Citations de Christophe Brusset (215)
Tout ce qui est bio n'est pas forcement bon...
Le bio ne concerne pas seulement les produits agricoles bruts, mais aussi tous les produits alimentaires transformés.
En effet, le cancer n'est pas, et de loin, le seul risque que l'agriculture intensive et l'industrie de la malbouffe font planer sur nos têtes.
Un produit trop ;salé ou trop riche en sucre ou en gras, bien que bio, aura des effets tout aussi délétères sur votre santé.
Affirmer que la baisse des intoxications alimentaires, toute relative entre le début du XX siècle et aujourd'hui, est la résultante exclusive de l'utilisation massive des conservateurs chimiques est une idiotie, voire une escroquerie intellectuelle.
La plupart des consommateurs n'ont aucune idée de la façon dont les grandes enseignes de la distribution calculent leurs prix.
L'explication la plus souvent avancée, pour justifier le surcout des produits biologiques par rapport à leurs équivalents conventionnels, est le plus faible rendement de l'agriculture biologique.
Les produits biologiques sont, sans l'ombre d'un doute, toujours bien plus chers à l'achat.
Pour l'acheteur de produits biologiques, c'est en quelque sorte la double peine. Il va payer son produit plus cher en magasin, et devra en plus, par ses impôts ou autres cotisations, payer pour réparer les dégâts de l'agriculture productiviste à laquelle il ne souscrit pas.
Il est temps regarder les choses en face et dans leur globalité. La production en masse d'une nourriture bas de gamme, déséquilibrée, pauvre en nutriments, polluante, n'est pas du tout économique à l'échelle du pays et de l'ensemble de la population.
Selon l'Agence Bio, la France était en 2017 le troisième marché bio au monde en valeur avec 9 % de la consommation globale, derrière les Etats-Unis 41 % et l'Allemagne 11 %.
Vous avez aujourd'hui une douzaine d'organismes de certification et de contrôle privés en France - Ecocert - Certipaq -Bureau Veritas - Certisud - Certis - Alpes Contrôles - Qualisud - Biotek - Eurofins - Control Union - Ocacia et Afnor.
IL faut savoir qu'une entreprise fabriquant des produits conventionnels est responsable de la qualité de ce qu'elle élabore et met sur le marché.
Mais, si on veut réellement réduire son empreinte écologique, il ne suffit pas de remplacer un produit conventionnel standard par le même en Bio.
Ce n'est pas un problème d'agriculteurs, mais de modèle agricole : si on veut enrayer le déclin de la Biodiversité dans les campagnes, il faut changer !
En ce qui concerne les produits biologiques, nous avons à notre disparition une trentaine de logos si on cumule les deux labels Bio officiels et la ribambelle de logos privés plus ou moins sérieux. Aces logos, s'ajoutent ceux pour le recyclage, le commerce équitable, la compostabilité de l'emballage, les indications d'origine, de qualité supérieure, le Nutri-Score, les produits de l'année, etc.
Evitez les produits bio déséquilibrés qui affichent un mauvais Nutri-score, où à défaut regardez le tableau nutritionnel qui doit obligatoirement figurer sur les emballages.
Un produit n'a pas à être naturel, ou bon, ou sain, ou de qualité, pour être certifié biologique.
Plus de huit français sur dix ont une bonne opinion des agriculteurs. Il ne s'agit pas d'une critique de l'agriculture dans son ensemble, mais d'une certaine façon de la pratiquer.
Le respect des saisons est également un paramètre important à considérer pour conserver mieux et responsable.
Consommer bio c'est bien, mais il faut en plus que ce soit du bio fabriqué localement pour réduire son bilan carbone.