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Critiques de Cristina Alger (100)
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La femme du banquier

💵💵 Le monde impitoyable de la Finance en action... 💵💵





Annabel a tout pour être heureuse. Un mari aimant, une vie sans soucis d'argent, un appartement immense... Le tout grâce à la situation de son mari, Matthew Lerner, banquier pour la Swiss United. Malheureusement, cette bulle de bonheur éclate en mille morceaux lorsque l'avion de son époux se crash. En plus du deuil à gérer, Annabel découvre de sombres secrets sur son époux, mais également, sur la Swiss United.

De son côté, Marina Tourneau est la plus heureuse des femmes. À Paris avec son fiancé, Grant Ellis, fils du futur candidat à l'Élection présidentielle des États unis, Marina profite de son bonheur avant son mariage. Journaliste sur le point de démissionner pour se marier, Marina est contactée par son ami et patron, Duncan qui lui demande un service : rencontrer quelqu'un à Paris et lui ramener des documents sensibles. Lorsque Duncan est assassiné peu de temps après, Marina décide de poursuivre son enquête... et ce qu'elle découvre la plonge de plus en plus dans l'horreur...





La femme du banquier est un thriller mêlant intrigues économique et politique. Le lecteur découvre le récit à travers le regard de deux protagonistes femmes, Annabel et Marina. La première incarne l'innocence puisqu'elle n'était que l'épouse d'un banquier et ne travaillait pas dans ce milieu. Ses découvertes, sentiments et réactions sont ceux d'une personne tombant de haut. De l'autre côté, Marina incarne un personnage plus terre-à-terre, plus fort qui n'est pas étonné par les malversations financières, les relations douteuses.. mais qui face aux révélations au fil du récit, commence à basculer. Je n'en dirai pas plus.





Côté récit, La femme du banquier s'inscrit parfaitement dans l'actualité avec les différents scandales dévoilés par la presse, comme le Panama Papers. Ici, il est question des relations bancaires floues entre des personnages influents, voire dangereux, de malversations et montages financiers pour cacher ou blanchir de l'argent. Le tout réalisé de manière légale grâce à la connivence d'instance financière, d'avocats et de banques. Le roman cite des noms de personnes célèbres, donnant un côté réaliste et actuel au roman.





Par contre, désolé de l'avouer, mais j'ai eu du mal à me plonger dans ce roman et à le terminer. Le début est lent, le côté bling-bling où l'argent est partout dans le récit, suinte même des lignes m'a quelque peu gavé. J'aime me sentir intégré au récit et là, je n'y suis pas arrivé. Les personnages sont tous des êtres n'ayant aucune problématique de la vie courante comme travailler, faire les courses. Même le deuil est présenté comme un moyen de se faire des relations... Bref, je n'ai pas accroché avec cet aspect du livre.

De plus, la fin du roman est certes dynamique, mais elle est à mon sens "hachée" sous forme de séquence comme si l'auteur voulait achever le livre rapidement. Cela dénote avec le début très lent et très détaillé. Enfin, la fin de ce roman est à mon sens irréaliste. Cela fait trop guimauve et happy end. Mais bon, il faut bien une fin...





Je remercie Masse Critique et les éditions Albin Michel pour cet envoi.

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La femme du banquier

Avant toute chose , je tiens à remercier .....mon adorable fille qui m'a offert ce livre en février, pour mon anniversaire .

Soyons clairs et précis , ce livre , franchement , il n'aurait pas retenu mon attention. Pourtant , sa couverture est plutot jolie , à mon sens , et de nature à attirer notre regard , avec un titre " en lettres d'or " ....et une quatrième plutôt alléchante...

Oui , mais voilà , moi , strass et paillettes , banque , fric , blanchiment d'argent , malversations je n'aime pas trop .Un monde qui n'est pas celui d'une personne qui place ses quelques économies sur un livret de caisse d'épargne, dont le rapport est de.....voire sur un PEL , bon , tous ces "produits extraordinaires " dont des " gens en cravate " vous expliquent qu'ils " sont bons pour vous " ... J'arrête, je n'ai aucune estime pour les banquiers ( à ne pas confondre avec les " employés de banque ") mais comme je n'ai pas un patrimoine intéressant, comme beaucoup d'entre nous , j'avoue ne jamais être ennuyé....

Oui , mais ma fille , outre le fait que je l'adore , elle a bon goût, alors , ce livre je suis "dedans " et , malgré mes réticences, je le trouve très intéressant.

D'abord , il débute " sur les chapeaux de roue " :un avion qui s'écrase dans les Alpes ,et Annabel Lerner perd un mari dont elle était particulièrement éprise" . En parallèle , Marina , une journaliste éprise d'éthique cherche à comprendre , trouble - fête obstinée . Monde des finances , de la finance , des politiques ...Un imbroglio qui va , sous nos yeux , se déliter peu à peu pour nous livrer un dénouement , inattendu , peut - être, mais somme toute assez moral et , tant mieux..un dénouement qui nous rassure , certes , mais nous interpelle aussi sur un monde opaque , un monde qui ne nous appartient sans doute pas mais qui existe bel et bien...Un monde de fric , de corruption , d'ententes plus ou moins compromettantes , un monde à fuir , mais ... Une réflexion intelligente sur le pouvoir et son rapport à l'argent , sur le risque bien réel de recevoir une balle dans la tête pour " solde de tout compte ". Un monde " pourri " , quoi ...

Ce roman, bien traduit de l'anglais , m'a beaucoup plu en raison du mystère qui va planer jusqu'au bout , du dénouement final , des personnages , certes peu nombreux mais bien décrits . Le rythme , relativement rapide , nous conduit avec habileté vers le chemin de la solution et nous nous attachons inconsciemment aux personnages principaux .

Et quand on a lu ce roman , une idée nous traverse l'esprit : " C'est ce que je risque si j'ai du pognon ? Une balle dans la tête ? OUF ! J'en n'ai pas , de pognon ! Je ne risque rien , tant mieux !".

Quoi que..."Chéri, tu m'offres un resto ,ce soir ? Non, mon trésor, nous sommes le 25 du mois, tu sais..... Oui , je comprends.....et l'on se sent compréhensif et .....heureux . Heureux de ne pas se trouver à la place de tous ces "malheureux" qui risquent chaque jour leur vie pour " des millions de dollars ."

