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Critiques de Christos Tsiolkas (165)
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La gifle

C'est très rare mais je ne suis pas allée jusqu'au bout du livre.

Je n'ai pas du tout apprécié le style de l'auteur ni son vocabulaire. Peut-être que j'essayerais de le lire entièrement un jour car le sujet est très intéressant.
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La gifle

J'ai tenu bon pendant la moitié du livre parce que c'était un partenariat, mais j'ai lâchement abandonné cette lecture.



Où sont les évènements explosifs annoncés dans la quatrième de couverture ???? Suite à l'épisode de la fameuse gifle on découvre la vie de certaines personnes qui étaient présentes lors de ce geste violent.



Alors mon avis est le suivant : Il ne se passe rien ou pas grand chose, les personnages ne sont ni sympathiques ni attachants, c'est assez vulgaire et même si c'est bien écrit je n'ai pas réussi à tenir bon jusqu'à la fin et à m'intéresser suffisamment aux protagonistes de cette histoire pour continuer.




Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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La gifle

J'ai vraiment détesté ce livre.

En bref, " La gifle" commence alors qu'une famille élargie ( +des amis) se réunit pour un barbecue de banlieue. L'un des enfants devient incontrôlable et l'un des autres parents lui donne une gifle. L'idée de base est intéressante - « l'incident » à la fête et comment il affecte la vie des personnes impliquées, ce qui conduit à son tour à une histoire et une étude de caractère d'un groupe de personnes vaguement liées entre elles. D'un autre côté, l'idée de retracer la vie des témoins de la gifle en question aurait été intéressante si :

a) ils avaient été crédibles et non des caricatures monstrueuses des adultes

b) vous ressentiez un quelconque sentiment pour eux

c) la gifle avait eu un effet sur leur vie... concrètement je veux dire...

Chaque chapitre vous donne un aperçu de la vie, des attitudes racistes, des mœurs sexuelles et de la position sur la gifle de chaque personne qui était là pour en être témoin. L'objectif est de savoir comment cela divise un groupe d'amis alors que chacun prend parti, et ce qui avait été un groupe d'amis assez proche se divise et les relations deviennent tendues. Mais lorsque le livre avance, l'auteur entre dans la vie non seulement du groupe principal d'amis autour duquel la première section du livre est basée, mais aussi dans la vie des personnages mineurs. À chaque page que je tournais, je me demandais pourquoi je lisais ça (je m'ennuyais tellement)... je n'ai toujours pas ma réponse. Peut-être parce que j'aime bien aller au bout d'un livre avant de donner mon opinion.

Un autre gros souci, c'est le langage du roman. Pour le dire très clairement, vous aurez du mal à trouver une page qui ne contient pas au moins une obscénité. Maintenant, je ne suis pas une prude et je ne suis pas démodée non plus. Je n'ai aucune objection aux jurons occasionnels ou lorsqu'ils sont utilisés dans des contextes appropriés. Mais quand ils sont jonchés partout sans raison apparente ou but autre que de jurer pour le plaisir de jurer, je suis irritée. C'est grossier et inutile. Et je ne parle plus des scènes de sexe gratuit. S'il est fait avec sensibilité ou décence, je n'ai aucun problème. Oui, je sais, le sexe se vend. La drogue aussi. Et ici, nous avons tout le cycle du sexe, de la drogue et du rock n roll. Mais personne dans le roman ne souffre jamais d'un manque , personne n'a jamais fait de bad trip sur le LSD. Tout est merveilleux et il n'y a pas d'effets secondaires. Sans blague ?

Eh bien, je crois que vous avez compris mon avis. . Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ce livre a un tel succès critique. Pour moi, c'était grossier, irréaliste et épouvantable en matière de développement de l'intrigue et du personnage pendant les trois premiers quarts du roman.

Enfin, la gifle, qui est censée se répercuter dans la vie de chacun des personnages, n'a qu'un impact très limité, à part pour Rosie et son mari, et à mon avis ce n'était qu'une excuse.



Quel gaspillage de temps ! Ce livre ne m'a rien apporté dont je ne vous le recommanderais pas. Libre à vous de le lire pour avoir votre propre avis!

