Le sujet ne m'est pas familier, je ne connais pas St Augustin sinon pour ce qu'il est le père des préceptes ''modernes'' du catholicisme. C'est à peu près tout ce que j'avais en tête.
C'est donc tout une découverte pour moi, et j'avoue que faire la rencontre de ce philosophe chrétien par le biais de sa plus grande faiblesse, sa plus grande souffrance, son plus beau plaisir, son immense péché fut plus que séduisant, fascinant.
Supposer cette femme inconnue, tombée dans l'oubli, emportée dans l'ombre de l'Histoire par la révélation de Dieu faite à un homme d'esprit, c'est comme comprendre autrement la symbolique incarnée du péché originel, et reconnaître une fois encore à la femme la puissance de son pouvoir dans le sacrifice fait à l'homme.
En écoutant le récit en deux tons d'Elissa, j'y ai reconnu des femmes, nombreuses...une part de chacune, une part de moi.
Si le style de l'auteure peut être déconcertant en début de lecture, car elle rapporte l'histoire d'Elissa comme une confession de cette dernière à la fois dans le passé et le présent, très vite j'ai écouté la voix d'Elissa portée par ma lecture.
Impossible alors de laisser le livre à moins de s'y contraindre vivement.
Au delà du roman, j'y ai entre-aperçu des notions philosophiques très floues à mon esprit, la lecture de ce livre me donne envie de voir plus loin sur les chemins de St Augustin et à travers lui ceux de la chrétienté lorsqu'elle était encore organisée en sectes (Catholiques, Manichéens, Ariens... ) Pourtant plus de 300 ans séparent le Christ d'Augustinus de Thagaste dit l'Evèque africain. Une aventure qui va toucher à la spiritualité m'attend sans doute...
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