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Critiques de Cyrille Martinez (20)
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La bibliothèque noire

Entre le documentaire sur la Grande Bibliothèque, et le récit fantastique, l’écrit de Cyrille Martinez semble peiner à trouver son identité.



C’est certes une mine d’or concernant le fonctionnement non seulement de cette bibliothèque mais de toutes les autres, et le mécanisme est démonté par différentes approches. La bibliothécaire, qui n’est pas uniquement cet être asexué et revêche derrière le guichet d’accueil, les lecteurs qui furent diserts jusqu’à ce que le silence leur soit imposé et surtout, mais c’est sans doute la limite de l’ouvrage la parole est donnée à un « jeune livre en colère ». Certes les réflexions que suscitent son intervention sont intéressantes, et pose les vraies questions survenir des livres, mais, même si l'écriture est agréable, le procédé est un peu artificiel.



Qu’en penseront les professionnels de cette filière? Amusés par le procédé qui n’empêche pas que l’analyse soit approfondie et assez exhaustive?



J’aurais sans doute préféré un véritable essai, qui lorsque l’auteur est adroit peut ne pas être un pensum.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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La bibliothèque noire

Acquis en mars 2018, à la Librairie Caractères [ Issy-Les- Moulineaux ] - Lu 25 avril 2020



Cyrille Martinez , bibliothécaire et écrivain, nous livre un ouvrage tout à fait désopilant… en s'inspirant de son expérience personnelle pour décrire avec ironie et virulence le destin de la Grande Bibliothèque, habitée par des lecteurs les plus éclectiques et aux opposés, un directeur obsédé par le tout-numérique et un "jeune livre en colère" .Ce dernier procédé est original, insolite… mais m'a médiocrement persuadée. Il reste que cette lecture est des plus plaisantes et instructives… abordant de nombreuses questions concernant les Bibliothèques, la Lecture publique, le numérique, les changements de comportements des lecteurs, les peurs suscitées par les évolutions technologiques, trop brutales, le consumérisme à tout crin…une culture qui se doit d'être rentable….



Une lecture jubilatoire, pleine de malice et d'ironie sur la Bibliothèque François Mitterrand mais aussi par extension, les digressions et observations peuvent concerner le monde des bibliothèques, dans leur ensemble… ainsi que le métier de Bibliothécaire, pas toujours connu, dans ses réelles fonctions (compétences) …ayant évolué à pas de géant ces trois dernières décennies !



Une lecture qui ne manque pas de sel…, faite pour tous les passionnés de littérature, et concernés par les différents canaux de la diffusion de la culture sans omettre toutes les problématiques touchant la Lecture publique…ceci sur un ton polémique et facétieux !!! Il y a aussi des rappels très bienvenus sur l'Historique de la Lecture publique...ainsi qu'une évocation précieuse des changements des usages...



J'ai choisi , pour achever ce billet, un extrait assez long, très significatif:

" Je cligne des yeux. Une porte de verre s'ouvre et se ferme automatiquement derrière moi : me voici dans la salle de lecture.

Silence.

Comme celui des lieux de culte, ce silence fait peur, intimide, il respire la crainte. A quel châtiment s'exposerait celui qui oserait le rompre ? Je préfère ne pas y penser.

Même si la salle de lecture est placée dans un bâtiment dont la forme rappelle celle d'un cloître, nous ne sommes pas dans une église, nous sommes dans une salle consacrée à la lecture publique. Le silence qui règne ici est conçu spécialement pour la lecture.

Il fut un temps où la salle était bruyante, la Bibliothèque sonore. On pratiquait la lecture à voix haute, on déclamait. Les textes étaient lus, joués, performés.

Les lecteurs-performeurs rivalisaient d'ingéniosité pour s'attacher un auditoire. On fréquentait la bibliothèque à la fois pour lire et pour écouter lire, afin que le texte nous soit révélé lors d'une lecture à voix haute.

