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Critiques de Clifford Jackman (31)
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La famille Winter

La Famille Winter chevauche à travers le temps de l'Ouest telle une horde sauvage, semant mort et la désolation sur son passage, rejetant toute conception du Bien ou du Mal, s'affranchissant de toute morale, et par là, se retranchant du monde des hommes.



Ce feu dévastateur semble ne jamais devoir s'éteindre, les membres de cette famille, s'ils sont unis, c'est uniquement par les liens du sang, mais par le sang versé, celui des autres. Il n'y a pas d'échappatoire possible, chacun sème la mort et le chaos tout au long d'une existence grise, et ceux qui par malheur partent à la recherche de la conscience qu'ils ont abandonné depuis si longtemps, souffrent bien davantage que les membres les plus sauvages et les plus fous de cette famille maudite.



Celui qui mène ce troupeau sanglant est-il le pire? C'est en tout cas celui qui a enfoui au plus profond toute notion de pardon, tout sentiment, toute émotion, celui qui fait de ce chemin de haine une forme de quête, qui n'a d'autre but que d'aller toujours plus loin sur les sentiers de la mort.



Winter est la froideur absolue, dont l'évocation fige de stupeur et glace le sang.



Fuyez bonnes gens, priez, et fuyez...Winter is comming !
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La famille Winter

Des morts, du sang, de l’action et un soupçon de morale, telle pourrait être la synthèse de ce roman assez déjanté de Clifford Jackman.

Un vrai western comme on n’en fait plus. Héros criblés de balles qui se relèvent. Indiens déchaînés qui ne veulent pas ses laisser déposséder de leurs terres. Marshals fédéraux et détectives de l’agence Pinkerton à la poursuite des justiciers auto-proclamés. Neige d’un hiver omniprésent. Saloons emplis de femmes accortes. Pianos bastringues.



Les personnages se sentent, s’affrontent, se cherchent, se trouvent. La famille Winter omniprésente impose sa Loi, celle des plus forts.



Et à la fin l’agent Pinkerton interroge le lecteur :

«— Croyez-vous vraiment que l’homme brûlé qui a braqué cette banque avec Randolph et Collins était Augustus Winter ?»



«Ils sortirent de cet abattoir obscur pour émerger à la lumière du jour, fumants, empestant le sang des cochons et celui des hommes. Le pays tout entier était en proie à la furie, comme les abeilles d’une ruche écrabouillée.»



«Le Nebraska, (...) n’était un État que depuis cinq ans (...)largement dominé par les Sioux, les Pawnees (...) Indiens belliqueux qui refusaient de se soumettre aux hordes venues de l’est.»



«IDeux femmes, une vieille et une entre deux âges, et deux jeunes enfants. Ils avaient tous été ficelés et dépecés de manière assez similaire au poulet sur la table du rez-de-chaussée.»



«Au cours de sa vie, il avait assisté à des centaines de funérailles. À sa mort, des milliers de personnes assistèrent aux siennes.»



«Tom leva la tête et les regarda s’éloigner, enjambant les cadavres qu’ils avaient laissés derrière eux, et un sentiment se leva en lui, un sentiment puissant qui ne pouvait être ignoré.



«Dusty grogna. Matt finit par comprendre.

— Oh, salopard, dit Matt, dégoûté, et il lui tira une balle dans la cervelle.»



«Quand les marshals fédéraux et les agents de la Pinkerton aux trousses de la Famille Winter arriveraient (...) Matt Shakespeare serait parti. (...) Les Quechans leur parleraient de lui.» 



«La chaleur gagnait Winter par vagues. Je ne mourrai pas, songea-t-il, mais tout bougeait tellement, et la douleur était si vive qu’il ne put rester réveillé.»



«— Prenez vos putain de pistolets, gros crétins, dit Winter. Les flics sont à nos basques.

Puis, aux femmes :

— Je ne vous ai pas dit de ficher le camp, salopes ?»



