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Critiques de Christos Tsiolkas (165)
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La gifle

Attention à ne pas se laisser piéger trop vite par les personnages à première vue bien stéréotypés. La vérité est toujours plus complexe. Aucun n'est parfait, il est juste humain. Notre vision des faits s'élargit au fur et à mesure que le récit est raconté par un des personnages, dont les pensées nous sont par moments révélées. Chacun est radicalement différent des autres, et constitue à lui seul une histoire. Régulièrement la situation peut basculer ou s'améliorer et l'auteur montre avec brio que tout tient à un fil, une vexation au mauvais moment par exemple.



Le livre donne à voir la société australienne et le microcosme grec dans cette société. Il y a du machisme, de la violence, du sexe, et rien n'est gratuit. Un enfant reçoit une gifle et tout bascule. Il n'est pas éduqué et agresse les autres, persuadé sans cesse par sa mère qu'il est victime des autres ...



Cette histoire nous dépeint nos préjugés, vécus comme une fatalité, la solitude des êtres face à leurs choix, les compromis dans le couple, le ressenti de la maternité, la transmission des valeurs ... et en quoi peut-on affirmer qu'une vie est réussie ? Histoire très riche, très profonde, pleine de surprises et déconcertante parfois.


Lien : http://objectif-livre.over-b..
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La gifle

Dois-je classer ce livre parmi ceux que j'ai "lus" puisque je me suis arrêtée à la page 140 ?

L'intrigue de départ était pourtant tentante : plusieurs couples avec enfants se retrouvent autour d'un barbecue. Un homme gifle un enfant qui n'est pas le sien. Les parents dudit enfant ne l'entendent pas de cette oreille et veulent porter plainte...



Le roman dépeint certes la société occidentale actuelle dont les valeurs sont souvent en perdition et où les opinions des uns et des autres sont parfois en totale contradiction.

Les chapitres qui exposent chacun la vie le point de vue d'un des personnages sont trop longs; je me demande même si on ne pourrait pas les lire dans le désordre tellement qu'ils sont détachés...

Il n'y a pas assez de dialogues et c'est trop vulgaire (je ne pense pas que la majorité de la population occidentale conçoit le sexe de la même façon qua dans le livre), les personnages sont trop barjos pour être crédibles.



Bref, vous l'aurez compris, La Gifle ne m'a pas touchée.
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La gifle

Un barbecue. Des adultes. Des enfants. Une gifle. Et les relations de chacun sont mises à nu. Portrait d'une jeunesse gâtée en Australie. Qui se drogue, picole, se vautre dans le confort, la facilité et perd le sens des réalités. Je n'ai pas aimé ce livre. Tous les personnages sont antipathiques (à baffer ?!!!), sauf peut-être Manolis et j'ai envie de les secouer, de leur dire "atterris, ouvres les yeux". L'égoïsme roi est peut-être le sujet du livre avec celui des illusions auxquelles on s'accroche.

Les critiques de ce livre ont été élogieuses. Moi, je n'ai absolument pas trouvé où était la fameuse poésie du style, on reste sur sa faim concernant certains personnages et je suis restée "au bord de la route" pendant les 700 pages du bouquin. Tant pis pour moi.

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La gifle

Lors d'un grand barbecue où famille et amis sont conviés, un invité gifle un enfant. ... Pour résumer, c'est ce qu'on peut dire et point final !



C'est vrai que l'histoire part de ce geste, mais c'est creux. Les personnages qui font tour à tour l'objet d'un chapitre n'ont rien de touchant ni d'attachant. Au contraire, j'avais plus l'impression qu'ils sortaient tous du même moule, origine mise à part.



De plus, l'action en elle-même [la gifle] est longue à venir. Hector raconte sa vie (ses besoins sexuels comme ceux des autres personnages apparaissent comme hyper important pour les personnages - à croire que leur vie tourne autour de ça) qui n'a aucun interêt. Le chapitre est alors court tellement il ne se passe rien avec ce personnage. Surprise : c'est pareil pour chaque chapitre.



