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Critiques de Christina Baker Kline (125)
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Le Pays au-delà des mers

En Angleterre, au XVIIIeme, les femmes condamnées (même pour des fautes somme toute vénielles) pouvaient être déportées en Australie. C'est le cas d'Evangeline, une gouvernante qui a commis l'erreur de tomber amoureuse du fils aîné de la maison. C'est aussi le cas de Hazel, qui du haut de ses quinze ans a refusé de mourir de faim. Et celle d'Olive. Et celle de dizaine de milliers d'autres, transportées au bord un navire négrier (heureusement que l'esclavage a disparu!) pour servir de main oeuvre bon marché dans les pénitenciers australiens. Le destin de ces femmes se mêlent à celui de Mathinna, la jeune aborigène dont Mady Franklin a décidé de faire un modèle d'éducation des sauvages...



Roman coup de cœur certes : une plume fluide, des personnages profonds et hauts en couleurs, une intrigue tissée de main de maître, des émotions fortes qui résonnent en nous longtemps après la dernière page refermée...

Roman coup de poing, aussi : déjà, parce que l'histoire est basée sur des faits réels, et que ce n'est pas joli joli...

Surtout, parce que se pose la question de l'humanité de l'Humanité, de la maternité, des liens forgés par le sang et par les épreuves, de la compassion (ou de son absence)..

Le pays au-delà des mers

Le pays au-delà des mères



Si les hommes sont présents dans ce roman, ce sont surtout les femmes qui précipitent les destins (les chutes des unes et l'élévation des autres). Il serait trop réducteur d'imaginer que le pouvoir n'appartenait qu'aux hommes : la réalité est plus complexe, les zones d'ombre plus floues.



Bref, ce roman fleuve au souffle puissant est un superbe hommage à ces femmes convicts déportées ! A lire de toute urgence !!!

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Le Pays au-delà des mers

J’apprécie énormément les romans historiques et d’autant plus lorsque j’ai la chance de découvrir un nouvel élément de notre passé. Cette fois-ci, j’ai eu la chance de me transporter de l’Angleterre vers la Tasmanie!



Quelques jours ont passé depuis que j’ai terminé la lecture de ce roman et pourtant les personnages sont encore bien ancrés en moi. Je repense à la détresse d’Évangéline, une gouvernante qui s’est retrouvée parmi des détenus alors qu’elle n’a posé aucun geste pour se retrouver dans cet enfer.



Les conditions de vie exécrables à la prison Newgate et sur le bateau, transportant les convics vers la Tasmanie, ont de quoi rendre n’importe qui à bout. L’adaptation qu’ont dû vivre nos protagonistes est incroyable. Je me suis surtout attachée à Évangéline, mais également à Hazel.



Au-delà de la vie de ces deux femmes emprisonnées, nous suivons également Mathinna, une enfant aborigène dont un riche couple a décidé d’adopter. De quel droit ces Anglais se permettaient-ils de retirer ainsi les enfants à leur famille, à leur clan? J’étais révoltée en lisant ces passages!



C’est le deuxième roman que je lis de cette auteure et je ne le regrette pas. Elle a une jolie plume, les chapitres sont courts et cela donne une belle dynamique. De plus, le roman est scindé entre les divers protagonistes et les faits historiques sont bien décrits… au point qu’il nous est facile d’imaginer le tout. Ce fut vraiment un excellent roman!


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Le Pays au-delà des mers

Evangeline est une jeune gouvernante anglaise qui a succombé aux promesses amoureuses de son employeur. Des promesses qu'il n'a nullement l'intention de tenir, évidemment... Evangeline est accusée en plus de vol, et va devoir endurer un simulacre de procès, où personne ne la croit ; elle va donc être condamnée à la déportation en Australie.

En plus du point de vue d'Evangeline, nous avons aussi celui de Hazel, qui est aussi une convicte et sur le même bateau qu'Evangeline. Hazel est différente, elle a eu une vie plus « dure », elle a été habituée à se débrouiller seule plus jeune. Evangeline et Hazel sont donc deux femmes que beaucoup de choses opposent, mais qui se retrouvent dans la même galère et vont devenir amies. Et il y enfin le point de vue de Mathinna, une jeune fille aborigène qui vit sur l'île Flinders et qui a été arrachée à sa famille pour être adoptée par le gouverneur et sa femme, dans le but de la « civiliser ». Trois femmes, trois destins différents, et qui vont se croiser et se décroiser.

