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Critiques de Cory Doctorow (67)
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De beaux et de grands lendemains

Il y a quelques années de cela, j’avais été très enthousiasmé par différentes publications de l’auteur (et blogueur/essayiste/etc.) canadien Cory Doctorow – tout particulièrement son roman Dans la dèche au Royaume Enchanté, qui avait suscité comme une hype, et qui m’avait vraiment, vraiment intéressé : je n’adhérais pas à tout ce qui s’y trouvait, loin de là, mais ça n’en était pas moins un bouquin d’une grande richesse et d’une grande pertinence – une lecture à même de faire envisager le monde différemment, ou du moins à même de susciter des questionnements qui nous auraient échappé sans cela ; d’une certaine manière, l’essence de la meilleure science-fiction. Le très geek (enfin, plus encore, quoi) recueil Overclocked, en anglais, m’avait fait peu ou prou le même effet. Si le roman « young adult » Little Brother m’avait moins emballé (mais il a semble-t-il été décisif dans l’orientation de l’auteur vers ce registre), je l’avais néanmoins trouvé très recommandable, tout particulièrement pour initier nos petites têtes pas nécessairement blondes à certaines thématiques science-fictives et plus. Depuis, cependant, je n’en avais rien lu…







Et je suis tombé tout récemment sur cette publication française aux éditions Goater – dans la collection « Rechute », qui s’inscrit ouvertement dans la filiation de l’antique collection « Chute libre » des éditions Champ Libre ; la (chouette) couverture signée Pierre Bunk en témoigne assez, parfaitement dans l'esprit. Bon, « Chute libre », c’était y a un bail, et je ne peux pas prétendre avoir « connu » la chose, même a posteriori – et je suppose que le « mythe » qui nimbe certaines expériences éditoriales passées justifie toujours une certaine méfiance, au cas où. L’allure mise à part, je ne saurais donc vous dire si De beaux et grands lendemains est bien dans la continuité de « Chute libre ». Mais il est probablement plus utile de relever que cet ouvrage, et semble-t-il d’autres de « Rechute », est la traduction d’un volume en anglais de la collection « Outspoken Authors » des éditions californiennes PM Press – d’où sa composition assez particulière : la novella-titre, qui occupe environ 150 pages, est suivie d’une conférence datant de 2010 et intitulée « Créativité vs. Copyright », où Cory Doctorow monte avec toujours autant d’enthousiasme son dada sur les DRM et autres impostures supposées protéger les droits des auteurs quand elles ne protègent que les bénéfices des grands groupes (il se montre plutôt convaincant, pour être franc, mais je ne peux pas prétendre être vraiment partie prenante à ce débat), tandis qu’une interview de Cory Doctorow par son collègue Terry Bisson, interview qui m’a globalement laissé indifférent, conclut l’ouvrage. Il n’a rien d’un puzzle anarchique pour autant : en fait, la conférence (probablement) et l’interview (très certainement), même sans que cela débouche sur de la citation explicite, peuvent éclairer certains aspects de la novella.















… qui aurait bien besoin d’être éclairée ? Parce que, comme souvent chez l’auteur, elle comprend plein de choses intéressantes… mais je ne suis pas bien certain de comprendre ce que Cory Doctorow voulait y dire au juste. Au point où c’est un peu frustrant – d’une certaine manière, j’y ai retrouvé ce qui m’avait tant plu dans Dans la dèche au Royaume Enchanté, mais le ressenti a pourtant été très différent…