Mais tout aussi bien y venait-on pour passer le temps. On savait qu'ici on retrouverait des amis, on ferait des rencontres. C'était un lieu de vie, il était agréable d'y sociabiliser. Pendant que les lecteurs travaillaient, les non-lecteurs bavardaient, s'apostrophaient, s'invectivaient. S'il fallait en venir aux mains, ils en venaient aux mains. Le moine en charge de la surveillance de la Salle laissait faire. Faute de règlement intérieur sur lequel s'appuyer, il ne se sentait pas habilité à intervenir; il s'instruisait dans son coin.

A cette époque, les lecteurs et les livres s’accommodaient de l'agitation et du bruit. Quand, un beau jour, une grosse voix a tonné.

SILENCE ! "



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La bibliothèque noire

J'ai vraiment bien aimé ce livre. Moi qui travaille en médiathèque, j'ai retrouvé le monde des bibliothèques avec plaisir. Très belle description de la Bibliothèque Nationale de France François Mitterrand. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir dans le monde des bibliothèques sans jamais oser le demander.
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La bibliothèque noire

On a planté une forêt au milieu de la Bibliothèque. Drôle d'idée. Si j'avais mon mot à dire, j'aurais fait l'inverse : une bibliothèque au cœur d'une forêt." Cyrille Martinez a décidé de nous entretenir de la Grande Bibliothèque, de son histoire, et de son futur, peut-être. Dans cet essai caché dans un roman fantastique et drôle, l'auteur fait parler non seulement un jeune étudiant, mais aussi une bibliothécaire, et même un livre : le jeune livre en colère. C'est que le directeur a de grandes idées pour "moderniser" la bibliothèque, au grand désarroi des vieux lecteurs qui font aussi sa richesse, eux qui "dévorent" littéralement les livres. La Bibliothèque Noire est un roman brillant et original, un roman qui est aussi un très bel éloge aux lieux de savoir et de la lecture - Formidable !
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La bibliothèque noire

Ce livre qui nous donne l’illusion d’être un roman fantastique est en fait un essai sur la Bibliothèque nationale et de la lecture publique. A travers l’histoire d’un lecteur, d’un livre puis d’une bibliothécaire, on découvre l’histoire d’un lieu, d’un métier et de leur évolution. De la bibliothèque privée (librairie) réservée aux riches instruits, à la bibliothèque informatisée, le lecteur nous raconte la grande et la petite histoire de la Grande Bibliothèque de Paris, de sa création au 16e siècle à nos jours, égratignant au passage un Président et des manières de faire despotiques sous couvert de culture.



Le livre nous conte l’histoire de l’intérieur : la rivalité supposée entre classiques et jeunes livres qui finiront probablement dans les oubliettes des réserves, les livres nobles et les autres. Il nous confie aussi son agacement des écrans qui éloignent des livres et des pseudos lecteurs qui viennent travailler sur leur portable dans la salle de lecture sans jamais ouvrir un ouvrage.



La bibliothécaire donne enfin sa version des faits en professionnelle. Et ses collègues goûteront probablement mieux son intervention que le lecteur lambda même s’il en comprendra tout l’enjeu. Bibliothécaire et écrivain, Cyrille Martinez s’inspire visiblement de son expérience.



J’ai bien aimé ce livre précisément documenté, au ton ironique et mordant qui se lit comme un roman. Il nous parle de livres (quel bonheur) et de lecture : son importance, ses richesses, ses enjeux, les dangers qui la guettent… comme celui de consommer les livres comme n’importe quel autre produit. Que reste-il de nos lectures quand le livre est fermé et oublié sur une étagère ? Qu’en avons-nous retiré ?



Un ouvrage déroutant mais agréable à lire et qui fait l’éloge de la lecture.
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Le marathon de Jean-Claude et autres épreuves..

