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Citations de Christophe Semont (49)


Son salaire : quelques dizaines de pesos. Le reste du temps, elle collectait dans les décharges des canettes vides qu'elle revendait au poids de l'aluminium. Celui lui rapportait tout juste de quoi survivre, mais à tout prendre, elle préférait cela à un travail administratif où, selon le vieil adage populaire, les gens font mine de travailler et l'État semblant de les payer.
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Ils ne surent jamais quel camp les avait pris à partie ce jour-là et à vrai dire, cela importait peu. Serbe ou bosniaque, une balle reste une balle.
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Dès son arrivée au pouvoir en 1954, Stroessner a mis le pays à feu et à sang. Il n’avait qu’une seule obsession : purger le Paraguay de tous les communistes. Guérilleros ou intellectuels, il les mettait tous dans le même panier. Et le panier, il le brûlait. Pour ce faire, il s’appuyait sur la police et l’armée, mais aussi sur des consultants étrangers, d’anciens militaires pour la plupart, qui s’occupaient de former les services secrets du pays aux méthodes anti-insurrectionnels, techniques d’interrogatoire et autres luttes antiguérillas. Et tout ça, presque vingt ans avant le Plan Condor, c’est dire s’il avait de l’avance…
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Alors nommée révolution culturelle, la politique cubaine se solda par la nationalisation de dizaines de milliers d'entreprises privées. Les bureaucrates furent massivement déportés à la campagne pour travailler dans les champs.
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— Le temps ce n'est rien d'autre que des petites filles qui deviennent des grands-mères.
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Le temps ce n'est rien d'autre que des petites filles qui deviennent des grands-mères.
P 13
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Si tu remues la merde, ne t’attends pas à ce que cela sente la rose.
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- Le gouvernement n’agit pas pour améliorer les choses ?
- Pour cela, il faudrait de l’argent… Quand il y en a, il va d’abord dans la poche des politiciens. Le pays est corrompu, malade de son propre système. Les ressources ne manquent pas pourtant : de l’argent, du gaz, du bois… Mais elles sont exploitées par des entreprises étrangères, rien ne reste ici. Un mendiant assis sur un trône d’or, voilà ce qu’est la Bolivie – ce qu’elle a toujours été…
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La psychologue avait insisté pour qu’il aille se recueillir sur les deux tombes. Se confronter physiquement à la mort de sa famille l’aiderait à tourner la page. C’était, paraît-il, un travail de reconstruction nécessaire.
Il se surprit à sourire.
Qui avait dit qu’il voulait reconstruire quoi que se soit ? Il s’était juré de ne pas se présenter devant Maria et Lucia sans avoir coincé les salauds qui leur avaient arraché la vie, dût-il pour cela les traquer en enfer.
C’était tout ce qu’il lui restait : la vengeance. Cette petite flamme ténue qui ne s’éteignait jamais. Elle le guiderait à travers les ténèbres qu’il s’apprêtait à traverser.
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Nous étions au début des années soixante-dix. La United Fruit Company et AMK-John-Morell convergeaient pour former la United Brand Compagny. La plus important firme bananière du monde était alors assez puissante pour influer la plupart des gouvernements d’Amérique latine et s’approprier des dizaines de milliers d’hectares de terres fertiles, quel qu’en soit le prix. Leur appétit ne connaissait aucune limite. Ils lorgnaient sur les terres des paysans au Guatemala, en Bolivie et au Honduras. Tous les moyens étaient bons. Ils achetaient tout ce qu’ils pouvaient et prenaient le reste de force.
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La jeune femme se figea. Quelque chose se déplaçait au milieu des herbes , des mouvements trop rapides pour s'accorder avec le souffle de la brise marine.
P9
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C’est au moment où tu t’y attends le moins que la forêt se révèle la plus dangereuse. Seuls les Indiens peuvent prétendre la connaître. Et encore… La selva les tue au moins autant qu’elle les nourrit.
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Le vieil homme suivit la direction indiquée par la fille. Il ne tarda pas à déceler les contours sombres de l’immense caisse.
Même à plusieurs mètres, il en émanait une odeur puissante, écœurante. Jamais il n’avait rien senti de tel. Il pressa un mouchoir contre son nez et avança.
Le spectacle qui s’offrit à lui était au-delà de tout ce qu’il avait pu imaginer. Les portes du conteneur vomissaient un flot de cadavres pourrissants. Ceux qui tenaient encore debout semblaient impatients de se frayer un chemin vers l’extérieur.
Cette vision dépassait l’entendement et allait le hanter longtemps.
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Le livret de fournitures d'une famille moyenne ne couvrait plus que la consommation d'une douzaines de jours. [...] Les Cubains résumaient la situation en une seule phrase : Sans le livret, beaucoup de gens ne peuvent pas vivre. Avec le livret, personne ne peut vivre.
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…c’était celle de la plupart des prostituées à Bangkok. Des filles de la campagne qui venaient en ville avec l’espoir de décrocher un emploi stable et de gagner suffisamment d’argent pour subvenir aux besoins de leur famille restée au village. Il ne leur fallait généralement que quelques semaines pour découvrir l’envers du décor et il était déjà trop tard.
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La folie ou la religion représentaient parfois les derniers refuges devant une douleur trop forte pour être supportée.
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Les Tupamaros en Uruguay, le Mouvement de la gauche révolutionnaire chilienne, les Montoneros en Argentine, tous les partis d’opposition avaient été frappés simultanément. Ils n’avaient pas compris tout de suite qu’ils étaient l’objet d’une démarche concertée et parfaitement organisée, l’Opération Condor, conduite conjointement par les services secrets du Chili, de l’Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay, dont le seul but était d’éradique une bonne fois pour toutes la menace communiste. Tout cela, bien entendu, avec la bénédiction et l’appui des services secrets nord-américains.
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Nous pensons que les esprits des ancêtres qui hantent les sommets s'incarnent dans ces chiens.
On les nomme achachilas.
On leur fait une offrande dans l'espoir qu'ils nous assurent une bonne descente.
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Rien ne sèche plus rapidement qu’une larme.
Il se demanda s’il en était de même avec le sang.
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Il tourna une nouvelle fois à droite et se retrouva dans une galerie identique à celle qu’il venait de quitter. Une lumière crue éclaboussait les murs blancs, conférant à l’ensemble un aspect aseptisé.
Clinique. Laboratoire. Abattoir. Tous ces mots se percutaient dans son esprit.
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