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Critiques de Christos Tsiolkas (165)
Barracuda

On m'a proposé de lire ce roman qui vient de sortir, dans le cadre d'une Masse Critique, et j'en remercie Babelio et les éditions Belfond.

C'est un récit complexe qui alterne sur l'histoire du héros, Daniel Kelly, les points de vue à différentes dates avec de fréquents retours sur le passé. Je vais tâcher de résumer cela plus chronologiquement car c'est plus simple.

Danny est boursier dans un lycée huppé de sa ville car il est un espoir de la natation, peut-être futur champion olympique. Originaire d'un milieu modeste, il a du mal à trouver sa place parmi tous ces enfants riches mais sait qu'il est le plus fort et le meilleur lorsqu'il est question de nager, soutenu en cela par Torma, coach un peu bourru. Devenir sportif de haut niveau exige une discipline de fer, lever très tôt pour les entraînements avant l'école et à la sortie des cours également, bonne hygiène de vie et alimentation saine mais Danny croit en cet avenir doré qui lui sourit. Sa mère, sa sœur et son petit frère l'admirent et se plient à son rythme de vie mais son père a des doutes...

On suit Danny dans diverses compétitions, découvrant son don qui le fait fusionner avec l'eau qui le porte vers le succès. Jusqu'à une importante compétition où la magie ne fait pas effet.

Et à partir de là c'est la chute et la naissance d'un Dan tout autre, sauvage, amer, haineux.

En perdant son espoir d'avenir, de podium olympique, il perd ses repères, abandonne sa vie disciplinée, renie famille et amis...

C'est bien sûr la partie qui a été la plus désagréable à découvrir pour moi mais je lui ai préféré l'émergence du héros adulte à sa sortie de prison et comment il va reconstruire sa vie avec d'autres buts et en se découvrant d'autres compétences.

Une lecture marquante pour retracer la vie d'un homme brisé qui cherche à s'en sortir.

Il y a aussi la galerie des personnages secondaires qui entourent Danny : sa meilleure amie Demet, sa mère Stéphanie, l'entraîneur Torma mais aussi le cousin Dennis, handicapé après un accident de scooter et qui joue un rôle important dans la reconstruction du héros.

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La gifle

Hector et Aisha ont convié leur famille, des amis et des amis d’amis autour d’un barbecue, une soirée conviviale en perspective. Mais un des convives, Harry, cousin d’Hector donne une gifle à un enfant roi insupportable. Cet événement apparemment anodin va entraîner des répercussions sur toute cette petite communauté...

Chaque chapitre est raconté du point de vue d’un des différents protagonistes. La gifle et ses conséquences sont un prétexte pour l’auteur pour photographier une communauté australienne hétéroclite : beaucoup sont descendants d’immigrants grecs, Aisha est indienne, Terry/Bilal est aborigène, Richie homosexuel... Cette mosaïque d’appartenances et de points de vue apporte une grande richesse narrative au roman de Tsiolkas. L’histoire est passionnante et formidablement racontée.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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La gifle

Comment un geste peut faire basculer la vie de tout un groupe, anéantir leurs relations, bouleverser leurs certitudes, dévorer leur intimité, craqueler les façades et révéler le pire !

On s'interroge : est-ce que ça pourrait nous arriver ?

Un scénario brillamment construit, des répliques qui sonnent juste.
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La gifle

Je n ai pas pu continuer

Trop de personnages

Trop de vulgarité les protagonistes ne m ont pas du tout plu ...déception
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La gifle

Je n'ai pas vu la série du même nom, tiré du roman, et j'avais hâte de découvrir ce gros roman pour l'été (qui date un peu, me direz-vous).



Si j'ai aimé suivre les personnages la première moitié de ce pavé, je me suis un peu essoufflée en fin de partie, une fois que la Justice fut prononcée.



Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages ni aux situations, et certains m'on très vite lassés (notament Harry, vicieux et colérique et Rosie, mère parfaite). Malheureusement, ce sont les personnages principaux....



J'ai donc terminé ma lecture "en avance rapide" vers une fin qui ne conclue rien.



Pour la petite histoire, j'ai trouvé le fameux enfant insupportable, et, même si je ne lui en aurais pas forcément collé une, je pense qu'il la méritait.