Dis-moi comment tu cours, je te dirai qui tu es, et même, mieux, je l’écrirai, je t’écrirai… C’est à ce projet que s’attelle Cyrille Martinez dans son dernier livre, peignant par petites touches une vaste fresque du monde des courses de fond et demi-fond en France depuis cinquante ans et la naissance, sur une modeste départementale de Lozère, entre Marvejols et Mende, d’un engouement populaire pour ce sport et les multiples événements dominicaux qu’il suscite. Connu pour ses performances poétiques et ses romans, dont le dernier, « La Bibliothèque noire » (Buchet-Chastel, 2018), explore avec malice l’univers de la lecture publique pour mieux en défendre l’intérêt et le plaisir, auteur aussi du fameux « Le Poète insupportable et autres anecdotes » (Editions Questions théoriques, 2017) dans lequel, en praticien averti, il décrit avec force espièglerie les heurs et malheurs des poètes d’aujourd’hui (et sur la couverture duquel, on le voit déjà courir, avec short et runnings aux pieds!), Cyrille Martinez célèbre ici cette autre passion qui l’anime depuis l’enfance, une passion cultivée en famille puisque ses parents la partageaient, le goût de la course d’endurance. Au fil des chapitres, il évoque les figures des acteurs anonymes ou des champions modestes de ce sport, tous ces petits de la foulée du week-end, héros « sans qualité » mais au charme irrésistible, à cause de leur courage ou de leur originalité, ravivant la légende de ces gloires locales et souvent sans lendemain, hommes et femmes qu’il aura accompagnés le temps d’un 10 000 ou d’un marathon, ou dont il aura, chroniqueur sportif pendant quelques années pour Le Provençal, célébré les victoires ou pleuré les défaites. Michel le solitaire, Yacine l’inattendu, Jean-Claude « Fois deux » et son double marathon, Martine qui court jusqu’à l’overdose, le Gendarme fantastique et fraudeur, François le facteur…, l’écrivain redonne chair à chacun de ces personnages, protagonistes d’une épopée de la course à pied, dont les parcours personnels tournent parfois au tragi-comique. Car à l’euphorie du défi réalisé et de la victoire, à commencer par la victoire sur soi, succèdent souvent l’intense fatigue et, quelquefois, le désespoir, la dépression… Cyrille Martinez sait à merveille traduire ces émotions, construisant une véritable anthropologie de la course de fond, incarnant dans ces différents portraits une théorie de la foulée (et pourquoi, derrière ce mot, se surprend–t-on fréquemment à entendre « folie », douce ou sévère, au fil du texte ?), interrogeant l’origine et le sens de ce « courir pour rien » qui semble l’horizon ultime de chacune de ces trajectoires individuelles. Ah, on les adore, avec lui, ces doux dingues, qui partagent pour beaucoup avec l’écrivain, d’être pour la plupart de ce sud entre Marseille et Montélimar, la gouaille du récit de course et le plaisir du pastis sur l’aire d’arrivée, et l’on se réjouit à chaque page de leur si séduisante entrée en littérature ! Alors, n’hésitez plus, et dirigez-vous, à petites foulées, vers la librairie la plus proche, Cyrille et Jean-Claude vous y attendent…
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La bibliothèque noire

Roman à clé sur le monde des bibliothèques. Ecrit par un bibliothécaire pour des bibliothécaires, comme une sorte de plaidoyer ? Il faut souligner que ce roman comporte une forte connotation Happy few dans une lutte dérisoire, vaguement solitaire, contre la modernité du monde contemporain. L’histoire cousue de fil blanc, mais qui peut être assez rigolote pour ceux qui travaillent dans ce milieu, envisagé ici comme un monde impitoyable, se déroule à Bibliothèque nationale de France. Dans ce temple ouaté du savoir et de la connaissance s’ourdit en secret une opération aux conséquences dramatiques. Mais cela n’est sans compter la résistance passive puis active d’un lecteur dilettante conforté par une « bibliothécaire rouge » et surtout des livres. Imaginez si les livres étaient vivants et prenaient le pouvoir !