En bref, très déçue bien qu'emmballée au départ par une histoire qui me paraissait originale. J'en avais peut-être trop imaginé, plus de farfelu et de fantaisies ^^
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La gifle

Résumé :



Lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n'est pas le sien.



Un incident qui va créer une onde de choc parmi les invités et provoquer une série d'événements explosifs. Elle révèle aussi derrière les belles apparences, le racisme ordinaire, la drogue, l'alcool, la honte et une extrême solitude.



Tour à tour violent et bouleversant de tendresse, un très grand roman qui dresse, avec une formidable lucidité, le tableau d'un Occident en pleine confusion.



Mon avis :



Un fond d'histoire intéressant. Un enfant mal éduqué, une gifle donné à un enfant de 4 ans par un père voulant protéger son propre fils. Chacun se retrouve dans chaque camp, celui de ceux qui comprennent le fautif, celui de la mère de l'enfant giflé.



Cependant, ce roman est un pavé d'immoralité. Un ramassis de pages racontant comment les adolescents se droguent avec l'accord de leurs parents, comment les jeunes abusent de tout, un ramassis de pages qui content ces hommes qui mènent une double vie : la femme et les enfants, la maitresse et les enfants, un ramassis de pages qui content la violence sexuelle, du racisme ambiant, l'alcoolisme.
Lien : http://mcchipie.over-blog.co..
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La gifle

J'avoue être franchement déçue par ce roman. L'idée de départ était bonne pourtant. tout d'abord je n'aime pas trop la construction du roman : chaque chapitre est consacré a un personnage. De plus, je trouve ce livre vulgaire, il est s'en cesse question de sexe, de drogue et d'alcool. Et enfin, je trouve qu'il y a trop de longueur, l'auteur dérive souvent sur des sujets qui ne sont pas utiles pour l'histoire.
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La gifle

L'histoire :

Tout commence par un petit barbecue chez Hector et Aisha.

Ils habitent la banlieue de Melbourne, et ce soir, ils ont décidé de réunir famille et amis. L'ambiance est à la plus grande cordialité jusqu'à ce qu'Harry, le cousin d'Hector, ne claque une gifle sur le petit, et assez insupportable, Hugo.

Voilà qui met fin à une soirée prometteuse et qui va être le déclencheur d'une petite guerre des clans. Les parents d'Hugo ayant décidé de porter plainte, l'affaire va prendre une importance disproportionnée.



Ce roman se découpe en 8 chapitres, chacun d'eux étant l'occasion de découvrir l'un des protagonistes. Ainsi le lecteur va entrer dans l'intimité de chacun d'eux et comprendre son positionnement par rapport à l'affaire de " la gifle ". Mais cela va surtout révéler les aspects les moins glorieux de chacun.



Mon avis :

A la limite de l'étude sociologique, l'auteur dresse un portrait assez noir de la société australienne en ne nous épargnant rien des travers de chacun des protagonistes de ce livre.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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La gifle

À sa sortie, en 2011, ce roman m'avait fait de l'oeil. Avais-je vu un engouement du lectorat cybernétique ? Entendu une recommandation d'un ami ? Repéré le titre à la radio ? dans une revue ? Aucun souvenir.

Mais j'avais très envie de découvrir ce texte, présenté comme "Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing...", selon la 4e de couverture (que je ne lis jamais avant de lire un bouquin... mais parfois après).

J'étais motivé également par mon envie de découvrir de plus en plus d'auteurs et d'autrices hors de France. C'était l'occasion de lire un livre australien.



Eh bien...