Christina Baker Kline est une autrice que je suis depuis ses débuts chez Belfond, et dont les deux premiers romans sont magnifiques. Si vous avez l'occasion de découvrir Le train des orphelins et Le monde de Christina, FONCEZ !! J'ai une préférence pour Le train des orphelins de mon côté, même si ils sont tous très bons.

Donc, lorsque j'ai commencé à lire Le pays au-delà des mers, j'étais sûre d'aimer et j'étais surtout très curieuse de découvrir cette nouvelle histoire !

Avec Le pays au-delà des mers, Christina Baker Kline nous plonge de nouveau dans une histoire basée sur des faits historiques avérés. Il s'agit ici de la déportation de convicts pour l'Australie, mais aussi l'histoire de ces enfants aborigènes pris à leurs familles et de leurs luttes pour s'adapter. Dès le début, j'ai de nouveau été embarquée par l'écriture, l'histoire et le destin des personnages. Evangeline et Hazel vivent une véritable descente aux Enfers, mais elles peuvent se soutenir, compter sur la solidarité d'autres femmes, mais Mathinna, de son côté, est toute seule... Il y aura du racisme, de la violence faite aux femmes, et une absence totale d'empathie et d'humanité concernant certains personnages. Ce qui est malheureusement véridique sur la situation de l'époque, et cela reste très actuel aujourd'hui, surtout compte tenu du fait que toutes les violences faites aux personnes aborigènes n'ont pas été reconnues ou très peu et tardivement.

Le pays au-delà des mers est un roman fort et bouleversant, je vous le recommande à 100 % !
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Le Pays au-delà des mers

Je vous laisse aux bons soins de l’auteure pour découvrir la vie des femmes au 19e siècle en Angleterre. Évangéline est seule au monde. Son père est décédé. Elle doit pourvoir à ses besoins. Heureusement, elle sait lire et écrire. Elle trouve une place de gouvernante dans une bonne famille. Elle tombe amoureuse du beau-fils. « Trois petits points », comme dirait Mamma mia. Son amant lui promet monde et merveille. Il lui offre une bague. Comment tout va basculer ? Cependant, les rivalités exacerbées et la jalousie vont laisser fuiter l’information, la vérité est déformée. Évangéline se retrouve accusée de vol et de tentative de meurtre dans la foulée. Que lui arrivera-t-il ? Son amant viendra-t-il la sauver à temps ?

Qui est Mathinna ? Va-t-elle être enlevée à son père adoptif ? Où sont les îles Finders sur le globe ?

Un vrai coup de cœur ! Cette histoire, elle vous prend au cœur petit à petit. En silence, centimètre par centimètre, elle vous prend aux tripes, vous donne envie de soulever des montagnes pour nos héroïnes.

Votre cœur se met à battre en cadence,

les coups pleuvent, nous émeuvent,

La suite de ma chronique :
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Le Pays au-delà des mers

Un fort beau roman avec du souffle et un destin surprenant pour une jeune femme, victime d'un "trou du cul" aristocrate, coincé dans ses conventions. Elle a beaucoup de courage notre héroïne. Elle monte sur un bateau qui ressemble au radeau de la Méduse pour atteindre la Nouvelle Zélande et payer le grave crime d'avoir été en possession d'une bague donnée par celui qu'elle aimait et qui était un leurre.

J'ai vraiment aimé ce livre, les descriptions des paysages, des coutumes, des sentiments. Je vais lire les autres textes de cette auteure et la couverture est très belle !
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Le Pays au-delà des mers

Le commentaire de Lynda : ♥ Coup de coeur ♥

J’avais déjà lu un roman de cette auteure, et je me souviens que j’avais vraiment beaucoup aimé, ça ne fut pas différent avec celui-ci, et même que je qualifie de coup de cœur.

Non seulement le roman est excellent, mais j’y ai appris un tas de choses que je ne savais pas. Comme par exemple que l’Australie à l’époque etait une prison pour les femmes qui devaient purger des peines moins lourdes, pourquoi? Tout simplement pour avoir des femmes sur cette île.

Nous allons suivre le destin de 3 femmes.

