Christophe Brusset

La crise sanitaire a pour beaucoup été un révélateur flagrant de la faille du système actuel, et un accélérateur des nécessaires changements.

Nous devons, pour le bio comme pour les autres sujets de société, faire primer l'intérêt des citoyens, et nous demander comment les satisfaire et les protéger.

Loi Alimentation. Facture salée pour le consommateurs, disette pour les agriculteurs !

La grande distribution et les multinationales sont comme toujours, les grandes gagnantes de règlementations écrite sur mesure.

En effet, de nombreux additifs ont été interdits alors qu'ils ont longtemps été considéré - sans danger - , comme le E171, dioxyde de titane, interdit depuis le 1er janvier 20200, car désormais considéré comme cancérogène possible.

Toutes les applications ne prennent pas en compte les additifs dans leur évaluation.

Il faut donc rester vigilants et ne pas laisser l'application décider de tout ce que vous devez manger à votre place.

Sur son site Internet, Agence Bio précise qu'aucune garantie de qualité gustative n'est actuellement associée aux produits biologiques.

En clair, cela veut dire qu'aucun texte règlementaire, aucune norme, n'oblige les producteurs bio à proposer des produits qui aient meilleur gout que les produits similaires conventionnelles.

Pour être labellisé bio, produit n'a donc pas à être plus beau, coloré, parfumé, ferme, sucré, ni même de meilleur qualité nutritionnelle qu'un autre.
Un produit bio s'il a été produit selon les règles en vigueur, un point c'est tout.

Employer moins de poisons chimiques toxiques augmente les risques de prolifération d'organismes vivants indésirables et potentiellement nuisibles.

Le bio est donc plus à risque concernant les contaminations d'organismes vivants.

l'agriculture biologique ne peut pas nourrir la planète entière.

Des surfaces agricoles considérables sont donc utilisées pour produire ces agro carburants et d'autres marchandises non alimentaires. La France disposant de 29 millions d'hectares de terres agricoles utiles, les agrocarburants à eux seuls en acceptant au moins 6.5% .

Vous n'imaginez pas à quel point vous faites du bien à la planète en limitant vos déplacement en voiture, en choisissant des véhicules peu gourmands, et en utilisant le plus possible les transports en commun.

Les surfaces agricoles ainsi économisées pourront servir à produire de bons produits bio.

Nous consommons trop et mal, constat que l'on pourrait d'ailleurs étendre à d'autres domaines que la nourriture.

La surconsommation est sans doute le fléau de notre époque. Il faudra apprendre à consommer moins et mieux.

19.5% des agriculteurs n'ont eu aucun revenu, voire ont été déficitaires en 2017, et que 22.1% d'agriculteurs étaient en dessous du seuil de pauvreté en 2016.

Comment rendre le bio enfin accessible à tous ?

L'OMS se désole qu'en 2016 déjà, presque 2 milliards d'adultes dans le monde étaient en surpoids, dont plus de 650 millions carrément obèses.

En quarante ans, la malbouffe a bien prospéré, et aujourd'hui l'Europe n'est plus épargnée par l'épidémie mondiale d'obésité.

Les produits bio ont-ils meilleur gout que les autres ? , ne fait toujours pas consensus. Car si la question est simple, la réponse ne l'est pas forcement.