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Critiques de Christina Baker Kline (125)
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Le Pays au-delà des mers

1863, Angleterre, Évangéline est gouvernante dans une riche famille anglaise quand elle tombe enceinte du fils de la famille. Accusée à tort de viol et de tentative de meurtre, elle condamnée à quatorze ans d'exil en Australie. En parallèle, Mathinna est choisie au sein de sa tribue aborigène par un couple de blanc, pour venir vivre avec eux et bénéficier d'une éducation.

J'ai énormément aimé ma lecture, j'ai dévoré ce livre.

Inspiré de faits réels, la condition des femmes à cette époque est glaçante. Il est impossible de rester insensible à la lecture de ce roman. J'ai été révoltée de bout en bout. Premièrement, par la façon dont on ne laisse aucune chance de se défendre à ses femmes condamnées arbitrairement. Une fois jugée, elles n'ont plus aucune valeur, elles sont traitées comme des animaux, parquées dans des prisons immondes. Séparées de leurs familles, dépouillées de leurs biens et de leur dignité humaine, leur enfant arrachés à elles.

Le voyage en bateau jusqu'en Australie est terrible. La plume est immersive, on s'y croirait. On sent le bateau qui tangue, on pousse le nez dans la cale à cause des odeurs horribles, on a chaud, on a froid. Le racisme envers les aborigènes m'a fait bondir. Le sort de Mathinna m'a rendu tellement triste.

Mais il y a aussi de belles personnes, de jolies rencontres et de l'espoir.

Bref, ce roman historique ne pourra pas vous laisser indifférent, je ne peux que vous le recommander.

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Le Pays au-delà des mers

J’apprécie énormément les romans historiques et d’autant plus lorsque j’ai la chance de découvrir un nouvel élément de notre passé. Cette fois-ci, j’ai eu la chance de me transporter de l’Angleterre vers la Tasmanie!



Quelques jours ont passé depuis que j’ai terminé la lecture de ce roman et pourtant les personnages sont encore bien ancrés en moi. Je repense à la détresse d’Évangéline, une gouvernante qui s’est retrouvée parmi des détenus alors qu’elle n’a posé aucun geste pour se retrouver dans cet enfer.



Les conditions de vie exécrables à la prison Newgate et sur le bateau, transportant les convics vers la Tasmanie, ont de quoi rendre n’importe qui à bout. L’adaptation qu’ont dû vivre nos protagonistes est incroyable. Je me suis surtout attachée à Évangéline, mais également à Hazel.



Au-delà de la vie de ces deux femmes emprisonnées, nous suivons également Mathinna, une enfant aborigène dont un riche couple a décidé d’adopter. De quel droit ces Anglais se permettaient-ils de retirer ainsi les enfants à leur famille, à leur clan? J’étais révoltée en lisant ces passages!



C’est le deuxième roman que je lis de cette auteure et je ne le regrette pas. Elle a une jolie plume, les chapitres sont courts et cela donne une belle dynamique. De plus, le roman est scindé entre les divers protagonistes et les faits historiques sont bien décrits… au point qu’il nous est facile d’imaginer le tout. Ce fut vraiment un excellent roman!


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Le Pays au-delà des mers

Je ne connaissais pas encore la plume de Christina Baker Kline avant ce roman et je dois dire que je suis totalement charmée. C'est une histoire bouleversante que nous propose l'auteure. Elle nous plonge au cœur d'une histoire de femmes, une histoire réelle où l'on découvre la vie des prisonnières condamnées à la transportation en Australie au 19ème siècle.



Evangeline, jeune gouvernante dans une famille anglaise en fera les frais. Nous allons suivre son parcours très difficile. Heureusement elle croisera sur sa route d'autres convicts qui deviendront de véritables amies.

En parallèle, l'auteure nous fera découvrir Mathinna, jeune aborigène d'une dizaine d'années qui vit sur l'île Flinders. Elle qui a perdu toute sa famille deviendra le "jouet" de la femme du gouverneur qui cherchera à la modeler telle une vraie anglaise sur l'île de Tasmanie.



Je ne peux en dire davantage de peur de spoiler cette magnifique histoire de femmes aux destins liés qui m'ont beaucoup émue. L'auteure nous dépeint un tableau tellement réaliste de leur vie, sans fioriture. Ce roman empreint de féminisme, nous montre la force et le courage dont ont fait preuve ces femmes dans ces conditions de vie. Des personnages très attachants.



