Christine a treize ans quand elle rencontre pour la première fois son père, un moment qu'elle attend depuis longtemps et qui ne va pas se passer comme prévu.
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Va s'en suivre une relation toxique et incestueuse qui va durer des années même au delà de sa majorité.
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Dans ce roman autobiographie Christine Angot décortique les relations malsaines, la place du rôle père fille, les répercussions psychologique qui surviennent après ce genre de traumatisme.
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C'était intéressant, bouleversant, gênant, franc.
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Ma première impression est qu'il y a des redites puisque Christine Angot nous parle à nouveau de l'inceste qu'elle a subi, mais elle ne ressasse pas vraiment, le but de ce livre est très différent de celui d'«Une semaine de vacances» que personnellement je préfère. Ici elle creuse, elle analyse, tente de comprendre les réactions des autres, de retrouver la chronologie de ce qui s'est passé, cela donne l'impression de quelque chose de peu construit, mais elle nous implique aussi quand elle s'engage au début à essayer de retrouver la vérité, de trier ses souvenirs et les remettre en ordre. Elle aborde la période de sa vie d'adulte. Cela ressemble, par rapport aux autres ouvrages que j'ai lu d'elle, à un canevas, un brouillon. Contrairement à la narration froide d'Une semaine de vacances, on sent la narratrice tourmentée. Elle aborde beaucoup plus les commentaires et attitudes qui ont suivi les révélations de l'inceste auprès de différentes personnes. Elle explique les différentes stratégies de l'enfant qu'elle était pour supporter, survivre, j'ai presque envie de dire pour surnager. Je connaissais déjà les réactions de sa mère, les réactions de son mari ne sont guère plus glorieuses. Les réactions des tiers n'aident guère non plus. Peut-on encore parler d'inceste après la majorité ? Il n'y a guère que la police pour le reconnaître, même si elle informe que les suites judiciaires sont difficiles, faute de preuves et de témoignages. le personnage du père reste égal à lui-même, continuant quand elle est adulte, mariée, à lui dénier tout droit à un amour paternel, jouant sur le chantage affectif et lui déniant les droits les plus simples de ses autres enfants (la scène des courses et du compte Angot est remarquable). Comme l'auteur analyse ce qu'elle a vécu, il y a des phrases remarquablement fortes et percutantes, plus que dans les livres précédents, mais je vais me répéter, ce monsieur n'est qu'un minable et méprisable manipulateur pervers. D'un point de vue littéraire je préfère «Une semaine de vacances» mais sans l'ombre d'un doute les deux livres sont des livres nécessaires.
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Histoire d'un inceste par un père sur sa fille quand c'était un délit peu reconnu et encore moins connu .Ià est commis par un père qu'elle connaissait très peu ,qu' elle espérait beaucoup pensant ainsi accéder au bonheur des autres qui connaissaient le leur .La chute est dure car le papa est un pervers dont elle subit les sévices ,partagée entre le malaise et la peur de le perdre .Dénoncer est courant ,relater avec autant de détails l'est moins . Horreur complète ,révulsion et meilleurs compréhension de la monstruosité de l'acte. C.A. ne nous épargne pas mais nous frappe à l'estomac.Ouf.
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J’étais curieux de découvrir cet ouvrage où les avis autour de moi étaient très divergents.
Je ressors mitigé de ma lecture.
Le livre se lit assez aisément et le rythme est plutôt bon. J’ai eu néanmoins un peu de mal avec l’identification de certains personnages rendant la lecture moins aisée, moins fluide.
J’ai eu du mal à vraiment m’imprégner de cet ouvrage qui pour moi est plus un témoignage, une réflexion sur des actes violents subis et qu’on essaye d’en comprendre les portées sur son existence.
Un livre du coup très difficile, avec des passages à la limite du supportable. Mais des moments j’ai quand même souri sur des situations improbables.
Le vécu est très bien retranscrit.
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"On va pas se mentir", ce n'est pas le genre de livre que j'affectionne, pas câblé pour ça ! Il faut donc deux prix littéraires 2021, pour que je me penche dessus.
"On va pas se mentir", C. Angot nous livre un témoignage fort de cette relation incestueuse avec son père, de ce rapport très particulier qu'ils vont entretenir durant des années ; acceptation ou soumission ? sentiments ou syndrome de Stockholm ? puis culpabilité, névrose, sexualité abîmée, vies foutues.
