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Critiques de Daniel F. Galouye (33)
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Le monde aveugle

Premier roman SF (1961) d'un auteur américain (qui par la suite n'en a écrit que quatre autres) et qui raconte l'existence d'une communauté obligé de vivre sous terre, suite à un conflit atomique.

Les descendants "post atomiques", quasi aveugles ont surdéveloppé l'ouïe et l'odorat, mais, vivant toujours dans de sombres cavernes, sont régentés par des rites religieux manichéens (noir et mal, lumière et bien).

N'admettant plus ce conformisme passéiste, Jared, un jeune homme, décide de transgresser la loi pour partir en quête de la lumière...il veut "voir" avec ses oreilles le Monde Originel...



C'est un livre qui m'avait "ébloui" dans les années 1980 (à ma première lecture)...avec cette impression de pénétrer dans un Ailleurs, de devoir s'adapter à ces "intra-terrestres" et leurs croyances basées sur une "vision" olfactive et auditive...
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Le monde aveugle

Dispo chez folio SF

Un petit roman exceptionnel qui nous rappelle pourquoi on aime la science-fiction ..



Un style superbe et immersif au possible .

La qualité du style est toujours importante ,mais là :

C'est un vrai bonheur ( et une chance !! ) qu'elle soit au rendez-vous ..

Le contraire aurait conduit à la catastrophe car l'enjeu est énorme ..



Il est ni plus ni moins question de nous immerger dans un monde adapté à l'obscurité totale ..

Le lecteur fait réellement l'expérience ( en compagnie de personnages poignants et réalistes ) de la cécité absolue ..



Les personnages ( certains ) sont néanmoins ( mieux ) adaptés ( que d'autres personnages ) à leur condition et à leur environnement ( culturellement et physiologiquement ) ..

Nous avons donc un environnement riche : clivé culturellement ( multiple ) et clivé biologiquement ( multiple également ) ..

L'intrigue est simple et motivante .



C'est une aventure mystérieuse et une quête initiatique qui amène les personnages principaux à briser les tabous culturels et les limites de ce que leurs sens les laissent percevoir de la réalité ..



Un contact se fait au final avec un univers plus proche du notre que de celui des habitants du " monde aveugle " ..

Ce contact nous le vivons intégralement avec leur sens et c'est émouvant .. poignant .. troublant ..



Tout ce petit monde ( comme nous tous ) est à la recherche d'un monde meilleur ..

Si on ne le cherche pas en bousculant nos cadres de références on ne risque pas ( nous aussi ) de le trouver ...

Le fin du fin et la morale de cette démarche c'est que le monde meilleur ne nous paraît le plus souvent pas si meilleur que cela ..

Sans parler du fait que toute réalité est une réalité subjective et qu'elle est donc tributaire de nos sens ainsi que de notre cadre de référence ..

Un monument ce bouquin .. sincèrement !



Il s'appuie grandement sur la grande utilité et la grande valeur du doute comme concept utile .. dynamique et dynamisant !
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Le monde aveugle

Ma première rencontre avec Daniel F. Galouye remonte à « Simulacron3 », un roman qui m'a laissé perplexe. Je ne pensais pas relire un autre de ses textes jusqu'à… l'excellent « L'asile » dans le recueil « Histoires de mutants ». J'ai décidé de laisser une autre chance à Daniel F. Galouye.



Suite à une catastrophe – probablement atomique, non évoqué, mais l'auteur parle de Radiation – les hommes ont due retourner vivre dans les cavernes. Certains sont restés proche de la surface (Survivants), d'autres se sont enterrés plus loin dans les profondeurs (les Ziveurs). Là où ça devient intéressant, c'est que l'on découvre ces gens après plusieurs générations. Ainsi, leur métabolisme ont évolué. Les sens inexploités se sont développés et la vue est devenu secondaire.

Toutefois, la tentation est grande. Celle de remonter à la surface.

Le thème est riche et l'écriture est belle. Toutefois, je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'histoire. J'ai lutté pour arracher quelques pages. Bien que le livre soit assez court (environ 220 pages), j'ai définitivement abandonné à 80 pages de l'arrivée. Je n'ai pris aucun plaisir à la lecture. Je suis peut-être passé à côté de quelque chose.