Un roman qui m'a, par certaines descriptions des colonies, beaucoup rappelé les sagas de Sarah Lark et Tamara McKinley. L'auteure a en effet abordé de nombreux thèmes que j'affectionne.



En un mot, poignant!



Note : 18/20



Je remercie la maison d'édition Belfond qui m'a envoyé ce roman via Netgalley.

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Le Pays au-delà des mers

En 1840, Evangeline est une jeune gouvernante dans une famille londonnienne. Elle est un peu naïve, ayant grandi seulement avec son père pasteur et ses livres. Alors quand le jeune homme de la famille lui fait du charme, elle se laisse prendre au piège. Les conséquences seront néanmoins dramatiques, puisqu'accusée de vol, elle est condamnée à la transportation, c'est à dire l'exil vers l'Australie et là bas une vie de prisonnière durant 14 ans, la durée de sa peine...En prison elle va rencontrer Olive, et sur le bateau, Hazel, deux femmes qui seront ses amies et vont beaucoup l'aider.

Mathinna, elle, n'a qu'une dizaine d'années et vit sur l'île Flinders au large de l'Australie. Ayant déjà perdu son père et sa mère, sa vie est bouleversée quand elle est arrachée au sien pour intégrer la collection du cabinet de curiosité de la femme d'un gouverneur qui va l'emmener avec elle en Tasmanie. Toujours vu comme une sauvage, traitée à part systématiquement, cette jeune fille aura bien du mal à trouver sa place....

Passé la bonne moitié du livre, les liens vont commencer à se créer entre ces deux récits et les destins de ces femmes vont se trouver mêler....

J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre. Les personnages sont très attachants, Evangeline dans sa naiveté, Hazel dans sa rebellion et Mathinna dans sa solitude. Mais surtout j'ai beaucoup aimé l'époque et l'environnement dans lequel il est écrit. On sait que l'Australie était un bagne, mais je n'avais pas forcément conscience que les anglais y envoyaient des femmes pour des fautes qui n'étaient pas grave, juste au prétexte de fournir l'île en femmes. La condition des aborigènes est aussi très intéressante et j'aurais aimé que cet aspect soit d'avantage développé. Cela reste cependant une très belle découverte pour cette rentrée littéraire !

Merci à Netgalley et Belfond pour cette lecture.

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Le Pays au-delà des mers

Pour avoir cru naïvement aux promesses d'amour de son employeur, Evangeline, jeune gouvernante anglaise est accusée de vol et est de ce fait condamnée à la déportation. Elle est emmenée avec un groupe de femmes sur un vaisseau en partance pour la Tasmanie. Nous sommes en 1840 et les conditions de vie des déportées sont terribles, d'une déshumanisation évidente et d'une violence inouïe. Evangeline croisera à bord du Medea, Hazel, jeune fille de 14 ans qui sait broyer les herbes médicinales pour en faire des cataplasmes ainsi que le Dr Dunne qui fait preuve d'une humanité sans faille en soignant ces femmes sans attendre de repos. En tant qu'officier de santé il incarne à lui seul la bonté et la générosité. Evangeline et Hazel survivront-elles à ces conditions déplorables car combien de « convicts » autre nom utilisé à l'époque pour parler des déportés, auront péri sur ce navire, loin de chez elles et de leur famille. Au même moment, sur l'île flinders Mathinna, une orpheline aborigène est elle aussi prisonnière. Elles ne le savent pas encore mais leur sort sera lié.Toutes les trois suscitent l'empathie et racontent à elles seules toute la complexité de l'être humain. Ce sont des femmes et des jeunes filles admirables et ordinaires à la fois pour cette époque victorienne au pouvoir patriarcal absolu. Christina Baker Kline nous dévoile à travers elles les valeurs d'une société coincée dans ses convictions religieuses avant tout perçues comme un soutien aux nantis. Comédie du pouvoir de la supériorité de la foi dont les peurs immémoriales refont surface avec une grande violence dont Hazel, Evangeline et Mathinna seront les victimes toutes désignées. Nos héroïnes vont avoir le courage d'affronter leurs peurs pour survivre et pour se frayer lentement un chemin vers la liberté. Un beau roman sur le courage face à l'adversité, la sororité et la liberté. Belle plume de l'autrice qui sait susciter en nous une multitude d'émotions face à l'injustice et qui sait conter avec audace des destinées hors du commun. Je suis toujours très attachée aux Editions Belfond pour leurs parutions d'oeuvres de fiction qui mettent en scène des personnages réels et très souvent des femmes courageuses pour lesquelles j'ai une grande affection.
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Le Pays au-delà des mers

*lecture terminée*



le pays au delà des mers de @bakerkline publié aux éditions @editionsbelfond.



