La Famille Winter n’est pas une famille comme les autres. C’est une bande de psychopathes, d’assassins, de voleurs, de pilleurs, qui se vendent parfois au plus offrant.
De la guerre de sécession, en passant par la reconstruction et la naissance des Etats-Unis, ces hors-la-loi traverseront les décennies dans le sang.
Voici un roman vraiment différent.
Un très bon western avec de vrais méchants. Mais pas seulement. Ce roman est une mine d’information sur la genèse des Etats-Unis.
Une multitude de thèmes y sont abordés.
La guerre de Sécession pour commencer. La famille Winter va servir d’avant-garde aux troupes de l’Union. Ce qui sera prétexte à règlements de comptes et autres meurtres crapuleux. L’esclavagisme et son abolition dans la douleur et le sang d’une guerre civile où les ennemis d’avant s’allient et où les amis s’entre-tuent est abordées pendant un bon tiers de ce roman.
La deuxième partie s’articule autour de la reconstruction, l’industrialisation et l’explosion du chemin de fer amenant à la création des grandes villes comme Chicago. Ici les politiciens véreux ont la part belle et on comprend mieux la différence entre républicains et démocrates, l’origine de ces partis. L’émergence du Ku Klux Klan, les magouilles politiques et les meurtres jalonnent aussi cette partie.
Dans la dernière partie, la famille Winter se démantèle quelque peu dans la traque des derniers indiens, dont l’un des plus connus.
La trame est donc réellement passionnante. Mais les personnages ne le sont pas moins.
Tout d’abord le chef de la meute, Augustus Winter. Un personnage qui reste énigmatique tout au long de cette épopée. Un homme dur, sans pitié, que tous craignent plus que tout.
Son bras droit, Quentin Ross, est certainement le plus psychopathe de la bande. Tout lui est prétexte à assassiner. Il est menteur, traitre, sans la moindre empathie.
Fred est un ancien esclave qu’ils ont gardé avec eux, lui épargnant la pendaison pour avoir tué son ancien maître.
Jan, allemand immigré dans cette terre promise, qui se battra à leurs côtés face aux confédérés, puis face aux démocrates.
Les frères Empire, pas les plus malins, mais dévoués à Winter.
Lukas Shakespeare et ses frères après lui ; Lukas, le petit génie de la gâchette est le protégé d’Augustus.
Traverser plusieurs décennies de cette histoire d’un des pays les plus puissants au travers des agissements de cette famille a été un vrai régal.
Un roman ultra rythmé, des chapitres courts et les années passent sans qu’on s’en rende compte.
Un petit bijou à la fois rétro par le côté western qui, il faut l’avouer, refait son apparition en force dans la littérature noire. Et un côté très moderne avec les pires déviations humaines qui occupent tous nos JT depuis des années : meurtres d’enfants, maltraitance animale, malversations en tous genres, assassinats de masse, voire terrorisme.
Une très belle réussite. Classé pépite, d’or, forcément, une superbe découverte.
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