Un roman alerte, vif , une" bonne pioche" , franchement , qui ne m'étonne pas , compte - tenu des aptitudes de ma fille à me dégoter de belles chose à lire , et puis , entre- nous ,pas de risque majeur, les banques suisses , on en a juste " entendu parler ".....

Un tuyau : le seul vrai investissement , le livre ....Pour le reste , trop dangereux....mais le livre , ah , le livre.....
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Park avenue

Da-llas et son univers impitoyable serait-il en train d'être supplanté par le méchant monde de la finance ? Fort possible.

Les Darling sont beaux, riches et puissants. Carter, le pater familias, y travaille depuis des lustres. Son domaine, les placements qu'il fait fructifier, s'octroyant au passage une commission substantielle. L'homme, toujours prompt à veiller au bonheur journalier de ses filles adorées, ira même jusqu'à introduire, en tout bien tout honneur, son gendre Paul dans le milieu, histoire d'en faire croquer le plus grand nombre. L'avenir s'annonce radieux, n'était ce léger grain de sable symbolisé par le suicide de Morty Reis, proche gestionnaire incontournable. Geste définitif annonciateur de jours terribles. La veille de Noël qui plus outre, y a plus de respect, tiens. Paul, nouvellement promu au sein de la boîte, devra alors choisir entre trahir sa nouvelle famille ou lui jurer fidélité au risque de sombrer avec elle. Ohé, ohé, capitaine abandonné...



Gang de Requins foutait déjà les j'tons mais là, on touche au sublime.

Cristina Alger traite brillamment d'un sujet d'actualité en y dépeignant les arcanes d'un monde opaque à très fort pouvoir entubatoire. Grandeur et décadence d'un empire, celui des Darling, ou le maître-mot devient dès lors ma pomme et ma gueule d'abord, pour les femmes et les enfants, on verra plus tard s'il reste de la place sur le Petit Baigneur. La croisière s'amusait mais ça, c'était avant...

Comme un délicat parfum de scandale dans l'air. La presse, toujours avide de sensationnel, qui resserre un peu plus son étau chaque jour. Une petite semaine, il n'en faudra pas plus pour que ce microcosme explose et que les tractations les plus sournoises se fassent jour histoire de refiler le bébé aux potes de toujours. Responsable mais pas coupable ! Le petit jeu de dupes se révèle dès lors magistral.



Alger captive sur un sujet pas follement sexy à la base.Elle y dépeint un univers privilégié qui aura fait du paraître sa ligne de conduite. Toujours prompte à éduquer, l'auteure immerge le lecteur dans un univers complexe au possible tout en prenant bien soin de ne jamais le perdre. Si le petit monde sucré de la finance vous rebute, il s'avère ici habilement décortiqué au point de vous donner l'impression d'avoir loupé votre vocation.

♪♫ J'au-rai vou-lu être un tra-deeeeeeer... ♫♫. Tout y est clair, limpide, participant activement à la compréhension des enjeux vitaux qui se trament en coulisses.

La plume est intelligente et subtile. Les personnages, à défaut d'attirer une sympathie immédiate, se révèlent et s'humanisent au fil des pages.

Chaque protagoniste, mouillé à des degrés divers, ramène à cet homme sautant d'un building et qui se dit à chaque étage "  jusqu'ici, tout va bien, jusqu'ici,... ".

La chute est intense, le final grandiose!



Un roman ingénieux et pédagogique fortement conseillé à tous ceux que le système de Ponzi ramène à Happy Days :)
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Au nom de nos soeurs

+++++++ DES FILLES COMME NOUS +++++++



Cet opus constitue le quatrième livre de Cristina Alger, une juriste née à New York en 1980 et diplômée d'Harvard. Après "Père et fils", "La femme du banquier" et son grand succès "Park Avenue", place à un thriller captivant plein de surprises terrifiantes.



Nell Flynn, agente du FBI et protagoniste principale, rentre au bout de 10 ans d'absence à Suffolk County sur Long Island dans l'État de New York pour l'enterrement de son père, Martin Daniel Flynn, membre du département local de la police (SCPD).

Après le meurtre de sa mère, il y a 21 ans, lorsque Nell en avait 7, les relations difficiles avec son père, alcoolique et colérique, l'avait poussé à entreprendre des études loin de chez elle et de solliciter un emploi auprès de la police fédérale, plus particulièrement à l'unité d'analyse comportementale - la "Behavioral Analysis Unit" ou BAU du FBI.



Le lendemain de l'enterrement, l'inspecteur Lee Davis, ancien collègue de son paternel, vient lui supplier de l'assister comme experte dans l'enquête d'un crime odieux sur une gamine, dont le corps vient d'être trouvé dans les dunes de Shinnecock, un peu plus à l'est sur Long Island.



Nell accompagne Lee et voit avec horreur le corps démembré et emballé dans une toile de jute d'une jeune fille tuée par un coup de revolver à bout portant.



Un crime tout à fait analogue à celui commis l'année précédente sur Ria Sandoval, une adolescente de 17 ans d'origine latine, et jamais résolu.

La seconde victime, également d'origine latine, avait 18 ans et s'appelait Adriana Marques.



Nell aimerait contribuer à l'enquête de ce double homicide, mais n'a officiellement aucune mission de sa base et doit par ailleurs faire attention à de possibles représailles de la part d'un gang dangereux de trafiquants de drogue dont elle a liquidé un membre.



Lee et Nell découvrent vite les points communs des 2 affaires : Ria et Adriana travaillaient toutes les deux pour le service d'escorte d'un certain Giovanni Calabrese et elles étaient toutes les 2 enceintes au moment de mourir.



Le duo constate aussi que le paysagiste Alfonso Morales a connu les 2 victimes, mais Nell trouve que son profil psychologique ne correspond pas à celui de l'auteur de tels crimes atroces.



Ce qui inquiète et gêne notre Nell particulièrement c'est que certains indices pointent en direction du département de la police locale... et de son père, décédé dans des conditions étranges.