Évangéline, qui je crois m’aura le plus touché, est orpheline de père avec une certaine éducation. Elle est engagée comme gouvernante dans une famille. Mais ce n’est pas très long que le fils de la maison décide de la courtiser et de la séduire, du coup elle se retrouve enceinte et accusée de vol et de tentative de meurtre, le fils de la maison n’est pas là pour la défendre, mais le ferait-il même s’il était à la maison ?

Elle se retrouve donc en prison, et elle sera envoyé en Australie, un pays qu’elle ne pense pas amical vraiment !

Et puis il y a Hazel, qu’elle rencontre sur le bateau qui les amène à destination, les deux vont devenir amie. Mais Hazel saura-t-elle être la personne sur qui Evangéline pourra s’appuyer?

On fera connaissance également avec Olive. Une autre qui est déportée vers l’Australie.

Et puis finalement Mathinna, une petite orpheline aborigène qui a été arrachée à sa tribu, et qu’une famille anglaise a décidé d’adopter et de la ‘’civiliser’’.

Le destin fera en sorte de réunir ces personnes, comment et pourquoi ?

Dans un monde sauvage, cruel, ces femmes feront tout pour survivre, n’ayant qu’une seule chose en tête, retrouver leur liberté.

Que puis-je vous dire de plus? Que cette lecture m’a fait vivre tout plein d’émotions, j’ai été enragé à certains moments, ma colère était presque palpable, d’autres moments étaient très émouvants. Les personnages Évangéline, Hazel et puis la jeune Mathinna, sont entrés directement dans mon cœur, et je ne suis pas prête de les oublier, ça, c’est certain.

L’auteure a fait ses recherches avec brio, le côté historique du roman est très bien documenté, et de par sa plume l’auteure a su y intégrer tous les sentiments que la lecture nous fait vivre!
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Le Pays au-delà des mers

Une description fidèle des la colonisation de la Tasmanie (et de son impact sur la population locale aborigène) ainsi que des voyages dans des conditions terribles des femmes convicts britanniques. Cependant, l’intrigue des personnages manque d’épaisseur, on reste dans une description neutre, sans approfondir l’histoire.

A lire pour ceux qui encensent l’Australie, pour connaître les origines de la colonie.
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Le Pays au-delà des mers

Un livre puissant, émouvant, et une écriture magnifique !



Une histoire traitée avec réalisme (et néanmoins romancée), très bien documentée, mettant en évidence une violence humaine et une folie judiciaire.



Dans l’Angleterre du XIXème siècle, coincée dans ses convictions religieuses, le moindre faux-pas peut vous envoyer en prison, voire vous condamner à la transportation …



Des milliers de femmes et d’hommes en feront l’expérience et seront exilés en Tasmanie dans des conditions inhumaines.



C’est l’histoire de deux de ces femmes que nous raconte ce merveilleux roman.

Evangeline, jeune « ingénue » qui croit aux promesses d’amour du fils de son employeur mais qui va vite se retrouver dans la pire des situations.

Hazel, très jeune fille que la vie n’a pas ménagée, et qui pour un petit vol mineur, sera elle aussi exilée.

A l’autre bout du monde, il y a Mathinna, jeune aborigène arrachée à ses racines, par le gouverneur pour être « éduquée et civilisée »…



Ces femmes seront maltraitées, rabaissées. Elles mettront toute leur force à s’adapter. Leur unique espoir étant de réussir à survivre, pour se construire une autre vie. Elles rêveront d’un avenir meilleur et de liberté.

La plume de l’autrice nous fait vivre des moments d’une force incroyable , elle nous transporte à l’autre bout du monde et nous fait partager le quotidien de femmes à l’impensable résilience.



J’ai vraiment adoré ce roman. J’ai dramatiquement plongé dans ce récit. Je me suis attachée à ces femmes, si fortes et si fragiles. J’ai été émue et bouleversée, souvent.



Si vous aimez les romans « historiques », les puissantes histoires de femmes, les récits plein d’émotions, alors ce roman est pour vous.

Merci à @netgalleyfrance et@editionsbelfond de m’avoir offert cette belle opportunité de lecture 🤩.