Déjà la mise en place est longuette et confuse : il y a un BBQ chez Hector et Aisha, les (nombreux) invités arrivent et il faut essayer de retenir qui est le père, la mère, la fille, le cousin, le pote de lycée, la collègue, le mari, la stagiaire de qui. Et qui est grec, indien, malaisien ou australien bon teint (c'est-à-dire blond et rougeaud). Ce que l'auteur ne facilite pas, en décidant de donner à 3 invités les prénoms de Harry, Ari et Gary.

Hélas la fête capote quand l'un de ces 3 flanque une gifle au mioche insupportable d'un autre.

"Un incident qui va créer une onde de choc parmí les invités et provoquer une série d'événements explosifs", dixit la 4e de couv.

Ben... pas trop, en fait



Arrivé à la page 212 sur 467, j'ai assisté à 4 ou 5 BBQ, 6 ou 7 copulations légitimes ou non, suivi une journée complète dans une clinique vétérinaire (les chiens se remettent bien, soyez rassurés), vu passer 892 bières (et un nombre plus restreint de lignes de coke, de comprimés d'ecstasy et autres substances psychotropes), lu 328 insultes racistes, misogynes ou homophobes échangées par les personnages (mais, c'est pour rire, hein... ou pas) et avalé des kilomètres de dialogues dépassant de très loin les frontières de la vacuité sidérale établies par les Feux de l'Amour en 1973.

Mais ni scène marquante, ni style, ni humour, ni idée intéressante et des personnages qui sont des caricatures de clichés.



J'ai reposé le livre et pris un Toni Morrisson.
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La gifle

Décevant,car confus avec personnages stéréotypés ,caricaturaux,avac abondance de trivialités et sexes cracra ,crues crues.

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La gifle

Immense déception que ce roman. Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a déplu (j'ai trouvé les portraits assez francs et honnêtes, loin du politiquement correct) mais plutôt l'écriture très vulgaire sans que cela n'apporte quoi que ce soit au récit, et la longueur du roman. Autant de pages sur ce sujet, c'est lassant, et ça n'apporte rien. D'ailleurs, en parlant du sujet, je m'attendais à une analyse des répercussions de la gifle sur chacun des personnages. En réalité, cet incident n'est qu'un prétexte pour parler des personnages, mais n'est ensuite quasiment plus abordé (alors pourquoi ce titre ?) Je n'ai ressenti aucune empathie pour les personnages. Chaque portrait malheureusement dégénère, et glisse vers la vulgarité voire la bestialité parfois. Pourquoi ? Quel est le message ? Je cherche encore comment ce livre a pu recevoir autant de prix...je suis peut être passée à côté du sens ?

Au final, j'ai l'impression de m'être faite avoir avec ce roman : le thème de la gifle n'est pratiquement pas abordé et le style de l'auteur ne mérite pas selon moins qu'on s'y attarde.
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La gifle

Attention ! Roman coup de coeur. Cela faisait un moment qu'un livre ne m'avait pas autant emballé et suscité un enthousiasme de lecteur : "La giffle "de Christos Tsiolkas est un bon roman !

L'intrigue se déroule à Melbourne, ou nous suivons la vie de tout une galerie de personnages qui partagent des liens familiaux ou amicaux. Nous avons ici à faire à des personnages qui ont une vie ordinaire et rendu extrêmement crédible sous la plume de Tsolkias. Ce long roman se divise en 8 chapitres, chacun consacrés à 8 des personnages principaux de l'intrigue. Nous suivons donc l'histoire à travers les yeux de 8 personnages différents, du fonctionnaire australien, quarantaine et père de famille idéale, en passant par une jeune lycéenne cool et intelligente ou encore la vie d'un autre père de famille, un grecque immigré ayant construit sa vie en Australie. Autant de tranche de vie, toujours décrite avec finesse, sans faux semblants avec un ton qui sonne toujours juste.



Sans prétention, l'auteur parvient à nous faire voyager dans sa ville, Melbourne, pour nous raconter la diversité des point de vue qui compose notre société. L'ambigüité de chacun, aucuns des personnages ne semble clichés et nous suivons leurs parcours sans jugement moralisateur de leurs pensées. La réussite du roman tient à la finesse dont fait preuve l'auteur pour décrire tout simplement ce qu'est la vie.