"On va pas se mentir", deux prix, le Médicis, et les Inrockuptibles, pour un sujet qui mérite sans doute d'être médiatisé. Selon certains, ce livre-là est le plus abouti de tous (les précédents relayés au rang de brouillon ?), du coup primé. Faut dire que l'inceste c'est son sujet d'écriture ! Comme ces chanteurs qui font un tube, et tous les 3-5 ans nous font un remix avec les mêmes refrains. Ce remix-là aura au moins occupé les ondes plus longtemps ! C'est important aussi.
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Beaucoup de belles et émouvantes critiques ont été publiées avant la mienne. Je partage l'émotion, et voudrais en parallèle insister sur l'importance de cet ouvrage, qui permet de comprendre de façon saisissante la destruction opérée par l'inceste. Inceste qui n'a pas (n'est toujours pas ?) été nommé, dans sa spécificité, par la loi française, qui l'assimile de façon générique au viol. Ainsi, les magistrats, les fonctionnaires de police, les éducateurs, les enseignants, les soignants, les psy, devraient avoir cette oeuvre au programme de leur formation. Pourquoi ? Parce qu'elle rassemble toutes les composantes de ces métiers: la Loi, la filiation, le developpementet l'identité symbolique et l'unité psychique de toute personne, la définition de la famille, l'énonciation du droit de la famille et des interdits dont elle se constitue,les devoirs des adultes, la protection des mineurs, la portée symbolique structurante de l'interdit de l'inceste allant jusqu'à la genèse du langage et de la pensée chez l'individu. le clinicien trouvera la description parfaite de la perversion narcissique. le géniteur de Christine Angot ne la "reconnaît" que pour l'asservir à sa propre jouissance, lui barrant l'accès à la féminité et à la sexualité . Il fait de sa fille une image de lui-même, dont il se repaît, lui deniant tout désir qui lui soit propre, toute qualité qui ne provienne de lui, et donc ne lui appartienne inconditionnellement. On repère aussi au passage qu'après son mariage, franchissement symbolique dont l'impossible se manifeste violemment à elle, Christine Angot tombe dans un gouffre sans fond, dont elle ne pourra émerger que très longtemps après, avec le secours de son travail psychanalytique, travail de construction par la parole, qui lui permet aussi de commencer à écrire.
J'ai été particulièrement touchée par le moment de détresse incommensurable où, adolescente, jetée comme un paquet à la gare par son père, parce qu'elle se refuse à lui, elle cherche un lien qui la replacerait dans l'ordre de l'humanité, en parlant mentalement à son sac de voyage. Elle parle de ce moment de deréliction à trois reprises dans le livre. Moment fondateur aussi, puisque le langage, faute de se traduire en parole juste, en parole vraie si elle pouvait alors être adressée à un être humain et entendue par lui, ce langage dont elle a l'usage, pourra être l'outil permettant le travail d'analyse, et la construction par l'écriture.J'ai un respect infini pour Christine Angot, et je suis fière de compter parmi ses lectrices et lecteurs, de lui dire que sa parole est entendue et reconnue par des lecteurs de plus en plus nombreux et de la remercier pour son travail inlassable d'écriture dont la lecture me rend plus humaine.
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J'ai décidé de lire "Le Voyage dans l'Est" après avoir vu son adaptation pour le théâtre mise en scène par Stanislas Nordey. Il s'agit d'un très grand livre de littérature, n'en déplaise à certains. D'abord parce que l'écriture de Christine Angot rend présent l'inceste, son processus, ses ravages, là façon dont tout à la fois il assigne sa victime et l'exclut de la lignée, de la famille. C'est un crime qui agit sur le réel et l'ordre symbolique. C'est dire combien la lecture de cette oeuvre est éprouvante. De la même façon que Christine, le lecteur erre, témoin impuissant d'une dérive insupportable, inéluctable. Que faire ? Quelle est sa place dans le processus implacable que décrit minutieusement la narratrice incestée, recherchant les dates, scrutant minutieusement le processus par lequel le piège fonctionne et entraîne tous les personnages dans un engrenage pervers. Car ce roman est aussi une très grande oeuvre qui permet au lecteur de reconnaître l'inceste comme phénomène social total. Oui l'inceste est partout, nous le perpétuons dans la façon dont nous nous en sentons indemnes ou pas et pouvons ou non adopter un regard surplombant sur ce phénomène. Et en ce sens la dimension réflexive de l'oeuvre fait mouche. Non Christine n'est pas une femme qui a eu un "problème", une femme à "problèmes", une hystérique qui ressasse une histoire personnelle terrible. Christine Angot est une grande dame, c'est un grand écrivain. Mais peut-être faut-il avoir été humilié par ceux qui tiennent le bon côté du manche pour le savoir. Ceux-là même qui ont toujours été en position de dominer le tragique d'une existence auquel leur position les rend aveugles. Aux premiers Christine tend la main pour les aider à se relever. Merci Christine.