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Le Pays au-delà des mers

1840, Londres. Evangeline est gouvernante chez les Whitstone. Elle va alors tomber éperdument amoureuse de Cecil, l’un des fils de monsieur Whitstone. Le jeune homme offrira une bague à Evangline, mais la jeune femme va vite être accusée de l’avoir volée. Elle sera alors transférée à la prison, et le verdict ne tarde pas à tomber. Elle est condamnée à la transportation et devra demeurer 14 ans en Australie. Dès lors, aidée par Olive et Hazel, ses compagnes d’infortune, les jeunes femmes feront tout pour survivre.



Ce roman a été un énorme coup de cœur pour ma part, tant au niveau de l’histoire qu’au niveau des personnages féminins qui sont très bien dépeints, avec beaucoup de nuances et surtout, énormément de réalisme. L’auteure part d’événements historiques réels et autour de cela, elle réussit à tissser une histoire qui m’a bouleversée à plusieurs reprises.



Le lecteur suivra également en filigrane l’histoire de la petite Mathinna, petite fille indigène, arrachée à ses racines par les gouverneurs. Ce roman m’a profondément émue à plusieurs reprises et une palette d’émotions m’a accompagnée lors cette lecture.



D’emblée, je me suis attachée à Evangeline, mais la galerie de personnages qui l’accompagnent sont également très touchants. Je ne veux pas en dire beaucoup plus, afin de ne rien vous spoiler et que vous puissiez découvrir les éléments qui constituent cette histoire.



La plume de l’auteure est très fluide. Avec un style clair et sans fioriture, les pages défilent. Je dois dire que j’ai particulièrement aimé la manière de raconter de l’auteure. Elle a alterné les chapitres, consacrés chacun à l’un des personnages féminins de cette histoire.



Un roman terriblement émouvant qui témoigne d’une réalité historique. À partir de véritables événements historiques, l’auteure a su tisser une histoire tout en émotions. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le Pays au-delà des mers

1863, Angleterre, Évangéline est gouvernante dans une riche famille anglaise quand elle tombe enceinte du fils de la famille. Accusée à tort de viol et de tentative de meurtre, elle condamnée à quatorze ans d'exil en Australie. En parallèle, Mathinna est choisie au sein de sa tribue aborigène par un couple de blanc, pour venir vivre avec eux et bénéficier d'une éducation.

J'ai énormément aimé ma lecture, j'ai dévoré ce livre.

Inspiré de faits réels, la condition des femmes à cette époque est glaçante. Il est impossible de rester insensible à la lecture de ce roman. J'ai été révoltée de bout en bout. Premièrement, par la façon dont on ne laisse aucune chance de se défendre à ses femmes condamnées arbitrairement. Une fois jugée, elles n'ont plus aucune valeur, elles sont traitées comme des animaux, parquées dans des prisons immondes. Séparées de leurs familles, dépouillées de leurs biens et de leur dignité humaine, leur enfant arrachés à elles.

Le voyage en bateau jusqu'en Australie est terrible. La plume est immersive, on s'y croirait. On sent le bateau qui tangue, on pousse le nez dans la cale à cause des odeurs horribles, on a chaud, on a froid. Le racisme envers les aborigènes m'a fait bondir. Le sort de Mathinna m'a rendu tellement triste.

Mais il y a aussi de belles personnes, de jolies rencontres et de l'espoir.

Bref, ce roman historique ne pourra pas vous laisser indifférent, je ne peux que vous le recommander.

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Le Pays au-delà des mers

Je ne connaissais pas encore la plume de Christina Baker Kline avant ce roman et je dois dire que je suis totalement charmée. C'est une histoire bouleversante que nous propose l'auteure. Elle nous plonge au cœur d'une histoire de femmes, une histoire réelle où l'on découvre la vie des prisonnières condamnées à la transportation en Australie au 19ème siècle.



Evangeline, jeune gouvernante dans une famille anglaise en fera les frais. Nous allons suivre son parcours très difficile. Heureusement elle croisera sur sa route d'autres convicts qui deviendront de véritables amies.

En parallèle, l'auteure nous fera découvrir Mathinna, jeune aborigène d'une dizaine d'années qui vit sur l'île Flinders. Elle qui a perdu toute sa famille deviendra le "jouet" de la femme du gouverneur qui cherchera à la modeler telle une vraie anglaise sur l'île de Tasmanie.