Nous partons en Angleterre dans les années 1840 où on va suivre Evangeline qui devient gouvernante dans une famille noble. Malheureusement elle va tomber amoureuse du fils ainé, qui lui offrira une bague et elle finira par être accusée de vol par la belle mère du jeune homme. D'abord emprisonnée, elle sera condamnée à la déportation en Australie. Pleine de questionnements et de doutes, elle deviendra vite amie avec Olive et Hazel.



En parallèle on va suivre Mathinna, une jeune orpheline aborigène qui sera adopté par le gouverneur et sa femme. Mais ces derniers ne cherchait qu'un trophée et tout ne se déroulera pas comme prévu...



Comment le destin va décider du sort de ces femmes et pourquoi sont elles liées? C'est ce que tu découvriras en lisant ce livre ☺️.



J'ai adoré ce roman. Au niveau historique il est passionnant! Je ne connaissais pas trop ces déportations ni les conditions féminines notamment les prisonnières en Australie. L'auteure à fait un gros travail de recherches. Leurs conditions m'a beaucoup fait grincer les dents. Évidemment la femme à l'époque n'avait pas son mot à dire et n'était limite qu'un objet...



Je me suis très vite attachée à Evangeline, une jeune fille dont la vie n'aura jamais été facile. J'ai été très surprise et touchée par son destin...



On va également aborder un chouia les herbes et le rôle de sage femme et des thèmes moins joyeux comme le viol, le meurtre, les violences, le harcèlement, les colons, la fin forcée des aborigènes...

De nombreuses valeurs seront également abordées comme la solidarité, l'entraide, l'amitié, l'amour, l'instinct maternel...

L'histoire est vraiment passionnante!!



Tu aimes les destins de femmes sous fond historique notamment les histoires se déroulant en Australie ?! Fonces!!!!



Tu connaissais ce pan de l'Histoire ?



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Le Pays au-delà des mers

Un livre puissant, émouvant, et une écriture magnifique !



Une histoire traitée avec réalisme (et néanmoins romancée), très bien documentée, mettant en évidence une violence humaine et une folie judiciaire.



Dans l’Angleterre du XIXème siècle, coincée dans ses convictions religieuses, le moindre faux-pas peut vous envoyer en prison, voire vous condamner à la transportation …



Des milliers de femmes et d’hommes en feront l’expérience et seront exilés en Tasmanie dans des conditions inhumaines.



C’est l’histoire de deux de ces femmes que nous raconte ce merveilleux roman.

Evangeline, jeune « ingénue » qui croit aux promesses d’amour du fils de son employeur mais qui va vite se retrouver dans la pire des situations.

Hazel, très jeune fille que la vie n’a pas ménagée, et qui pour un petit vol mineur, sera elle aussi exilée.

A l’autre bout du monde, il y a Mathinna, jeune aborigène arrachée à ses racines, par le gouverneur pour être « éduquée et civilisée »…



Ces femmes seront maltraitées, rabaissées. Elles mettront toute leur force à s’adapter. Leur unique espoir étant de réussir à survivre, pour se construire une autre vie. Elles rêveront d’un avenir meilleur et de liberté.

La plume de l’autrice nous fait vivre des moments d’une force incroyable , elle nous transporte à l’autre bout du monde et nous fait partager le quotidien de femmes à l’impensable résilience.



J’ai vraiment adoré ce roman. J’ai dramatiquement plongé dans ce récit. Je me suis attachée à ces femmes, si fortes et si fragiles. J’ai été émue et bouleversée, souvent.



Si vous aimez les romans « historiques », les puissantes histoires de femmes, les récits plein d’émotions, alors ce roman est pour vous.

Merci à @netgalleyfrance et@editionsbelfond de m’avoir offert cette belle opportunité de lecture 🤩.

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Le Pays au-delà des mers

Londres, 1840. Sur le bateau qui la conduit vers un bagne en Australie, Hazel, une jeune anglaise de quinze ans devient la dépositaire d’un bébé dont la maman est morte noyée.

Sur place, son triste destin de forçat croisera celui guère plus brillant de Mathinna, une fillette aborigène arrachée à sa famille.

