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Walt Longmire - Romans tome 17 sur 17

Sophie Aslanides (Traducteur)
EAN : 9782351782187
384 pages
Gallmeister (02/11/2023)
4/5   85 notes
Résumé :
De retour dans le Wyoming après un bref passage dans le désert mexicain, Walt Longmire se trouve cette fois-ci confronté à un meurtre : celui d’un berger.
De retour dans le comté d’Absaroka, Wyoming, le shérif Walt Longmire panse ses plaies.
Lorsque le cadavre d’un berger est découvert, Walt est d’abord tenté de conclure à un suicide. Mais les liens de la victime avec la puissante famille basque Extepares, à l’histoire jalonnée d’épisodes violents, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Chapeau, cow-boy ! Double référence au magnifique couvre-chef que notre auteur arbore fièrement et à son magnifique talent de conteur.
Craig Johnson, né en 1962 à Huntington en Virginie-Occidentale, nous délivre un nouvel opus d'une enquête policière de son fameux et attachant shérif Walt Longmire.
Craig s'est installé définitivement dans le Wyoming au pied des Bighorns Mountains où se déroule l'action de notre roman, dans le comté néanmoins fictionnel, de l'Absaroka.
On ressent d'emblée tout l'amour que l'auteur et son héros portent à cette contrée, dans le paragraphe inaugural. Je cite « Il est difficile de trouver un endroit dans le Wyoming où le vent ne règne pas en maître ; où le son souverain ne traverse pas les parcs des Bighorns avec un hurlement rauque. Je me demande parfois si le vent manque aux arbres dans les moments où il se calme, où l'air est immobile et ou les cieux d'un bleu pur, léger, se déploient au-dessus des montagnes. Les courtisanes à aiguilles – les pins lodgepoles, les douglas, les épicéas d'Englemann – sont plantées à la lisière du grand parc de pâturage comme de timides jeunes filles attendant que la main suppliante du vent les invite à danser. Et je ne peux m'empêcher de m'interroger quand le balancement est passé et que les arbres ne frémissent plus, se languissent-elles de ce vent ? Les pleurent-elles ? ».
Le décor est planté, somptueux mais rude, rude comme le climat et les gens qui y habitent. Un mouton mort, un loup qui rode et la tension monte, comme partout ailleurs, entre les défenseurs de la cause animale et les propriétaires de ranchs. Pour couronner le tout, un berger chilien (recruté pour faire le boulot que les locaux ne veulent pas exercer) est retrouvé pendu à un arbre, les membres inférieurs en partie dévorés. Suicide ou homicide ?
Walt Longmire et ses adjoints Vic (petite amie du Chef) et Sancho Saizarbitoria (un basque, j'ai appris qu'une colonie s'était fixée là-bas au début du XXème siècle) vont devoir enquêter auprès de la famille qui a engagé, Miguel Hernandez, la victime. Une famille à problèmes et désunie et une victime au passé plus que flou, une affaire bien compliquée pour notre petite équipe et qui le devient de plus en plus au fil des pages.
Que dire, un roman vraiment bien abouti, un scénario bien charpenté, des répliques savoureuses et toujours teintées d'humour. Un héros (l'ami Walt car on se sent si proche de lui) avec ses fêlures psychologiques et physiques (séquelles de dernières aventures au Mexique racontées dans le coeur de l'hiver), toujours à l'Ouest (et pas que géographiquement !), dépassé par les technologies modernes, autant de traits de caractère qui dessinent un personnage vraiment touchant, adulé et chouchouté par ses adjoints et collègues.
Amis lecteurs, si vous êtes amateurs du Grand Ouest et d'énigmes policières, passez par la case libraire et touchez le nouveau Craig Johnson. Un achat qui vous fera vivre, assurément, un très agréable moment.
Mille mercis à Louise et aux Editions Gallmeister de m'avoir permis ce délicieux instant d'évasion.




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Hasard de mes lectures, deuxième roman classé dans les romans policiers en deux jours, et deuxième roman qui est beaucoup plus qu'un roman policier.
Et dans celui-ci, tout particulièrement, l'enquête passe au deuxième plan, le rythme est lent, comme cette fin d'hiver qui cède doucement la place au printemps. A déconseiller aux amateurs de page-turner et de suspense insoutenable.

Walt Longmire est depuis quelques années mon shérif préféré. Il est dans ce tome, mal en point, physiquement, une blessure reçue au Mexique qui met du temps à se refermer, et moralement. Il a des absences, remet parfois en cause l'utilité de son métier, a du mal à accepter les nouvelles technologies

Mais divers évènements vont occuper le bureau du shérif et faire passer au second plan ses ennuis de santé : la mort d'un berger, l'apparition d'un loup qui mange ou pas quelques moutons et a dévoré les pieds du cadavre (du berger pas du mouton), déclenchant une réaction vive dans la population, un enfant qui ne parle plus, une disparition inquiétante, sans compter les réunions de chasseurs de loup, les médias qui jettent de l'huile sur le feu, et un mystérieux justicier sur Internet.