L'image que je retiendrai :



Celle de Hugo, 4 ans, tétant sa mère.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Jésus Man

Frappé par la malédiction de ses ancêtres, Tommy vagabonde au coeur des eighties, dans une existence qui le laisse en marge. Licencié, il se mure bientôt dans la violence et la pornographie, sondant le fond de l'abîme ou il ne lui reste qu'une question à résoudre : jusqu'ou pousser le sacrifice pour expier la société moderne ?







Histoire dérangeante à l'écriture crue au réalisme profond.



L'histoire de différences culturelles, sexuelles, religieuses, politiques. Des personnages troublants qui cherchent leur place dans cette Australie lointaine et méconnue. Un roman fort, dur, sans faux semblant, politiquement incorrect qui m'a profondément troublée. Un livre, une histoire comme je les aime, pragmatiques avec une jolie petite lueur d'espoir.



Bref, une grosse claque....
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La gifle

Un barbecue dans une banlieue résidentielle de Melbourne, scène ordinaire réunissant famille, amis, collègues ; un enfant turbulent, une gifle part... et c'est comme une déflagration dans la vie des personnes présentes, un véritable révélateur des tensions qui couvaient. Entre ceux qui sont révoltés par le geste, ceux qui pensent que l'esclandre consécutif est complétement disproportionné, chacun va choisir son camp.



J'hésitais à lire le livre depuis longtemps, malgré son grand succès en librairie, je ne saurais expliquer pourquoi (quoique le terme de "best seller" me rend systématiquement méfiante, toujours cette peur d'être déçue), et puis j'ai suivi il y a quelques mois sur arte la série tirée de ce roman australien - je sais à présent à quel point l'adaptation était réussie - et j'avais beaucoup aimé sa construction originale et ses personnages forts. Originale car l'histoire avance en prenant pour chaque chapitre/épisode le point de vue de l'un des convives du barbecue - témoin de l'accident : Hector et Aisha, les hôtes, Harry, le "coupable", Rosie, la maman... L'occasion, d'abord, de dresser pour chacun un portrait très vif et sans la moindre concession, d'entrer dans leur intimité (et quand je dis "intimité"...), ensuite de comprendre un peu mieux leurs motivations.

L'écriture est vraiment brute, parfois aussi peu avenante que les héros du bouquin : grossiers, racistes, menteurs, faux-culs, adultères, violents... ça peut effrayer au démarrage, mais au fil des pages on finit par suivre ces histoires humaines un peu à la manière d'une intrigue sociétale. Le tout forme un ouvrage très dérangeant, que l'on va soit beaucoup aimer, soit franchement détester, en tout cas ne laissera pas indifférent.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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La gifle

Je suis déçue par ce livre que je vais abandonner à la 166ème page (il en reste 300). Je me demande où j'ai pu lire une critique qui me donne envie de l'emprunter ! On se croirait dans une série B. A la suite d'une gifle donnée à un petit garçon lors d'un barbecue, les relations d'une bande de copains se délitent peu à peu... drogue, sexe, langage vulgaire et "branché" (?)... Regrettable.
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La gifle

Lors d’un barbecue entre amis, Harry commet l’irréparable. Il gifle Hugo, petit garçon de 3 ans, que tout le monde considère comme insupportable sans oser l’avouer ouvertement. Cet incident, qui aurait pu se régler par des excuses, va très vite prendre des proportions inimaginables qui vont toucher toutes les personnages présentent lors de ce barbecue. Les différents chapitres, seront l’occasion pour la bande d’amis, qui ne l’est pas tant que ça finalement, de rendre compte de son quotidien mais également des conséquences de cet incident sur leur vie.



Annoncé comme un roman coup de poing digne des grands noms de la littérature anglo-saxonne, il n’a à mon sens pas su tenir ses promesses. Je me suis très vite lassée et si je l’ai terminé c’est plus pour avoir le poing de vue de tous les personnages que par plaisir de lecture.



Le style est lourd et il y a beaucoup trop de longueurs à mon goût. La quasi-totalité des personnages sont d’une futilité monstre et j’ai d’ailleurs eu envie de les gifler à de nombreuses reprises… ce qui veut tout dire.
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La gifle

Je suis déçu à hauteur des ambitions affichées. Si le début est correct quoique confus par l'apparition simultanée d'une multitude de personnages entre lesquels il est difficile de se retrouver, la suite est moyenne et décevante. L'auteur noie dans des anecdotes, dans l'alcool, la drogue, le sexe, omniprésents -pour tous et à tout âge- les fêlures de ses protagonistes. Délayés et traités pareillement tous les thèmes qu'il aborde sans jamais les approfondir : la réussite sociale, la jalousie, les ambitions, la violence, le racisme, la solitude, l'amour, la vie, ...