Pour sympathique que soit l’intrigue, j’hésite entre une adhésion coupable pour cette ode aux livres, à la lecture et un certain agacement quant aux cotés réacs et pseudo rebelle du discours.

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Le marathon de Jean-Claude et autres épreuves..

Aujourd’hui je vais évoquer Le marathon de jean-claude et autres épreuves de fond de Cyrille Martinez. C’est un récit iconoclaste autour de la course à pied. Le titre évoque une nouvelle fameuse La solitude du coureur de fond. Cyrille Martinez a déjà publié plusieurs ouvrages variés c’est pour moi la découverte de ce passionné de littérature et de course à pied.

Ce texte est composé de quinze chapitres qui sont autant d’épreuves, qui sont organisées dans une sorte de crescendo chronologique. Ce livre est assez inclassable mais une certaine cohérence finale se fait jour au fil des courses décrites, certaines discrètes voire intime d’autres plus populaires et prestigieuses. Cyrille Martinez explore la réalité de la psychologie des coureurs, plus les anonymes que les champions d’athlétisme, et décrypte ce dépassement de soi à travers ce sport solitaire. L’auteur s’inspire de sa pratique personnelle et professionnelle pour rassembler les différentes histoires qui comme des témoignages épars forment ces épreuves successives. Tout commence pendant son enfance en Lozère dans les années 1970 quand le running et le footing ne sont pas encore à la mode. Une course pour des illuminés locaux va rallier Marvejols à Mende. C’est le début de l’épopée de la course à pied ici narrée. Le marathon de jean-claude est une sorte de documentaire littéraire dans le monde du running. Le narrateur est issu d’une famille de coureurs et dès son enfance il était avec son frère sur la ligne d’arrivée pour accueillir ses parents après leurs courses. Les palmarès locaux sont souvent trustés par des membres de sa famille, les Martinez sont dans les résultats de la presse locale le lundi matin. Il raconte des histoires cocasses ou rocambolesques. Ainsi ce gendarme quinquagénaire qui fait l’admiration des journalistes par ses performances au marathon. Mais lors de la course new-yorkaise il ne répond plus aux sollicitations. En réalité il s’avère qu’il trichait et sur des portions de course montait à bord du véhicule conduit par sa femme ce qui lui permettait des scores impressionnants. Les différents récits sont relatés du point de vue des joggers mais également de celui de leurs proches, d’un médecin ou d’autres personnes. Force est de constater à travers l’exemple de cette femme qui court la nuit seule entre Avignon et Nîmes que la course est une drogue, un carburant à dopamine qui exulte le corps et le pousse dans ses retranchements. Le marathon est surpassé par des courses de l’extrême où les limites de la souffrance sont tutoyées, les coureurs ne semblent avoir aucune limite physiologique à respecter. Pourtant le corps atteint parfois des limites. Parmi les protagonistes anonymes on retient Jean-Claude qui veut relever le défi solitaire d’un marathon. Il mesure les 42 et quelques kilomètres au départ de chez lui et se lance. Mais il n’a pas pensé au retour, il devra revenir épuisé après avoir parcouru le double de la distance initialement prévue.

Le marathon de jean-claude est un récit original et touchant. L’auteur met en scène des passionnés qui se défoncent pour le plaisir de courir, parfois de gagner des compétitions, toujours pour se dépasser au prix de souffrances physiques importantes.

Voilà, je vous ai donc parlé du Marathon de jean-claude de Cyrille Martinez paru aux éditions Verticales.


Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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La bibliothèque noire

Ecrire un roman sur la BnF est un pari un peu risqué mais magnifiquement relevé par Cyrille Martinez.



Car oui l'auteur a su créé une ambiance agréable à partir des petites règles de vie de la bibliothèque avec des remarques si bien menées qu'elles ont amené à plusieurs reprises un sourire sur mes lèvres.



Un remarquable portrait de la bibliothécaire me restera en mémoire tellement il est vrai.