Comme elle explique à Sarah Patel, son chef au FBI, : "Ce sont des filles comme nous, Sarah... je veux savoir qui les a tué ! Elles méritent cela, au moins."



Suit une enquête plein de rebondissements et de surprises que Harlan Coben a qualifié d'imprévisibles ("you don't see coming") et qui garantissent un suspense d'une qualité rare.



Les critiques outre-Atlantique ont été dithyrambiques, entre autres celles de Lisa Scottoline, Chris Bohjalian et Riley Sager.



Je suis persuadé que l'éditeur Albin Michel, qui a assuré la publication de ses livres cités au début de mon billet, nous offrira bientôt une version française de ce thriller ensorcelant.

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La femme du banquier

Je remercie les éditions Albin Michel et Masse Critique Privilégiée Babelio pour l’envoi de ce roman.

Après le succès de » Park Avenue « , Cristina Alger revient avec ce thriller addictif et palpitant » La femme du banquier « paru il y a quelques jours aux éditions Albin Michel.

Le lecteur se retrouve au cœur d’une affaire de révélations de Swiss Papers, dont les protagonistes ne sont pas moins que les Edward Snowden des banques offshore.



Annabel ne s’imaginait pas qu’elle ne reverrait plus son mari, Matthew Werner, banquier à la Swiss United. Parti en déplacement professionnel, la Fedpol vient lui annoncer le crash de l’avion qui transportait Matthew et une certaine Fatima Amir.

p. 42 : » – Mrs Werner, commença Bloch, l’avion de votre mari n’a pas atterri comme prévu. Nous pensons qu’il s’est écrasé quelque part dans les Alpes. «



Marina Tourneau s’accorde quelques jours de vacances bien méritées avec son fiancé, Grant Ellis, dont le père est sur le point d’annoncer sa candidature aux prochaines élections présidentielles américaines. Cette propulsion soudaine sur le devant de la scène politique risque de perturber la tranquillité de la famille. Marina et Grant envisagent même de repousser la date de leur mariage.



Annabel a la sensation de vivre un cauchemar. C’était elle qui avait encourager Matthew à accepter la proposition de Jonas Klauser, de rejoindre la Swiss United, la plus grande banque privée suisse.

p. 40 : » Dans ce monde de comptes bancaires et d’argent secret, Jonas Klauser était roi. «

Ce devait être pour quelques années seulement, le temps d’établir un capital personnel qui leur assurerait un avenir paisible de retour aux Etats-Unis. Le monde de la finance est impitoyable et Matthew en a fait les frais, entraînant des dommages collatéraux insoupçonnés… Annabel se souvient du dernier cadeau que son mari lui a fait, quelques semaines avant cet accident.

p. 34 : » – J’espère que ce tableau n’a pas coûté trop cher.

-Pas du tout, assura-t-il.

Elle resta dubitative.

-Si tu veux savoir, dit-il, le cadre, c’est ce qui a coûté le plus. Surtout, n’oublie pas : si jamais quelque chose m’arrive…

-Ne dis pas ça.

-Je veux juste que tu te souviennes. Le cadre a une grande valeur. D’accord ? «



Marina est soudainement réveillé par la sonnerie de son téléphone. Grant dort paisiblement à ses côtés. Alors, discrètement, elle consulte le message. L’expéditeur n’est autre que Duncan Sander, patron du magazine Press.

p. 14 : » J’ai besoin que tu te charges d’une mission pour moi. «

Bien qu’en vacances romantiques avec son fiancé, elle ne peut refuser ce service à Duncan. Si elle est une journaliste reconnue aujourd’hui, c’est grâce à lui. C’est à lui qu’elle doit sa carrière. Elle sait qu’il est sur la piste de Morty Reiss, un puissant financier qui a élaboré son suicide, mais dont le corps n’a jamais été retrouvé. Alors elle accepte de retrouver un informateur, qui doit lui confier une clé USB. Mais les données contenues sur cette clé sont strictement confidentielles. Leur divulgation risque tout simplement de bouleverser le monde financier.

p. 50 : » – Il y a tout un monde offshore, Miss Tourneau. Un monde d’argent sale, caché dans des comptes-écrans, qui appartient à des personnes très puissantes et très dangereuses. Imaginez si vous pouviez consulter le solde de leurs comptes bancaires. Être au courant de leurs transactions. De leur réseau. Je parle de chefs de cartels. De terroristes. De grands dirigeants. Et même, des gens que vous connaissez, de gens que vous avez côtoyés à l’école, qui vivent juste en face de chez vous. Et effectivement, aussi de Morty Reiss, qui se porte comme un charme et vit sur le magot de presque soixante-dix millions de dollars qu’il a planqués à la Swiss United. «



Pourquoi Matthew avait-il caché à Annabel qu’il prenait l’avion avec sa cliente Fatima Amir ? Fatima était une cousine lointaine de Bachar el-Assad, cela impliquait-il la Swiss United ? La thèse de l’accident d’avion s’écroule peu à peu, tel un château de cartes.



Marina sent que l’affaire devient très sensible, lorsqu’elle apprend la mort de Duncan. De retour à New York pour les obsèques de son patron, elle reprend contact avec Owen Barry, journaliste lui aussi. Il semblerait que Duncan ait mis en leur possession au prix de sa vie, l’accès à des données bancaires qui compromettraient des hommes très puissants.



Les deux protagonistes, Annabel et Marina, vont se retrouver au cœur de ce scandale financier, faisant bataille commune pour la justice.



Ce thriller est une très belle découverte ! L’argent, le pouvoir, l’amour, la manipulation, les révélations, les scandales, bref tous les ingrédients sont réunis pour apporter à ce roman noir un franc succès, bien mérité.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Au nom de nos soeurs

Au programme de mon été, entre Ernaux et quelques ouvrages de rentrée, je n’oublie pas de placer quelques polars, lectures certes plus légères mais raccords avec la période. Et ça commence avec Au nom des sœurs de Cristina Alger (traduit par Nathalie Cunnington), dont je gardais un bon souvenir du Park Avenue, lu il y a longtemps.



A la mort de son flic de père, Nell Flynn, agent du FBI, est de retour dans le berceau familial de Long Island pour gérer la succession. Elle-même convalescente, elle y retrouve la bande d’inspecteurs qui entourait son père et notamment Lee, son dernier équipier.