«Après que Winter et son gang eurent quitté la ville à cheval, la neige étendit une couverture sur les cadavres.»
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La famille Winter

A priori cette histoire avait tout pour me plaire: j’adore les western et les polars historiques ce livre semblait donc fait pour moi, d’où ma grande déception. Je n’ai jamais réussi à rentrer dans l’histoire. J’ai eu beau m’accrocher j’étais tout le temps perdu entre les différents personnages. Difficile de les différencier car leurs traits de caractères n’étaient pas assez marqués. Ce sont tous des assassins psychopathes dépourvus de morale et qui n’ont aucun code d’honneur. J’ai d'ailleurs trouvé qu’autant de personnalités similaires réunis au même endroit c’était un peu gros comme coïncidence mais surtout «too much» pour une seule histoire. Je n’ai ressenti aucun empathie pour aucun des personnages ni aucun autre sentiment d’ailleurs. Ils m’ont vraiment laissé de marbre. Même pas peur. Et pourtant ç’aurait du être le cas car ces types là sont loin d’être des enfants de chœur. Le problème c’est que je n’ai pas cru une seconde qu’ils puissent exister. Pour les plus sensibles attention tout de même: beaucoup de sang et de violence au fil de ces pages, pourtant j’étais loin d’être horrifiée ou indignée car les ficelles étaient trop grosses. C’est comme regarder un film d’horreur et s’apercevoir que le sang n’est rien d’autre que de la sauce tomate. Ça ne marche pas.

Quant à l’histoire je l’ai malheureusement trouvée ennuyeuse : on passe de la guerre de sécession à de vagues complots politiques qui m’ont parus soporifiques. Trop de personnages, de lieux et un manque de fil conducteur et de liens entre tous ces évènements ont mis ma détermination de lectrice à rude épreuve. Même pas un petit suspense pour me tenir en haleine. Et le pire du pire est que l’écriture était moyenne, toutefois je me demande si ce n’est pas la traduction qui est en cause. J’ai un doute. Je suis quand même allée au bout de ma lecture mais sans enthousiasme.

Moi qui pensais lire un western quelle frustration! Où sont les grands espaces, les cow-boys, les chevauchées, les saloons...? Visiblement pas dans ce livre. Je suis déçue.

A lecture tiède... ben critique tiède. Désolée.
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La famille Winter

L'histoire de la conquête des territoires de l'Ouest américain ne s'est pas réalisée qu'avec de la gloire et du courage mais aussi avec une bonne part d'aveuglement volontaire, ouvrant ainsi la porte aux violences et aux déprédations gratuites d'hommes laissés pour compte. La famille Winter est composée de hors-la-loi issus de la guerre de Sécession, ne reconnaissant aucune règle et aucune loi, sévissant sur les terres de l'Ouest sauvage, faisant équipe avec qui veut les embaucher : armée, Ku Klux Kan, riches propriétaires terriens. À leur tête Augustus Winter, le plus inquiétant parmi les plus fous. Clifford Jackman livre ici un western habilement construit qui tient en haleine et c'est avec une certaine frénésie que j'ai tourné les dernières pages afin d'en connaître l'issue.
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La famille Winter

En 1889, dans l’Oklahoma, une bande de criminels s’apprête à déferler sur la communauté qui les a payés pour la débarrasser d’indiens encombrants. Ce groupe éclectique de desperados, se fait appeler la Famille Winter, du nom de son meneur, l’inquiétant Augustus Winter. Pourtant, ce jour de 1889, l’un d’entre eux trahi le groupe.

Depuis les dernières années de la guerre civile, cette bande composée à l’origine de soldats de l’Union et de quelques mercenaires pour semer la terreur derrière les lignes confédérées, s’est étoffée pour devenir un attelage regroupant les pires crapules et psychopathes et c’est l’histoire de cette trajectoire sanglante, de 1864 aux dernières années du XIXème siècle qu’entreprend de conter ici Clifford Jackman.

Pour ce faire, l’auteur canadien plonge ses personnages au cœur des bouillonnements de l’Histoire, de la Géorgie tombant sous la coupe des forces de l’Union dans la violence à la colonisation des territoires indiens de l’Oklahoma en passant par les conflits électoraux de l’abattoir géant qu’est Chicago, disputée par Républicains et Démocrates. Bref, il entraîne le lecteur derrière le rideau d’une démocratie en train de se forger sur le sang et les ruines et dont la Famille Winter, après avoir eu son utilité, n’est devenu qu’un parasite gênant et d’un type particulièrement agressif.