Je ne peux en dire davantage de peur de spoiler cette magnifique histoire de femmes aux destins liés qui m'ont beaucoup émue. L'auteure nous dépeint un tableau tellement réaliste de leur vie, sans fioriture. Ce roman empreint de féminisme, nous montre la force et le courage dont ont fait preuve ces femmes dans ces conditions de vie. Des personnages très attachants.



Un roman qui m'a, par certaines descriptions des colonies, beaucoup rappelé les sagas de Sarah Lark et Tamara McKinley. L'auteure a en effet abordé de nombreux thèmes que j'affectionne.



En un mot, poignant!



Note : 18/20



Je remercie la maison d'édition Belfond qui m'a envoyé ce roman via Netgalley.

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Le Pays au-delà des mers

Pour avoir cru naïvement aux promesses d'amour de son employeur, Evangeline, jeune gouvernante anglaise est accusée de vol et est de ce fait condamnée à la déportation. Elle est emmenée avec un groupe de femmes sur un vaisseau en partance pour la Tasmanie. Nous sommes en 1840 et les conditions de vie des déportées sont terribles, d'une déshumanisation évidente et d'une violence inouïe. Evangeline croisera à bord du Medea, Hazel, jeune fille de 14 ans qui sait broyer les herbes médicinales pour en faire des cataplasmes ainsi que le Dr Dunne qui fait preuve d'une humanité sans faille en soignant ces femmes sans attendre de repos. En tant qu'officier de santé il incarne à lui seul la bonté et la générosité. Evangeline et Hazel survivront-elles à ces conditions déplorables car combien de « convicts » autre nom utilisé à l'époque pour parler des déportés, auront péri sur ce navire, loin de chez elles et de leur famille. Au même moment, sur l'île flinders Mathinna, une orpheline aborigène est elle aussi prisonnière. Elles ne le savent pas encore mais leur sort sera lié.Toutes les trois suscitent l'empathie et racontent à elles seules toute la complexité de l'être humain. Ce sont des femmes et des jeunes filles admirables et ordinaires à la fois pour cette époque victorienne au pouvoir patriarcal absolu. Christina Baker Kline nous dévoile à travers elles les valeurs d'une société coincée dans ses convictions religieuses avant tout perçues comme un soutien aux nantis. Comédie du pouvoir de la supériorité de la foi dont les peurs immémoriales refont surface avec une grande violence dont Hazel, Evangeline et Mathinna seront les victimes toutes désignées. Nos héroïnes vont avoir le courage d'affronter leurs peurs pour survivre et pour se frayer lentement un chemin vers la liberté. Un beau roman sur le courage face à l'adversité, la sororité et la liberté. Belle plume de l'autrice qui sait susciter en nous une multitude d'émotions face à l'injustice et qui sait conter avec audace des destinées hors du commun. Je suis toujours très attachée aux Editions Belfond pour leurs parutions d'oeuvres de fiction qui mettent en scène des personnages réels et très souvent des femmes courageuses pour lesquelles j'ai une grande affection.
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Le train des orphelins

Molly orpheline passe de famille en famille, elle a 17 ans et se retrouve à devoir faire des travaux d’intérêt général chez une vieille dame après le vol d’un livre à la bibliothèque. Elle va aider Vivian 91 ans à ranger son grenier. Ouvrir tout ces cartons lui font découvrir la vie de cette femme également orpheline.



Entre 1854 et 1929 il existait des trains d’orphelins qui partaient de New York jusqu’au Midwest pour que les enfants se fassent adopter aux différents arrêts. Vivian faisait partie de ce voyage quand elle avait 9ans.



Le roman sous forme de flash back raconte la vie de Vivian et met celle de Molly en parallèle. Le vie de Vivian est vraiment bien racontée. On s’attache fort à cette petite fille et à son parcours.

Celui de Molly est en revanche moins développé et laisse un petit goût de non achevé. On passe tellement de temps dans le passé qu’on en oublie la partie contemporaine à des moments.

C’est comme si le présent ne servait pas trop sauf pour la fin peut être. Il cherche à amener un côté scénario au livre qui ne fonctionne pas. J’aurai voulu rester uniquement dans l’histoire de Vivian.



Le roman est plaisant et agréable à lire cependant. L’Amérique des années 20 est bien décrite. On passe un bon moment avec ce personnage.
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Le train des orphelins

Ce roman historique relate des événements que l'on ne connaît pas vraiment et qui font partie de l'histoire américaine. Personnellement je n'en avais jamais entendu parlé avant.