L'important donc pour moi n'est pas dans l'enquête, mais d'abord dans les paysages splendides du Wyoming, que l'auteur, livre après livre, nous dépeint avec beaucoup de poésie, de force aussi. Ce n'est pas une région paisible et l'écriture de l'auteur la peint ainsi, magnifique, rude, sauvage.
Mais aussi dans les personnages auxquels au fil des tomes, je me suis attachée. Je ne sais pas si j'aurais autant apprécié ce tome si je n'en avais pas lu d'autres avant.
Il y a bien sur le shérif, fatigué, mais aux capacités de discernement et de réflexion intactes, Il y a Vic, son adjointe, et plus ... Même si les liens se sont relâchés dans ce tome. Attentive au shérif, bienveillante pour le loup, beaucoup moins pour les machos et ceux qui ont la gâchette facile. Et le troisième membre de l'équipe, basque, auquel viennent parfois des rêves... Sans oublier la fidèle secrétaire, qui bougonne, mais chouchoute son chef.

Et puis, surtout, point commun là aussi avec ma lecture précédente, l'humour, parsemé ça et là, de dialogues savoureux en situations insolites, de souvenirs égrenés à explications de texte du shérif que ce soit sur la lycanthropie ou l'odorat des chiens....

Une série à laquelle je ne me lasse pas de revenir

Je veux enfin saluer un auteur de romans américain qui cite Bertrand Tavernier dans ses remerciements. Ce n'est pas si courant.
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Un homme de l'Inspection du bétail du comté d'Absoraka et un autre du service des Forêts des États-Unis se penchent sur la carcasse d'un mouton. le shérif Walt Longmire et son adjointe Victoria Moretti les accompagnent. C'est peut-être un loup l'auteur du « moutonicide ». Probablement. Même s'il n'y a pas de loups dans le comté. Notez que le mouton appartient à Abarrane Extepare, le richissime bootlegger à cause de qui Lucian a perdu sa jambe il y a des années. Ça ne présage rien de bon. Et puis, que font ici tous ces moutons ? Où est le berger qui est censé les garder ?
***
Je suis contente de retrouver Craig Johnson en meilleure forme : j'avais beaucoup moins apprécié son dernier roman que les précédents et j'ai aimé celui-ci. On peut pourtant dire que Walt Longmire, lui, n'a pas vraiment repris la forme… Il souffre beaucoup, se soigne quand il ne peut plus faire autrement, semble incapable de reprendre une relation normale avec Vic qui ne se départ cependant pas de son humour et de ses remarques bien senties. Quant au shérif, les mises en boîte qu'il fait subir aux imbéciles restent des morceaux de bravoure, qu'il s'agisse des explications sur la lycanthropie (p. 144), du vol du corps de Buffalo Bill (p. 205), de l'odorat des chiens (p. 328), ou de bien d'autres encore, explications jamais pesantes, jamais pédantes, toujours doublées d'humour et d'une forme d'ironie que le récepteur semble incapable de percevoir, souvent trop sûr de lui ou trop imbu de son prétendu savoir. Bref, un régal. L'enquête sur le berger va se doubler d'une autre recherche. Elle nous permettra de mieux connaître la famille Extepare, du sens de l'honneur (très particulier) des anciens à une sordide histoire contemporaine. Les tentatives d'apprivoisement des outils informatiques (téléphone et ordinateur) par le shérif donnent lieu à de savoureux moments entre lui et Ruby qui s'occupe du secrétariat. Ajoutez à cela l'absence/présence de Virgil White Buffalo auquel notre shérif pense toujours avec affection et qui hante le pays des loups, vous obtiendrez alors, à mon avis, un bon cru de la série, même si la Nation cheyenne n'y fait que deux brèves apparitions, ce que je regrette. Vivement le prochain !
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Have a break. Have a Longmire !

A chaque année son Craig Johnson, filon inépuisable de Gallmeister tellement son auteur est prolixe et tant mieux. Car même inégaux, les opus de cette série à succès sont une valeur refuge, une pause annuelle légère au coeur de lectures plus exigeantes.

Et donc, il est comment le cru de 2024, le Pays des loups traduit par Sophie Aslanides ?
Pas mal, pas mal du tout même.

Une histoire de loups, de bergers et de moutons ; de conflits comme on en trouve un peu partout dans le monde. Sauf que là, le loup concerné – 777M pour ses intimes – a aussi mangé au passage un bout de berger retrouvé pendu.

Une histoire d'abus aussi sur un petit garçon qui ne demandait rien d'autre qu'à pêcher la truite dans les rivières du comté d'Absaroka avec son grand-père, mais qui se retrouve tiraillé dans une famille déchirée.

Une histoire de modernité quand Vic et Ruby peinent à convaincre Walt des bienfaits de l'utilisation d'un ordinateur et des mails quand on est shérif au XXIe siècle, alors qu'il reste désespérément adepte des seuls post-it en guise de messages.