Cette façon d’aborder l’histoire du côté des salauds fait tout l’intérêt de ce roman épique qui ne manque pas de sel et ponctué de quelques scènes proprement hallucinantes. Intéressants aussi, quelques-uns de ces personnages, tiraillés entre leur idée du bien et la conscience qu’ils ont de se trouver embringués dans une folie qui les dépasse. Ainsi en va-t-il de Fred l’ancien esclave, de Jan le soldat enrôlé de force dès sa descente de bateau en arrivant d’Europe, de Bill Bread l’indien poursuivi par ses démons ou de Matt Shakespeare. Étonnamment, ce sont en fin de compte les deux meneurs, Augustus Winter et Quentin Ross qui apparaissent comme les plus monolithiques là où l’on sent que l’auteur voudrait en faire – en particulier pour Winter – des êtres énigmatiques. Ross est un cliché de psychopathe esclave de ses bas instincts, Winter un de ces anti-héros fantomatiques au passé douloureux que l’on a maintenant l’habitude de croiser.

Tout cela fait de La Famille Winter un western d’une rare violence, très prenant, certes, parfois très fin sous l’apparent déchaînement, mais aussi parfois écrasé sous le poids des clichés à la fois du western et du thriller. Le plaisir de lecture est indéniable, tout comme le fait que Jackman sait mener un récit, mais on est tout de même loin de la complexité et de la force de l’écriture d’un Méridien de sang de Cormac McCarthy ou d’un Crépuscule sanglant de James Carlos Blake, pour ne citer qu’eux.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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La famille Winter

Que ceux qui s’attendent à une saga familiale dans la tradition del’american way of life s’abstiennent, nous avons entre les mains un vrai western digne d’une adaptation hollywoodienne …

Famille… non, gang de malfrats … oui

Pendant la guerre de sécession il y avait les nordistes, les sudistes et les opportunistes … notre famille Winter, constituée de jeunots, délinquants ou déserteurs, sans compassion et même pour certains prêts à endosser la cagoule du Klan. Ils se retrouvent quelques années après pour « faciliter » l’expression de la démocratie à Chicago en aidant les Républicains.

Des aventures sanglantes, parfois loufoques, souvent racistes et toujours financièrement alléchantes qui se terminent en une apothéose que ne devrait pas renier Quentin Tarantino avec une galerie de personnages atypiques, très hauts en couleurs (toutes couleurs d’ailleurs).

Un troisième roman, le premier traduit en Français, foudroyant pour ce juriste Canadien qui a cependant choisi de situer son action dans les tous nouveaux Etats (presque) Unis. Très bon moment de lecture, dépaysant tant par l’époque que par les décors !

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Tout l'or des braves

Hissez les voiles ! Sortez le rhum et embarquez pour l'aventure ! À la suite de Kavanagh, capitaine d'un bateau pirate, à l'affût d'une prise exceptionnelle. Mais loin des clichés hollywoodiens, le quotidien des pirates est rude, régi des règles complexes.



Et un navire n'est au final qu'une micro société avec sa hiérarchie, ses règles et sa politique.



Car entre la démocratie revendiquée et la tyrannie, il n'y a qu'un pas.



Ce roman est déroutant au premier abord. Beaucoup de questions, peu de réponses. Un contexte et des personnages difficiles à cerner, parfois trop.



Mais, petit à petit, le but de l'auteur se dévoile et le roman prend toute sa dimension. Celle d'une étude sur l'homme et la politique. La façon de mener et diriger les hommes, les règles qui se tordent aux circonstances. Le tout entrecoupé de batailles, de prises de guerre et de quotidien de pirates.



Le récit devient une représentation d'une société où chacun veut le pouvoir pour réaliser, lorsqu'il l'a obtenu, le prix et la difficulté de se maintenir au sommet de la hiérarchie.



Un récit qu'il faut savourer, ne pas hésiter à relire afin de ne pas passer à côté.
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La famille Winter

Dans le cadre du mois "western" de mon club de lecture spécialisé en littérature nord-américaine (Picabo River Book Club), je suis heureuse de mettre en avant La Famille Winter : un excellent roman qui plaira à tous les amoureux du genre !



La Famille Winter est un roman sanglant, violent, percutant et fascinant. Je ne risque pas d'oublier cette lecture, elle imprègne le quotidien du lecteur, elle marque notre esprit, elle nous frappe en plein cœur. Clifford Jackman reprend tous les codes du genre, rend hommage au western de la grande époque et nous livre une épopée formidable.