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La gifle

Que vous dire de ce livre? Je ne m'attendais clairement pas à cela.. Je n'ai pas réussi à adhérer au style de l'auteur ni à l'histoire en elle-même.



Les critiques sont dans l'ensemble toutes positives envers ce livre mais moi je ne l'ai pas du tout aimé.



Je pense que l'utilisation massive de mots crus, il n'y en a quasiment à chaque pages, m'a très rapidement énervée et ne m'a pas spécialement donné envie de poursuivre ma lecture. J'ai d'ailleurs fini par abandonner ce livre (ce qui m'arrive très rarement), j'avais cette impression que l'auteur voulait nous convaincre que la liste d'immoralités qu'il décrit est tout à fait normal, que c'est le quotidien de chacun. Aucun personnage dans ce roman ne semble "normal".



Une énorme déception pour moi, avec pourtant un sujet qui semblait intéressant à aborder, mais l'auteur ne l'a, à mes yeux, pas fait de la bonne manière!
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Barracuda

Je referme avec beaucoup de tendresse "Barracuda" de Christos Tsiolkas. Tendre, ce livre ne l'est pourtant pas. Mais on ne sort jamais indemne quand on est témoin d'un rêve brisé... Et le destin de Danny Kelly m'a beaucoup émue.



Ce roman est riche, plus riche encore que ne l'était "La Gifle" qui se perdait dans sa multitude de personnages. Le rapport au corps y est constant, que cela soit les muscles, essentiels dans la pratique de la natation, que cela soit le rapport à la nudité, lorsque Danny compare son torse poilu à celui, imberbe, des Golden Boys de son équipe, ou encore le sexe. Les érections de Danny pouvaient être assez dérangeantes par ailleurs, je songe notamment à celle qu'il a en voyant son père à ses pieds...



Mais Danny n'est pas qu'un corps et naviguer dans ses pensées ne m'a pas ennuyée une seule seconde. Il est avare de mots, mais les mots le rattrapent car les pensées pulsent, lancinantes, au travers de son corps. Ce livre est une formidable réflexion sur l'échec, sur les classes sociales et sur l'Australie, cette île isolée du reste du monde.



Je remercie l'opération Masse Critique de m'avoir envoyé ce roman et j'espère qu'il plaira à d'autres également !

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Barracuda

Il y a certains livres, on ne sait qu’à la toute dernière page qu’ils nous ont profondément marqués. Puis, il y a des livres comme Barracuda, où il suffit de lire un seul chapitre pour le savoir : ce livre ne nous laissera pas indemne. Ce roman nous touche, nous remue dès les premiers mots. Dès le départ, le roman se démarque par la structure même du récit. On suit en parallèle le présent du personnage principal, Danny, et son adolescence. C’est toute sa vie qui défile devant nos yeux.





Au fil des pages, on découvre un garçon perdu, coincé dans « l’entre-deux », entre deux univers opposés. Dans son lycée privé, où il n’est là que grâce à sa bourse, Danny est seul. Il se forge alors une carapace et se jette corps et âme dans la natation. Il ne nage pas. Il vole. Et porté par la main de maître de l'auteur, on vole avec lui.



On comprend vite que la piscine est l’exutoire de Danny, sa seule échappatoire aux moqueries et aux dédains que lui accordent les autres lycéens. Nager devient vite une nécessité. C’est un personnage dont j’ai beaucoup apprécié la force de caractère : c’est un battant qui ne voit son avenir qu’aux JO. Pourtant, il se perd tant dans la compétition que l'on se dit que, inexorablement, il va craquer…



Danny ne voit pas son avenir sans eau, et pourtant, dans le présent qui nous est décrit, il n’est pas le nageur exceptionnel qu’il souhaitait être. En effet, c’est un adulte brisé que l'on découvre, et qui ne nage plus du tout. On sent que quelque chose de grave s’est passé durant son adolescence, mais on redoute de savoir quoi… Le contraste est frappant entre le Danny du passé, qui a des rêves plein la tête et des ambitions démesurées, et le Dan du présent qui est brisé et dévoré par la honte et la culpabilité. Que s’est-il passé ? On essaie de deviner comment Danny a pu en arriver là. Les pièces du puzzle s’assemblent petit à petit, nous tenant en haleine jusqu’au bout.





