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Citations de Dan Franck (240)


À vingt ans on espère, à quarante on aménage, à soixante on raisonne. On est devenu réaliste : on demande le possible. Passés communs, présents composés.
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Si je n’avais pas écrit, si les mots n’avaient pas donné un sens à de multiples désespoirs, peut-être serais-je avec eux aujourd’hui, mes amis disparus et tant aimés.
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Nous défendions encore le concept de révolution, mais sans l'enthousiasme de nos très jeunes années. Nous retenions la dialectique et l'espoir du communisme chez Marx, Cronstadt et Ma Vie de Trotsky, la clairvoyance de Kropotkine et son amitié pour Élisée Reclus, Babeuf et Proudhon (malgré un antisémitisme répugnant), rien chez Mao, peu chez Lénine, une exécration absolue pour Staline et les siens. Les termes mêmes de "démocraties populaires", qui passaient par Katyn (1940), Budapest (1956) et Prague (1968) – plus tard Kaboul et Marioupol aujourd'hui -, nous faisaient vomir.
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« Assis à la table scellée dans le mur, enveloppé dans une couverture mitée, j'écris. Mon esprit est incapable 'imaginer une histoire qui serait extérieure à celle que je vis. Le présent pèse d'un poids insurmontable. Hormis l'heure du courrier, tout est sale, lourd, inerte. Chaque pensée est douloureuse. J’écris ces lignes, d'autres sur l'histoire maquillée qui me vaut de me trouver là, dans un monde que je n'imaginais pas connaître. Je suis désespérément seul. Personne ne peut rien pour moi. Aucune puissance tutélaire ne me sortira de ces murs. »
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Entre la moquette et la morbidité il y a un mot dans le dictionnaire : il y a la morale.
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"A vingt ans non espère, à quarante on aménage, à soixante on raisonne."
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Je me berçais d'un côté puis de l'autre, sans cesse, retrouvant ce mouvement de l'enfance abandonné depuis des années. Le désespoir infantilise.
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Son père et lui ont parlé deux fois dans leur vie : lorsqu'il avait quatorze ans, et lorsqu'il en avait dix sept. La première sent le cigare des complicités maladroites ; la seconde consacre une rupture qu'il ne souhaitait pas.
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On pourrait les confier à une personne sage. Un Français insoupçonnable. Ils font le tour de leurs amis et connaissances. Mais Juan Gris est espagnol, Modigliani italien, Foujita Japonais, Blaise Cendrars, Giacometti suisses, Brancusi roumain, Soutine, Kisling, Chagall, Pascin, Archipenko viennent d'un Est lointain
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Cette exclusivité lui pesait. À cinquante ans passés de quelques lustres, elle aurait bien retrempé sa gambette dans l’eau claire des plaisirs multiples. Non monnayés, bien entendu, au vu des circonstances : l’élongation de la plasticité exigeait un peu de tenue et quelques renoncements. À son âge, Olga Polianovna, qui prétendait avoir dansé chez Balanchine, estimait qu’il fallait être capable de remettre le couvert sans exiger l’argenterie.
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Comme il cherche Fernande Olivier du regard, un inconnu s'approche et désigne le tableau que le peintre a achevé après son séjour à Gosol :
" C'est Gertrude Stein ?
- Oui.
- Le portrait ne lui ressemble pas..."
Picasso hausse les épaules :
" Aucune importance : c'est elle qui finira par lui ressembler."
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J'aurais préféré que tu ne me parles pas car tu n'as pas choisi. Tu ne m'as pas mis devant un fait accompli mais devant la possibilité du fait.
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Cendrars partageait sans doute ses nuits et ses cauchemars avec un bras coupé, Kisling avec la crosse qui lui avait démoli la poitrine, Braque et Apollinaire avec les lames, les scies et les marteaux qui leur avaient défoncé le crâne. Mais les blessures trouvaient des baumes dans les joies et les plaisirs. Il fallait oublier la guerre.
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La métamorphose est prodigieuse. La question que je me pose en regardant cette transformation, c’est si Picasso l’avait anticipée ou si elle lui est apparue au cours de son travail. Et me revient une réponse que m’avait faite le peintre Soulages alors que je lui demandais, pour un mauvais livre jadis publié, quelle différence existe, selon lui, entre l’artiste et l’artisan. A quoi il m’avait répondu : « L’artiste et l’artisan savent où ils vont, mais l’artiste ne connaît pas le chemin.»
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On ne tombe pas plus amoureux qu'on ne tombe enceinte. Ce sont deux états qui, au contraire, élèvent.
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'' La première qualité d'un romancier, c'est d'être un menteur".
Blaise Cendrars
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L’histoire commence un matin, dans les premières années du XXe siècle, à la terrasse d’un café, Dôme ou Rotonde selon l’inclinaison du soleil. Il y a là un homme qui déplie Paris-Journal et s’arrête en page 2. Il découvre un gros titre qui l’intrigue : Le vol de la Joconde.
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Les objets extérieurs prennent des apparences monstrueuses. Les peintures du plafond, même médiocres ou mauvaises, prennent une vie effrayante. L’eau limpide et enchanteresse coule dans le gazon qui tremble. Les nymphes aux chairs éclatantes vous regardent avec de grands yeux plus limpides que l’eau et l’azur.
— Baudelaire a écrit des tas de conneries sur la peinture et la sculpture, juge Picasso.
— C’est vrai, confirme Apollinaire.
— Et toi aussi.
— N’exagérons rien.
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_ Moi, j'étais un génie dans le ventre de ma mère. A la conception, mon père l'a compris. Il a fichu le camp, ce qui lui a évité de fades comparaisons.
(p.47)
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L'appareil qui avait photographié Hitler en 1931 serait le même que celui qui piègerait Adolf Eichmann.
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