La découverte dans les dunes d’un corps de femme mutilée va la conduire à se joindre à l’enquête locale de Lee et de fait, à replonger dans le passé familial dont les zones d’ombres persistent depuis son enfance et le décès de sa mère.



Si ce livre ne va pas révolutionner le genre du polar psychologique à suspense, il a le mérite d’être parfaitement en phase avec les attendus : propre, addictif, cohérent et rythmé. Et simple aussi (ce qui est un compliment au regard de tant d’autres lancés dans des surenchères de construction).



Il manque certes un peu de style et de travail des personnages pour une immersion plus profonde mais il fait ce qu’on attend de lui : passer un bon moment de lecture. Et pour cet été, ça me suffit amplement !
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Au nom de nos soeurs

Une jeune femme revient dans sa ville de naissance pour y enterrer son père.

Elle avait avec lui une relation particulière, sa mère étant morte assassinée lorsqu'elle avait 7 ans. Ce dernier étant flic à temps très plein et ayant plongé dans la boisson.

Elle connait tous les collègues de ce dernier et est elle-même agent du FBI, en repos car elle a été blessée après avoir tué un homme.

Un des policier va venir la chercher pour l'aider à retrouver un tueur qui vient de sévir pour la seconde fois. La première enquête était menée par son père.

Deux femmes de même origine, jeunes, call-girls, tuées d'une balle dans la tête et démembrées. Un cairn à proximité.



Je ne trouve pas qu'il y ait vraiment de suspense.

Je ne me suis pas, non plus, attachée à Nell.

Par contre, l'autrice fait ressentir l'ambiance pesante et glauque de ces meurtres violents.

Je ne sais pas s'il y a une série car j'ai l'impression qu'elle fait suite à un autre roman et d'ailleurs la fin semble en appeler une.

Vous l'aurez compris, cette lecture n'est donc pas un coup de coeur et s'il y a une suite, je ne pense pas la lire.
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La femme du banquier

Le Fouineur valaisan :

« C'est un accident pour le moins étrange qui s'est produit dans les Alpes et pour lequel les autorités suisses semblent très pressées de refermer l'enquête…



Rappel des faits :

Madame Fatima Amir, richissime femme d'affaires libanaise, cousine au second degré de Bachar el-Assad se trouvait à bord de son jet privé, un Gulfstream G450, en provenance de Londres, lorsque celui-ci s'est écrasé dans les Alpes. le pilote, Omar Khoury, est décrit comme un homme exceptionnel très expérimenté. A bord de l'avion se serait également trouvé Matthew Werner, banquier, travaillant pour Swiss United. Ce n'est pas tous les jours qu'une richissime femme d'affaires voyage avec son banquier de la Swiss United dans son avion privé.

Comme toutes les banques suisses, la Swiss United affiche une image de virginité qui se veut exemplaire… Et pourtant, qui viendrait déposer ses petites économies en Suisse si ce ne sont d'honnêtes citoyens désireux de fuir le fisc de leur pays, des dictateurs qui cherchent à mettre à l'abri une petite poire pour la soif ou des membres des cartels et autres mafias qui ont besoin de blanchir leur argent sale ?

Pourquoi les autorités suisses se montrent-elles si pressées d'arrêter les investigations alors que les corps n'ont pas été retrouvés ? Pourquoi tiennent-elles tellement à accréditer aussi rapidement la thèse de l'accident ? Pourquoi ne pas s'assurer davantage qu'il ne s'agit pas d'un attentat ? Les autorités se sont-elles seulement posé la question de savoir si madame Amir n'avait pas d'ennemi prêt à provoquer sa mort ? On pourrait même se demander si le gouvernement suisse, ou du moins une partie, n'est pas aux ordres de Swiss United… Quant au banquier, n'était-il pas porteur de secrets inavouables ?



Nos journalistes poursuivent leur enquête. »





Press :

« C'est avec tristesse que nous informons nos lecteurs qu'un de nos plus précieux collaborateurs, monsieur Duncan Sander, vient d'être retrouvé mort dans sa maison du Connecticut. Monsieur Sander avait formé plus d'un journaliste parmi les meilleurs de la profession. C'était un homme entièrement dévoué à l'investigation au sein de notre magazine. Il avait notamment […] »







Critique :



Petite mise-en-garde :

1. « le Fouineur valaisan » est un titre de journal que j'ai inventé pour présenter le récit. Il n'en est nullement question dans le roman.

2. « Press » est le magazine pour lequel travaillent Marina et Duncan Sander, mais j'ai inventé l'article de toute pièce.



L'auteure, Cristina Alger, pilote un thriller économico-politico-financier, à une vitesse supersonique ! Le lecteur découvre l'histoire à travers les regards de deux femmes : Anabel qui vient de perdre son mari banquier dans un tragique accident d'avion et Marina, une excellente journaliste, Américaine, elle aussi.

Son roman fait écho à toutes ces affaires de scandales-Leaks qui émaillent régulièrement l'actualité. Cristina Alger semble connaître parfaitement ce milieu de la très haute société qui brille au firmament tout en ayant les mains sales, souvent dégoulinantes de sang… par intermédiaires interposés…

Pas une minute, on ne s'ennuie à lire ce roman que l'on voudrait dévorer d'une seule traite s'il ne fallait s'arrêter pour glaner quelques heures de sommeil et aller gagner sa croute (et un peu plus si possible).

Saluons au passage l'excellent travail accompli par Nathalie Cunnington, la traductrice, qui nous offre un texte d'une limpidité exemplaire qui nous fait oublier que le texte a été rédigé en anglais des Etats-Unis.



J'ai beaucoup apprécié de lire un thriller plein de suspense qui raconte des faits graves sans se perdre dans des descriptions dégoulinantes de sang, décrivant dans les moindres détails des tortures infligées, des corps déchiquetés, et j'en passe et des pires, comme c'est un peu trop souvent le cas à mon goût. Les horreurs sont sous-entendues et non explicites : « Seuls des gens d'une certaine trempe peuvent travailler dans l'industrie sucrière. Des gens que ça ne dérange pas de diriger les équipes avec une poigne de fer. » (Extrait)



Seul petit bémol : le « happy end » à l'américaine fort peu crédible.