Dans ce roman bien documenté, l’auteure aborde avec intérêt deux scandales du début du 19° siècle : L’exil forcé puis l’extermination naturelle des aborigènes de Tasmanie et le système honteux des forçats qui permettait la déportation de très jeunes délinquants anglais vers de sordides bagnes Australiens.
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Le Pays au-delà des mers

1840, Londres. Evangeline est gouvernante chez les Whitstone. Elle va alors tomber éperdument amoureuse de Cecil, l’un des fils de monsieur Whitstone. Le jeune homme offrira une bague à Evangline, mais la jeune femme va vite être accusée de l’avoir volée. Elle sera alors transférée à la prison, et le verdict ne tarde pas à tomber. Elle est condamnée à la transportation et devra demeurer 14 ans en Australie. Dès lors, aidée par Olive et Hazel, ses compagnes d’infortune, les jeunes femmes feront tout pour survivre.



Ce roman a été un énorme coup de cœur pour ma part, tant au niveau de l’histoire qu’au niveau des personnages féminins qui sont très bien dépeints, avec beaucoup de nuances et surtout, énormément de réalisme. L’auteure part d’événements historiques réels et autour de cela, elle réussit à tissser une histoire qui m’a bouleversée à plusieurs reprises.



Le lecteur suivra également en filigrane l’histoire de la petite Mathinna, petite fille indigène, arrachée à ses racines par les gouverneurs. Ce roman m’a profondément émue à plusieurs reprises et une palette d’émotions m’a accompagnée lors cette lecture.



D’emblée, je me suis attachée à Evangeline, mais la galerie de personnages qui l’accompagnent sont également très touchants. Je ne veux pas en dire beaucoup plus, afin de ne rien vous spoiler et que vous puissiez découvrir les éléments qui constituent cette histoire.



La plume de l’auteure est très fluide. Avec un style clair et sans fioriture, les pages défilent. Je dois dire que j’ai particulièrement aimé la manière de raconter de l’auteure. Elle a alterné les chapitres, consacrés chacun à l’un des personnages féminins de cette histoire.



Un roman terriblement émouvant qui témoigne d’une réalité historique. À partir de véritables événements historiques, l’auteure a su tisser une histoire tout en émotions. À découvrir.
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Le Pays au-delà des mers

A l’heure où le Commonwealth va bientôt avoir un nouveau chef d’état, j’ai plongé dans l’Histoire de l’un de ses états membres: l’Australie.

Je nourris une curiosité sans limite pour ce pays, continent, aux mille facettes. Et pour son Histoire. Et j’avoue avoir été emportée par la plume de Christina Baker Kline, que je découvre avec ce roman. J’ai vraiment apprécié sa façon de manier subtilement fiction et faits historiques.



Elle nous entraîne dans la Tasmanie coloniale, sur les traces de ces « femmes de mauvaise vie » déportées, exilées de force, par la couronne britannique.

On suit le parcours de la naïve Evangeline, jeune gouvernante accusée de vol par son employeur et condamnée à la transportation. On vit son transfert vers ce « pays au-delà des mers » dont elle ne connaît rien. En parallèle, on découvre le destin de Mathinna, une jeune orpheline aborigène, retenue prisonnière par le gouverneur pour être « civilisée »...



Une lecture qui met à l’honneur l’amitié, le courage des femmes et la folie des hommes. J’ai détesté le gouverneur et son épouse, autant que j’ai pu aimé Evangeline, malgré sa naïveté, et surtout Hazel pour son courage, sa force, sa détermination. L’autrice nous fait vivre un voyage mouvementé,où les femmes doivent combattre pour se faire respecter. Les conditions de traversée sont difficiles,même si elles semblent plus agréables que les conditions de détentions dans les prisons britanniques. Les motifs d’emprisonnement m’ont semblé tellement stupides, les sanctions inappropriées mais montrent bien la bêtise de l’homme et l’idée d’écarter les âmes égarées de la « bonne société » britannique. Heureusement, la vie en Tasmanie va leur permettre de trouver leur liberté et essayer de faire changer les mentalités.

Un roman trop court à mon goût, j’aurai aimé prolongé ce séjour, découvrir un peu plus le destin de Mathinna. Mais, la découverte d’une belle plume! Il me tarde de découvrir ses précédents romans: Le train des orphelins et Le monde de Christina.
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Le train des orphelins

Voici un emprunt médiathèque totalement inattendu et qui m'a pleinement convaincue.

