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Citations de Clarence Boulay (13)


Au diable la morale, la bienséance et les histoires de famille. Une nuit, juste une nuit, la première et peut-être la seule, se gorger de cette peau, de cette île, de ce don du ciel, de cette occasion trop unique pour ne pas l'honorer.
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Courants d'air, sanglots, embruns, écume, épave. Des mots en cavale s'invitent et tournoient dans ma tête sans que je puisse en retenir aucun.
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J'ai toujours pensé que les espaces avaient une vie cachée, une réalité à eux dans laquelle ils se déploieraient librement, insoumis au monde des humains et aux reliefs du temps. Parfois, je m'imagine ouvrir une porte, gravir à l'improviste une colline et surprendre le spectacle en train de se jouer.
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Face à moi, le paysage est long et bleu. Sur l'île, je ne connais personne, personne ne m'attend. La page est blanche. Tout est possible. Non. Tout semble possible. Mais, ça, je ne l'ai su qu'après
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Cheminer, avancer, trouver un rythme machinal pour éloigner de soi sa propre pensée ; atteindre l’immense cascade de sable ocre qui obstrue la route et rebrousser chemin. (p. 73.)
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Ce livre m'a séduit car il parle du dépaysement que procure la vie sur une île,de la rusticité du quotidien,des éléments ,de la mer et de la nature omniprésente avec lesquels il faut composer et de la cassure avec la vie "d'avant" et d'une histoire d'amour impossible.L'écriture délicate et sensible m'a parfaitement convenue.
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Un sentier de terre serpente entre les petites parcelles et les massifs de plantes grasses. Du linge ondule, gonflé par le vent, ombrageant par intermittence le blanc cru des façades et les murets de basalte qui ceinturent les maisons. Au fur et à mesure que je marche, j’ai l’impression d’entrer dans un conte, de parcourir un dessin, comme si tout ce qui m’entourait était à la fois bien réel et complètement illusoire.
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Je reste...à regarder défiler les mêmes jours, les mêmes voisins, les mêmes cousins, le même mouton à tondre, à tuer, à manger, à tricoter, la même vache à traire, à nourrir, à sevrer. Les habitants s'inventent de nouvelles recettes avec les mêmes ingrédients, ils empruntent de nouveaux chemins pour se rendre toujours au même point...Le choix s'étire, le temps s'étire. Rien, étirer le rien en très peu, puis en peu, pour qu'il devienne beaucoup
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Un parfum d’absence, de vacance prolongée, s’échappe de la pièce ; de ces odeurs produites par la lente maturation des matériaux et des objets livrés à eux-mêmes une fois les êtres partis et la porte fermée.
J’ai toujours pensé que les espaces avaient une vie cachée, une réalité à eux dans laquelle ils se déploieraient librement, insoumis au monde des humains et aux reliefs du temps. Parfois, je m’imagine ouvrir soudainement une porte, gravir à l’improviste une colline et surprendre le spectacle en train de se jouer.
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Mes yeux ruissellent sans que je m’en aperçoive. L’émotion du départ, la crainte inavoué de l’inconnu, le tressaillement des vagues. courants d’air, sanglots, embruns, écume, épave. Des mots en cavale s’invitent et tournoient dans ma tête sans que je puisse en retenir aucun. J’ai l’impression que l’image du port du Cap englouti sous mes larmes se retrouve enclose en moi, comme si ce paysage vaporeux s’invitait dans mon ventre. Je ne sais plus. Plus vraiment. Des formes obscures se mêlent aux mots pour venir résonner en moi. Je confonds les indices, perds mes repères, abandonnant par intermittence mon souffle à celui du vent. Qui, de l’air ou de moi, tournoie ?
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Puis ils ont continué à marcher. Trop de choses à dire pour parler. Trop de choses à taire. Et le jour est tombé. (p. 102.)
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Un jour, deux jours, trois jours, quatre jours, compter les pas, égrainer les foulées, fixer le sommet des collines et recommencer, toujours recommencer, guidée par la route comme un funambule sur son fil. (p. 73.)
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Saul me tend un bâton. Nous empruntons le sentier et piquons à gauche à travers les « tussocks ». Nous grimpons doucement, en nous aidant mutuellement, comme deux personnes âgées. La côte est abrupte, mais la montagne n’est pas haute et, en moins d’une heure, nous atteignons le point culminant ; un petit dôme pelé et encerclé de fougères arborescentes.
Je lève les yeux. Démesurée et de toute parts, la mer est là qui nous regarde. Immense, géante, sa toison bleue se confond avec le ciel et forme, autour de nous, une sphère lisse et homogène.
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