Je n'ai pas aimé les longues phrases et l'histoire de rivalité entre les deux peuples. Je note une bonne réalisation et un bon sujet, mais manque quelque chose pour me captiver.
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Le monde aveugle

Quel suspens, ce livre est effectivement un chef d'oeuvre.

Bien qu'il ne contiennene pas de scène d'horreur sa lecture m'a angoissé (se retrouver dans le noir est toujours flippant). A aucun moment on ne tombe dans les clichés (type des rats et des mains coupées qui sortent de l'ombre).

Comme beaucoup je me suis toujours demandé ce que pouvait éprouver un aveugle qui n'a jamais vu et qui voit pour la première fois; J'ai enfin ma réponse et elle n'est pas qu'intellectuelle puisque j'en ai eu la sensation grâce à la lecture de ce livre.

Les personnages sont émmouvants et profonds.

Bref, un livre passionant à tout les niveaux.
Lien : http://sfsarthe.blog.free.fr
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Simulacron 3

Titre intrigant, je me suis jeté sur Simulacron 3 (parut en 1964).



Douglas Hall est le seul a se souvenir de Hannon Fuller, qui disparaît brutalement. Promu chef du projet Simulacron 3, il devra concevoir un simulateur de vie artificielle pour supplanter les sondeurs de réactions publiques. Douglas va trouvé un dessin de Fuller, une énigme, qui elle-même disparaîtra.



L'auteur a choisi de narrer à la première personne pour montrer l'évolution psychologique du personnage. Récit très court, mais très long à lire du fait que le personnage est torturé psychologiquement et que l'auteur emploi des termes bien typique vieille SF. Chiant à lire parce que Douglas ne cesse de se poser des questions sur sa véritable existence ou sur la disparition de son ami Fuller. Et puis, la narration à la première personne ne me plaît pas du tout, mais là tout est une question de goût.



Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, mais au final c'est bien décevant. Un titre qui à bien mal vieilli, même à son époque, pas sûr qu'il était intéressant. Pour sa défense, c'est vrai qu'en l'espace de vingt ans, l'informatique a connu une véritable évolution, je dirais même révolution. Alors difficile d'imaginer cinquante ans en arrière ce qu'est devenu l'informatique. Toutefois, je dirais qu'il y a un petit suspens pour savoir la réalité des faits, mais juste un soupçon.
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Le monde aveugle

Un très bon roman post-apocalypse très astucieux où l'auteur adapte le vocabulaire au vécu de ses personnages : réfugiés dans des cavernes obscures et aveugles, ils ont développé leur ouie et disposent d'un sorte de sonar qui leur permet par relief de distinguer les objets, visages... ils entendent donc les objets (au lieu de les voir), original et amusant... ou dans leurs croyances, radiation remplace l'enfer et ses démons sont cobalt, uranium....

En dehors de ceci, des personnages attachants et une partie aventure/exploration qui se lit avec plaisir donnent un roman très à conseiller...
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Le monde aveugle

Un monde aveugle est un roman de science-fiction honnête, il n'y a pas de grandes surprises au niveau du scénario ou de son déroulement. Ce qui fait de ce roman un classique des littératures de l'imaginaire, c'est son idée de départ et la maîtrise de l'auteur, qui parvient à entrainer le lecteur dans un univers totalement aveugle.

Dans ce monde, les humains vivent dans des grottes, sous terre, ils ne connaissent pas la lumière du soleil, n'ont jamais "vu" quoi que ce soit. Ils se dirigent grâce aux sons, aux échos. Et Daniel F. Galouye arrive à rendre tout cela très crédible, et surtout abordable, alors que je craignais que les descriptions et la compréhension de l'intrigue soient un peu fastidieuses. Petit plus, le mystère est bien tenu jusqu'à la fin du roman.

Un classique donc que je recommanderai sans soucis.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Le monde aveugle

Un excellent roman de science fiction comme je les adore...