Le train des Orphelins nous raconte l'histoire de ces centaines d'orphelins américain, qu'on expédiait de New York jusqu'au Midwest entre 1854 et 1929 dans ces trains spécialement affrétés, et qui étaient ensuite proposés à l'adoption dans les gares où le train faisait étape. Malheureusement, hormis pour les bébés, très recherchés par les couples en mal d'enfants et choyés dans leurs nouveaux foyers, l'aventure n'était que rarement heureuse pour ces enfants, bien plus souvent considérés comme de la main d’œuvre à bon marché, ouvriers agricoles ou petites mains.



L'autrice Christina Baker Kline s'est beaucoup documenté pour rédiger ce roman, et ça se sent. D'ailleurs, c'est dans l'histoire familiale de son mari qu'elle a trouvé sa première inspiration.

Voilà pour la grande Histoire.

Mais Le train des Orphelins est bien un roman, même s'il se base sur des faits réels. Le roman est construit sur une double temporalité, principe narratif que j'aime beaucoup en général.

En 1929, nous suivons la jeune Niamh Power. Débarquée d'Irlande et installée à New York avec sa famille, un drame va la propulser dans ce fameux train d'orphelin. Parallèlement, en 2011, nous suivons la jeune Molly, 17 ans, qui vit en famille d'accueil. Suite à un petit larçin, elle va devoir vider le grenier de Mme Daly, une vieille dame aisée, dans le cadre de ses travaux d'intérêt général.



Le parallèle entre ces deux jeunes filles est vraiment intéressant. Toutes deux orphelines (ou presque, ne leur reste qu'une mère incapable de prendre soin d'elles), mais aussi toutes deux descendantes de peuples martyrs et déconsidérés : Niamh est irlandaise, ce qui n'était pas vu d'un bon œil en 1929, tandis que Molly a des ascendances indiennes du côté de son père. C'est elle-même d'ailleurs qui fera le lien entre elles, avec son exposé sur le portage (encore un concept que je ne connaissais pas!)



Le récit principal reste celui de Vivian Daly, qui égrène ses souvenirs au fur et à mesure du déballage des cartons par Molly. Son parcours est vraiment poignant et m'a plusieurs fois brisé le coeur. Je sais que la vision de l'enfance et des orphelins était bien différente à l'époque, un enfant n'avait que peu de valeur ; mais avec nos perceptions modernes, lire de tels récits est bien difficile. J'ai pensé à Anne Shirley, d'ailleurs il en est fait mention car Vivian a une histoire avec ce roman ; malheureusement toutes les histoires d'adoption ne se passaient pas aussi bien que chez les Cuthbert. Je me suis énormément attachée à nos deux orphelines, Niamh surtout car les difficultés qu'elle traverse ne peuvent que nous émouvoir, mais Molly aussi, à mesure qu'elle s'ouvre aux autres et accepte de porter et défendre l'héritage de son peuple.



En conclusion, un roman très réussi pour moi : je l'ai lu très rapidement, sans aucun ennui, le style est agréable et fluide ; et j'ai ressenti beaucoup d'émotions, mais j'ai également appris beaucoup. L'équilibre parfait.
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Le train des orphelins

Pour éviter la prison, Molly est envoyé chez Vivian pour nettoyer son grenier en guise de travail d'intérêt général. Vider et trier les cartons est l'occasion pour Vivian de partager son histoire. Enfant issue de l'immigration irlandaise, elle se retrouve orpheline. Alors qu'elle n'a que 9 ans, recueillie par une association, elle prend le train à travers les US pour être adoptée par une famille. Nous allons suivre ses différentes placements.



C'est une page d'histoire des Etats Unis que j'ai découverte avec ce roman. L'histoire de Vivian est assez claire alors que celle de Molly n'est racontée qu'à demi mots alors qu'elle semble avoir tant de points en commun.



J'ai aimé malgré tout suivre cette relation qui se crée au fil des jours et des rencontres. C'est raconté tout en finesse, sans misérabilisme même si certains moments sont assez difficiles. J'aurai aimé que le personnage de Molly soit mieux dévoilé, il ne sert quasiment que d'alibi pour porter l'histoire de Vivian et j'ai trouvé bien dommage.