Ici vous retrouverez tout ce qui a fait le succès du western : les personnages emblématiques, les décors majestueux, les rebondissements, les moments d'action emplis de fureur et de tragédie, les dialogues vifs et acérés. Tout y est et tout est extrêmement bon. Sans tomber dans le cliché, le romancier sait faire de cette "famille" des antihéros qui possèdent un vrai charisme ! Chacun de ces soldats possède une personnalité terrifiante et fascinante à la fois.



Avec ce roman le lecteur va traverser des grandes périodes de l'Histoire nord-américaine, j'ai trouvé ce western très réussi car il permet d'appréhender une période sombre et dangereuse faite de poussière et de sang. C'est une lecture brutale qui vous attend, un livre d'une grande puissance narrative.



En définitive, un pur régal : tout simplement inoubliable.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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La famille Winter

La Famille Winter, premier western "romanesque" que j'ai eu le plaisir de lire.

Une lecture plutôt enchantée pour une fiction totalement désenchantée, voire nihiliste. Nous sommes plongés dans une sanglante fresque historique qui émerge des cendres de la Guerre de Sécession dans les années 1860 jusqu'à l'émergence de la civilisation en 1900.

Par ce tableau historique qui dépeint la transition d'une Amérique sauvage et meurtrière vers une Amérique industrialisée et corrompue , ce roman me faisait penser au fameux western Il était une fois dans l'Ouest où l'image du chemin de fer évoquait aussi celui d'un basculement , de l'émergence de cette grosse machine qu'est la civilisation.

La Famille Winter est sur tout les fronts : Guerre de Sécession, élection politique à Chicago, attaque contre les derniers résistants apaches... Ce groupe de mercenaires psychopathes est sur tous les fronts et leur macabre odyssée résonne à coups de fusillades sur les chemins d'une Amérique en plein changement.

Concernant La Famille Winter, nous avons droit à une sévère bande d'allumés, de hors-la-loi dénués de tout romantisme, qui pillent, violent et massacrent. Ce sont des personnes qui ont fait de l'absence de règles leurs mode de vie. Ce roman est donc riche en personnages maudits, en antihéros que les amateurs de bad guys pourront apprécier. Les personnages sont charismatiques et attachants dans leur cruauté sauvage aux relents pourris de liberté.



J'ai beaucoup ce roman par son rythme, par cette narration nihiliste, par cette fusion entre une peinture désabusée de l'Amérique et cette odyssée meurtrière qui peut, en effet, rappeler le western de Peckinpah. Beaucoup d'action, un certain sens de la dramaturgie et un bon background historique bien exploité donnent toute son efficacité à La Famille Winter.

Le seul bémol est que La Famille Winter a du mal à se débarrasser de certaines références. Ainsi, j'y vois du Clint Eastwood à travers l'opacité de son personnage principal, il y a du Tarantino, du Peckinpah, du Leone pour la thématique.



La Famille Winter a du mal à sortir des sentiers battues et la lecture, pour celles et ceux qui aiment les westerns, sera peut-être un peu trop familière mais peu importe car si vous cherchez un excellent divertissement épique sur lequel souffle un jubilatoire désespoir alors n'hésitez pas à vous plonger dans cette funeste odyssée.
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La famille Winter

La famille Winter est un regroupement de délinquant de tout acabit réunie à la fin de la guerre de Sécession. Tantôt bon samaritain, tantôt vils fripouilles, Augustus Winter et ses compagnons parcourent les États-Unis pour échapper a la justice et trouver la paix.

Voici un des rares romans publié chez la maison Alto dont je ne ressors pas vraiment enthousiasme. Les déboires de la famille Winter, leurs intentions réelles, tous nous échappent. Impossible de comprendre le pourquoi de leurs actes, leurs buts. Et le roman se termine sur un simulacre de conclusion qui nous laisse sur notre faim.