L'auteur écrit très bien et décrit les voyages de nombreux enfants orphelins qui ont été envoyés dans des trains vers d'autres États pour y être adoptés.

le processus d'adoption vécus par ces enfants au cours des premières années est juste horrible.



Beaucoup d'enfants étaient essentiellement utilisés comme esclaves dans les fermes et les usines, bien que certains aient trouvé des foyers aimants et stables.



Je trouve que c'est un excellent livre. L'histoire est vraiment très intéressante et ce roman permet de comprendre ce que ces enfants ont endurés.

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Le train des orphelins

Une lecture moins catastrophique que ce à quoi je m'attendais. Un fond de feelgood derrière des événements historiques réels. J'ai beaucoup aimé ce roman. J'adore découvrir des faits historiques au travers des personnages attachants et un récit prenant. Celui-ci répond à tous ces critères. Un très agréable moment livresque 😊
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Le train des orphelins

Certains chapitres sont consacrés à la vie de Niamh, orpheline d'origine irlandaise de 9 ans, qui va être envoyée dans l'Ouest américain par un des "trains des orphelins".

Elle sera successivement placée dans trois familles, les deux premières l'ayant accueillie uniquement pour obtenir une main d'œuvre gratuite...

Les autres chapitres narrent l'histoire de Molly, 17 ans, placée dans une énième famille d'accueil, jeune "délinquante" en sursis, devant accomplir 50 heures de travaux d'intérêt général chez ... Niamh.

Malgré la différence d'âge, les deux femmes vont se découvrir des points communs et une belle amitié naîtra entre elles.

Ce livre m'a beaucoup émue, j'ai apprécié cette lecture qui est aussi le rappel, certes romancé, d'une réalité historique.
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Le train des orphelins

Cette histoire part d'un fait réel que je ne connaissais pas : les trains d'orphelins qui ont sillonné l'Amérique de New York au Midwest pour trouver de nouveaux foyers.

🚂

Un simple papier suffisait pour conclure cette adoption. Certaines familles d'accueil étaient négligentes, d'autres cherchaient de la main d'oeuvre gratuite (domestiques, garçons de ferme...).

🚂

@bakerkline relate des expériences douloureuses : faim, solitude, coups...

L'alternance des deux époques (les années 1920 et de nos jours) donne du dynamisme à ce récit très bien documenté.

🚂

Bref, une histoire émouvante sur fond historique.
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Le train des orphelins

Livre lu en 2016, critique faite pour la plaquette de mon club de lecture :

" L'auteur s'est inspiré de l'histoire familiale de son mari et d'un fait historique méconnu : la déportation de milliers d'enfants pauvres, abandonnés ou orphelins,

que l'on envoyait par trains entiers depuis la côte est des Etats-Unis vers les états de l'ouest américain.

De 1854 à 1929, ce mouvement a concerné plus de 200 000 enfants. Pris en charge par la Children's Aid Society, les enfants étaient relogés dans des familles.

Comme aucun moyen de vérification du bien-être des enfants n'existait, les enfants étaient souvent accueillis pour fournir de la main-d'oeuvre gratuite...



Ce roman, c'est la rencontre entre deux femmes : Molly, 17 ans et Vivian, 91 ans, toutes deux orphelines.

De nos jours, en guise de travaux d'intérêt général, Molly range le grenier de Vivian et à chaque malle ouverte, les souvenirs refont surface.

Et c'est toute l'histoire de Vivian qui nous est livrée : l'immigration de sa famille depuis l'Irlande jusqu'aux Etats-Unis, l'incendie qui détruit sa famille, le train des orphelins

dans lequel elle monte, ses différentes maisons d'accueil et la maltraitance qu'elle y subit et enfin sa vie de femme.



Des retours dans le passé bien menés, deux personnages qui s'apprivoisent, une documentation précise...tous les ingrédients pour une histoire romanesque réussie."