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Le train des orphelins

Belle écriture mais chapitre un peu long parfois. Il m'a plut quand même et je l'ai lu doucement par chapitre. C'est l'histoire de pauvres gosses qui vivaient dans les rues de New York et donc la société des orphelins a mis la main dessus et pour les caser va les envoyer dans le minnesota ou il y a des fermes qui ont besoin de main d'oeuvre bon marché. Quelqu'uns vont bien tomber après de sacrés galères et s'en sortir mais beaucoup d'autres mourront faute de soin et de nourriture et je dirais vive la grande amérique avec ses droles d'idées.

Un livre que l'on m'a offert mais que je n'aurais pas choisi car vraiment trop triste même si il termine relativement bien.
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Le train des orphelins

J'ai beaucoup aimé ce livre basé sur des faits historiques.



L'histoire se passe aux Etats-Unis en 1929.



"La Société d'aide aux enfants" est un mouvement qui a conduit quelque deux cent mille enfants depuis la côte Est jusqu'au Midwest entre 1854 et 1929.



L'histoire racontée ici par Christina Baker Kline se déroule sur deux périodes : de 1929 à 1943 et 2011.



2011 : Mollie, jeune fille de 17 ans, vivant en foyer, doit faire des travaux d'intérêt général afin d'éviter la maison de correction. Elle a été prise à voler un livre dans une bibliothèque : Jane Eyre.



Ses 50 heures de travaux d'intérêt général, elle va les passer à ranger le grenier d'une dame de 91 ans, Vivian. Contre toute attente, elles vont devenir amies, alors que 74 années les séparent !



Dans le grenier, les deux femmes vident des caisses et découvrent des souvenirs enfouis : toute l'histoire de Vivian depuis 1929.



Vivian, d'origine irlandaise, se retrouve seule sur la côte Est des USA. Elle n'a que 9 ans et est prise en charge par la "société d'aide aux enfants". Elle va alors passer de foyer en foyer jusqu'au moment où elle sera adoptée par un couple ayant perdu leur fille unique.



Avant de rencontrer ces gens, Vivian n'a pas eu une vie bien rose et c'est cette vie qu'elle raconte à Mollie qui, petit à petit, se prend d'amitié pour celle qui pourrait être sa grand-mère...



Une page des Etats-Unis dévoilée ici. Une grande histoire d'amitié. Une histoire qui montre que tout n'est jamais perdu et que tout peut changer d'un jour à l'autre. Il suffit d'une rencontre...



Un roman que j'ai beaucoup aimé, intéressant, émouvant par moments, jamais ennuyant... Je vous le recommande.
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Le train des orphelins

j'avais repéré ce roman il y a deux ou trois mois et sortant d'une lecture assez intense, je me suis laissée tenter.

Sans être à un rythme effrené, l'intrigue du roman se déroule avec régularité et quelques coups d'accélérateurs autour des deux destins qui sont assez parallèles : celui de Viviane autrefois Niamh orpheline irlandaise envoyée dans l'Ouest par l'un de ces trains d'orphelins en 1920 et Molly adolescente orpheline et rebelle de 2011 qui cherche sa voie.

C'est une histoire à la psychologie assez fine, bien écrite et dont les aspects tragiques mais réalistes sont compensés par les bons sentiments et les belles rencontres, les petits bonheurs et les gestes simples.

en bref : une jolie lecture sur un fait redécouvert de l'histoire étatsunienne.
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Le train des orphelins

Roman reçu en cadeau, et que j’ai lu d’une traite car l’histoire est saisissante et bien racontée. J’aime bien découvrir à travers un roman un fait historique dont je n’avais jamais entendu parler. Aux USA « Terre d’accueil et de liberté » pour des populations européennes chassées par la misère de leur pays, une pratique peu reluisante a vu le jour entre les deux guerres. Une oeuvre chrétienne chargeait à New-York un train avec des orphelins pour leur éviter l’orphelinat. Il arrivaient dans le Midwest et dans les gares les attendaient des couples en mal d’enfants. Une affiche avec cette annonce était collée sur les murs



On recherche

FAMILLES D’ACCUEIL POUR ORPHELINS

Une société de Bienfaisance de la côte Est

Pour enfants sans foyer

Arrivera à la gare de Milwaukee Riad.

Le vendredi 18 octobre

LA DISTRIBUTION AURA LIEU À 10H

ces enfants de tous âges et des deux sexes

sont seuls au monde

Les familles d’accueil faisaient leur choix et signaient une convention : ils devaient les nourrir et les loger contre de menus services et les envoyer à l’école. Les bébés étaient le plus souvent adoptés et les plus grands, surtout les garçons étaient choisis par des fermiers pour l’appoint qu’ils pouvaient apporter au travail de la ferme. Aucun contrôle n’était exercé et donc l’école était une option au bon vouloir des gens qui accueillaient ces enfants.