3 parties pour ce roman : la bibliothèque vu par le lecteur, par le livre et la bibliothécaire. Des points de vus différents, un coté délicieusement fantastique, un peu de suspens, amis avant tout la défense du livre.



Tout est réuni pour faire de ce roman documenté un moment de lecture plaisant.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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La bibliothèque noire

Bon voilà..... Jolie couverture, commentaires élogieux de mon bibliothécaire, 4e de couverture intrigant, un début qui m'a plu.... Mais rien à faire. Je n'ai pas accroché.



Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas forcée à finir un livre. Et pourtant une histoire sur les livres et les bibliothèques ! le rêve pour moi qui adore les deux !

Ma foi, c'en est resté au stade du rêve, car là, soit je n'ai pas compris où voulait en venir l'auteur, soit je suis trop imperméable à son style et à sa parole, je ne sais pas, mais je n'ai pas accroché. Je l'ai néanmoins lu en entier, surtout parce qu'il était court. Sinon j'abandonnais....

Un regret vraiment car l'histoire avait tout pour me plaire.....

En un mot, déçue....
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La bibliothèque noire

Un texte déroutant que je qualifierai d'essai travesti en roman. Le narrateur s'offre un séjour dans la plus grande et ancienne bibliothèque du pays, en quête d'un livre "fait pour lui". Il profite de l'attente pour évoquer la création du concept de "collection publique". Apparu au moyen-age ce titre se voit ensuite remplacé par celui de "bibliothèque royale". Une fois "nationalisés" les fonds sont conservés dans un grand bâtiment, rêvé par un président de la république amoureux des livres. Un voyage fantasmé et pourtant bien réel dans un établissement devenu institution. Les spécificité des quatre tours de verre sont explicitées : une pour les romans, une pour les sciences et humanités, une pour le patrimoine et la dernière, ma préférée, pour les "inclassables". Au cours de cette visite nous rencontrerons une bibliothécaire fatiguée d'être réduite à sa propre caricature, mais aussi un lecteur assidu mystérieusement disparu. Les grands enjeux du monde des bibliothèques sont subtilement abordés. Ainsi les nouvelles pratiques du public, devenu "séjourneur" ou "squatteur" et dont la seule et unique préoccupation est la connexion internet est mise en scène avec humour. Il sera aussi question de la frénésie des évaluations, qui plombe parfois le métier et use les bonnes volontés. Enfin parole est donnée à un livre, qui s'insurge et se révolte contre le déclassement dont lui et ses semblables font l'objet.
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Deux jeunes artistes au chômage

Un livre original, qui m'a beaucoup fait rire (les premiers chapitres sont remarquables de drôlerie).

L'auteur s'amuse avec les mots, les tournures, les idées saugrenues, et cela se communique au lecteur. J'ai passé un bon moment de lecture à New York New York dans le milieu des artistes de tout poil, galeristes, écrivains et poètes en quête de reconnaissance.
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Deux jeunes artistes au chômage

A New York New York (je n'ai pas fourché du clavier, c'est bien le nom donné dans le roman), les écrivains investissent un seul quartier. Bientôt, plus un seul non-écrivain ne pourra y habiter.

Très vite, l'immobilier est saturé et plus aucun appartement n'est disponible. Les poètes restent un peu sur le carreau et décident de créer un quartier pour eux.



C'est là que John et deux amis s'installent.

Leur vie va être rythmée par les soirées, les vernissages et autres sorties culturelles. Et c'est au milieu de tous ces artistes que John va faire la connaissance d'Andy. Un rencontre décisive pour les deux jeunes hommes...





C'est assez drôle car j'ai ressenti la même chose qu'une autre blogueuse : l'impression de se prendre un grande claque. Les premières pages m'ont cloué sur place. Humour, critique, inventivité, plume acérée, la première partie est énoooorme(...)
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Deux jeunes artistes au chômage

Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et Buchet-Chastel pour ce partenariat. J'ai eu le privilège de faire partie des rares élus pouvant lire avant l'heure ce roman de Cyrille Martinez, dans le cadre de l'opération Libfly/Furet du Nord.



