux de Moi, Christiane F., 13 ans... la différence est qu'elle semble détachée, elle raconte son histoire de façon si normale que ça en devient presque gênant. Elle nous introduit dans son intimité, elle n'a aucune limite, c'est ce que j'ai trouvé génial dans cette lecture. Elle n'a aucune gêne, après tout, pourquoi devrait-elle en avoir ? Son récit est plus mature, beaucoup plus lointain j'ai trouvé. On suit ses traces tout au long de sa vie, durant ses voyages que ce soit aux États-Unis, en Suisse ou encore en Grèce, on apprend qu'elle a côtoyé de grandes personnalités de l'époque comme David Bowie ou Nina Hagen. Elle vit dans l'action, chaque jour et moins qu'on puisse dire c'est qu'elle a eu une vie bien remplie.



Durant une interview, elle disait qu'il y avait un avant et un après son premier roman, que cette suite représentait l'après. Ce que j'ai réellement aimé dans ce livre ? Encore une fois elle dénonce un bon nombre de problèmes dans la société. J'étais vraiment dégouté de voir à quel point les médecins peuvent être incompétents parfois. Son fils aurait pu mourir avec ce médecin qui a eu son diplôme on sait où. Ou encore l'existence du parc Platzspitz qui est dépeint d'une telle façon qu'on ne peut que la croire. Je n'avais jamais imaginé qu'elle puisse regretter la publication de Moi, Christiane F., 13ans, droguée, prostituée..., comment aurait-elle pu le regretter sachant que je l'avais adoré ? Pourtant c'était bel et bien le cas, la principale raison étant la médiatisation qui a suivi. Je comprends qu'elle ait vraiment commencé à vivre de façon recluse avec le temps, être harcelé de cette façon que ce soit par les journalistes ou les passants, ça doit être horrible.





N'hésitez pas à retrouver ma critique complète sur mon blog !
Lien : http://allaroundthecorner.bl..

J'ai lu ce livre adolescente, un véritable coup de poing. C'est tellement glauque... on vit presque avec elle cette descente aux enfers. Des mauvais choix et des mauvaises rencontres, on est tous susceptibles de passer du coté obscur !

Au départ, deux jeunes journalistes partent en quête d'information sous forme d'interviews de la jeunesse allemande sur la drogue qui mène à la prostitution.... Le sujet devenait si passionnant et prenant, qu'ils ont changé leur projet initial pour en faire un ouvrage autobiographique.



Ce témoignage choquant d'une très jeune adolescente issue d'une "cité de béton et de banlieue berlinoise" relate sa descente aux enfers et révèle sans détours des lieux et faits aussi cruels que dangereux. Toute la fragilité de l'adolescence bascule dans la décadence; dès le premier "joint" Christiane se laisse guider par l'influence de Detlev, son petit ami et suis ses traces telle une héroïnomane jusqu'à la prostitution pour satisfaire à leurs besoins...



Verdict: le 14 juin 1978: "L'accusée, Christiane F., collégienne est coupable d'acquisition répétées, d'utilisation et de dissimulation de stupéfiants"'.

Dure réalité pour une jeune-fille dont l'intelligence était nettement supérieure à la moyenne!