« Vous deux, vous êtes des mécréants qui sont prêts à mettre de l'ananas sur de la pizza. »

Une histoire moins alambiquée que d'habitude, au rythme plus lent et agréable à suivre. Convalescent mais néanmoins actif, Longmire fatigue et commence à penser à l'après. Sans être vraiment crédible, car il reste de l'imagination à son auteur…
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Cela faisait plusieurs semaines que j'avais au sommet de ma PAL la dernière aventure de Walt Longmire, mon shérif préféré.
Cependant, j'ai voulu attendre d'avoir le temps de le savourer pendant une période où j'ai un peu plus de temps à consacrer à mes lectures.
Il faut dire que quand je retourne dans le Wyoming, je retrouve les personnages de cette série comme si c'étaient de vieux amis. Je savoure leurs répliques savoureuses et quelquefois féroces, qui sont une des marques de fabrique de l'auteur, Craig Johnson.
Dans cet épisode, on retrouve Longmire, un peu cabossé suite à ses précédentes aventures il faut le dire, qui va avoir fort à faire avec le meurtre d'un berger d'origine chilienne. A cela se rajoute la présence d'un loup dans les montagnes de son comté et comme malheureusement partout dans le monde, les habitants vont vouloir le faire disparaitre au plus vite.
J'ai beaucoup aimé cet épisode, d'autant plus que le tome précédent m'avait un peu moins convaincue en étant un peu trop musclé à mon gout.
Seul petit bémol, mais très personnel, je le reconnais : le peu de présence dans cet épisode de mon ours préféré.
Et une fois de plus, je ressors enchantée de ma lecture, tout en déplorant d'avoir à attendre à nouveau une année pour pouvoir lire un nouvel épisode. Bon, je sais qu'il y a au moins encore quatre épisodes à traduire, donc cela laisse un peu de marge pour les années à venir….


Challenge Mauvais Genres 2024
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critiques presse (1)
Marianne_
24 novembre 2023
Amoureux des grands espaces, des Basques, et des loups, avez-vous prévu votre lecture-détente pour les longues soirées d’hiver ? Dans la catégorie parodie, rien de mieux…
Lire la critique sur le site : Marianne_
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Je le regardai comme s'il était le capitaine du Titanic et qu'il venait de me demander si ça ne me dérangeait pas qu'il évite l'iceberg. ( p 136 )
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C’est une erreur courante de croire que les nuits nuageuses sont les plus froides – ce sont les nuits claires, scintillantes, quand un froid à transpercer les os descend de l’univers infini sur la terre, cuirassant les arbres de glace dans un paysage qui s’étire interminablement. Les pins tordus et les épicéas se poussaient de la cime pour être le plus haut, ils agitaient leurs branches comme dans l’excitation précédant le départ d’une course qu’ils ne courraient jamais, ou peut-être me faisaient-ils signe, m’appelaient-ils à venir à la rencontre du destin qui m’attendait.
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Il est difficile de trouver un endroit dans le Wyoming où le vent ne règne pas en maître ; où le son souverain ne traverse pas les parcs des Bighorns avec un hurlement guttural rauque. Je me demande parfois si le vent manque aux arbres dans les moments rares où il se calme, où l’air est immobile et où les cieux d’un bleu pur, léger, se déploient au-dessus des montagnes. Les courtisanes à aiguilles – les pins lodgepoles, les douglas, les épicéas d’Englemann – sont plantées à la lisière du grand parc de pâturage comme de timides jeunes filles attendant que la main suppliante du vent les invite à danser. Et je ne peux m’empêcher de m’interroger : quand le balancement est passé et que les arbres ne frémissent plus, se languissent-elles de ce vent ? Le pleurent-elles ?

Incipit
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Il est difficile de trouver un endroit dans le Wyoming où le vent ne règne pas en maître ; où le son souverain ne traverse pas les parcs des Bighorns avec un hurlement guttural rauque. Je me demande parfois si le vent manque aux arbres dans les moments rares où il se calme, où l'air est immobile et où les cieux d'un bleu pur, léger, se déploient au-dessus des montagnes.
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(...) Nous sommes les alpha, ceux qui se battent pour l'honnêteté, la moralité et le bien commun.
-- Tu crois qu'on gagne?
-- Ce n'est pas important, ce qui est important, c'est la lutte. Je n'arrive pas à croire que je sois obligée de te servir ce discours d'encouragement. Je ne sais pas grand chose mais je sais qu'on doit défendre quelque chose dans cette vie. Se battre pour quelque chose. Certaines personnes passent toute leur vie sans ouvrir la bouche ni lever le petit doigt devant le mal. Je ne sais pas où tu te situes... En fait, si, je sais. Nous ne voulons pas être ce genre de personnes, donc, nous appliquons les règles, nous menons les combats et nous prenons les coups.
Le silence régnait dans le pick-up, le seul bruit était la respiration du chien.
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Videos de Craig Johnson (51) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Craig Johnson
https://www.laprocure.com/product/1439358/johnson-craig-le-pays-des-loups
Le Pays des loups Craig Johnson Éditions Gallmeister
©Marie-Joseph Biziou, libraire à La Procure de Paris
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