Ce court roman présente un monde utopique dans lequel une ville propose aux écrivains de s’installer dans un unique quartier. Les romanciers se retrouvent entre eux pour fuir la vie et se consacrer à leur art. Pour pouvoir aménager dans ce quartier, il faut déjà avoir écrit. Dans cette ville, trois jeunes amis s’installent, homosexuels, un peu au chômage et énormément fêtards. Ils parcourent les vernissages et finissent toujours par ramener suffisamment de noctambules pour terminer la nuit chez eux en beuverie et partouses. Ils finissent par accueillir un puis deux amis supplémentaires dans leur petit appartement.



Ce court roman, une grosse centaine de pages, est une parodie du monde artistique, écrit d’une manière très sérieuse, il en reste néanmoins un texte complètement décalé. La présentation de la ville dans la première partie est intéressante et montre un monde en quête de culture, bien loin de la réalité malheureusement. La critique des écrivains est assez comique et même cynique par moment et pourrait être transposée à d’autres catégories d’artistes qui se sentent incompris par le commun des mortels. Cyrille Martinez a un style d’écriture qui se rapproche de celui de Tim Robbins, facile à lire, pouvant sortir des phrases longues mais sans être lourde à la lecture. Et l’exercice auquel il s’est prêté pour ce roman d’un genre particulier est… particulièrement réussi. J’ai apprécié comment avec beaucoup d’humour l’auteur arrive à faire une critique acérée du milieu artistique. Andy parvient au but ultime qu’un artiste veut atteindre et malgré tout reste mécontent des résultats. Un roman à la juste longueur, au juste ton, au thème dans l’ère du moment. Un bon moment de lecture, rapide et efficace.



Je remercie Libfly et Buchet-Chastel si particulier qui a fait de moi un lecteur privilégié. Merci.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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La bibliothèque noire

Il faudrait avoir le tranchant de Jean-Patrick Manchette pour traiter de certains livres qui t'ont grugé. Tiens en passant espérons que Tristan Doug Headline donnera une suite au "Journal 1966-1974" (Gallimard) de son père, y'en a des cartons pleins au département des Manuscrits, rue de Richelieu. Ainsi tu musardes au "Divan" de la rue de la Convention -finalement on est gâté dans le 15ème avec le marché Brassens, la charmante petite dame qui réassortit sa boîte d'occases sur le trottoir de la rue Olivier de Serres au coin de la rue des Morillons et donc "Le Divan" et j'en oublie sans compter les bibliothèques du quartier. Tu es donc au "Divan", tu passes en revue les nouveautés, tu feuillettes à peine tellement y'en a, tu regardes les couvertures, le plat verso (sic c'est pour faire savant). Un livre est posé là qui parle de la Bn c'est un peu ta maison la Bn, tu te fends de quatorze euros. Mal t'en a pris. "La Bibliothèque Noire" de Cyrille Martinez, publié chez Buchet-Chastel, n'a aucun intérêt. Et toi t'es à la fois malheureux parce que les éditeurs t'ont fourgué du mauvais et heureux parce que ça te fouette le sang. Le dernier livre que j'ai lu est "Le roman d'un enfant" de Pierre Loti (réédité en 2007 chez Flammarion), c'est tellement beau, de courts chapitres de trois, quatre pages, tout à fleur de peau, et puis après tu te tapes le Cyrille Martinez. Donc le Cyrille il invente des livres qui parlent à la première personne, il imagine des livres esseulés qui demandent qu'on les lise. Tu vois le truc. C'est écrit sans charme. Une prétendue fantaisie, si lourdingue l'allégorie, de la prosopopée en béton banché. Le comble du ridicule est atteint quand l'auteur lance à la fin son manifeste en lettres capitales, je n'aime pas les lettres capitales: "NOS NOMS NE VOUS DIRAIENT RIEN / NOUS SOMMES DE LA FAMILLE HEUREUSE / DES LECTEURS ANONYMES / NOUS SOMMES DES ORPHELINS / ET NOUS LISONS NOUS ECRIVONS /. NOUS PUBLIONS NOUS EMETTONS / NOUS RECEVONS NOUS RELISONS / NOUS COMMENTONS NOUS REECRIVONS..." Y'en a deux pages.