La famille Winter est toutefois un roman plein d'actions et d'horreur avec des personnages plus grand que nature auxquels ont s'attachent même s'ils sont tous aussi violents les uns que les autres. Un roman où ont sent la poussière et le sang a travers chacun de nos pores de peau.
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Tout l'or des braves

Parfois on ouvre un livre en quête d'aventure comme un flibustier en quête de trésor, sans savoir si les promesses de rêve et de voyage seront tenus ou si la déception sera au bout de la dernière page, tout comme un pirate embarque le coeur rempli d'espèrance, sans savoir si il rentrera les poches pleines d'or ou bien si il finira au quai des pendus, à ceci près qu'un livre rempli de page est bien moins dangereux qu'un galion Espagnol herissé de canons.



Avec "Tout l'Or Des Braves" nous hissons les voiles pour un voyage dans le temps qui va nous mener en 1721 a Nassau au coeur des Caraîbes, période dorée de la piraterie.

Le Capitaine Kavanagh, ancien compagnon de bord de Barbe-Noire, monte une expédition mystérieuse qui promet un chasse partie lucrative a une bande de flibustier sans foi ni loi.



A bord du "Saoirse" (2 mâts, 50 canons, 350 forbans) règne une fièvre égalitaire, une pseudo démocratie qui promet a chacun les mêmes droits mais qui au fur et a mesure de l'aventure va s'étioler en un régime de plus en plus autoritaire sous l'implusion de conspirationnistes en quête de pouvoir.

Et c'est la que ce livre va montrer tout son originalité, en plus d'un scénario riche en action et en aventure (batailles, combats navals, bagarres, tempêtes, maladies) et d'un descriptif passionnant de la vie a bord d'un bateau pirate c'est surtout dans la gestion et la gouvernance du capitaine que va découler toute la trame du récit, entre conspirations et paranoia, qui vont faire flotter un vent de mutinerie. Comment, sur un navire ou chaque marin peut exprimer ses revendications, maintenir la discipline a bord quand l'autorité du capitaine est remise en cause a chaque décision ?



La lecture est réellement haletante transformant l'immensité de la mer et les fantasmes connus sur la vie des pirates en un huit clos âpre entre polar et réflexion sociologique sur le pouvoir et la nature humaine. Ici pas de romance ou de sentimentalisme, les protagonistes sont bruts et brutaux et avant tout motivés par l'âppat du gain, incapable de pardon ou de pitié, conscients de la précarités de leurs vies et souvent intrépides face au danger ils semblent tous assumés leurs destinées comme des condamnés résignés a une futur mort prématurée.

Ainsi pour beaucoup d'entre eux ce voyage sera un aller simple....et pour les autres simplement l'enfer.



Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais un excellent livre qui s'adresse surtout aux amateurs d'actions et d'aventure maritime et ceux qui aiment les histoires de pirates, l'histoire est bien rythmé et immersive, le récit est fait chronologiquement, un peu comme un journal de bord ce qui rend l'histoire dynamique et jamais ennuyeuse. Une vraie reussite !
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La famille Winter

Quel régal ce roman ! Très bonne découverte que ce roman western, dense, riche et passionnant avec une histoire prenante. C'est noir, c'est sanglant comme dans les western. Une écriture percutante. Pas de répit dans l'action. J'ai dévoré ce roman en deux jours. Fortement recommandé. Ames sensibles, s'abstenir.
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Tout l'or des braves

Un roman de pirates très original et très réussi !

Déjà il est instructif car il laisse une large part à la description de l'organisation de la vie à bord, et surtout de la gouvernance.

Si les sources de l'auteur sont exactes, celle ci est un mix entre une pseudo démocratie, et un équilibre délicat entre le patronat et les syndicats au sein d'une entreprise, avec des chartes, des contrats, des règles sur le partage des butins, des primes, ... !

Chacun à bord à des droits et peut faire entendre sa voix et ses revendications.

Bien sûr, tout ça c'est sur le papier parce que la réalité n'est qu'une succession à un rythme effréné de conspirations, d'assassinats des capitaines et de mutineries ! Certains marins ... et capitaines sont de vrais psychopathes ...

Le roman s'attache à donner du corps aux principaux personnages en décrivant leur histoire personnelle, leurs traits de caractères et leurs psychoses, sans pour autant qu'on ait le temps de s'y attacher, car tous périssent tôt ou tard (de mort violente !!!).

Et bien sûr, il y a l'aventure proprement dite qui est une succession de poursuites en mer où le vaisseau a alternativement le rôle de chasseur et celui de proie. Le tout dans des conditions climatiques qui font froid dans le dos !

