le shérif Walt Longmire, quand il s'exclame, » c'est la pagaille p 283, et pousse un soupir de lassitude, le lecteur que je suis l'éprouvait depuis "un certain temps". Son homologue Henry, lui répond dépité c'est la pagaille.
On avait eu l'immense plaisir de commencer dans l'ordre, on finit dans le désordre.
A lire les commentaires des lecteurs, souvent passionnés par les enquêtes policières de
Craig Johnson, le début est savoureux, cette grand mère qui croit aux contes de fée, c'est touchant et décalé un peu à la façon de Mr Malaussène. Il enfonce le clou quand on découvre un gamin Corb qui avoue être un élu de Dieu, mais qui pour des raisons obscures a été exclu d'une communauté de mormons.
Est-ce suffisant pour lancer une enquête de police, non bien sûr. Mais un autre événement précipite Walt dans la mêlée, Sarah Tisdel recherche son flis Corb encore mineur, elle serait la compagne du gourou de l'étrange communauté apostolique, dont les membres ne semblent pas être des enfants de choeur et encore moins des agneaux divins, mais des adeptes de comportements bien étranges.
La rencontre fortuite, de Wanda l'épouse du grand prêtre Roy Lynear, au volant d'une occase délabrée ajoute une note exotique à ce thriller qui à ce moment de l'intrique suit un chemin paisible? le lecteur est un peu surpris de l'arsenal que Wanda manipule avec une délicatesse de lanceur de couteaux .
les pièces détachées transportées est l'une des lubies bien anodines de cette dame.
Fut elle la xième épouse de Roy Lenear, Elle révèlera d'autres talents de manipulatrice:
Vic contemplait le véhicule appartenant à l'église apostolique de l'agneau de Dieu... dans le compartiment de la roue de secours, une pièce détachée, une tête de forage! p 220.
Cette révélation, va déclencher une suite tumultueuse de rebonds, on fait parler les pétoires faute de clairvoyance sur une intrigue à la dérive.
Tout s'embrouille, est ce pour les besoins de la série, le scénario ne se déclinant plus qu'en dialogues décousus!
Belle pagaille.
On perd le fil de l'histoire, et les personnages se délitent.
Une succession d'affrontements meurtriers vont nous rappeler que le roman touche à sa fin.
Dommage, oublié la fantaisie ubuesque de la première moitié? Allons à l'essentiel et concluons sur la nécessité dans un roman d'oublier la série télévisée, et de ne pas oublier le lecteur.
Un bien beau looping, puis comme un crash en plein vol qui plaira sur le petit écran. Les amateurs d'armes à feu seront servis, quelle érudition balistique, le sketch de Fernand Rénaud me revient en mémoire « un certain temps ».