Présenter cette histoire n’a du coup rien d’évident – et la résumer serait très malvenu, je suppose, en plus d’être passablement difficile… Cela tient pour une bonne part à son univers, que j’ai du mal à saisir. D’une certaine manière, cette anticipation post-cyberpunk, ou post-singularité, ou en tout cas post-quelque chose, évoque l’anticipation assez proche de Dans la dèche au Royaume Enchanté – au point peut-être du clin d’œil, parce que ce monde se situe ouvertement quelque part entre le post-Disney et le, euh, para-Disney ? méta-Disney ? ou peut-être anti-Disney ? truc ? avec en tout cas des transhumains qui kiffent les antiques attractions de la bande à Walt, en l’espèce le Carrousel du Progrès, relique absurde en même temps que fascinante d’un lointain passé lorgnant sur le futur en chansons, et qui fournit à elle seule un commentaire perpétuel à l’action de la novella, et, bordel, le héros s’appelle Jimmy Yensid, et ça, non, mon Cory, faut pas, c’est pas bien. Faut pas. C’est interdit.







Mais ce monde, donc, quel est-il ? Transhumain ou post-humain pour une part, si on s’en fie à notre héros Jimmy et à son papounet. Et, oui, définitivement post-singularité, sans trop en dire (mais on s’en doute). Au-delà, il ne rentre pas bien dans les cases : la novella s’ouvre quand même sur un Jimmy pilotant un mécha qui mitraille des wumpus, des sortes de robots fous endémiques, et tout ça nous a quand même un air post-apo prononcé – surtout quand on navigue ainsi dans les ruines de Détroit avec la conviction qu’il n’y a rien autour. Bien loin de la bombe humaine par ailleurs, on a aussi l’impression d’un monde où l’humanité se limite à quelques communautés extrêmement restreintes, et plus qu’à leur tour sectaires, ce qui rentre dans les cases du post-apo, mais elles ont aussi une dimension utopique, libre et volontaire, en même temps, qui ne vire peut-être pas systématiquement au dystopique – c’est compliqué. Cela dit, ces petites communautés, en attendant de se faire ravager par les wumpus d’ici quelques années ou quelque décennies, semblent vivre dans une relative insouciance tranquille et paisible, qui nous éloigne pour le coup de Mad Max ou Fallout… Même si nous aurons droit à des milices combattant désespérément les wumpus. OK, post-apo, alors ? Mais ce monde est en même temps connecté, et très avancé technologiquement : Jimmy et ses proches communiquent régulièrement, via une sorte d’Internet, avec des cols blancs partout de par le monde, notamment en Inde, et, dans ces scènes, on n’a clairement pas le même ressenti qu’avec les ruines de Detroit : l’humanité ne s’en sort pas si mal, alors ? Eh bien, je n’en sais rien. Il y a sans doute plein de choses intéressantes dans cet univers, qui m’intriguent et régulièrement me séduisent, mais sa cohésion d’ensemble me laisse passablement perplexe – du moins jusqu’à ce que les toutes dernières pages viennent régler la question en changeant tous les termes de l'équation, hein.







Mais ce souci de cohésion vaut probablement pour la novella dans son ensemble – qui aborde vraiment plein de choses différentes ; et c’est ici que la sensation de patchwork se fait la plus prégnante, bien plus que dans le format même du livre, novella + conférence + interview. Une scène cruciale attrape le lecteur par le col et lui braille dans les oreilles : « LA CLEF POUR COMPRENDRE L’HISTOIRE SE TROUVE ICI !!! » Il s’agit d’une petite dissertation sur les notions de progrès et de changement – avec le sentiment que le monde de Jimmy est post-progrès (tout est ici très post-truc, décidément), il ne connaît plus que le changement. Les connotations de ces deux termes orientent le débat vers l’éthique, mais la réponse n’est probablement pas si claire – ce qui n’est au fond pas plus mal, je suppose. De mes anciennes lecture doctorowiennes, j’avais hérité l’image peut-être infondée d’un auteur, disons, « technophile raisonné » : plutôt favorable et optimiste quant au progrès technologique et scientifique, associé éventuellement à une forme de progrès moral (or on sait que ces deux progrès ne sont pas nécessairement liés, outre que le progrès quel qu'il soit n'a donc rien d'une certitude, loin de là, cachez cet historicisme que je ne saurais voir, et plus encore cet évolutionnisme au sens de l'anthropologie sociale), mais tout disposé à soulever les difficultés, voire les périls, que ces paradigmes d’évolution comportent nécessairement. Cette idée est peut-être fausse – et une projection de ma part, car je suppose que je suis quant à moi ce technophile raisonné, intrigué positivement par le transhumanisme, même si pas au point de l’aveuglement religieux, et qui pique en revanche des colères noires au moindre soupçon de luddisme, il plaide coupable…