L'éditeur, Albin Michel, dispose là d'un livre qui a tout pour faire un best-seller !



Si vous aimez les thrillers, ruez-vous sur celui-ci ! Je vous autorise à me balancer des tomates (virtuelles) si vous vous ennuyez en lisant ce roman.

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La femme du banquier

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cette Masse Critique privilégiée qui me permet de découvrir le troisième roman de Cristina Alger à l’occasion de sa parution en traduction française.

La Femme du banquier est un thriller dans le domaine de la finance quand les titulaires de fortunes placées sur des comptes offshores sont prêts à tout pour conserver leurs prérogatives.



Ce roman contient un grand nombre d’excellent ingrédients…

Les personnages principales sont des femmes à la fois fortes et fragiles et, comme il se doit, pleines de ressources dans l’adversité : une jeune veuve éplorée dont le mari, cadre d’un importante banque de Genève, n’est sans doute pas mort accidentellement comme on voudrait bien le lui faire croire, une journaliste d’investigation, fiancée au fils d’un futur candidat à la présidence des États-Unis, qui pourrait bien être en mesure de dévoiler un immense scandale financier, une jeune assistante piégée dans un système à la fois gratifiant et dégradant…

Cristina Alger nous fait voyager entre la Suisse, l’Angleterre, la France et les États-Unis avec un petit crochet dans les tropiques… Son récit est très bien construit ; elle dévide son écheveau de main de maître ; Si certaines péripéties ne m’ont pas trop étonnée, je dois avouer que la fin m’a un peu surprise. Je ne peux rien divulguer cependant…

La Femme du banquier est un roman captivant, dans le milieu du blanchiment d’argent et des ententes politico-économiques. J’ai apprécié la fluidité de l’écriture et la volonté vulgarisatrice qui rend la complexité des analyses financières accessibles pour les plus néophytes en la matière. La présence de personnages référentiels tel que Bachar El Assad ou Poutine rend le récit particulièrement crédible et contemporain.

Je déplore juste le découpage en chassé-croisé avec une alternance de chapitres consacrés soit à Annabelle, la femme du banquier, soit à Marina, la journaliste… Ce n’est que vers la fin que Zoé, l’assistante, donne son prénom au titre des chapitres. Cela devient un procédé d’écriture de plus en plus répandu et donc, qui manque d’originalité.



Un bon livre, pour les amateurs de thrillers.

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Park avenue

La bourse ou la vie



On en revient toujours là. Depuis les vols de diligences, peu de changement en fait. Les braves gens se font dépouiller, avec plus ou moins de consentement, et chose surprenante, les grands de ce monde sont parfois les plus faciles à truffer. Madoff est passé par là et Cristina Alger en a fait un livre.



L’intrigue de ce roman débute par le suicide d’un gestionnaire de fonds, c’est à dire un type qui investi l’argent des autres dans des produits financiers. Pour Paul Ross, c’est le début des problèmes. En fait le montage de Ponzi qui n’est qu’une escroquerie financière est en même temps une bombe qui va détruire tout l’environnement social de ce brave avocat, gendre d’une famille très aisée, impliquée dans ce scandale malgré elle.



Le livre est construit comme un manège autour d’une ronde de personnages croqués avec beaucoup de détails. Critique de la haute société new yorkaise, des milieux financiers et des avocats, de la presse, des régulateurs, des décorateurs… Ça fait du monde. Problème pour le lecteur, c’est qu’avec une bonne vingtaine de personnages, il finit par avoir le vertige et il perd le fil de l’histoire. A la moitié du texte, j’ai l’impression de ne pas être encore rentré dans l’intrigue ; ce n’est pas bon signe. Comme le cours du pétrole, je décroche.



La peinture de caractère est cependant assez réussie, même si elle reste assez mécanique : le job, le couple, les amis et le personnel de service, puis la maitresse ou l’ancienne relation, les souvenirs et les rancoeurs, les mensonges… un point me chagrine : j’ai déjà lu ça quelque part, puis je vois dans la liste des remerciements à la fin du livre, un nom… bon sang ! mais c’est bien sûr !… Tom Wolfe. TOM WOLFE ! C’est bien lui ! Le loup de New York, l’auteur du Bucher des vanités et de Un Homme un vrai. TOM WOLFE. Ah ! Le style baroque du journaliste capable de croquer sur le vif une galerie de personnages poussés dans des situations délirantes. TOM WOLFE… Seulement dans Park Avenue, il manque les scènes phares qui sont des points d’accroche de l’histoire, son humour décapant et le relief de la narration qui permet de distinguer les personnages importants des autres.



Après reste le coeur de la narration : la description de la mécanique financière désastreuse qui a ruiné des banques et les investisseurs en 2007. C’est la cerise sur le gâteau : un livre intelligent. En tout cas, c’est pour ça que j’ai voulu le lire. Et l’auteur parle de ce qu’elle connait : présentée comme membre d’une grande famille de la finance à New York, diplômée d’Harvard, analyste chez Goldman Sachs. Elle est en terrain archi-connu pour elle. Cependant à la fin, je ne suis pas sûr que le lecteur soit mieux renseigné.



Pour finir, je crois que je suis passé peu à côté de Park Avenue. Dans cette affaire j’ai perdu 7,60 euros, mais ce n’est rien par rapport aux investisseurs qui ont confié leur argent à Madoff. Ouf, c’est déjà ça.
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Park avenue

Depuis quelque temps, les marchés financiers mondiaux et notamment américains sont en crise. Tous les professionnels de cette branche savent qu’ils doivent avancer prudemment, mais aussi qu’il est possible d’engranger des bénéfices considérables si les affaires sont bien menées. C’est l’état d’esprit de Paul, gendre de Carter Darling, homme d’affaires à la tête d’un empire. « Paul était fermement convaincu, […] que la seule façon de faire partie d’une famille aussi puissante que les Darling, c’était de ne rien accepter d’eux. Sinon, vous leur apparteniez. » (p. 29) Son mariage avec Merrill Darling l’a fait entrer dans l’affaire familiale, mais surtout dans un clan où chacun soutient les autres, autant pour le bien de tous que pour sauver les apparences.