Un roman qui me rappelle fortement "Les Chroniques de San Francisco" avec dans les 2 cas une adaptation en série télé réussi.

Je recommande fortement la lecture de la "La Giffle" best-seller mérité australien. Et oui, et bon roman n'est pas toujours celui au style le plus travaillé et à l'intrigue spectaculaire mais celui qui réussi à rendre crédible ce qu'il décrit.
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Barracuda

Roman sur le sacrifice et l’ambition, "Barracuda" vibre autant de rage que de bienveillance à travers des personnages complexes et déchirés, admirablement campés.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Barracuda

J’ai adoré ce livre et Daniel, son héros. Un livre violent dans ces mots et dans ces actes et qui reste une lecture mémorable.



Daniel Kelly dit Danny, Dan ou encore Barracuda est un bon nageur. Un excellent nageur même puisqu’il a été repéré et a obtenu une bourse pour intégrer un collège prestigieux dans lequel il pourra s’entrainer pour devenir un champion. Une course malheureuse entrave ses plans de victoire et de vie.



J’ai été extrêmement touchée par Danny. Il a un moral solide « il est le plus fort, le plus rapide, le meilleur ». Il poursuit son rêve avec abnégation. Il essaie d’exister dans un monde qui n’est pas le sien. L’adolescence et l’échec font submerger l’incompréhension, le doute et la colère qui sommeille en lui. Chacun, à son niveau, pourra se reconnaitre des ces réflexions. Il se révolte, exprime difficilement son amour. Il est entier, faillible. Je l’ai adoré.



Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Torma, l’entraineur et Stéphanie, la mère sont des personnages particulièrement bien construits. Ils ne révèlent pas tout de leur personnalité mais m’ont beaucoup plu.



A travers le récit biographie de ce jeune garçon, Barracuda aborde un nombre très important de sujets, parmi eux, l’intégration, la quête d’identité, l’apprentissage de l’échec, la recherche de la performance. Des thèmes forts qui font de Barracuda, un roman dans lequel je me suis plongée sans pouvoir respirer.



Christos Tsiolkas dépeint de son pays un portrait sans concession, loin des images idylliques que nous pouvons avoir de l’Australie.



Le récit n’est pas chronologiquement linéaire. Je n’y suis un peu perdue. C’est le seul petit reproche que je fais à ce livre.


Lien : https://mesexperiencesautour..
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Barracuda

Je n'ai pas lu "La gifle" de Christos Tsiolkas mais j'en ai entendu parler, c'est pourquoi je n'ai pas hésité lorsque l'on m'a proposé de lire le nouveau roman de cet auteur Australien.

Il est ici question de Daniel Kelly, un homme sortant de prison et retrouvant le contact avec la vie réelle et ses proches.

Vingt ans plus tôt, ce même Daniel Kelly était un espoir de la natation, surnommé "Barracuda".

Alors qu'a-t'il bien pu se passer pour que ce prodige se transforme en criminel ?



Ce roman sert, entre autres, à répondre à cette question, mais aussi à mettre Daniel Kelly en confrontation face à lui-même pour lui permettre d'avancer dans la vie et de se construire la sienne, enfin.

Le personnage de Daniel Kelly est extrêmement bien fouillé et disséqué par l'auteur : il y a le Danny de la jeunesse, celui à qui ses talents de nageur lui ont permis d'intégrer une école fréquentée par la grande bourgeoisie uniquement; il y a le Dan adolescent qui perd pied et sombre irrémédiablement dans la délinquance jusqu'au geste fatal; et puis il y a le Daniel adulte qui sort de prison et qui essaye de se reconstruire, d'expier ses fautes et son passé et de trouver le pardon auprès de toutes les personnes qu'il pense avoir déçues.