Il y a une violence difficilement contenue dans ce roman. Un mélange de violence et de souffrance qui vous prend à la gorge, sans jamais vous lâcher. Même après avoir refermé ce roman, Barracuda hante vos pensées.





Si vous devez lire un seul livre de la rentrée littéraire, c’est bien Barracuda.

Il vaut le détour.
Lien : http://attrape-mots.blogspot..
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La gifle

Melbourne, de nos jours. Lors d'un barbecue, un des adultes se met en colère après un enfant insupportable et le gifle.

C'est le début de ce roman, et c'est le début d'une grande claque :)

J'ai beaucoup aimé ce livre, même s'il y a un peu trop de gros mots à mon goût. Un langage un peu moins familier, j'aurais préféré.

Mais je me suis laissé prendre par l'histoire et j'avais très envie de savoir comment tout ça allait finir.

J'ai lu ces 600 pages en deux jours, c'est dire si ce livre m'a captivé :)

On a plusieurs narrateurs, chaque chapitre correspond à un narrateur différent, et j'ai bien aimé découvrir les différents protagonistes de cette façon là.

Ce roman est bien ficelé, et on découvre une Australie que je ne connaissais pas, différente de celle découverte dans certains romans.

Je trouve qu'on se prend une claque en lisant ce livre car il y a plein de rebondissements, on ne s'attend pas à ça et il est étonnant de voir comment une gifle peut changer les choses, modifier les comportements, et brouiller des adultes.

Je le recommande, il est vraiment bien ce roman :)

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La gifle

Tombée dessus par hasard en trainant dans la librairie du coin, je l'avais tout de suite noté dans mes "a lire"...

Et puis l'été arrivant, j'ai repris la liste et fais le stock.

Et qu'est ce que j'ai aimé! L'auteur a choisit de nous brosser le portrait des principaux spectateurs de cette gifle malencontreuse donnée par un adulte à un enfant (qui n'est pas le sien) terriblement agacant.



Qui n'a pas déja eu envie de faire de même?



L'auteur a su donner à chaque personnage une opinion propre, argumentée, basée sur leurs expériences personnelles, leur passé ou leur sensibilité. Tous ces états sont bien écrits, mêlants propos crus et vrai sentiments. On s'y retrouve forcément.

A recommander vivement !



En plus, pour ceux qui font le challenge Pavé, ces quelques 500 et quelques pages passent comme une lettre à la poste :) Un bon moyen d'en rajouter un.... très facilement!
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La gifle

Tout commence dans la banlieue de Melbourne, lors un simple barbecue mêlant famille et amis : un adulte gifle un enfant capricieux, qui n'est pas le sien. Cet incident va avoir des répercussions chacune des personnes présentes et les relations qui les lient. Car la mère de l'enfant décide de porter l'affaire devant le tribunal, et chacun va être amené à prendre parti. Cette petite communauté à l'apparence lisse recèle en son sein de nombreuses différences d'origines, d'argent, de culture et d'aspiration, que cette gifle et le procès qui en découle vont mettre à nue.



Roman polyphonique, La gifle donne la parole au fonctionnaire en proie au démon de midi comme à l'ado homo, le grand-père grec pour qui la famille est tout, la mère hippie ou la quarantenaire qui abandonne son job pour renouer avec ses rêves d'écriture. Chaque personnage est extrêmement bien fouillé, et aucun d'entre eux ne tombe dans la caricature... Le récit avance au fil des points de vue, tandis que le passé et les intentions des différents protagonistes se révèlent.



J'ai trouvé ce roman assez grandiose. D'abord, il contient nombre d'ingrédients me maintiennent sous l'emprise d'un livre : l'alternance des styles et des points de vue, magnifiquement réussie, un regard vif et aiguisé sur la société contemporaine, des personnages denses et une intrigue tenant surtout sur la psychologie fouillée de ses héros. J'ai retrouvé le même genre de bonheur addictif qu'à la lecture de Freedom ou de L.A Story.