Dans les quelques jours qui précédent Thanksgiving, un scandale éclate dans le monde des investissements et des fonds spéculatifs. On parle de délits d’initiés, de chaîne de Ponzi et d’arrangements frauduleux entre plusieurs entreprises. Paul est placé devant un dilemme : se sauver, seul, ou préserver la famille Darling. « S’il coopérait, cela détruirait les Darling, sans aucun doute. La question, atroce et confuse, c’était ce qu’il se passerait s’il ne coopérait pas. » (p. 218) En face d’un empire financier aux abois, il y a des journalistes à l’affût d’un scoop et des autorités de contrôles déterminées à faire un exemple.



Le titre du roman est une annonce de richesse et d’opulence, un cliché sur la réussite sociale et/ou professionnelle. Le texte remplit le contrat : on croise des êtres pour qui l’argent, à force de couler à flot, est devenu aussi banal que l’eau du robinet. « On ne peut être jaloux que de quelque chose qu’on ne pourra jamais avoir. Le style, par exemple. Ou l’esprit. L’argent, ça se gagne facilement. » (p. 185) Je n’ai pas tout compris aux schémas financiers présentés dans le roman, mais l’idée générale est claire : la crise économique est en partie la faute des spéculateurs et des montages financiers hasardeux. J’ai donc passé un plaisant moment avec le roman de Cristina Alger mais dans le genre, je recommande surtout L’argent d’Émile Zola.

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Au nom de nos soeurs

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 246 pages sur ma liseuse.

Meurtres,prostitution,politique,pouvoir,corruption et argent bien sûr voilà a quoi va être confronté Nell agent du F.B.I revenue à Long Island pour la mort de son père. J'ai passé un agréable moment de lecture avec ce thriller .une intrigue prenante même si par moments certaines situations sont previsibles. Ce n'est pas le livre de l´année même si Harlan Coben écrit " ce qui se fait de mieux en matière de thriller psychologique"

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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La femme du banquier

La Femme du banquier de Cristina Alger est un roman dans l'air du temps : intrigues financières amorales et toxiques, accointances obscènes avec le terrorisme, ravages de pays, massacres d'innocents et assassinats ciblés, sur fond de conflits soigneusement entretenus par les pouvoirs en place et la haute finance.

C'est aussi un roman écrit pour notre temps : addictif, en mode "Page turner", un début flamboyant, une succession de chapitres comme un jeu de pistes, avec galeries de portraits, retournements de situations, descriptions de richesses, luttes de pouvoir… mix éprouvant qui tient en haleine le lecteur jusqu’à la fin - abrupte - et le « happy ending » attendu, même s’il y a quelques victimes collatérales.

C'est encore un roman noir mené, partie par des geek de l’informatique, partie par des journalistes d'investigation (haute caste).

C'est enfin un roman d'amour qui met en scène des femmes émancipées, éduquées quoiqu'un peu naïves, et belles bien sûr, voire décoratives.

Pour ma part, j’ai décroché assez rapidement. En raison de l’écriture lisse, comparée aux enjeux égotiques, aux risques encourus, aux déceptions multiples qui accablent ces cœurs aimants.

Pourquoi une telle mise à distance des émotions, de tels stéréotypes, un univers aussi factice sur un sujet aussi brûlant ? Réalité d'un terrain bien connu de l'auteure ou style littéraire… j’ignore la réponse.



Je remercie Babelio pour son opération "Masse critique" et les éditions Albin Michel pour la découverte de ce livre.
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Park avenue

Ce roman nous raconte l'histoire des Darling, une famille de riches américains new-yorkais: Carter Darling, le patriarche a bâti sa fortune dans les placements financiers. Il est beau, puissant, il est l'heureux père de deux filles magnifiques, possède un appartement sur Park Avenue et une maison dans les Hamptons, il a donc tout ce qui symbolise la réussite et la puissance. Mais la crise financière de 2008 fera voler en éclat les certitudes et mettra surtout à jour les failles et les hypocrisies de ce système hautement immoral. Son gendre, le jeune avocat Paul Ross va se trouver bien malgré lui au cœur de la tourmente et devra choisir son camp.

Sans être très original, ce roman n'en est pas moins intéressant: le système "Madoff" et la chaîne de Ponzzi y sont disséqués de façon très claire, l'intrigue est bien ficelée et les personnages bien campés. Une lecture agréable et prenante.
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La femme du banquier

2 flingueuses JP et Oph pour une Chronique à deux Voix pour Collectif Polar

Mais alors de quoi nous parle « La femme du banquier » :

Un matin de novembre, un avion privé à destination de Genève, pris dans un orage, disparaît des radars et s'écrase dans les Alpes. Parmi les victimes figure Matthew Lerner, cadre à la Swiss United, une importante banque offshore. Sa jeune veuve, Annabel, découvrant que le crash n'est pas accidentel, se trouve à son tour en danger, poursuivie par de puissants ennemis.

Oph :Annabel, Marina, Zoé… Trois femmes. Trois histoires. Un combat…

JP : Vous l'avez compris ce roman est construit en alternance de point de vue ce qui en fait un véritable page-turner.

Oph : Un univers rarement abordé dans le domaine littéraire

JP : J'avais peur que cette lecture soit rendue complexe par son sujet principal : la finance, mais pas du tout. C'est accessible et clair bien que l'intrigue soit riche

OPh : Une intrigue à tiroirs intelligente et passionnante, portée non seulement par la plume délicate de son auteur mais aussi et surtout par trois femmes d’une force exceptionnelle.

JP : Une intrigue bien menée, un thriller haletant et addictif dans le monde de la finance. Très bon moment de lecture.

Oph : Les 416 pages se lisent rapidement au point que j’en aurais souhaité plus.


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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La femme du banquier

Le roman-fleuve par excellence et très réussi pour décrire une affaire de corruption à l'échelle planétaire, l'auteur a réussi le tour de force de relater cette histoire complexe sans nous emmêler les pinceaux. Je me suis plu à le lire ce gros roman.
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Park avenue

"Plonger, ça n'est pas drôle, mais c'est mille fois mieux que de se noyer.".