Le roman a choisi pour raconter cette histoire une petite fille irlandaise qui changera plusieurs fois de prénom, Niamh son prénom irlandais, Dorothy dans l’horrible première famille et Viviane chez les gens qui l’ont aimée et qui ont voulu lui donner le prénom de leur fille morte de la diphtérie . Le seul objet qui la relie à son origine est un médaillon en étain avec le symbole irlandais de l’amour ; » le cladagh »Il lui avait été offert par une grand-mère dont elle se souvient avec tendresse. Mais quand elle sera orpheline personne ne cherchera à la récupérer ni sa famille irlandais avec qui elle n’a plus aucun contact ni sa famille(éloignée) américaine qui devait sans doute se battre avec sa propre misère. Elle partira donc dans un de ces trains et connaîtra deux horribles familles avant de rencontrer ceux qui deviendront ses parents adoptifs . Cette histoire nous est racontée au gré des rangements dans un grenier par une autre enfant placée en famille d’accueil, Molly qui a écopé de cinquante heures de travaux d’intérêt général. Ces deux femmes l’une dans l’année de ses 18 ans l’autre dans ses 93 ans finiront par s’entendre. Elles ont en commun de savoir ce que c’est que de vivre dans une famille d’accueil.



J’ai quelques réserves sur la fin trop en happy-end à mon goût , en particulier pour la jeune Molly mais cela n’enlève rien à l’intérêt du roman.
Lien : https://luocine.fr/?p=12398
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Le train des orphelins

Chronique littéraire ✒

Avez vous déjà entendu de "L'Orphan Train Movement" du train des orphelins pendant l'époque industrielle à New York, l'histoire de milliers d'enfants sans parents (ou presque...) « déplacés » vers l'Ouest américain. À chaque étape du train, des familles souhaitant adopter un enfant, le plus souvent malheureusement pour obtenir un supplément de main d'œuvre jeune et gratuit. Néanmoins, certains enfants ont été considérés comme des « serviteurs sous contrat », et d'autres sont tombés entre les mains de proxénètes ou de réseaux (prostitution...), la Children's Aid Society n'ayant pas mis en place à l'origine des moyens de vérification du bien-être des enfants.

Le Train des orphelins nous raconte l'histoire de Vivian, jeune irlandaise tout juste 9 ans quand elle monte à bord de l'un de ces trains, mais aussi l'histoire à notre époque de Mollie 17 ans ado rebelle placé en famille d'accueil qui doit faire des travaux d'intérêts généraux. Elle va croiser le chemin de Vivian, toutes deux vont lier une improbable amitié, parcours si différents, mais remplie de similitudes. Je dois dire que j'ai préféré les chapitres sur l'enfance de Vivian, captivant, c'est émouvant, on ressent son malheur, la pauvreté qu'elle a du affronter, mais aussi l'espoir, l'optimisme, le courage dont elle a dû faire pour résister à tant de cruauté envers ses familles adoptives. Mollie quant à elle, est plus dans la confrontation pour trouver sa place (la quête de soi) dans cette société et dans une famille qui n'est pas la sienne, on la sent fragile, ce sentiment d'injustice, paumé pour les autres, alors qu'elle a de magnifiques valeurs, jusqu'au jour où Vivian lui ouvre les yeux sur l'amitié, la solidarité et à être fière de ses racines. Un roman dans les chapitres est vraiment touchant, des phrases que j'ai trouvé rempli de vérité de justesse.

"Les gens qui comptent le plus pour nous nous accompagnent et hantent chaque moment de notre vie, y compris les plus ordinaires. Ils sont avec nous quand nous faisons nos courses, que nous tournons le coin de la rue, que nous discutons avec un ami. Ils émanent du sol et viennent nous habiter en s'immisçant à travers la semelle de nos chaussures."

