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Citations de Christy Lefteri (221)


Un jour, Nisha a disparu et elle s’est transformée en or. Elle s’est transformée en or dans les yeux de la créature qui se tenait devant moi. Elle s’est transformée en or dans le ciel matinal et le chœur des oiseaux. Plus tard, je l’ai reconnue dans la mélodie chatoyante de la domestique vietnamienne qui chantait chez Théo. Et puis dans les visages et les voix de toutes les femmes de ménage qui ont déferlé dans les rues, exigeant d’être vues et entendues.
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Lorsque je faisais la promotion de L'Apiculteur d'Alep, il n'était pas rare qu'on me demande : «Comment faire comprendre aux gens que les réfugiés ne sont pas comme les migrants, qu'ils sont venus ici parce qu'ils n'avaient pas le choix ? » Ce genre de propos me déprimait. Les migrants sont souvent obligés de quitter leur pays pour des raisons moins dramatiques que la guerre, mais ils partent quand même parce qu'ils ont le sentiment de ne pas avoir d'autre solution.
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"Assis à côté de l'animal mort, je pleurai comme je n'avais pas versé de larmes depuis que j'étais enfant. Je pleurais parce que j'aimais Nisha, parce qu'elle me manquait et que j'avais peur pour elle. Je pleurais pour cette créature dont la vie avait été interrompue sans raison. Je pleurais à cause du regard qu'il m'avait lancé en expirant, et du massacre inutile de tous ces animaux."
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Bien au chaud sous les draps, je songeais à ma mère.
- Que feras-tu de tout cet argent ? m'avait-elle demandé.
- Je m'achèterai des ailes !
- Des ailes d'oiseau ?
- Non, plutôt des ailes de lucioles. elles seront transparentes. La nuit, je volerai dans le jardin et je brillerai dans le noir.
Ma mère avait ri et m'avait embrassée.
- D'une manière ou d'une autre, tu seras mignonne à croquer.
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Là où il y a des abeilles, il y a des fleurs et là où il y a des fleurs, il y a l’espoir d’une vie nouvelle.
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Là où il y a des abeilles, il y a des fleurs et là où il y a des fleurs, il y a l’espoir d’une vie nouvelle.
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Nous sommes une dizaine, dans cette pension décrépie au bord de la mer, tous originaires d’endroits différents, tous dans l’attente
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Tu dois apprendre à marchander. Les êtres humains sont très différents des abeilles. Nous ne travaillons pas ensemble, nous n’avons pas de véritable notion du bien commun. Voilà ce que j’ai découvert.
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Enfant, j’avais peur de m’endormir tant que je n’avais pas entendu les pas rassurants de ma mère sur le palier. Au passage, elle poussait la porte pour jeter un coup d’œil dans ma chambre et, dès que je voyais le rayon de lumière dans l’obscurité, je me laissais emporter par le sommeil, tranquillisé. Le matin, elle aidait mon père au magasin et elle passait l’après-midi à lire les journaux, agitant l’éventail rouge que lui avait offert ma grand-mère. Il était en soie, orné d’un cerisier et d’un oiseau, avec des idéogrammes chinois qui selon elle signifiaient destin. C’était un mot difficile à traduire, précisait-elle ; Yuanfen était une force mystérieuse qui réunissait ceux qui devaient se rencontrer.
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Les couleurs étaient incroyables : l’arbre bleu, le ciel rouge. Les lignes étaient brisées, les feuilles et les fleurs décalées. Pourtant, il émanait de ce paysage une beauté fascinante et indescriptible, c’était une image qui semblait sortie d’un rêve, la représentation d’un monde défiant l’imagination.
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Souvent, je regrette d’être resté à Alep, de ne pas être parti avec ma femme et ma fille, car, alors, mon fils serait encore parmi nous. Cette pensée me donne envie de mourir. Nous ne pouvons pas revenir en arrière, changer les décisions que nous avons prises. Je n’ai pas tué mon fils. Je m’efforce de m’en souvenir pour ne pas errer à jamais dans les ténèbres.
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Tu es trop doux, trop sensible. C’est une qualité admirable quand on travaille auprès des abeilles, mais pas ici, pas maintenant. Je vais essayer de rejoindre ma femme et ma fille en Angleterre. Pars, Nuri, nous ne sommes plus chez nous, ici. Alep n’est plus que le cadavre d’un être qu’on a aimé, la ville n’a plus de vie, plus d’âme, c’est un corps en décomposition.
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"Tu ne trouves pas ça merveilleux ? Tout simplement merveilleux ?" Et en même temps, dans ses yeux, on entrapercevait autre chose, une angoisse qui, j’avais fini par le comprendre, appartenait à son cœur d’enfant.
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Je n’aime pas leurs files d’attente, leur organisation, leurs petits jardins et leurs terrasses proprettes, leurs bow-windows à travers lesquels on aperçoit le scintillement de leurs téléviseurs, le soir. Toutes ces choses me rappellent constamment que ces gens ne connaissent pas la guerre. Que chez nous, plus personne ne regarde la télé dans son salon ou sur sa terrasse, et je pense à tout ce qui a été détruit.
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Là où Il y a des abeilles, il y a des fleurs, et là où il y a des fleurs, il y a l'espoir d'une vie nouvelle
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Plus tard, je sors dans la cour et je m'assieds sur une chaise, à l'ombre de l'arbre. Je me souviens du vrombissement des abeilles : le bruit de la paix. Je sens presque le miel, les fleurs de citronnier et l'anis, mais aussitôt l'odeur de cendre chasse tout le reste.
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Je commandais un café. On m'annonça que c'était gratuit et je m'assis.Je dégustai le breuvage à petites gorgées. J'avais cessé de croire qu'un jour je pourrais boire du café dans un lieu public, sans redouter les bombes et les snipers.Puis, comme toujours dès que la vie reprenait ses droits, je pensais à Sami (* son fils unique, tué).Et aussitôt je me sentis coupable de pouvoir apprécier ce café.

( p.149)
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J'avais remarqué soudain que Nadim avait laissé son instrument au pied de la statue. Je me levai pour le ramasser. Je pinçai les cordes, songeant aux mélodies qui se déversaient sur moi, tel un ruisseau arrosant les craquelures desséchées de mon cerveau. C'était la même sensation que la première goutte d'eau sur la langue au coucher du soleil pendant le ramadan.
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Si je remontais le fleuve, trouverais-je Nisha au sommet, blottie dans ses vêtements chauds ? Trouverais-je mon père et mon grand-père parmi les moutons, chaussés de hautes bottes pour pouvoir marcher à travers champs, leur chiens sur les talons ? Les troupeaux passaient librement, en ce temps-là. Les limites entre les propriétés étaient fluides, il n'y avait pas de barrières, simplement des haies naturelles de romarin et de thym qui divisaient les terres...
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J’avais le sentiment dérangeant qu’elle était amoureuse de l’homme que j’aurais dû être.
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