Il y a aussi la maladie, la famine, les tortures, les superstitions, les boucs émissaires, ... j'en oublie surement.

Pour l'anecdote, pendant ma lecture j'ai regardé de nouveau le film "Master & commander", avec Russel Crow et vraiment, j'ai retrouvé l'ambiance du livre !



Un très bon roman, surtout pour ceux qui recherchent des histoires sur le thème de piraterie. Je ne mets que 4 étoiles car il n'est pas aussi haletant que certaines autres catégories d'histoires (polars), du fait de la multitude de personnages et l'absence de véritable trame dans l'action.





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La famille Winter

Un western âpre, sauvage, sanglant. Une épopée qui s'inscrit dans une période tumultueuse de la construction dans la violence des Etats Unis. Il m'a manqué de l'émotion. Les scènes s’enchaînent, on vit des moments clefs qui se terminent tous dans le sang, la boue, mais aucune empathie se dégage, j'attendais mieux.
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La famille Winter

En pleine guerre de Sécession, une famille se constitue, mais pas n'importe laquelle, La Famille Winter. Des hommes sans fois ni lois, si ce n'est les leurs. Des mercenaires , qui ont perdus leur âme, capables de tout. Meurtre, vol, viol, massacre, trahison, corruption tout y passe.

Un portrait sombre d'une période de l'histoire des Etats-Unis, où on rencontrent des hommes politiques près à tout pour conserver leur pouvoir et leur privilège.

Je rejoins la critique de Yaena, j'ai modérément accroché à ce livre. Trop de personnages avec trop de similitudes entre eux. Difficile de s'y retrouver !
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La famille Winter

Je ne vous résumerai pas cette histoire enlevant, je trouve que la quatrième de couverture le fait mieux que je ne pourrais le faire. D'ailleurs c'est presque toujours vrai. Je vous dirai cependant que J'ai pris grand plaisir à lire ce western qui est un genre que je lis rarement. Il y a beaucoup d'action dans ce livre et les rebondissements sont nombreux. Les personnages sont très bien typés et la relation entre eux est très bien expliquer. La violence est très présente dans ce roman et peut rebuter les âmes sensibles, ça ne m'a pas empêché de prendre un réel plaisir à lire ce western que je vous recommande si vous aimez le genre.
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La famille Winter

Quentin Ross vient d'une bonne famille de Chicago, il s'est distingué dans plusieurs batailles importantes pendant la guerre de Sécession, pourtant il n'a jamais dépassé le grade de lieutenant. Mais pourquoi me demanderez-vous ? Tout simplement parce que Ross n'est rien de plus qu'un psychopathe, qui se donne à fond dans la boucherie sous couvert de ses activités militaires !

D'ailleurs, certains de ses simples soldats vint le suivre dans cette démarche sanglante, et contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne sera pas le chef de cette meute de mercenaires, oh non, ce sera Augustus Winter, ce fils de pasteur à l'apparence fantômatique avec ses cheveux quasi blancs et ses yeux couleur or...

Cette bande sera connue aux quatre coins de ce qui va devenir les États-Unis sous le nom de la famille Winter !

Oeuvrant pour le compte du gouvernement lors de la guerre, puis trempant fans les magouilles politiques en plein cœur des élections à Chicago, luttant puis chevauchant avec le KKK, participant à l'éradication des peaux-rouges, pour peu que la récompense soit à la hauteur de l'hémoglobine versée, la famille Winter répond toujours présente !



Hihaaaa ! Quel sanglante traversée dans l'histoire des États-Unis !!

On est bien loin de l'image glamour que nous renvoie Hollywood dans sa grande époque des westerns, mais qu'importe, ces vieux films dont tellement bons 😍

Revenons à nos moutons, ou plutôt nos loups, car la famille Winter a la sauvagerie dans le sang, elle vit en meute, passant d'un petit groupe d'une demi-douzaine à plus de trente.

Mais le clan initial sera le plus soudé, il a le but boss ultra charismatique Augustus Winter, pour moi une sorte de Roland de Gilead avec la noblesse de la cause en moins (cf la sublissime saga "La Tour Sombre" de Stephen King), Quentin Ross le psychopathe, les frères Empire qui n'ont pas inventé la poudre mais qui s'en servent avec allégresse, Fred Johnson l'ancien esclave qui a tué son maître et qui a frôlé le flirt avec la corde, Lukas Shakespeare qui manie aussi bien les armes que son homonyme anglais manie les mots, Jan Müller enrôlé dans l'armée sitôt débarqué de son Allemagne natale et Bill Bread, comme son nom ne l'indique pas, indien alcoolique.