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Un roman très touchant! Le langage est pourtant fluide, très simpliste qu'on peut lire le roman d'une seule traité mais le contenu nous choque tellement, au point qu'on faire des pauses pour mieux digérer des faits qui sont relatés dans ce livre, bien qu'ils soient indigestes...
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Christine, treize ans, va enfin rencontrer son père Pierre Angot, à Strasbourg, puisqu’il travaille au Conseil de l’Europe, en tant que traducteur de haut vol (il prétend parler trente langues). Malheureusement, cela ne va pas du tout se passer comme elle l’imaginait, puisque son père, en la soumettant à un odieux inceste, continue de la nier en tant que sa fille. Cet inceste va se poursuivre longtemps, Christine, désemparée, étant incapable d’y mettre fin. ● C’est là un livre très fort, qui laisse le lecteur abasourdi. Christine Angot rend compte avec beaucoup de lucidité et de finesse de la nature de l’inceste, qui n’est pas seulement sexuel, mais implique la totalité de la personne de la victime : « Vous ne vous rendez pas compte, de ce que ça fait d'avoir un père qui refuse que vous soyez sa fille. Pour vous, l'inceste, c'est juste un truc sexuel. Vous ne comprenez pas. Vous ne comprenez pas. » Ou encore : « L’inceste est un déni de filiation. » Si le père accepte de rencontrer sa fille après treize ans d’absence, ce n’est pas pour la reconnaître enfin mais pour la réduire à sa merci. Il y a d’après Christine Angot de fortes similitudes entre l’inceste et l’esclavage. ● Ce qu’elle a vécu est indicible et pourtant elle parvient enfin à mettre des mots dessus, de façon beaucoup plus directe et explicite que dans ses précédents livres. Je ne parle pas ici des actes sexuels qui sont racontés mais de la nature de la relation qu’elle a eue avec cet homme d’un égoïsme incroyable, qui va jusqu’à lui dire qu’elle a eu de la chance de vivre ça avec lui et que, si elle est parvenue à écrire, c’est grâce à lui. ● C’est un livre passionnant, qui se lit d’une traite et provoque la sidération du lecteur. Pour autant, même si Christine Angot déteste qu’on la ramène à cela, je trouve qu’il s’agit plus d’un livre de témoignage que d’un livre de littérature.
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J'ai lu il y a un certain temps déjà L'inceste. J'avais apprécié cette lecture, même si j'en garde peu de souvenirs. J'ai entendu parlé du nouveau "roman" de Christine Angot, j'ai eu envie de le lire. Le thème pourtant, n'est pas très gai... J'ai apprécié cette lecture courte, ce qui est plutôt un avantage. J'ai compris à travers son écrit l'ambivalence de ses sentiments. Heureuse de retrouver un père jusqu'alors invisible, mais déçue de la tournure que prennent leurs relations. Comment se placer en tant que fille dans une telle relation ? Comment continuer à le voir sans le décevoir ? Mais comment se préserver ? De nombreuses questions se posent sur la complexité de cette relation, sur la possibilité de se construire suite à un tel bouleversement.
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En résumé : Un récit biographique de la relation d'inceste que lui a imposé son père.
En détail :
Christine est au collègue quand sa mère, qui l'a élevée seule, lui fait rencontrer son père. C'est une véritable joie pour la jeune fille, qui a une attente émotionnelle forte envers ce père absent. Dès la première rencontre, l'homme manifeste un intérêt vif pour la jeune fille et accepte de lui faire une place dans sa vie, grâce à ces nombreux voyages d'affaires. Mais très vite, les gestes déplacés surviennent et la mère est évincée des rencontres.
Le texte est très précis, l'auteure analyse les situations, les repasse dans sa tête ainsi que les choix qu'elle a dû faire et détaille les différentes options possibles. Aucune n'est bonne. Quelles limites fixer, au-delà desquelles un geste n'est plus affectueux mais incestueux ? Que peut-elle supporter en échange de la présence de ce père dans sa vie ? L'autrice n'a aucune illusion sur ce qu'elle est en train de vivre et sur le fait que sa vie est irrémédiablement abîmée.