Et ensuite, je trouve que l'auteur est parvenu à décrire un panel sociologique assez large, et à mettre en exergue les intolérances et failles de notre société de consommation : que ce soit l'argent, la race, l'âge, le mode de vie, tout est prétexte à la stigmatisation. Un roman très beau aussi, car pas dénué de tendresse et de foi en l'être humain.



600 pages qui ont su me transporter dans l'univers des banlieues australiennes, avec le plaisir d'être prise au piège par un auteur en tout consentement ;-)



Céline


Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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La gifle

J'ai eu du mal à entrer dans "La gifle", et j'ai été contrainte de dessiner un petit schéma avec les liens entre les personnages présents au barbecue où tout va dégénérer, ce qui m'arrive rarement. Mon papier m'a été bien utile pour les deux premiers chapitres et puis, forcément, on prend le train en marche et la magie habituelle opère: on finit par se mêler à l'histoire et à en comprendre les personnages.



J'ai beaucoup aimé "La gifle" et la découpe de ses chapitres, reprenant à chaque fois un bout de vie d'un personnage.

Le résumé m'avait fait penser au film "Carnage", inspiré d'une pièce de Yasmina Reza, mais dans "La gifle" on n'est pas du tout dans le huis-clos, plutôt dans la fresque sociale, familiale.

Un bon roman, quoiqu'un faisant un dessin assez pessimiste de la société actuelle à mes yeux.



Je regrette que l'on ait abandonné certains personnages. Je pense notamment au chapitre sur Harry, j'aurais aimé savoir ce qu'il advenait de lui par la suite. Cependant, terminer ce roman par Richie était une bonne idée, il a donné une certaine fraîcheur au récit (tout comme Connie).



Je recommande. J'avais déjà lu plusieurs romans de Jeffrey Eugenides, un autre grec expatrié (USA), et l'australien Christos Tsolkias est presque tout aussi bon.
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La gifle

Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de roman lorsque je l'ai acheté. Mais je n'ai pas été déçue. On assiste à une remise en question de chacun des témoins de la scène de la fameuse gifle au centre de ce roman. Des personnages pas toujours (même pas du tout) attachants car trop violents, trop menteurs, trop intolérants. Cependant, on se rend compte qu'ils ne sont finalement qu'humains.
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La gifle

Ou comment une simple gifle peut perturber tout un clan de grecquo/australiens... Me connaissant je crois que je lui en aurai donné plusieurs gifles à cet enfant exécrable. Mais est-ce vraiment sa faute ? Ses parents ne méritent-ils pas eux aussi une gifle ?

Au fil des personnages, on découvre, on comprend. Tout prend un sens.

J'avais lu des critiques négatives arguant qu'il y avait trop de sexe, trop de drogue et que ce n'était pas la peine d'aller au-delà des 150 premières pages.

Bien sûr il y a du sexe, de la drogue, des gros mots, des comportements "beauf"... mais tout cela en fait n'est ce pas la vie tout simplement ? est-ce réellement choquant ?

Moi j'ai adoré et je le recommande vivement... d'ailleurs, je crois que je vais m'intéresser un peu plus à cet auteur !

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Barracuda

Pour le coup le livre de Christos Tsiolkas est une gifle au lecteur donnée de bon cœur par L'auteur de la Gifle.



Il remettra le couvert à moult reprises pour peu qu'on se soit blindé au passage , la descente aux enfers de ce nageur Danny le Dingue est lente mais inéluctable ,car par de terribles enchaînements de destructions tout y passe la famille , la natation , la sexualité , l'amitié , et en prime passage par la case prison qui n'est pas encore la plus dure ou pour certains la plus glauque !!!



Avis aux amateurs de sensations fortes , en route pour la fin de la première partie...



la première partie « Respirer » s’achève sur la très sublime cérémonie des Jo de Sydney , très symbolique car elle concrétise la déchéance de Danny et l'échec du nageur le plus prometteur de sa génération .D'autres bavures s'y agrègent comme la non présence des Aborigènes , c'est une vitrine fissurée d'une nation rongée par le racisme et la violence , qui offre le point d'orgue aux souffrances de Danny .