Ceci étant, cette problématique du changement et du progrès se concrétise dans la novella au travers du personnage même de son héros-narrateur, Jimmy. Jimmy n’est pas qu’un pilote de mécha qui takatakatake les wumpus : il est un post-humain ; virtuellement (enfin…), selon ses termes qui sont ceux de son papounet, un « immortel ». Et ça lui pose comme un souci – parce qu’il est encore un enfant, au moins physiquement : il a l’allure d’un gamin de onze ans, à peu près, et ne vieillit que très, trèèèèèèèès lentement. Ce qui est frustrant. Peut-être pas tout à fait au sens propre, car son corps décide pour une part de sa mentalité : les hormones ne le perturbent pas, la sexualité ça n’est pas encore ça – la copine Lacey est très jolie, mais elle n’a plus onze ans, elle, Jimmy s’en rend bien compte… Et il soupçonne quand même que le monde serait beaucoup plus intéressant s’il avait, mettons, dix-huit ans ? Allez ? Alleeeeeeeeeeez ! Or ça ne semble pas prévu avant un bon moment. Changement/progrès, tout ça… La perfection utopique, statique par essence, a ses inconvénients – illustrés de la sorte dans leur mode le plus absurde. Jimmy n’est donc pas très satisfait de sa condition d’immortel – il aimerait vieillir, au moins… au prix à terme de la mort, le cas échéant. Sa vie, oui, serait quand même beaucoup plus intéressante…







Seulement De beaux et grands lendemains (oui, ce titre vient ironiquement d’une chanson du Carrousel du Progrès) contient plein d’autres trucs – sans revenir sur les détails d’ambiance de l’univers. Et, à terme, via les wumpus qui l’emportent (oups, je l'ai dit ? mais je ne crois pas spoiler quoi que ce soit...), la novella associe à ce premier discours sur le progrès et le changement un second discours qui pousse les notions de post-singularité et de post-humanité bien au-delà, en les accompagnant plus que jamais d’un commentaire éthique que je n’ose pas dévoiler ici, mais qui n’est pas à son tour sans une certaine ambiguïté.







Mais, oui, plein, plein d’autres trucs – et une novella d’autant plus difficile à appréhender dans sa globalité. Un héros pré-ado mais pas « young adult », dans une utopie qui est une dystopie qui n’en est pas une, un futur post-apo mais pas post-apo, de beaux et grands lendemains terriblement ironiques ou en fait pas du tout ironiques… Et dans l’ambiance, et dans la forme, les ruptures sont brutales : nous parlons d’un récit somme toute subtil et « philosophique », si cela veut dire quelque chose, mais avec quand même un gosse dans un putain de mécha qui massacre robots tueurs fous et pillards bikers clonés mutants (oui, aussi). Et c’est plus ou moins convaincant selon les passages – parfois un peu trop « forcé », en tout cas, au point regrettable de la dispersion.