Avec "Park Avenue", Cristina Alger propose au lecteur de plonger dans le monde de la finance aux Etats-Unis, en pleine crise financière de 2008, où l'affaire Madoff est encore présente dans tous les esprits et où les scandales financiers ne cessent de s'additionner, entraînant la fermeture d'entreprises financières et laissant des centaines de personnes sans emploi avec peu de perspective pour retrouver un travail dans un milieu si entaché et décrié par la presse du monde entier.

Cristina Alger connaît parfaitement bien la haute société new-yorkaise qu'elle décrit dans son récit, ne serait-ce que parce qu'elle-même en est issue, tout comme du monde des avocats d'affaires spécialisés dans la finance, métier qu'elle a exercé avant de devenir écrivain.

Son roman colle parfaitement à la réalité, c'est l'une de ses caractéristiques qui m'a le plus frappée au cours de ma lecture.

J'y ai trouvé une ville de New-York exerçant une forte attraction sur une partie de la population américaine, notamment chez les plus jeunes qui souhaitent à tout prix y percer mais finissent par se brûler les ailes dans un univers avec ses codes qu'ils ne maîtrisent pas et qu'ils ne maîtriseront jamais, car l'élite new-yorkaise ne voit pas d'un très bon oeil ces jeunes loups et n'aura de cesse de leur rappeler leurs modestes origines.

Un monde à part avec ses lois et ses codes où tous les coups sont permis pour arriver à ses fins, une monde que j'ai déjà effleuré du doigt dans les romans "Gossip Girl" de Cecily von Ziegesar.

New-York serait donc une ville impitoyable ?

C'est ce qui ressort du roman de Cristina Alger, un roman multi-voix offrant la perspective de Paul Ross, jeune avocat entré dans le clan Darling par son mariage avec Merrill et dans l'entreprise familiale suite à son licenciement d'une société financière venant de faire faillite : "Il avait cru que les choses iraient mieux une fois qu'il commencerait à travailler à Delphic. Il avait cru que rien ne pourrait être plus stressant que ce qu'il avait vécu à Howary, surtout après la mise en cause de la boîte.", mais également celle d'Yvonne, la secrétaire de Penzell et Rubicam, les avocats protégeant les intérêts de la société de Carter Darling : Delphic, et du fonds incriminé RCM : "Il y avait tellement de choses qu'elle savait - des choses qu'elle ne devrait pas savoir, des choses qu'elle était censée avoir oubliées, des choses qu'elle n'était, croyait-on, pas suffisamment intelligente pour deviner toute seule. Cela faisait d'elle une menace.", de Marina, une jeune femme qui finit par réaliser que son rêve new-yorkais n'est pas celui auquel elle croyait et que le plus important dans sa vie c'est sa famille, en somme de toute une galerie de personnages qui vont se croiser, échanger, parfois se rencontrer et oeuvrer à un but commun : pour certains préserver Delphic, pour d'autres faire chuter cette société et sauver leur peau.

Ce roman est construit intelligemment, avec une introduction mystérieuse et un épilogue inattendu qui prendra par surprise le lecteur, à tel point qu'il est difficile, voire quasi impossible, de se rendre compte qu'il s'agit du premier roman de l'auteur.

Toutefois, ce livre pourrait sembler ardu à la lecture pour une personne novice à la finance et aux termes parfois barbares employés par l'auteur.

Ce n'était pas mon cas si bien que je comprenais ce dont il était question, néanmoins je me demande quelle en serait la perception par une personne ne connaissant pas grand chose au fonctionnement de la bourse ou aux opérations financières.

Je regrette également la fin, expédiée un peu trop vite et qui laisse certains personnages sur le carreau et le lecteur dans l'incertitude concernant leur avenir.

Il ne manque par grand chose à Cristina Alger pour tenir ses personnages du début à la fin et c'est un peu dommage qu'elle se soit en quelque sorte relâchée sur les dernières pages alors qu'elle les maîtrisait jusque là, mais c'est à mon avis un défaut de débutante qui peut se corriger par la suite.

Je regrette aussi l'absence d'un côté mordant, elle reste finalement gentille avec ses personnages, là où elle aurait sans doute pu se permettre plus de mordant, de coups bas et de méchanceté.

C'est aussi en cela que je trouve la fin moyenne, finalement l'auteur fait le choix de baisser le rideau au moment des mises en accusation et des procès, un peu trop facile et convenue comme façon de terminer le récit de cette famille qui chute de son piédestal pour être traînée dans la boue.

Là où par contre j'ai été déçue voire agacée, c'est par les nombreuses coquilles présentes dans le roman.

Des fautes de frappe, principalement des inversions de lettres, voire même des mots carrément zappés comme dans cette phrase : "Sans doute cela avait-il à voir avec le fait qu'elle se sentait.", fatiguée ? épuisée ? Car la phrase précédente n'a rien à voir avec son odeur corporelle mais plus par rapport à son état physique voire mental.

Il n'y a donc plus de relecture avant impression et publication ?

Voilà ce qui dégrade quelque peu l'image d'une maison d'édition comme Albin Michel, alors que la présentation du livre et la couverture sont réussies.



"Park Avenue" ou l'univers impitoyable de Wall Street, là où l'argent ne dort jamais, est un premier roman marquant avec une bonne maîtrise du sujet et une narration tendue qui ne se relâche qu'aux derniers mots écrits sur le papier.

Une belle découverte et une auteur à suivre qui travaille déjà à son second roman.



Je remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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La femme du banquier

Jamais lu un truc pareil ! La parution de ce livre est prévue pour le 1.4.2019. Vous pouvez déjà commander sans hésiter. Vous ne serez pas déçu(e).

Des journalistes sont sur le scoop du siècle : 2,5 téraoctets de données venant d’un lanceur d’alerte anonyme sur l’argent sale de Poutine, de Bachar el Assad, de terroristes, d’hommes d’affaire, d’un candidat à la présidence des Etats-Unis, des cartels de la drogue,... mais le lanceur d’alerte disparait. Assassiné ?

Il a confié une clé USB avec toutes les données, à remettre à un correspondant, mais celui-ci est tué. Que faire de ces informations cryptées? Qui est à l’origine des fuites? Qui est le commanditaire des crimes? À qui se confier si les policiers eux-mêmes sont achetés par les banquiers suisses et leurs complices?