Un bon point par contre pour la construction de ce roman qui donne à chaque partie le nom de l'un des personnages : le lecteur voit alors l'évolution de la situation à travers les yeux de cette personne. Particulièrement visible lorsque le héros de la partie est Harry, le père violent, l'auteur de la gifle. Là, le style de l'auteur change et passe en mode rapide, décontracté, argotique et montre bien la violence présente et latente d'Harry. En revanche, le style des autres parties est assez neutre pour coller à tous les autres personnages, qui sans être plats ne sont pas non plus excessivement bien décrits. Caricaturaux, conformistes et surtout pas du tout attachants ; aucun d'entre eux n'attire la sympathie.
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La gifle

Une bonne brique de tout près de 600 pages qui en valent le plaisir.



L’histoire est racontée à tour de rôle, chapitre après chapitre, de certains protagonistes (pas tous). À mesure que l’on avance dans les tours de parole, on avance aussi dans la chronologie de l’histoire. Bon choix.



Au début, les 3 premiers à prendre parole me sont insupportables (Hector, Anouk et Harry). Je me dis que si le roman continue à relater que les pensées de ce type de personnage, moi, je décroche du roman. Puis cette adolescente Connie (p.177 quand même) a son tour de narration. Le discours ambiant contre la jeunesse est atténué par cette adolescente plutôt encourageante et vraie.



Oui, il y a la claque envers un enfant durant un BBQ mais c’est surtout des claques qu’on ressent tout au long du roman qui sont intéressantes, des mots contre certains discours ambiants de notre société occidentale qui en prennent une, une bonne volée bien méritée!

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Jésus Man

Découverte d'un auteur. En Australie, des les années quatre-vingt dix, trois frères, issus d'une famille italo-grecque, se débattent avec eux-mêmes. L'aînée garde la tête hors de l'eau en se mariant et en menant un semblant d'existence rangée, le second bascule dans la folie et la destruction et le troisième, mal en point, cherche sa voie.

Les passages qui évoquent l'enfance horrible de chacun des parents de ces trois garçons mettent bien en lumière une violence terrible qui ne pourra que se ramifier.

Le roman m'a intéressée mais j'ai eu du mal avec la crudité de certaines scènes et cette souffrance destructrice qui condamne d'avance les personnages.

Un bilan mitigé car, pour aborder des thèmes similaires, j'aime davantage un trait plus fin...
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La gifle

222/594 pages et je m'emmerde...

600 pages pour ca serieux ? je ne me suis attachée à aucun personnage c'est tous des cons.

Histoire sans aucun intérêt avec des gens d'âges différents mais du même âge mental, affligeant de connerie ce bouquin
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La gifle

De quoi ça parle ?

Australie, de nos jours. Aisha et Hector décident d'organiser un barbecue et d'y inviter famille, amis et collègues. En apparence tout se passe bien mais en vérité de nombreux secrets et différends relient les invités et leurs hôtes. La journée se déroule sans accroc jusqu'au moment où le cousin d'Hector gifle un enfant qui n'est pas le sien. Cette gifle va alors bouleverser la vie de plusieurs d'entre eux.



Mon avis :

C'est la couverture au vert éclatant et le titre claquant qui m'ont donné envie de lire ce livre. Un auteur qui m'est inconnu, une intrigue qui se déroule en Australie, voilà une lecture qui va sans doute me dépayser.

Le style d'écriture est simple, cinglant, réaliste et parfois cru. Tsiolkas ne fait pas dans la demi-mesure, quand il a quelque chose à raconter il ne passe pas par quatre chemins et va droit au but. Pas de longues descriptions ou de phrases littéraires ou poétiques, l'auteur veut coller au plus près de la vie réelle et ça se traduit par un vocabulaire familier.

Il va raconter cette histoire à travers plusieurs personnages : Hector l'hôte du fameux barbecue en proie à l'infidélité, Anouk , amie d'Aisha travaillant pour la télévision et allergique à la vie de famille, Harry sûr de lui qui veut donner une image parfaite de sa famille, Connie travaillant dans le cabinet vétérinaire d'Aisha et amoureuse d'Hector, Rosie amie d'Aisha et mère fusionnelle d'Hugo, l'enfant qui s'est fait giflé, et mariée à un peintre raté alcoolique, Manolis le père d'Hector, nostalgique du passé et conscient de la mort qui approche, Aisha rêvant d'une autre vie et Richie, ami de Connie, adolescent gay se cherchant encore. Tous ces personnages vont voir leurs destins chamboulés après ce barbecue. Certains vont prendre le parti de Harry et d'autres celui des parents d'Hugo.