Cela tient peut-être au format de la novella ? Je fais banalement partie des science-fictionneux qui prisent ce format intermédiaire – que les mauvaises langues, du coup, diraient le cul entre deux chaises. Régulièrement, devant un roman, je me dis que tailler dans le gras aurait été profitable, et qu’il aurait mieux valu en faire une novella. Plus rarement, devant certaines nouvelles, je me dit que davantage d’ampleur, mettons celle d’une novella, eh, aurait été également profitable. Ici, nous somme dans une tout autre situation : pour une fois, je le crains, c’est le format de la novella qui se montre assez peu adapté… Parce qu’il y a beaucoup de choses dans De beaux et grands lendemains, on pourrait en déduire qu’un peu plus de place aurait été une bonne chose – d’autant que les dernières parties du récit tendent au laconisme, probablement un peu trop. Un roman, alors ? Pas dit, car je tends à croire, finalement, qu’il aurait mieux valu scinder tout ça – en plusieurs nouvelles, en fait.







Ce en quoi je me gourre peut-être totalement, hein. Ce qui illustrerait avant tout que je suis passé totalement à coté du propos. Pas impossible, ça… Parce que si je vois plein de choses intéressantes dans De beaux et grands lendemains, je ne suis vraiment pas certain de ne serait-ce qu’entrevoir ce que Cory Doctorow voulait dire au juste dans cette affaire.







Un sentiment mitigé, du coup – et, hélas, cette édition française tire un peu plus le bouquin vers le bas… La traduction est parfois un peu lourde, et, surtout, la relecture est défaillante : beaucoup de coquilles, de mots « oubliés », de phôtes diverses et variées – au début ça va à peu près, mais, plus on avance dans le bouquin, plus c’est rude ; ça l’est tout particulièrement dans la conférence et l’interview, ai-je l’impression…







Oui, sentiment mitigé – c’est bourré de choses intéressantes, mais il n’y en a pas moins beaucoup à redire.
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Little Brother

Ce livre nous raconte l'histoire de Marcus, un jeune lycéen fou de technologies et de jeux vidéo, qui pirate parfois des caméras de surveillance ou bien des sites internet. Mais alors qu'il pirate les caméras de surveillance de son lycée pour sécher les cours avec ses amis, un attentat éclate ... Et Marcus est pris pour cible par les forces de l'ordre. Que va-t-il lui arriver ?

Je vous conseille de lire ce livre pour son histoire mais aussi pour tous les conseils que nous donne l'auteur. Alors n'attendez plus !

Meddi, 4C, collège Henri Fabre, Vitrolles, 2017-2018.
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Little Brother

Marcus, dix-sept ans, est ce qu’on appelle un geek : il est expert en informatique et passionné de jeux vidéo en réseau. Il utilise ses talents pour déjouer les caméras de surveillance de son lycée et, à l’occasion, pour pirater un site Internet. Tout cela est sans conséquence… jusqu’au jour où Marcus est arrêté par un service anti-terroriste. Soupçonné d’actes terroristes, il est emprisonné et torturé, au mépris de ses droits et de son innocence, avant d’être finalement libéré. Marcus décide alors de se battre et d’entrer en résistance contre un monde qui, sous prétexte de sécurité, prive les citoyens d'intimité et de liberté.



L'avis de François, 16 ans : J'ai beaucoup aimé ce roman qui est très troublant, car assez proche de nous finalement. Il permet de réfléchir sur le progrès, la liberté et l'engagement.



L'avis de la rédaction : Un roman captivant, et qui donne à réfléchir, à l'heure où tout le monde étale sa vie sur Internet.
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Little Brother

Un roman au sujet accrocheur et très réaliste. Toutefois, les descriptions concernant internet, l'informatique et les jeux en ligne sont parfois pénibles à lire et longues !

Je pense rester fidèle à 1984 ...

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Little Brother

L'histoire est bien ficelée.