Tout a été dit sur les quatre tours, le bâtiment boursouflé, la machine grandiloquente de Dominique Perrault, je me rappelle les charges imparables de Patrick Besson et de Pierre Jourde (Jourde n'apprécierait pas qu'on associe son nom à Besson moi je les aime bien tous les deux surtout quand ils sont méchants). Quand tu apprends que Perrault est chargé par le pouvoir de réfléchir à l'avenir de l'île de la Cité tu as peur, vraiment peur mais tu ne seras pas là pour le voir. Tandis que le Cyrille Martinez tu l'as devant toi et tu ne sais pas comment t'en débarrasser. "La Bibliothèque noire", qui en veut ? Je le lui envoie gratis. Promis juré. Jacques Faule
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La bibliothèque noire

Une bibliothécaire qui lit un livre sur le monde des bibliothèques écrit par un bibliothécaire. Quel comble !

Mais quel plaisir de lire ce livre, et quel amusement.



Cyrille Martinez donne ici la parole aux oubliés. Par exemple le "Jeune Livre en colère" parce que les lecteurs le délaissent. Et oui, qui pense au sort de ces pauvres livres laissés pour compte ?!

L’auteur donne la parole à la "Bibliothécaire rouge" qui passe son temps à ... prêter des livres ? conseiller ? faire des recherches documentaires ? Non. Elle passe plutôt son temps à être complaisante avec le Dieu Wifi et à indiquer le chemin des toilettes. ( Du 100% vécu, même si heureusement le métier ne se limite pas à ça.) C'est donc un récit assez drôle par sa véracité et l'ironie employée.



Cyrille Martinez nous dépeint le monde des bibliothèques publiques à travers l'exemple de la Bibliothèque Nationale de France et son histoire. Il personnifie les livres, invente des noms pour désigner les catégories de lecteurs : les Contractuels, l’Historien, les Séjourneurs (Synonyme de squatteurs, mon préféré).

On ne peut vraiment pas classer ce livre dans un genre unique. C'est à la fois un récit fantastique, un documentaire, un essai sur l'avenir des livres... Un livre agréable à lire de par l'originalité du sujet, le traitement à la fois amusant et poétique, et la défense des livres.

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La bibliothèque noire

La révolte des livres , leur angoisse face à l'avenir , au virtuel...l'idée n'était pas mauvaise malgré une mise en place un peu laborieuse et une construction laissent à désirer ...
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Deux jeunes artistes au chômage

Un peu décontenancée à la lecture de ce livre..

Le style décalé et drole de l'auteur m'a plus cependant je n'ai pas été captivée par l'histoire plutot plate et trop loufoque à mon gout.

Heureusement qu'il y a peu de pages et qu'il se lit rapidement car plusieurs fois j'ai décroché et mon esprit est parti vagabonder très loin de ce livre? ce qui m'a obligé à reprendre plusieurs fois un meme paragraphe car je n'avais plus rien suivi.

A lire si vous avez 1h devant vous et que vous ne savez pas quoi faire.
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Musique rapide et lente

L'auteur dresse dans ce livre un tableau amoureux et critique de la relation au rock, qu’on fasse partie des musiciens, des fans, des ados rêveurs, des pères réfractaires, des pros, des amateurs, des journalistes, des producteurs, des coiffeurs …
Lien : http://culturebox.francetvin..
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Deux jeunes artistes au chômage

http://sabariscon.wordpress.com/2014/08/28/deux-jeunes-artistes-au-chomage-cyrille-martinez-2011/
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