Vous l'aurez compris ce sont eux le point fort du roman, reflétant notre société actuelle et ses travers comme la violence, la drogue, la jalousie, l'infidélité et j'en passe. Ils sont très bien construits et différents les uns des autres avec leurs côtés fragiles et agaçants.

L'histoire en soi n'a rien d’extraordinaire, le dénouement non plus mais c'est cette banalité qui touche, qui nous remet en question sur la vie et notre façon de l'appréhender.

C'est un roman fort, direct et accusateur qui se lit facilement, sans temps mort. Cependant cette lecture, malgré son côté rentre-dedans, ne me laissera pas un souvenir impérissable. Je ne saurai pas exactement dire pourquoi, peut-être parce que je ne me suis attachée à aucun des personnages ou par son côté dérangeant... je ne sais pas, toujours est-il que je ne vous le déconseillerai pas pour autant.
Lien : https://www.facebook.com/178..
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Barracuda

L’auteur poursuit son portrait d’une société complexe à travers le parcours singulier d’un jeune nageur qui intègre un lycée ultra select grâce à une bourse d’études. Daniel Kelly, dit « Barracuda », se voit déjà au sommet et consacre son existence entière à la poursuite de son rêve, seule issue possible pour un fils de coiffeuse qu’on raille pour ses origines modestes.



Grandir, voilà tout l’enjeu de ce roman. Dans un récit fragmenté, mais à la cohérence magistrale, narré à la première et à la troisième personne, l’auteur nous parle de rêves, de désillusion, de déchéance et de rédemption. Rien que ça. Toute l’histoire de Kelly va se résumer à l’acceptation d’un échec qui n’a jamais été envisagé.



L’eau, amie ou ennemie, l’hétérosexualité face à l’homosexualité, les mots qui guérissent ou trahissent, l’Australie comme patrie ou comme prison, l’adulte qui doit se réconcilier avec l’adolescent… Dans ce récit d’une densité incroyable, tout est à double tranchant. J’ai été vraiment touchée par ce roman aussi singulier qu’universel, porté par un style certes moins trash que dans Jesus man mais toujours aussi percutant et vrai.
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Des dieux sans pitié

Des nouvelles crues enveloppées de tendresse de l’écrivain australien d’origine grecque.
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Des dieux sans pitié

Qu'elles se déroulent en Australie ou à l'étranger, ces nouvelles mettent toujours en scène des Australiens, jeunes ou moins jeunes, sans illusions. Peut être parce qu'ils ont intégré ce que se demande avec violence un personnage: "Pourquoi les gens nous déçoivent-ils toujours un jour ou l'autre ? "

Racisme, homosexualité, violence sont au programme de ces textes passant au crible la société australienne. Dès la première nouvelle, le ton est donné: sortez de votre zone de confort, accueillez à bras ouverts (ou non) le malaise distillé plus ou moins sourdement par ces textes.

J'avouerai que j'ai nettement préféré les textes où Christos Tsolkias, avec une grande économie de moyens, aborde des thèmes intimistes mais forts, en particulier les deux nouvelles mettant en scène des rapports mère fils, à ceux plus frontaux où la violence se donne libre cours. "Pornographie 2" est ainsi à la limite du supportable, tout comme le récit enchâssé dans le premier texte d'ailleurs.



Des textes comme des alcools forts, dont il m'a fallu espacer un peu la lecture.
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La gifle

Lu un peu par hasard suite à un conseil trouvé dans une revue. Ça m'apprendra....



La gifle décrit la vie de plusieurs familles de la banlieue de Melbourne, pour une partie d'entre eux des Grecs immigrés de deuxième génération, dont la vie se trouve directement ou indirectement (très modérément) affectée par la gifle qu'un gosse mal élevé reçoit pendant un barbecue, et le procès qui s'ensuit.



Ça aurait en effet pu être la critique impitoyable de la société australienne que certains voient dans ce livre, si l'auteur avait un peu plus de talent et savait manier le second degré. Mais il semble finalement fasciné par ses personnages obsédés par l'achat du dernier écran plat et incapables d'entretenir des relations sociales (ou sexuelles) sans se gaver d'exctasy et de speed au préalable, et les décrit au premier degré, sans distance critique. Tout est rédigé de la même manière plate et sans relief. Il n'y a dans la description des rapports avec la drogue ni regard moral ni, à l'inverse, incitation à la révolte sociale à la manière d'un William Burroughs. C. Tsiolkas, ce n'est pas la beat generation, mais plutôt génération Conforama.