Danny est un rageur qui veut à tout prix se débarrasser de l'étiquette de métèque qui lui colle à la peau, celui qui pense que c'est par les bassins et son appétit de victoire qu'il va atteindre son but, celui qui finit par nager non plus par plaisir mais par haine : "La haine, il s'en servirait, il ne l'oublierait pas, elle ferait de lui un meilleur nageur.".

C'est à partir de ce moment-là que la psychologie de ce jeune garçon vacille mais personne de son entourage ne semble s'en rendre vraiment compte, sauf peut-être son père qui émet des doutes face à la trop grande importance accordée à la natation et à tous les sacrifices que cela engendre pour l'intégralité de la famille.

Daniel Kelly finit par se transformer en un adolescent à l'esprit dérangé : "Le diable est en moi.", qui dispense le mal partout autour de lui et coule, mais personne n'est vraiment là pour lui jeter une bouée de sauvetage.

Enfin, il y a Daniel Kelly que la prison a changé, a brisé pour lui permettre de mieux se reconstruire et de devenir enfin la personne qu'il aspire à être depuis toutes ces années : "J'ai appris un certain nombre de leçons, en prison, la plus importante étant que j'avais fait une connerie et qu'il fallait la payer. On se construit une échelle, on grimpe les échelons pour sortir de l'enfer qu'on s'est créé et retrouver le monde réel en haut. Cela s'appelle expier, un verbe que j'ai aussi appris là-bas.".

C'est donc un personnage très dense et j'ai été impressionnée par la justesse d'analyse qu'en fait l'auteur.

Là où j'ai été un peu plus surprise, c'est que personne de son entourage ne semble se rendre compte de la transformation de la chrysalide en un papillon qui se brûle les ailes, à moins que ce point de vue soit voulu par l'auteur étant donné que l'histoire est racontée à la première personne du singulier par Daniel Kelly.

Il y a des thèmes forts qui sont développés de façon sous-jacente : une Australie divisée entre l'élite et les étrangers, une Australie qui ne reconnaît pas les droits fondamentaux des Aborigènes et qui d'un autre côté est en train de changer pour s'ouvrir un peu plus aux différentes cultures du fait de la venue des Jeux Olympiques en 2000, une partie de l'Australie qui se laisse porter par le courant tandis que l'autre trime pour s'en sortir.

Daniel Kelly est un personnage qui a la rage, il fait partie d'une minorité, de marginaux avec ses amis qui sont issus du même milieu que lui.

C'est dur et je peux comprendre qu'il souhaite s'en sortir à tout prix et se débarrasser de l'étiquette qui lui colle à la peau, mais je n'adhère pas à la façon de faire.

Il est sûr que ce personnage fait s'interroger le lecteur et qu'il cristallise en lui beaucoup d'aspects de la personnalité humaine.

Ce qui est fort regrettable, c'est que toute cette analyse si intelligente et à fleur de peau soit noyée dans une construction qui m'a gênée plus que séduite.

Il y a trop de découpages temporels et trop de passages des uns aux autres, cela m'a particulièrement gênée pendant ma lecture de la première partie et pour tout dire j'étais même perdue au début pour m'y retrouver.

Il faut attendre la deuxième partie pour avoir un nouvel éclairage et que les morceaux du puzzle s'assemblent, enfin.

Dommage qu'il faille attendre si longtemps pour les émotions surgissent enfin et que le personnage de Daniel finisse par toucher véritablement le lecteur.

C'est la raison principale qui ne me permet pas de dire que ce roman a été un coup de cœur.

Car j'ai eu l'impression de nager le papillon au cours de ma lecture, c'est une nage que je n'apprécie que moyennement et que je suis très loin de maîtrisée techniquement.



"Barracuda" de Christos Tsiolkas est un roman fort sur la déconstruction et la reconstruction d'une personne après un séjour en prison et présente l'Australie sous un jour différent de la carte postale à laquelle nous sommes habitués.

