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Citations de Craig Johnson (980)


Les sommets étaient baignés d'une lumière dorée qui descendait sur les pentes au-dessus des canyons comme de la cire le long d'une bougie allumée, et il était difficile de croire que l'endroit présageait tant de malheurs.
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Elle avait un regard troublant, dû à des yeux d'une couleur violette incroyable -- comme un ciel des hautes plaines juste avant un orage.
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Derrière, de hautes montagnes s'élevaient, et dans la lumière crue de la lune elles ressembalient à des silhouettes découpées dans du carton, prêtes à servir de décors pour le tournage d'un vieux wester en épisodes.
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L'intérieur de la cathédrale était étonamment moderne, et les lueurs chaudes des bancs en chêne et des vitraux ambrés lui conféraient une atmosphère accueillante largement digne d'un lieu de culte; les quelques fidèles étaient disséminés dans les premiers rangs, sauf une ou deux femmes âgées assises au fond, près de la porte, la tête sous une mantille.
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Je contemplai le soleil qui descendait à l'ouest et je fus sidéré par ces couleurs si différentes de celles de ma région des hautes plaines, les violets et les jaunes qui se fondaient en ocres comme un vieil hématome.
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Ses yeux étaient opaques, et ils parurent se diriger vers le sud, vers les collines bosselées qui sortaient du désert telle une main décharnée dont les doigts écartés formaient des pics et des créneaux, comme si les montagnes étaient en guerre avec les plaines.
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J’ouvris la portière arrière et regardai le chien bondir sur la banquette gris ardoise toute neuve et se poster en sentinelle au milieu. Le truc était bourré d’électronique moderne, avec un GPS intégré, un lecteur de DVD et la radio par satellite. La bête à poil me lança un regard rapide qui signifiait « comment se fait-il que nous n’avons pas un camion comme celui-ci ? » Ce n’était pas la première désillusion qu’éprouvait le chien depuis ses débuts dans le service public.
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Les bon amis sont ceux qui peuvent rester proches sans perdre leur capacité à vous surprendre.
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Je ne connais pas bien les lois de la physique dynamique qui font que le rideau de douche se colle à votre corps dès que vous ouvrez l’eau, mais comme ma cabine de douche était entourée de rideaux sur les quatre côtés, dès que j’ouvris le robinet, je me transformai en burrito de vinyl au shérif scellé sous vide.
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Rien de tel qu'un cadavre pour vous faire sentir, disons, décalé. J'imagine que les supers flics de la ville, qui se font jusqu'à quarante ou cinquante homicides par an, s'y habituent, mais moi, j'ai jamais pu. J'ai côtoyé assez d'animaux sauvages et de bétail pour que la mécanique de la mort me soit familière. Certains ont une religion qui donne une valeur à ce passage, à ce moment ultime où, de créature verticale, on devient horizontale. Hier, on était un anonyme quelconque, et aujourd'hui, on est le mort couvert d'honneurs, les mains emballées dans des sachets fermés par des élastiques. Je consolide ce qui reste de mon humanité vacillante avec la fausse confiance des vivants, la malhonnêteté du type de plus de deux mètres imperméable aux balles. Ouais, en vérité, même si je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je vivrai éternellement.
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- Bob Barnes dit qu'ils ont trouvé un corps sur les terres du Bureau d'Aménagement du territoire…Ligne une.
Elle avait peut-être frappé à la porte, mais je n'avais pas entendu parce que j'observais les oies. J'observe beaucoup les oies en automne, quand les jours raccourcissent et que la glace cisèle les contours rocheux de Clear Creek. Le bureau du shérif  se trouve dans l'ancienne bibliothèque Carnegie du comté d'Absaroka; on en a hérité le jour où la bibliothèque s'est retrouvée avec tellement de livres qu'elle a dû déménager.(...). J'occupe le grand bureau côté sud, ce qui me donne une vue dégagée sur les Big Horn Mountains à droite et la vallée de la Powder River à gauche. Les oies descendent la vallée vers le sud en s'éloignant de moi. Généralement, je suis assis dos à la fenêtre, mais parfois on me surprend tourné dans l'autre sens; il semblerait que cela arrive de plus en plus souvent ces derniers temps.

(Incipit)
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Parfois, on passe sa vie à croire qu'on fait quelque chose, alors qu'en réalité, tout ce qu'on fait, c'est attendre.
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Je le regardai comme s'il était le capitaine du Titanic et qu'il venait de me demander si ça ne me dérangeait pas qu'il évite l'iceberg. ( p 136 )
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C’est une erreur courante de croire que les nuits nuageuses sont les plus froides – ce sont les nuits claires, scintillantes, quand un froid à transpercer les os descend de l’univers infini sur la terre, cuirassant les arbres de glace dans un paysage qui s’étire interminablement. Les pins tordus et les épicéas se poussaient de la cime pour être le plus haut, ils agitaient leurs branches comme dans l’excitation précédant le départ d’une course qu’ils ne courraient jamais, ou peut-être me faisaient-ils signe, m’appelaient-ils à venir à la rencontre du destin qui m’attendait.
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Il est difficile de trouver un endroit dans le Wyoming où le vent ne règne pas en maître ; où le son souverain ne traverse pas les parcs des Bighorns avec un hurlement guttural rauque. Je me demande parfois si le vent manque aux arbres dans les moments rares où il se calme, où l’air est immobile et où les cieux d’un bleu pur, léger, se déploient au-dessus des montagnes. Les courtisanes à aiguilles – les pins lodgepoles, les douglas, les épicéas d’Englemann – sont plantées à la lisière du grand parc de pâturage comme de timides jeunes filles attendant que la main suppliante du vent les invite à danser. Et je ne peux m’empêcher de m’interroger : quand le balancement est passé et que les arbres ne frémissent plus, se languissent-elles de ce vent ? Le pleurent-elles ?

Incipit
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(...) Nous sommes les alpha, ceux qui se battent pour l'honnêteté, la moralité et le bien commun.
-- Tu crois qu'on gagne?
-- Ce n'est pas important, ce qui est important, c'est la lutte. Je n'arrive pas à croire que je sois obligée de te servir ce discours d'encouragement. Je ne sais pas grand chose mais je sais qu'on doit défendre quelque chose dans cette vie. Se battre pour quelque chose. Certaines personnes passent toute leur vie sans ouvrir la bouche ni lever le petit doigt devant le mal. Je ne sais pas où tu te situes... En fait, si, je sais. Nous ne voulons pas être ce genre de personnes, donc, nous appliquons les règles, nous menons les combats et nous prenons les coups.
Le silence régnait dans le pick-up, le seul bruit était la respiration du chien.
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- On devrait aller à la pêche.
- Quoi ?
- A la pêche. Une activité faite de conjectures qui s'appuient sur des données non fiables fournies par des gens dont les connaissances sont discutables.
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La nourriture avait meilleur goût en ce temps-là et l'air me paraissait plus doux, mais peut-être étaient-ce les souvenirs qui créaient ces impressions. Il n'y a pas de douceur sans sentiment de perte.
(p. 255)
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Soudain me vint l'idée que le monde serait peut-être meilleur sans êtres humains.
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L’endroit était bondé. Tout le monde se figea quand ils virent entrer un shérif armé, deux adjoints, un Indien et un ouvrier ; ils durent nous prendre pour les Village People.
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