Malheureusement, j'ai constamment été freinée dans mon élan de lectrice par des descriptions sans fin du monde de l'informatique et d'internet qui "m'éjectaient" par moment de l'atmosphère de l'intrigue.
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Little Brother

C’est grâce à une critique de Hérisson que j’ai découvert ce livre. Pensant qu’il pourrait convenir à mon fils, je l’ai lu avant lui et bien m’en a pris. Dans « Little Brother », j’ai découvert Marcus, un adolescent passionné de technologies et d’informatique. Si Marcus utilise essentiellement l’informatique pour des jeux vidéo en réseau, il n’hésite pas à s’en servir pour déjouer la surveillance du lycée. Pour l’heure, il s’apprête, en compagnie de quelques copains, à sécher les cours pour une partie de Harajuku Fun Madness, un jeu en réalité alternée, combinant parties réelles et virtuelles. Malheureusement pour eux, Marcus et ses amis vont se trouver à proximité des lieux d’un attentat et, considérés comme suspects, être arrêtés sans autre forme de procès.



La suite sur mon blog...
Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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Little Brother

Little Brother nous parle d’adolescents très intelligents, débrouillards et surtout révoltés. Ils font parfois des erreurs stupides mais qui n’en fait pas à cet âge. Cory Doctorow fait également parler leurs parents. Adultes rentrés dans le moule et acceptant au nom de la sécurité qu’on réduise leur espace de liberté. Jusqu’au jour où confrontés à l’absurdité de ces surveillances, ils prennent la mesure de ce nouveau danger.
Lien : http://www.valunivers.fr/sci..
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Little Brother

Le livre est avant tout un ouvrage divertissant, écrit dans une langue familière, donc accessible à tous.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Dans la Dèche au Royaume Enchanté

Julius a toutes les apparences d’un jeune homme, malgré ses 150 ans bien tassés. C’est alors qu’il réalise son rêve d’enfance : vivre à Disney World. Julius fait partie de l’équipe qui gère la maison hantée. Mais, un jour, Julius est tué. Il s’en remet très bien, sa dernière « sauvegarde » ayant été effectuée il y a peu. Il n’a alors de cesse de rechercher son assassin. Ses soupçons se portent rapidement sur Debra qui veut contrôler absolument tout Disney World. L’auteur nous plonge dans un monde où la distraction a pris le dessus sur le travail.
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Little Brother

Ce roman m’a secouée !

Je l’ai ressenti comme un acte politique de l’auteur (qui d’ailleurs, l’a mis à disposition gratuitement en ligne) : celui-ci, il me semble, l’aurait écrit pour prévenir les jeunes générations du danger totalitaire qui s’annonce pour nos sociétés. Il les informe clairement, à travers ce roman, de ce que l’informatique recèle comme moyens et puissance de contrôle. L’histoire angoissante – le filet ahurissant se resserre jusqu’au bout - est bien menée ; heureusement, les jeunes protagonistes ne sont pas privés de leur vitalité. Bien que mon adolescence soit loin, je l’ai trouvé stimulant.
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IRL - Dans la vraie vie

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Little Brother

A 17 ans, Marcus Yallow est un prodige des nouvelles technologies et d'Internet. On peut même le qualifier de gentil hacker. Alors qu'il joue à un jeu en réseau avec ses amis dans les rues de San Francisco, la ville est victime d'un terrible attentat. Marcus et ses amis sont arrêtés, emprisonnés et interrogés pendant plusieurs jours, et traités comme des criminels. Quand il sort enfin de détention, Marcus apprend que la ville est en proie à une surveillance maximale, qui porte bientôt atteinte à la démocratie la plus élémentaire : tous sont surveillés, épiés. Indigné, Marcus décide de passer à l'action et de démanteler ce système extrêmement sécuritaire, grâce à sa connaissance des nouvelles technologies. Il va entraîner à sa suite tout un mouvement de révolte populaire.