La littérature Australienne étant peu connue en France j'invite à la découvrir notamment au travers de ce livre et de son auteur.



Je remercie Babelio et les Editions Belfond pour l'envoi de ce livre.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Barracuda

Daniel ou Dan ou Danny ou Dingo ou Barracuda sont un même personnage nommé ainsi à différentes périodes de sa vie.

Dan est donc un jeune australien, issu d'une famille émigrée grecque/écossaise de milieu ouvrier, il est propulsé dans un collège chic avec une bourse d'étude car il est bon nageur donc potentiellement intéressant pour la renommée de cet établissement scolaire.

On suit Danny sur 20 ans de sa vie, ses succès, ses échecs, sa déchéance, sa vision de l'Australie d'aujourd'hui, vénérée par les uns honnie par les autres, ses amitiés vraies et fausses, sa vie sexuelle, sa famille, sa reconstruction.

Le livre n'est pas linéaire, on passe du présent au passé et en plus dans le désordre ce qui n'est pas toujours agréable pour suivre le déroulement de l'histoire. De plus le roman traîne en longueur, 459 pages, on est souvent tenté de le quitter car on a vite compris le propos qui s'étire, s'étire....

Bref, bonne vision du monde de la natation et de l'intégration sociale mais trop long.
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Barracuda

De l’air, s’il vous plait, de l’air !!!



Danny Kelly, jeune boursier d’une famille modeste australienne, s’est fixé un challenge de taille : devenir le plus fort, le plus rapide, le meilleur pour participer aux prochains Jeux Olympiques de natation. Rien ne doit le détourner de cet objectif et il fera tout pour jeter aux yeux du monde entier, - et surtout à ceux des petits bourgeois de sa nouvelle école - sa victoire écrasante, celle qui prouvera sa vraie valeur. Alors d’où vient la faille qui l’a mené en prison ? Pourquoi, pour qui tout cela compte-t-il à ce point ? Et surtout, quand et comment sera-t-il fier de lui-même ?



Une lecture en apnée où la pression de la compétition laisse peu de place à la sérénité, où l’idée-même de l’échec avant d’échouer est insupportable. En revenant sans cesse sur la question de l’identité (nationale, familiale, professionnelle, sociale, sexuelle…) Tsiolkas réussit à oppresser son lecteur, et on se surprend à secouer le livre comme pour ouvrir les yeux de son personnage : lâche prise Danny !

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Barracuda

Construit de manière sophistiquée, avec des flash-back, « Barracuda » est un puzzle émotionnel qui captive le lecteur, jusqu'à le bouleverser.


Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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Barracuda

Un nageur sur un plot de départ comme couverture et en titre "BARRACUDA". J'avoue que je n'étais pas spécialement emballé, le quatrième de couverture lui non plus n'a pas non plus créé chez moi de réel intérêt. Mais ce que j'aime dans la littérature c'est découvrir de nouveaux horizons, tenter de nouvelles expériences et c'est ce qui justifie celle lecture.

L'auteur Christos Tsiolkas nous délivre ici l'histoire sans concession d'un jeune nageur qui semble tout avoir en lui pour devenir un grand champion de la natation et qui suite à une défaite, qu'il ne supporte pas fini par s'effondrer. C'est au prix de gros efforts, qu'il finira par se relever.

Certaines descriptions sont brutales, les mots parfois d'une violence rare mais je m'attendais à avoir un livre beaucoup plus "coup-de poing" même si cela ne m'aurait pas spécialement plus.

J'ai apprécié le style, l'intensité des descriptions, mais j'ai eu du mal à vraiment accrocher au destin tragique du jeune Danny. J'ai trouvé son histoire trop clichée (Danny est homosexuel et sa meilleure amie est lesbienne...), peut-être trop déprimante. J'ai honte de le dire mais d'une certaine manière si banale. Comme si avec ce roman les gens s’apercevaient que la vie est dure et qu'elle ne fait pas de cadeau sauf en de rare exception.