Un roman, tout comme la famille dont il relate l'histoire, des plus sanglants, limite on pourrait se croire à Santa Mondega (la fucking saga de l'auteur Anonyme le plus connu au monde, et ouais, rien que ça) !

Donc un roman sanglant flirtant entre Histoire et fiction, c'est très violent mais empreint malgré tout d'une certaine poésie, brutale certes mais jamais gratuite (si si, je vous assure ?!), un roman addictif de par le charisme de ses personnages, mention spéciale à Auggie, qui a rejoint le Panthéon des personnages que j'affectionne tout particulièrement ! Ceci dit tous les personnages ont leur truc bien spécifique qui fait que l'on a vraiment envie de faire partie de cette famille de brutes épaisses, mais qui malgré tout nous touche et dont les actions nous parlent, ça peut paraître paradoxal de s'attacher à une bande de sauvages telle que celle-ci, mais c'est là un des points forts du roman : l'auteur a réussi à nous faire aimer ces tueurs sanguinaires sans foi ni loi, du grand art ! Bravo !!!

Un livre que je recommande chaudement aux amoureux des grands espaces américains, aux fanatiques de cette époque, aux accros des westerns à l'ancienne, aux curieux qui veulent ce qui se cache sous l'image de carte postale que sont les States.
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La famille Winter

La Famille Winter n’est pas une famille comme les autres. C’est une bande de psychopathes, d’assassins, de voleurs, de pilleurs, qui se vendent parfois au plus offrant.

De la guerre de sécession, en passant par la reconstruction et la naissance des Etats-Unis, ces hors-la-loi traverseront les décennies dans le sang.

Voici un roman vraiment différent.

Un très bon western avec de vrais méchants. Mais pas seulement. Ce roman est une mine d’information sur la genèse des Etats-Unis.

Une multitude de thèmes y sont abordés.

La guerre de Sécession pour commencer. La famille Winter va servir d’avant-garde aux troupes de l’Union. Ce qui sera prétexte à règlements de comptes et autres meurtres crapuleux. L’esclavagisme et son abolition dans la douleur et le sang d’une guerre civile où les ennemis d’avant s’allient et où les amis s’entre-tuent est abordées pendant un bon tiers de ce roman.

La deuxième partie s’articule autour de la reconstruction, l’industrialisation et l’explosion du chemin de fer amenant à la création des grandes villes comme Chicago. Ici les politiciens véreux ont la part belle et on comprend mieux la différence entre républicains et démocrates, l’origine de ces partis. L’émergence du Ku Klux Klan, les magouilles politiques et les meurtres jalonnent aussi cette partie.

Dans la dernière partie, la famille Winter se démantèle quelque peu dans la traque des derniers indiens, dont l’un des plus connus.

La trame est donc réellement passionnante. Mais les personnages ne le sont pas moins.

Tout d’abord le chef de la meute, Augustus Winter. Un personnage qui reste énigmatique tout au long de cette épopée. Un homme dur, sans pitié, que tous craignent plus que tout.

Son bras droit, Quentin Ross, est certainement le plus psychopathe de la bande. Tout lui est prétexte à assassiner. Il est menteur, traitre, sans la moindre empathie.

Fred est un ancien esclave qu’ils ont gardé avec eux, lui épargnant la pendaison pour avoir tué son ancien maître.

Jan, allemand immigré dans cette terre promise, qui se battra à leurs côtés face aux confédérés, puis face aux démocrates.

Les frères Empire, pas les plus malins, mais dévoués à Winter.

Lukas Shakespeare et ses frères après lui ; Lukas, le petit génie de la gâchette est le protégé d’Augustus.

Traverser plusieurs décennies de cette histoire d’un des pays les plus puissants au travers des agissements de cette famille a été un vrai régal.

Un roman ultra rythmé, des chapitres courts et les années passent sans qu’on s’en rende compte.

