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Citations de Christy Lefteri (211)


En fin d'après-midi, le coucher de soleil et le lac se confondent. Des traînées délavées roses et rouges strient le ciel lumineux.
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Le gel recouvrait les champs d'une fine pellicule d'argent.
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Dépense ton argent sagement : les passeurs tenteront de t'extorquer le maximum, mais n'oublie pas que le voyage sera long. Tu dois apprendre à marchander. Les êtres humains sont très différents des abeilles. Nous ne travaillons pas ensemble, nous n'avons pas de véritable notion du bien commun. Voilà ce que j'ai découvert.
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Le matin, l'appel du muezzin invitait les maisons vides à la prière. Je sortis pour essayer de trouver de la farine et des œufs, car il n'y avait presque plus de pain. Je marchais dans la poussière. Elle était si dense qu'on avait la sensation de patauger dans la neige. Il y avait des voitures carbonisées, des cordes à linge avec des vêtements crasseux sur des terrasses abandonnées, des fils électriques qui pendouillaient dans les rues, des magasins éventrés, des immeubles au toit arraché, des tas d'ordures sur les trottoirs. Ça puait la mort et le caoutchouc brulé. Au loin, des serpentins de fumée s'élevaient dans le ciel. J'avais la bouche sèche, les mains crispées et tremblantes. Je me sentais prisonnier de ces rues distordues. Dans la campagne, les villages étaient incendiés et un flot humain se déversait sur les routes, les femmes terrorisées parce que personne ne contrôlait les milices et qu'elles craignaient d'être violées. Pourtant, ici, à côté de moi, il y avait un rosier de Damas en fleur. Je fermai les yeux, humant son parfum, et pendant un instant je pus faire comme si je n'avais pas vu ce que j'avais vu.
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Elle portait un monde en elle, et ils s'en rendaient compte. Quand ils regardaient le tableau, puis la regardaient elle, ils comprenaient. Son âme était aussi vaste que les champs, le désert, le ciel, la mer et les rivières qu'elle peignait. et aussi mystérieuse. On n'en finissait pas de la découvrir.
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Là où il y a de l'amour, il y a un refuge pour la tristesse.
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La banque m’offrait une situation attirante, stable. Je bénéficierais d’une plus grande sécurité économique, et je serais même riche. Je ne serais pas tributaire de la météo et des saisons comme mes aïeux. C’était du moins ce que m’assurait mon père. Nous ignorions que la finance avait elle aussi ses tempêtes et ses sécheresses.
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Parfois, la terre nous parle. Elle nous transmet un message. Encore faut-il être capable de la regarder et de l'écouter avec notre âme d'enfant.
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Chaque matin, je sortais et je fouillais les ruines pour trouver à manger, et je lui rapportais un cadeau. Je déterrais un tas d'objets dépareillés, des morceaux de la vie des gens, cassés ou intacts : une basket d'enfant, un collier de chien, un téléphone portable, un gant, une clé. C'est bizarre de trouver une clé lorsqu'il n'y a plus de portes à ouvrir. À vrai dire, ça l'est encore plus de trouver une chaussure ou un gant quand il n'y a plus ni pied ni main pour les enfiler.
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« Les enfants découvrent le monde à travers nos yeux. S’ils y lisent du bonheur, de la joie ou de l’amour, ils savent que tout cela existe. »
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Là où il y a de l’amour, il y a un refuge pour la tristesse.
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Derrière un buisson de romarin, un chat rayé comme un tigre guette une libellule égarée loin de la rivière : un insecte écarlate aux ailes fantomatiques veinées de rouge.
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Elle choisit deux parts de baklava, les enveloppa délicatement dans un mouchoir en papier et me les tendit. Elle semblait persuadée que j’étais mal nourri et affamé – mais pour elle, si on n’avait pas une énorme bedaine, on était famélique.
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Ces années d’après-guerre m’ont appris une leçon que je n’ai pas oubliée : on pouvait se renfermer en soi-même, et, comme mon père, ne jamais retrouver la sortie.
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Avant la fin de l'après-midi, il avait organisé un rendez-vous dans la ville voisine, d'où nous pourrions rejoindre Istanbul. C'était étrange de voir à quel point c'était facile. Il existe toujours des solutions pour ceux qui ont la chance d'avoir de l'argent.
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Dès que les bombes se taisaient, les oiseaux sortaient chanter. Perchés sur les squelettes d’arbres, sur les cratères, les fils électriques et les décombres, ils s’époumonaient. Ils volaient haut dans le ciel inaltéré et ils chantaient. 
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Plus tard, je sors dans la cour et je m'assieds sur une chaise, à l'ombre de l'arbre. Je me souviens du vrombissement des abeilles : le bruit de la paix. Je sens presque le miel, les fleurs de citronnier et l'anis, mais aussitôt l'odeur de cendre chasse tout le reste.
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Les enfants découvrent le monde à travers nos yeux. S’ils y lisent du bonheur, de la joie ou de l’amour, ils savent que cela existe.
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Là où il y a des abeilles, il y a des fleurs, et là où il y a des fleurs, il y a l’espoir d’une vie nouvelle. 
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Lorsque l'université fermait, en été, Mustafa me rejoignait à temps complet à Alep. Nous ne ménagions pas notre peine. Nous passions tellement d'heures en compagnie des abeilles qu'à la fin nous pensions comme elles. Nous mangions du pollen mêlé de miel pour tenir le coup sous le soleil torride.
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