Cette part de l'histoire si peu connue est à la fois poignant mais si prenante, tous ces enfants expédiés dans le Midwest après avoir été ramassés dans les rues de New York tels des déchets, envoyés aussi loin que possible, hors de vue, comme des ordures flottant sur une barge, qu'elles vont être leurs avenirs ! (j'en ai entendu ou lu rarement, ce qui pousse à aller sur le net faire des recherches.) Des passages dont la vie peut être totalement injuste. Une écriture fluide et captivante qui m'on donnée envie de découvrir l'histoire De Vivian et Mollie leurs destins croisés jusqu'à la dernière page. Même s'il est question de séparation, il y a une jolie note d'espoir qui ressort, le courage de ne jamais baisser les bras ❤



L'avez-vous lu ? Connaissiez-vous cette part de l'histoire de ces trains qui sillonnaient les plaines de l'ouest de l'Amérique chargé d'enfants orphelins ?



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Le train des orphelins

Dans se roman on parle de deux histoires. Celle de Molly et celle de Vivian toutes deux orpheline. L'histoire de Vivian raconte l'incompréhension de perdre sa famille à l'âge de 9 ans, de ne pas avoir d'enfance et d'être maltraité. Tandis que Molly, elle, ne se soumet pas et se rebelle envers ses différentes familles d'accueilles.
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Le train des orphelins

Une jolie critique de Melpomene125 et me voilà embarquée dans le "train des orphelins".

Un récit sur deux périodes : de nos jours où on suit une jeune ado bousculée par la vie entre deux familles d'accueil qui va devoir faire des travaux d'intérêt général chez une vieille dame, et l'histoire d'une jeune Irlandaise devenue orpheline en 1929 à 8 ans et qui va être envoyée dans le Midwest dans ce fameux "train des orphelins".

Deux orphelines, deux histoires difficiles, et un début d'amitié entre la vieille dame et la jeune fille.

Un petit bémol : la fin peut-être un peu "too much" pour moi mais en ces temps difficiles c'est bien aussi ce genre de fin.... Ne soyons pas difficiles !



Un livre agréable sur un pan d'histoire peu connu des Etats-Unis.

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Le train des orphelins

Entre 1854 et 1929, des trains des "orphelins" circulaient régulièrement, transportant des milliers d'enfants abandonnés et sans-abri des villes surpeuplées de l'Est des États-Unis vers des foyers d'accueil dans les zones rurales du Midwest et dont le sort serait déterminé par pure chance.

Seraient-ils adoptés par une famille gentille et aimante, ou feraient-ils face à une enfance et une adolescence de travaux forcés et de servitude?

Le livre est raconté du point de vue de deux jeunes filles, chacune à sa manière orpheline, l'une vivant à l'époque contemporaine et l'autre à l'époque de la Dépression. On suit Vivian, une immigrante irlandaise des années '20 qui voyage de l'Irlande à New York en passant par le Midwest et Molly, une adolescente au style gothique qui lutte pour survivre au système de placement familial.

L'histoire fascinante de Vivian commence avec son voyage dans le train des orphelins. Les enfants montaient à bord d'un train et celui-ci s'arrêtait de ville en ville pour leur trouver une nouvelle maison. Bien que cette approche puisse sembler très louable, la plupart des enfants ont simplement été placés dans une famille d'accueil sans vérifier auparavant le foyer ou l'enfant allait atterrir. Certains ont donc dû vivre parfois des expériences traumatisantes comme Vivian a dû le faire malheureusement.

D'un autre côté, l'expérience de Molly pour vivre avec des parents d'accueil n'a jamais été très agréable. Elle ne se sent pas à sa place, elle n'a aucune idée de comment elle va s'en sortir, ce qu'elle va faire dans sa vie.

Dernièrement, la jeune fille a été surprise en train de voler et finit par devoir aider un voisin âgé pour le service communautaire. Comme vous vous en doutez, cette voisine n'est autre que Vivivan, qui est une dame âgée maintenant et qui habite seule dans une grande maison remplie des souvenirs.

Une histoire émouvante sur une amitié improbable entre deux personnes qui ont plus en commun que vous ne le pensez à première vue. C'est incroyable de voir comment deux personnalités complètement différentes peuvent avoir autant de similitudes. Et malgré les écarts d'âge et de génération, ils trouvent du réconfort l'une dans l'autre. Elles s'entraident et changent leurs vies pour toujours.

Malgré une histoire qui me captivait, j'ai eu du mal avec certaines choses qui étaient trop prévisibles à mon gout. J'aurais aimé savoir un peu plus sur Molly aussi, j'avais parfois l'impression qu'elle était la seulement en tant que fil conducteur pour l'histoire de Vivian.

Dans l'ensemble, c'est une lecture agréable mais sans plus. J'étais contente de l'avoir lue et je passerais volontiers encore quelques heures en compagnie de cet auteur.
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