"Little Brother" est un roman très intéressant à plusieurs titres. La référence de son titre est évidente et on se rend compte, même si on le savait déjà, que les prémonitions de George Orwell se réalisent. Nous sommes dans une société où chaque individu est filmé, filé, fliqué, archivé et bien souvent "à l'insu de son plein gré" (mais aussi bien souvent en en étant parfaitement conscient, et sans que cela ne semble nous causer le moindre problème). Le livre pointe aussi du doigt le danger du tout sécuritaire, qui peut mener à transformer une démocratie en une dictature paranoïaque (au secours ! les terroristes sont parmi nous !! Dans le roman, ils ne sont d'ailleurs jamais arrêtés et on en vient même à se demander si cet attentat n'était pas un prétexte : ça ne vous rappelle rien ?). Un roman également sur le conflit des générations : le père de Marcus ne comprend pas son fils, quand il affirme que les nouvelles mesures sont contre les libertés individuelles, alors que lui-même a fait partie des mouvements révolutionnaires de 1968. Mais quand on est un quadra bien installé, avec un travail et les responsabilités qui en découlent, un salaire et des impôts à payer, on a tendance à oublier, voire à trouver stupides, les révoltes de sa jeunesse. Et pourtant, il n'y a pas d'âge pour s'indigner, non ? Même si le roman se passe aux USA (tendance Bush apparemment, quoique...), on peut étendre la problématique à tous nos pays dits civilisés. D'ailleurs, si on y réfléchit bien, le Parti Pirate dont il est question dans le livre est né en Suède (il a même obtenu des sièges au Parlement) et on a même pu voir des candidats de ce parti se présenter aux législatives de 2012 en France. Enfin, ce roman est porteur d'espoir, car même s'il semble que nous ne pouvons échapper aux caméras de surveillance, puces RFID, et autres, il existe tout de même des moyens de les contourner (voir une partie à la fin du livre où un expert en sécurité donne ses explications, ce qui peut sembler paradoxal...).



En conclusion, un très bon roman, à conseiller aux 15/17 ans, mais que les plus grands pourront lire aussi, histoire de (re)prendre conscience, que nos libertés doivent encore et toujours être défendues.
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IRL - Dans la vraie vie

3/5

C’est l’histoire d’une jeune adolescente : Anda.

Anda adore les jeux vidéo et les jeux en ligne mais ce qu’elle préfère réellement c’est joué au jeu qu’elle préfère, Coarsegold Online.

Dans cette BD, nous allons la suivre au lycée, avec sa famille mais aussi quand elle va jouer aux jeux en ligne avec des joueurs internationaux, jusqu’au jour où elle va découvrir la vie d’un jeune enfant- chinois pauvre et décide de l’aider.

Cette BD mélange le réel et l’irréel et elle reste extrêmement facile, rapide et abordable à la lecture. Je conseille ce livre pour les personnes qui aime la science-fiction et les jeux vidéo. Ce livre me parait être plus adapté aux enfants et adolescents.

Tom

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c'est l'histoire d'une fille qui joue au jeux vidéo en online elle rencontre un jeune chinois pauvre et elle se lie d'amitié avec lui dans le jeux elle parcours les niveau avec lui

Theo JEAN















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C'est l'histoire d'Anda découvrant les plaisir des jeux sur internet dans Coaersegold online.

Elle pourra incarné une guerrière, une héroïne...Mais elle y découvrit aussi les dangers du monde moderne. j'ai plutôt bien aimé même si cette lecture était court .

Cette lecture peut plaire à tous type de lecteurs.

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C'est l'histoire d'une fille, Anda, qui découvre le jeux vidéo Coaersegold online. Elle vas se faire plein d'amis contrairement a la vraie vie, dans se jeux elle seras une guerrière. Elle vas rencontrer un joueur qui est pauvre et elle vas l'aider. j'ai asser aime se livre car il était facile a lire.

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J'ai bien aimé cette BD, elle raconte l'histoire de la jeune Anda une américaine.Par le biais d'une intervenante, Anda et sa classe découvrent un jeu vidéo nommé «Coarsegold Online».

Elle décide de se crée un compte pour découvrir ce fameux jeu vidéo.Elle crée un avatar nommé «kalidestroyer», elle rencontre une personne du nom de Lucy qui l'aide a avancer et à monter de niveau dans le jeu.