On a respiré le soufre il nous reste à souffler un peu , l'apnée fut longue pour mieux nous aider à ressentir la Honte portée par Danny , une honte qui ronge , détruit , abîme tout sur son passage ,sa famille , son ami , son entraîneur...



La deuxième partie « Souffler » comme dans un jeu de miroir , tente de répondre aux échecs par une certaine rédemption « que vas tu faire de ton avenir  » lui dit son père , lui qui depuis si longtemps croit en lui « c'est à toi tout ça , ça t'appartient. » .



« je dois réapprendre à respirer » « Il étudia les nuages noirs écouta l'air danser dans ses poumons ...se mêlant à sa respiration , une forme qui devint musique , les berça … il se rendit compte qu'il était heureux »P296



« Découvrant Graham Green en prison ...il comprenait les personnages  , leurs faiblesses , leurs lâchetés , ils ne cherchaient pas à justifier leurs échecs , et cela lui plaisait » P296



La lecture , la famille c'est en sortant de prison qu'il rentre dans une autre logique que celle de la violence , si sa vengeance et ses regrets l'empêchent encore d'y voir clair , sa famille est là ; il ne ressent plus la même honte , celle qui détruit , dans leurs mots , elle s'estompe .



Il lui restera à essayer de vivre avec son homosexualité , car ce livre est un long , un très long chemin le très long chemin d'un adolescent qui découvre peu à peu qu'il est Homosexuel et qui va là aussi , tenter de vivre avec , cheminement qui jalonne tout le livre et ses 453 pages .

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La gifle

Pour fêter les 40 ans d’Hector, sa famille (grecque) et ses plus proches amis sont là. L’après-midi est radieux et chacun s’amuse, jusqu’à ce qu’un des enfants reçoive une gifle d’un autre homme que son père. Un grain de sable qui enraye l’harmonie de ce microcosme apparemment parfait.



Les huit chapitres du roman décortiquent l’intimité et le point de vue de chacun des membres présents lors de l’incident et les répercussions qu’il entraîne dans leurs vies.



Une réflexion très intéressante autour de la punition en matière d’éducation et du rôle de l’entourage dans celle-ci, mais aussi sur l’immigration, le temps qui passe, le couple… et des moments bouleversant de poésie et d’humanité servis par une écriture et un ton d'une incroyable sensibilité et justesse.
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Jésus Man

Tommy Stefano, cadet d’une famille grecque immigrée en Australie, ne s’est jamais vraiment senti bien nulle part. Ni dans sa famille, où son père et son frère sportifs ne le comprennent pas, ni dans son travail dans l’imprimerie, où l’arrivée de l’informatique le rend vite obsolète. Licencié et sans le courage de se reconvertir, Tommy s’isole et se réfugie dans les émissions de télévision lobotomisantes et la pornographie, se laissant sombrer dans une spirale de culpabilité et de haine de soi sans retour.



Portrait déprimant et sans concessions d’une société australienne dévorée par la télévision et les images de violence et de sexe qu’elle renvoie, Jesus Man est un livre très dur, que j’ai eu du mal à finir mais qui m’a beaucoup frappée. Je le recommande à ceux qui voudraient d’autres perspectives sur l’Australie, en particulier sur le racisme très présent.
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La gifle