Ajoutons à cela que les personnages sont tous décrits de manière quasi-identique ou sont interchangeables (les hommes, du moins les protagonistes principaux, sont tous beaux, musclés sans avoir besoin de faire du sport, et ont un gros pénis - c'est précisé pour au moins trois personnages du livre. Ça semble important...). Les femmes sont toutes belles aussi, savent s'habiller et sont très soumises au lit (apparemment, cela aussi, c'est important pour M. Tsiolkas).



Le tout baigne dans le politiquement correct, on pourrait dire la boboitude si ça se passait en France, le plus désolant. La série des personnages comporte les incontournables de la littérateur anglo-saxonne contemporaine: le gay complexé mais qui apprend peu à peu à s'accepter, le musulman très pieux dont les valeurs sont un exemple pour son entourage qui ne le comprend pas toujours, l'immigré jeune et beau au teint hâlé dont la femme (blanche et vierge, forcément) tombe amoureuse (dans un roman australien, pays où tout le monde est immigré à l'exception des aborigènes, on pourrait espérer que ce genre de poncif est dépassé, mais bien au contraire les personnes du roman sont obsédés par leurs origines , je crains malheureusement que sur ce dernier point C.Tsiolkas ne soit que le reflet de son époque...), la scénariste de télévision belle et rebelle. On croit cocher une liste. Une des scènes les plus involontairement drôle du livre se situe en Thaïlande, où les deux principaux héros du livre ont pris pour les vacances une chambre dans un hôtel de luxe mais ont décidé, à l'improviste, de louer en prime une maison au bord de la plage (on ne se refuse rien). Allongés au lit, baignant dans le luxe, ils font le serment de ne jamais mettre leurs enfants dans une école privée; c'est contraire à leurs valeurs. On croit rêver...



Comme il faut bien "faire littéraire", quand on n'a aucun talent autre que celui de dérouler une histoire au kilomètre, on choisit un "truc" que l'on décline au fil des pages. Chez C.Tsiolkas, c'est la description du fonctionnement du corps humain dans ce qu'il a de plus trivial. Dès la première page, un personnage du roman pète au lit. Cette innovation littéraire majeure ne nous quittera plus par la suite. Les personnages vomissent, pissent, etc. avec force description. On a même droit à la petite constipation passagère, bien naturelle le matin du procès pour la partie civile. Et quand les personnages copulent (tous formidablement bien grâce à leurs corps sculpturaux acquis malgré l'absence de sport), on ne s'en sort pas à moins de trois pages.



Les seuls personnages décrits de manière un peu acerbe (et donc finalement les plus intéressants) sont Rosie et Gary, les parents de l'enfant qui prend la gifle. Il faut dire qu'ils sont d'un milieu bien plus modeste que les autres protagonistes du roman. Chez C.Tsilokas, tout peut être pardonné, même le fait d'être de droite, mais pauvre et sans réussite sociale, ça non, quand même, il ne faut pas exagérer.



Il paraît que Ch.Tsiolkas est une des nouvelles consciences de la gauche libérale australienne. On ne demande pas à voir la droite....
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La gifle

J'abandonne à la page 283, moi qui déteste ne pas finir un bouquin... Forcément déçue après les nombreuses critiques positives que l'on m'avaient faites sur ce livre soi-disant corrosif, piquant et provocateur... Rien de tout cela, juste de l'ennui. Il manque de l'humour, ou de la noirceur, pour donner du relief à ce livre que je trouve d'une banalité affligeante. Je me laisserai tenter à l'occasion par la série car le livre se prête bien à une telle adaptation. Pour une lecture, c'est décevant.
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La gifle

Il ne faut pas vous fier au titre, vous ne vous prenez pas une "gifle" en lisant ce livre, bien au contraire ! Nous suivons les portraits de plusieurs personnages auquels soit on s'attache, soit on déteste... J'ai ri, j'ai été choqué, mais pour moi la fin est vraiment décevante ... Les premiers portraits sont longs détaillés, les derniers sont baclés comme si l'auteur voulait vite finir son livre, j'ai aimer ce livre et il m'est rester dans la tête plusieurs jours mais j'en redemande ! Et je suis vraiment déçue de cette fin baclée ...
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