C'est en sautant à l'eau qu'on apprend à nager dit-on (bon d'accord , c'est assez discutable comme méthode...). En lisant pour la première fois "Un monde aveugle", on plonge dans un monde étrange, inhabituel, où il faut s'adapter, devenir "l'un des leurs", s'habituer à ne plus "voir qu'avec les oreilles", un monde où il faut apprendre à nager pour ne pas couler.



Le côté "monde inconnu à découvrir" rappelle les univers de "Croisière sans escale" de Brian Aldiss ou celui de "Le monde inverti" de Christopher Priest. On est là en bonne compagnie !



Daniel Galouye a écrit peu de livres, mais que des bons... On rêve d'une uchronie où Daniel Galouye n'aurait pas été de santé fragile, où il aurait vécu à New York et non pas à La Nouvelle Orléans, d'un monde où il aurait écrit beaucoup d'autres romans, d'un univers où il serait devenu l'égal d'un Asimov, d'un Herbert, d'un Silverberg.
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Le monde aveugle

Daniel Galouye a écrit peu de livres, mais chacun d'entre eux est une petite trouvaille, une petite pépite d'originalité sur des thèmes souvent casse-gueule.

Ici, le monde est aveugle. Le héros ne peut compter que sur 4 de ses sens, la vue étant totalement mise de côté (sans que l'on sache si cela vient de l'environnement ou du physique des personnages), et va peu à peu découvrir la vérité sur son univers et ses secrets...

Un roman d'anticipation et d'aventures bien foutu, agréable, à l'écriture simple et sans fioriture, mais qui réussit l'exploit de rendre l'absence de la vision totalement cohérente et crédible (les comparaisons et autres "coup d'œil" trouvant de manière systématique des équivalents en son-goût-odeur-toucher) sans agacer le lecteur par un aspect trop exercice de style.

Une réussite de genre, qui mérite une re-découverte !!
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Le monde aveugle

Daniel F. Galouye, comme nombre de ses contemporains vivaient sous la menace de la Guerre froide et d'une attaque nucléaire. Cette peur sur les conséquences d'une guerre ouverte et atomique entre le blocs de l'Est et de l'Ouest se reflète largement dans la littérature SF de l'époque dont Galouye est un des représentants. « Le monde aveugle » dépeint une société humaine vivant dans des cavernes afin d'échapper aux radiations résultant d'un conflit destructeur. Sans lumière, ces hommes et femmes ont appris à vive dans le noir complet et à « voir » avec le son.





Ce roman est une pépite de la SF. Le lecteur se trouve totalement immergé dans ce monde souterrain où les sens et les perceptions y sont bousculés. Même si l'on devine aisément le fin mot de l'histoire, l'auteur nous captive d'un bout à l'autre du livre. Il nous fait vivre et ressentir les mêmes péripéties et émotions que le personnage principal. Un vrai talent de conteur ! Ce roman possède une âme et fait vivre au lecteur une expérience hors norme. Je le conseille fortement.
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Simulacron 3

Ce roman a été écrit en 1964.



Je trouve toujours émouvant-charmant-mignon de lire des "vieux" romans de SF. Ce n'est pas qu'ils soient naïfs ou candides mais c'est souvent très touchant de percevoir comment un homme des années 60 imagine l'évolution de notre société.



Dans celui-ci, il faut le dire tout de suite, il y a peu d'allusions à l'évolution de la technologie, tellement tout est centré sur l'histoire, sur la partie "philosophie" du genre. Enfin si : les voiture volent, les chemises sont jetables, la nourriture n'est plus naturelle, il y a des bandes de circulation pour piéton. Mais c'est vraiment saupoudré de façon très discrète, uniquement dans le flot de l'histoire.



Histoire qui est d'ailleurs facile et très agréable à lire.





On retrouve du Dick dans ce roman et, venant de moi, c'est un sacré compliment. On retrouve l'esprit de Dick mais sans pour autant en fair du light, comme Werber peut le faire.





Quant à la thématique du roman... c'était peut-être novateur, vertigineux en 1964 mais c'est un sujet qui a été tellement visité et revisité depuis, qu'on a du mal à être surpris. En le lisant j'ai vu Keanu Reeves... (difficile d'en parler davantage sans gâcher le suspens).