Ce n'est pas un roman, c'est une bombe à neutrons ! La gifle, de Christos Tsiolkias, auteur australien au profil grec, a tout de la comédie de moeurs qui pète les plombs, portrait au vitriol d'un pays vanté pour son Melting pot, en pleine dégénérescence et perte de valeurs, qui en revient à des réflexes primaux pour protéger son territoire menacé. Revenons au point de départ : un type un peu énervé flanque une gifle à un enfant qui n'est pas le sien, au comportement insupportable. L'affaire pourrait se régler à l'amiable, à l'aimable même puisque nous sommes en présence de gens de bonne compagnie. Que nenni, l'incident va au contraire obliger chacun à prendre parti et, ce faisant, à libérer les inimitiés, faire voler en éclat le vernis de cette nouvelle bourgeoisie de Melbourne, dénouer les hypocrisies recuites. Et Tsiolkias de se délecter des mauvais penchants de ses congénères, une bonne quinzaine de personnages au total, dont chacun a droit à son chapitre, tout en faisant avancer son récit vers un point de non retour, avec une redoutable efficacité. Christos Tsiolkias a le talent des grands conteurs, celui de se glisser au plus profond de la psychologie des acteurs de son roman, sans nous épargner aucune de leurs turpitudes. Son écriture est cinglante, moderne, vulgaire (pour coller aux pensées de ses protagonistes) et outrepasse parfois les bornes. Sans oublier une propension à décrire des scènes de sexe, avec une crudité qui est plus que limite. Des excès qu'on pardonne volontiers au romancier tant son livre est dense, d'une richesse inouïe et d'un manque de pudeur total. Au-delà du contexte australien, ce sont nos sociétés occidentales et les monstres qu'elle a engendrés qui en prennent pour leur grade : racisme rampant, consumérisme aveuglant, palliatifs pitoyables : drogue, alcool, sexe et autres excitants. Le politiquement correct ne résiste pas à ce jeu de massacre orchestré de main de maître. Ne reste plus aux personnages de La gifle qu'à se calfeutrer dans leurs certitudes confites et à tenter de se réchauffer dans le cocon familial et les réflexes communautaires. Peine perdue, le cataclysme a aussi brisé ces refuges. Il reste quoi ? La solitude et de sombres compromis, faut-il dire compromissions ?, pour continuer à vivre en société. Arme de destruction massive de nos civilisations en totale décadence, le livre de Christos Tsiolkias est un miroir dans lequel il ne fait pas bon se regarder et qui ne plaira pas à tout le monde. Provocateur né, l'auteur n'y va pas avec le dos à la cuiller ; sa méthode, c'est plutôt de planter le couteau dans la plaie et de le tourner avec sadisme. C'est excessivement violent, euphémisme, mais c'est magistral de bout en bout.
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La gifle

Lorsque j’ai entendu parler de ce roman j’ai été attirée par le démarrage de l’intrigue : une gifle. Un adulte lève la main sur un enfant qui n’est pas le sien. Aussitôt deux clans se forment : ceux qui pensent qu’il a bien fait et ceux qui pensent qu’il a eu tort.



Si seulement cela en restait là ! Mais non, les parents de la victime portent plainte et la tension monte au sein de la famille et du groupe d’amis. Car l’incident s’est passé chez Hector et Aisha, et c’est le cousin d’Hector qui a giflé le fils de la meilleure amie d’Aisha. Les parents d’Hector prennent parti pour leur neveu, Aisha reste soudée avec sa copine. Rien ne va plus !



Si cette gifle est le point de départ de l’histoire, celle-ci ne se limite au geste et à ses conséquences. Le roman est découpé en longs chapitres qui mettent en scène à tour de rôle un des protagonistes. Cela commence par Hector, le fils d’immigrés grecs. Puis il y a Connie, l’étudiante et assistante d’Aisha au cabinet vétérinaire. Il y a Manolis, le père d’Hector etc. Chacun a une approche différente vis à vis de la gifle mais surtout vis à vis de la vie en générale.



On apprend pas mal de choses sur le quotidien en Australie, les différentes communautés et les préjugés qui persistent.



J’ai vraiment bien aimé ce roman, assez dense et qui témoigne d’une psychologie plutôt fine aussi bien du coté des hommes que des femmes. Derrière les apparences on voit les failles de chacun, qu’on découvre au fur et à mesure. Je recommande
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Jésus Man

Jesus man

Christos TSOLKIAS



Dans l’Australie des années 70 à fin 90 vit une famille italo-grecque composée du père Arturo de la mère Maria et leurs 3 fils : Dominique marié, entrepreneur et père de 2 enfants.

Thomas alias Tommy qui travaille dans une société de plans et fréquente Soo Ling d’origine Chinoise.

Et Luigi surnommé Lou, le plus jeune qui aimerait tant suivre ses aînés qu’il adule.