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Le train des orphelins

Ce que j’ai le plus apprécié dans ce livre, outre le fait que l’écriture est très agréable, c’est qu’on apprend, en balançant entre passé et présent, un épisode de l’histoire des Etats-Unis dont on parle rarement : les trains qui sillonnaient l’Amérique, en partance de New York, pour y distribuer, comme du bétail, des orphelins dans les villes du Midwest. La plupart du temps, ce n’est pas une famille aimante qu’allaient trouver ces enfants, mais un véritable esclavage. Main d’œuvre gratuite, ils étaient soumis au bon vouloir des personnes qui les emmenaient (leur « placement » était d’ailleurs qualifié de « tractation »).

En voyant les histoires respectives de Molly et Vivian, on se raconte que tout a changé pour les orphelins et qu’en même temps, tout est resté pareil.

Du temps de Vivian, on trouvait normal de les exposer comme du bétail, de les donner à des gens qui cherchaient des bras pour travailler gratuitement à la ferme ou dans les maisons. On prévenait bien les « parents adoptifs » qu’il était obligatoire de les envoyer à l’école, mais s’ils ne le faisaient pas, personne ne se donnait la peine de venir rectifier la situation. Peu importe également qu’ils soient maltraités ou privés de nourriture. De toute façon, ils étaient considérés comme des êtres inférieurs, voués à la délinquance, sans aucun droit à la parole et qu’il fallait remettre dans le droit par la force, comme si le fait de perdre leurs parents étaient de leur faute.

80 ans plus tard, à l’époque de Molly, il y a des lois plus strictes. Les enfants vont à l’école et les travailleurs sociaux s’en assurent ; on ne peut plus changer leur prénom à n’importe quel âge sous prétexte qu’il ne plait pas… Mais le suivi est peu scrupuleux par ailleurs. Dans les familles d’accueil, alcoolisme, abus, maltraitance sont monnaie courante et les enfants placés apprennent vite à mentir pour ne pas être catalogués « à problèmes ». L’entourage se montre bien plus intransigeant avec eux qu’avec les « enfants avec famille ».

Molly est condamné à des heures d’intérêt général pour avoir volé un vieux livre dans la bibliothèque. Si elle avait eu des parents, elle aurait pris une tape sur les doigts, là on la menace du centre de détention pour mineur.



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Le train des orphelins

Entre 1854 et 1929, des trains remplis d'orphelins traversaient les États-Unis avec pour objectif d'offrir à tous ses enfants un nouveau foyer, une nouvelle vie, une nouvelle famille. Niamh, seule rescapée d'un incendie qui a emporté sa famille, se retrouve en 1929 dans ce train, avec aucune idée de ce que l'avenir lui réserve. En 2011, Molly, orpheline dans une famille d'accueil qui ne prête pas tant que ça attention à elle, doit effectuer des travaux d'intérêt général suite au vol d'un livre. Elle se retrouve à devoir vider le grenier de Mme Daly, une vieille dame de quatre-vingt-onze ans qui vie seule dans un grand manoir, non sans s'apercevoir qu'elles ont beaucoup en commun et qu'une amitié va naître entre les deux...



Ce roman est rempli des tendresses et des cruautés de la vie, le parcours de Mme Daly étant particulièrement éprouvant. On s'attache très facilement à cette enfant de neuf ans (en même temps, comment ne pas ressentir de l'empathie pour elle ?) et l'on suit sa nouvelle vie dans ses nouvelles familles d'accueil, en espérant le meilleur pour elle. On aperçoit de temps à autres une lueur d'espoir, sans savoir si celle-ci est vaine ou non, et l'on est soulagé et heureux quand la vie de Niamh (ou Dorothy ou Vivian) ressemble enfin à la vie qu'une enfant de son âge devrait vivre.



Molly, de son côté, m'a légèrement moins touchée, peut-être parce qu'elle est plus âgée ? Ou parce qu'elle se laisse moins faire ? Mais l'injustice à laquelle elle fait face au travers de sa mère adoptive me fait tout de même ressentir beaucoup d'empathie pour elle. Elle partage beaucoup de points communs avec Mme Daly et j'ai beaucoup apprécié leur relation, bien que j'aurais aimé en avoir plus de détails, plus de moments ensemble, plus de rapprochements. Beaucoup de leurs interactions se passent hors-champs et je trouve ça très dommage, car leur relation est très touchante.



En bref, c'est un roman qui peut être doux comme il peut être dur, témoignant de la vie qui nous entoure, presque une leçon de vie, nous prouvant qu'il n'est jamais trop tard, et qu'il faut toujours garder espoir.
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