Un petit bijou à la fois rétro par le côté western qui, il faut l’avouer, refait son apparition en force dans la littérature noire. Et un côté très moderne avec les pires déviations humaines qui occupent tous nos JT depuis des années : meurtres d’enfants, maltraitance animale, malversations en tous genres, assassinats de masse, voire terrorisme.

Une très belle réussite. Classé pépite, d’or, forcément, une superbe découverte.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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La famille Winter

Un western familial



Dans ce roman, Clifford Jackman (auteur que je ne connaissais pas auparavant et que je découvrais) nous raconte l’histoire d’une « famille » de bandits : voleurs, assassins, bourreaux torturant leurs victimes…

La « famille » est composée de Quentin Ross (tueur psychopathe), les frères Empire (Charlie et Johnny, débiles mais redoutables), Fred Johnson (un ex-esclave accusé d’avoir tué son ancien maître et que la famille protège de la Justice), Lukas Shakespeare (un enfant prodige, qui cherche à protéger ses frères en éloignant la famille d’eux), Hugh Mantel (grand et doux), Enrique (un grand mexicain), Foxglove (un suédois chauve à l’expression mauvaise) et Augustus Winter le chef de cette famille (qui est contre les règles – de manière presque pathologique, glacial et sans cœur, ayant un don pour la boucherie).

Au fil de l’histoire, on suit la constitution (pendant la guerre de Sécession), la vie et les pérégrinations du groupe souvent en mouvement mais toujours détesté partout où ils passent.



Les chapitres sont courts et rapides avec en toile de fond une ambiance de western.

On croise de nombreux personnages ce qui peut parfois nous perdre un peu et nous faire lâcher le fil.

On assiste à une alternance de scènes que l’on croirait en live et des récits décrivant rapidement certaines parties (comme pour accélérer le rythme).



Le livre est plutôt bien écrit mais j’ai eu beaucoup de mal à le terminer : je ne sais pas si c’est dû à la présence de nombreux personnages qui m’a un peu perdue dans le fil et le déroulement de l’histoire ou à la chronologie non linéaire des chapitres (les différents événements ne se passent pas dans l’ordre chronologique des faits).

Cependant il peut plaire aux fans de polars historiques ayant une préférence pour le western et les Etats-Unis car l’ambiance Western avec son shérif et ses bandits est très bien réalisée par l’auteur.

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Tout l'or des braves

Que diable sommes nous venus lire dans cette galère ?

Certainement quelques bonnes mais lointaines critiques lues ici ou là, franchement oubliées après quelques semaines d'attente à la bibliothèque !

Pour Tout l'or des braves, nous voilà donc embarqués en 1720 avec le canadien Clifford Jackman à bord du Saoirse sous les ordres du capitaine Kavanagh.

Sauf que Jimmy Kavanagh est un pirate, ancien compagnon de Barbe Noire, tout comme le ramassis de beachcombers qui forme son équipage !

En mer des Caraïbes, les préparatifs s'éternisent (ils faut bien récupérer les fonds nécessaires pour financer l'opération, avitailler le navire et recruter l'équipage) et, ma foi, on se demande bien ce que l'on fait à bord ...

Mais le Saoirse prend la mer, enfin, et peu à peu on va se laisser prendre au jeu.

C'est parti pour un tour du monde ou presque en compagnie de ces forbans sans foi ni loi, ou plutôt obéissant seulement aux règles et au code d'honneur de leur confrérie, celle des fameux "frères de la côte".

Une aventure pleine de bruits et de fureur : la vie de ces flibustiers, marins et chercheurs d'or, n'était pas de tout repos mais plutôt faite de canonnades, batailles, tempêtes, bagarres, maladies, famines, abordages, ...

La vie à bord est rythmée par les soubresauts de la "politique" de ce microcosme viril : les frères de la côte veulent appliquer des règles démocratiques (élection des officiers par exemple) mais Clifford Jackman rythme les chapitres de son bouquin par toute la collection des démocraties, oligarchies, autocraties, et autres tyrannies. Toutes les formes de gouvernement social y passent et l'on se prend à lire cela, non pas comme un traité de philosophie politique, mais plutôt comme un véritable polar.

Un bouquin un peu long et répétitif (près de 500 pages) mais finalement bien prenant et un roman d'aventures à contre-courant de nos lectures habituelles.

Pour celles et ceux qui aiment le pavillon noir.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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