Nous allons suivre le destin de chacun dans leurs chapitres respectifs mais surtout Tommy qui va sombrer à la perte de son emploi : dépression, obésité puis maigreur extrême, addiction au vidéos de sexe et séances masturbatoires ( valable pour les 3 frères), plongée extrême dans la religion jusqu’au drame ultime.



Ce que je peux dire de ce roman c’est qu’il est dramatique parce que cette famille porte le poids de son passé grec et italien.

La croyance en la malédiction des corbeaux.

La folie qui s’empare de Tommy, le détachement protecteur pour lui-même de Dominic et la difficulté de Lou à se trouver une place dans le monde et dans cette famille où Maria fait figure de matriarche exilée dépassée et Arturo qui tente de protéger sa femme tant bien que mal.

Un roman qui plonge au confins du désespoir et de la perte de repères.

Un roman noir avec des évocations et des scènes de sexe très fréquentes et dérangeantes.
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La gifle

Bon, ne nous emballons pas, hein! Coup de point, coup de poing… Non, pas pour moi. Une révélation non plus. Je suis même plutôt déçue.



J'admets qu'à la lecture du 4ème de couverture, je m'étais fait une toute autre idée de ce roman. Du coup, je reste sur ma faim et je l'ai trouvé trop long.



Donc voilà, Harry a eu un réflexe malheureux. Il a giflé Hugo. Tous sont invités au barbecue de Aisha et Hector. Des collègues, des amis, dont Rosie et Gary (les parents d'Hugo), et la famille dont Sandi et Harry (parents de Rocco). Hugo est un enfant pénible, qui a été insupportable tout le long de la soirée; il est la cause de plusieurs incidents. Et puis, les enfants engagent une partie de cricket. Hugo commet une erreur et est éliminé. Mais l'enfant ne l'entend pas de cette oreille et commence son scandale. Au bout d'un moment, Rocco s'avance vers Hugo pour récupérer sa batte. Alors Hugo lève l'objet au-dessus de sa tête, prêt à frapper. Hector s'interpose entre les deux enfants, de peur du coup sur le point d'être porté, et la gifle part. Gros blanc…



A partir de là, l'histoire va être racontée morceau par morceau par chacun des protagonistes présents au barbecue. C'est le début d'une longue série de portraits dans lesquels chaque personnage s'épanche, mais jamais suffisamment pour être intéressant et attachant. La gifle et ses conséquences ne sont que le fil rouge qui relie tous ces portraits. Mais ce sujet reste au deuxième plan.



Les invités vivent tous en Australie, mais sont issus d'origines différentes (Australiens, Grecs, Anglais, Aborigènes, …), ce qui va faire ressortir un nombre certain de ressentiments de chaque ethnie envers les autres, et des préjugés que chacune colporte.



Vont ressortir aussi les failles de chacun, les conflits, les désaccords jusqu'alors tus, l'intolérance, le racisme ordinaire, la solitude de chacun au milieu des autres, l'incompréhension, l'égoïsme, l'arrogance, les désirs de vengeance, le refus obstiné de pardonner.



Sont étalés comme si cela était parfaitement normal les consommations de drogues diverses, les abus d'alcool, les infidélités, les besoins et/ou envies sexuels de chacun… Et Hugo, qui à 4 ans, tète encore sa mère à tout bout de champs, parce qu'il ne fait que ça d'un bout à l'autre du roman, il est pendu au sein de Rosie… Ca m'a gênée. Un peu trop exhibitionniste à mon goût.



Bref, je suis passée à côté du trait de génie rapporté par un certain nombre de critiques et d'une vision acerbe de la société australienne.

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La gifle

En 4ème de couverture, on nous allèche en nous parlant d’un roman « coup de poing », on est donc en droit de s’attendre à quelque chose d’un tantinet passionnant.

Malheureusement c’est loin d’être le cas… Les petites histoires de plusieurs personnages constituent ce roman sans véritable trame ni réel intérêt.



Au milieu il y a des histoires de cul pour pimenter un peu tout ça (et encore c’est laborieux) et l’incident de la gifle n’est qu’un vague déclencheur à des introspections très peu passionnantes. Dommage !
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