Le récit traite de la difficulté de raconter, quand un des mécanismes de défense est justement d'enfouir, de mettre le plus de distance possible avec ses événements qui n'auraient pas dû avoir lieu. L'écriture est parfois décousue et rend bien la difficulté de retracer la chronologie des événements. L'auteure fait un travail précis de déconstruction des faits, les met à plat pour mieux les analyser et appuie où ça fait mal.
Un ouvrage qui fait réfléchir sur les mécanismes de l'inceste et sur la destruction qu'il engendre sur les personnes qui en sont victimes. Il n'y a pas seulement les
faits, mais aussi tout le reste de la vie : l'image de soi, les relations avec les autres, notamment les autres hommes, ceux qui ne sont pas le père. Ce livre porte sur les
relations sexuelles non consenties, les troubles alimentaires, les pensées suicidaires.
Du même auteur : Une semaine de vacances.
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Rendre un espace habitable, je dirai même respirable voilà ce que procure la lecture de Christine Angot. Ses mots mettent en lumière la systémique familiale à l'oeuvre dans les situations défaillantes. A chaque ligne on pense que le déclic est franchi pour qu'enfin, sa parole se libère, son père s'arrête, sa mère la protège, les proches s'interposent....et pourtant ce n'est qu'une marche de plus jusqu'à la prochaine étape qui sera pire encore.
Un écrivain dont la subtilité m'a longtemps été caché par l'image médiatique, ma découverte 2022.
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Christine Angot laisse rarement indifférent, on l’aime ou on la déteste. En ce qui me concerne, c’est une personne pour qui je ressens beaucoup d’ambivalence. Je la trouve à la fois antipathique et très touchante. Lorsque je l’entends parler, je trouve qu’elle dégage à la fois une personnalité à fleur de peau, mais également une rage et une colère qu’elle ne peut contenir et qu’elle déverse immanquablement sur les autres. Parfois elle m’émeut, parfois elle m’énerve.
En lisant ce récit, ce sont les mêmes sentiments qui m’ont pris à la gorge. Il y a une part d’elle qui est restée cette petite fille de 13 ans, abusée par son père mais dans l’incapacité totale de se dégager de son emprise. Et de l’autre côté, il y a cette femme, adulte, qui a tellement de rage en elle et de ressentiment qu’on a l’impression qu’elle en veut à la terre entière. Il faut dire que Christine Angot, au-delà des immondes sévices qu’elle a connu, a évolué entourée de personnes qui n’ont, à aucun moment, pris le parti de la protéger. La protéger contre son père, puis la protéger contre l’ascendant dont elle était victime et ne pouvait se dégager sans aide.
Tout le monde savait. Sa mère, sa belle-mère, sa demi-sœur, son premier compagnon, son mari… tout le monde savait mais personne n’a rien fait. Et je crois que c’est ce point qui m’a mis le plus mal à l’aise avec ce récit. Dans toutes les pages, l’auteure distille l’emprise dont elle était victime et la passivité terrible de son entourage. Sa mère, d’abord, qui décide de fermer les yeux. Puis son mari, ensuite, qui ne viendra pas la secourir parce qu’elle est adulte et qu’elle peut donc bien faire ce qu’elle veut. Comme si l’emprise prenait fin une fois la majorité atteinte.
Christine Angot décrit à la perfection ce qu’est l’emprise et à quel point ce sentiment est à la fois ambivalent et délétère. Quoi que l’on puisse penser du contenu, une chose est certaine : l’écriture est maitrisée à la perfection. Un mois après ma lecture de ce roman, je ne saurai toujours pas vous dire si j’ai aimé ou non… si tant est que l’on puisse apprécier un récit sur l’inceste. Mais le moins que je puisse dire, c’est qu’il m’aura marqué… pour un bon bout de temps !
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Pour être honnête, la lecture de ce livre m'a laissée perplexe pourtant je suis une habituée de ce genre de lecture.
L'histoire est sordide (rien d'étonnant vu que ça parle d'inceste), le nombre de personnes qui sont au courant et qui vivent la situation comme ci c'était quelque chose d'envisageable.
Il est parfois difficile de comprendre les situations, ça part un peu dans tous les sens au niveau chronologique, les dialogues sont décousu, on a l'impression qu'elle écrit tout ce qui sort de sa tête sans mettre en forme.
Remarque c'est peut-être juste son style.
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