Anda découvre que l'on peux gagner du vrai argent en éliminant des bots. Elle rencontra d'autres personnages mais ça serais criminel de spoiler...

J'ai bien aimé cette BD car les sujet abordés sont très intéressant et le style jeu vidéo.Les personnages sont bien écris,les décore sont très beau mais le style de dessin des personnage n'est pour moi pas très attirent

Je recommande ce livre au fan de jeu vidéo, d'économie ou encor au fan d'histoire de BD.

Louis

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Le grand abandon

Nous avons tous été biberonnés aux livres de SF où les IA sont une évidence, Cory Doctorow nous parle des débuts des sociétés du futur et des peurs de vaincre la mort. L’auteur invite à un lâcher-prise et à une évolution constante de la pensée critique : c’est un débat ouvert, à l’image de sa communauté d’abandonneurs. En évitant les critiques faciles et les leçons moralisatrices, on prend plaisir à écouter les arguments et les discussions des personnages. Là où beaucoup décrivent un avenir sombre, ce que fait Cory Doctorow dans le Grand Abandon c’est mettre de l’espoir en demain et c’est plus que rafraichissant !
Lien : https://syfantasy.fr/critiqu..
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Dans la Dèche au Royaume Enchanté

Sympa... J'aime assez le principe de changer de corps lorsque celui-ci présente un problème après avoir fait une sauvegarde du cerveau. lol
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Little Brother

Si vous aimez l'informatique, les nouvelles technologies et les actes de rebelion comme moi, alors ce livre est fait pour vous. N'hésitez pas : je vous le conseille vivement ! (4E, 2016-2017).
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Little Brother

Le contrat est clair dès le début, c'est un roman engagé ! Nous vivons dans une société très geek certes, mais aussi très "surveillée". Que ce passerait-il donc si toute cette technologie était retournée contre nous et que nous basculions dans le tout sécuritaire ? C'est vrai que cela donne à réfléchir, même si le thème n'est pas nouveau. Dommage que le récit se perde parfois dans les explications techniques 100% geek et qu'il y ait certaines incohérences: pourquoi une attaque sur San Francisco ? Pourquoi pas ailleurs aux USA ? Pourquoi le reste du monde ne sent pas concerné? Au final on ne sait pas qui est à l'origine des attentats. Ou alors j'ai zappé !



Fidèle à son idée de " liberté", l'auteur a mis à disposition son texte sur internet. Il est téléchargeable en anglais ici Quand on sait que le monsieur bosse pour l'organisation Creatives Commons on n'est guère étonné ! Vous pouvez aussi lire la nouvelle "Engooglés" en VF ici



Le livre a été adapté pour être joué dans un théâtre de San Francisco en 2012. Je suis curieuse de savoir comment ils ont réalisés cette adaptation car le roman est assez long, il y a plusieurs scènes de comme l'attentat, le bal des vampires ou le concert qui nécessite beaucoup de monde et des décors extérieurs.
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IRL - Dans la vraie vie

Cette bande dessinée attire notre attention sur un problème méconnu (mais bien réel) tout en déroulant son histoire dans l’univers virtuel fantastique et graphique d’un jeu vidéo.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Little Brother

En bref, ce roman est une grosse déception. J'ai adoré l'univers très probable que déroule Doctorow mais j'ai détesté le côté humain de son livre qui ne m'a pas du tout convaincu et j'ai un avis assez mitigé sur les parties expliquant l'informatique, c'était intéressant mais trop poussé pour garder le lecteur accroché. Donc un livre que je ne vous conseille pas et dont je ne lirais pas la suite.



Ma chronique complète ? Suivez le lien !
Lien : http://read-and-escape.blogs..
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Little Brother

Ce livre est super. Il y a de l'action, de l'humour, de l'amour, de la tristesse.

Anthony
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