L'accueil de ce genre d'histoire dont les auteurs ne mâchent pas leur mots et qui d'une certaine manière sont censés choquer les lecteurs leur apportent sans doute quelque chose de nouveau. C'est cela qui explique sans doute le succès de ce genre. La violence est suffisamment présente dans la vie réelle pour que l'on n'ait pas envie de la retrouver de manière aussi directe et franche dans un livre.



Toutes l'histoire tourne autour de Danny, de sa famille issue de la classe ouvrière, un père bon mais dure, boursier dans un collège de riche et d'un échec dans une course sans enjeu international. Faut-il que toutes les personnes qui se reconnaîtraient dans ces quelques mots y voient la promesse d'un échec futur ? Pourquoi avoir fait de lui un homosexuel comme si cela aussi était un défaut ? Ou alors a-t-il pensé que cela le rendrait plus humain. J'avoue ne pas comprendre le choix de l'auteur concernant ces points. Séparé ils sont sans conséquences mais mis bout à bout on est obligé d'y voir la justification de l’échec de Danny. Alors que c'est son mental qui a craqué.

Avec ce livre j'ai le sentiment que naître dans une famille aisée vous protège de ce genre de destin alors que cela aurait pu arriver à n'importe qui.

Si vous chercher un livre qui parle de rédemption, de dépassement de soi, de sacrifice, il y a surement de meilleures lectures que celle-ci.



Je tiens malgré tout à remercier Babelio et les éditions Belfond de m'avoir permis de lire ce livre. Même si mon avis est plutôt négatif, il m'a permis de lire quelque chose de nouveau et bonnes ou mauvaises les expériences nous construisent.







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Barracuda

Australie, Danny est un jeune garçon doué pour la natation. L’eau est son élément, il aime se dépasser, battre les autres par la vitesse et la technique.

Issu d’un milieu modeste, il intègre un lycée prestigieux et bénéficie d’une bourse. Lui le métèque fils d’un chauffeur routier et d’une mère d’origine grecque veut monter à tous qu’il est le meilleur. A tous ses adolescents bien nés avec leurs codes mais aussi leurs préjugés.

Etre un nageur de haut niveau et espérer gagner aux prochains Jeux Olympiques demande des sacrifices et un entrainement sans relâche. Des longueurs de piscine pour améliorer toujours et encore la technique et les performances. Danny se voit déjà champion sauf qu’une course va le reléguer à l’arrière-plan. Terminé les rêves de gloire comme ceux de prendre sa revanche sur la vie . Il pourrait encore s’accrocher, persévérer mais la colère et la déception le font tout abandonner. Plus tard, son chemin croisera celui de la prison. Danny a changé, son arrogance a disparu mais il est hanté par de nombreux doutes. Et pourtant malgré les difficultés, il lui faut se reconstruire.



Ayant abandonné la gifle que je trouvais trop cru, ce nouveau roman de Christos Tsiolkas est bien plus sage. Les descriptions, les sensations de nage sont très bien rendues. L’auteur dénonce le racisme qui existe en Australie et Danny a su me toucher. On ressent de l’empathie pour lui malgré ses erreurs et ses défauts. Mais j’ai trouvé cette histoire, qui se lit facilement, assez classique en somme.

Merci à Babelio et à l’éditeur.

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Barracuda

Comme "la Gifle", un roman fort, violent et volontiers cru, dans lequel on retrouve les thématiques du racisme en Australie et de l'hypocrisie des classes moyennes et aisées. Mais l'histoire est très différente et repose sur un formidable personnage, un jeune nageur qui rêve d'être le meilleur et de briller aux JO de Sydney. Un garçon qui brûle de haine contre le monde et lui-même, au point de s'y noyer...
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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