La banque suisse qui blanchit l’argent sale sait se protéger des journalistes et autres curieux: filatures, meurtres déguisés en accident d’avion, de bateau ou en cambriolages, fausses funérailles, fausses photos, sociétés écrans, fausses identités, ... tout y passe entre New York, Genève, Paris, Washington, Londres et une île privée des Caraïbes, car il faut sans cesse fuir les tueurs. Champagne, milliardaires, dictateurs, avion première classe, diamant de cinq carats, saphirs, l’argent ne manque pas.

Mais avant tout, prenez un stylo et un papier pour faire une fiche avec le nom de tous les personnages, sinon vous allez vite être submergés: journalistes sur l’affaire et amis qui les cachent, dirigeants de banques, policiers, intermédiaires, conjoints, amants, tueurs,... Sinon, vous ne vous souviendrez pas, par exemple, qu’Alexandre Popov qui revient à la page 395 est celui par qui commence l’histoire dans le prologue, avant de se faire oublier. Et ce n’est qu’un exemple.

Il y a 412 pages, et pas de remplissage. Les rebondissements se suivent sans arrêt jusqu’aux surprises finales. La publication du scandale avec tous les noms figurant sur la clé USB cryptée doit se faire simultanément dans 10 journaux. Ce n’est qu’alors que les journalistes et les lanceurs d’alerte seront à l’abri des tueurs. Mais ces journaux arriveront-ils à temps?

Merci à Masse critique et aux éditions Albin Michel.

Quelques citations :

«À la Swiss United, il (Matthew) emmènerait ses clients dans des restaurants étoilés Michelin partout dans le monde. Il skierait avec eux à Gstaad, ferait bronzette en leur compagnie sur leur yacht.... ».



«La police sera incapable de te protéger contre la plus grande banque du monde. Coutre tous les chefs d’Etat qui y ont leur compte, contre les chefs de cartel, les terroristes et les dictateurs... Tant que tu détiens la clé USB et que les infos ne sont pas publiques, ta vie est menacée».

«Zoé traversa la rue comme une flèche et grimpa dans un quatre-quatre... Annabel était sur le point de rentrer lorsqu’elle remarqua les feux d’un second véhicule... tel un prédateur traquant sa proie».

«Mrs Werner, commença Bloch, l’avion de votre mari n’a pas atterri comme prévu. Nous pensons qu’il s’est écrasé quelque part dans les Alpes... Annabel examina les photos (de l’avion), analysant les moindres détails. Il y avait quelque chose de bizarre».

«De toutes façons, elle (Marina) ne voulait pas qu’il arrive quelque chose à Miles. Il n’était qu’un simple inspecteur. Enquêter sur ce genre d’affaire avec le salaire qu’il avait, c’était absurde... Il finirait très probablement avec une balle entre les deux yeux comme Duncan».

«À ton avis, l’informateur, c’est qui ? Un ancien employé revanchard ? – Non, répondit Yaël, les données sont récentes... On peut voir ce qui s’y passe en temps réel».

«M. El Assad voudrait virer dix millions de dollars sur quatre sociétés nouvelles. Il a bien noté que les honoraires pour cette transaction seront de cinq cent mille dollars».

«Trois autres étapes à franchir : récupérer le portable, l’apporter à Hunter Morse, et enfin attendre les arrestations. Jonas et Julian seraient les premiers. Viendraient ensuite Fares Amir et les avocats de Schlitt & Muller».

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Park avenue

Magnifique !



Ayant moi-même vécu quelques temps à New York et grande passionnée de cette ville, j'ai adoré et dévoré ce livre.



On y retrouve ici un New York post crise des subprimes et les hautes sphères de la finance dans la tourmente.



Même si je ne suis pas tout à fait d'accord sur ce l'auteur a pu parfois écrire concernant la vie (réelle) dans la ville qui ne dort jamais, l'histoire, fictive, décrit cependant un monde bel et bien réel des requins de la finance. Elle se déroule sur seulement quelques jours intenses et nous entraîne vers une fin à laquelle je n'avais pas pensé.
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Park avenue

Les Darling, riche famille de financiers new yorkais s’apprête à fêter Thanksgiving dans la propriété des Hamptons : Carter le patriarche et sa femme Inès, leurs filles Lily et Merrill et leur époux respectif, ainsi que Morty Reiss, considéré comme un oncle, et sa femme. Tout s’annonce pour le mieux dans cette famille très peu touché par la crise de 2008.

Paul, le mari de Merrill, s’intègre dans la société familiale, Delphic, spécialisée dans les fonds d’investissements, après avoir perdu son emploi dans la finance, mais il se sent à l’étroit, mal à l’aise, devenu pourtant l’avocat général il ignore encore nombres de transactions faites par la société et doit maintenir son train de vie new-yorkais.



Le bouleversement survint lorsque la police retrouve l’Aston Martin de Morty près du Tappan Zee Bridge, laissant supposer le suicide de celui-ci et quand bien même le corps n’est pas retrouvé. L’enquête sur les raisons de son suicides débutent, la vie de la famille Darling bascule du jour au lendemain lorsque l’on découvre les magouilles de Morty, une escroquerie financière à grande échelle, rien de moins qu’une chaîne de Ponzi.

L’histoire se déroule sur une semaine et se concentre sur Paul, doit-il collaborer avec le procureur ou se souder au clan Darling ? Mais la trahison viendra de toute façon d’un côté ou de l’autre.



L’auteur nous parle de chute d’une famille bourgeoise, de scandale financier très médiatisé, d’argent, de faillite et de corruption. Mais ce sont les intrigues parallèles qui donnent du mouvement au récit, ou en tout cas qui m’ont fait accrocher à l’histoire.



Park Avenue … le titre m’a fait pensé à tout autre chose, finalement je me suis retrouvé plonger dans le monde de la finance pour la troisième fois cette année et sans le vouloir particulièrement, pourtant je me suis laissé entrainé dans Manhattan pour côtoyer une grande famille bourgeoise, un journaliste presse, le monde sans pitié de la finance et de ses requins.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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