C'est pourquoi j'en reviens à ma première idée : le regard qu'on peut/doit avoir sur ces "vieux" romans de SF.



Ils ne nous surprendront pas comme pourrait le faire un roman actuel car les auteurs et autres scénaristes en ont tellement nourri leurs réflexions qu'ils sont déjà en nous sans qu'on en ait conscience. Je crois qu'il faut les lire comme des "classiques", des romans qui ont été à l'origine d'autres créations artistiques, qui méritent ce respect-là.



En résumé, ce roman ne vous surprendra vraisemblablement pas mais il est très agréable à lire et a toute sa place dans votre PAL au titre de classique de la littérature SF.
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Simulacron 3

Hannon Fuller a inventé le Simulacron 3, un « simulateur d’environnement total » – comprendre par là une sorte de metavers où les humains et sociétés humaines sont simulés. L’objectif ? Pouvoir faire des études sociologiques mais également pouvoir mener des études marketing et remplacer les enquêtes d’opinions qui sont omniprésentes. En effet, dans la réalité décrite par l’auteur, Internet n’a pas été inventé (normal, l’œuvre a été écrite en 1964) et donc pas de cookies pour tracer et comprendre les motivations des consommateurs. Les consommateurs sont donc harcelés par les enquêteurs d’opinions et une loi les oblige à répondre à leurs questions. Le Simulacron 3 permettra de répondre aux questions des équipes marketing et mettra au chômage tous les enquêteurs… ce qui n’est pas au goût de tout le monde.



Mais Hannon Fuller vient de mourir dans un accident, et son assistant, Douglas Hall, va s’apercevoir que le président de l’entreprise, Horace P Siskin, n’a pas des objectifs désintéressés. La disparition du chef de la sécurité de l’entreprise et des notes secrètes laissées par l’inventeur incitent Douglas Hall à mener l’enquête.



Daniel F. Galouye a été extrêmement visionnaire en créant ce roman. Il n’aurait pas été surpris de voir l’avènement du Big Data et de l’Intelligence Artificielle. Mais plus encore, il pose la question de la réalité : vivons-nous dans une simulation informatique ? Car les individus simulés par Simulacron 3 sont dotés de conscience…



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Simulacron 3

Que savons-nous de la réalité de cet univers ? Tout ce que nous percevons, ne l’est que par le filtre de nos sens et de notre cerveau. Imbriqué dans cette réalité n’en existe-t-il pas une autre ? Nous croyant libres, ne sommes-nous pas au contraire, influencés sans même le percevoir.



Les cinéphiles reconnaîtront dans ces profondes interrogations le thème de deux films majeurs au moins : « The Truman Show » et « Matrix », bien sûr. Eh bien, tous deux se sont très fortement inspirés d’un roman paru en 1964 et écrit par Daniel F. Galouye : « Le Simulacron 3 », sans forcément l’avoir dit !



La REACO, puissante société met au point un ordinateur le Simulacron capable de supplanter « les Sondeurs », véritable plaie de ce monde qui ont tous pouvoirs pour interroger les gens sur toutes sortes de sujets. Dans le Simulacron sont transférés les personnalités totales d’une multitude d’individus et leur environnement. Ils vont ainsi, sous forme virtuelle, interagir et remonteront à leurs contrôleurs une foule d’informations, utilisables à de nombreuses fins. Les Sondeurs voient ainsi leur pouvoir menacé.

Formidable roman de science-fiction, on s’étonne que Galouye ait pu avoir de tels dons de visionnaire. Il nous décrit un monde qui est très proche du notre. Si nous ne sommes pas clonés dans une machine, Internet se sert en temps réel de la masse d’informations que nous lui confions, l’analyse, l’utilise à toutes sortes de visées : commerciales, psychologiques, politiques…

Mais Galouye va beaucoup plus loin encore en supposant que nous-mêmes pourrions être, au-delà de ce monde matériel, manipulés, contrôlés dans le même but de remontée d’informations et de sensations.

Baudelaire n’avait-il pas déjà annoncé que nous n’étions que des marionnettes dont d’autres tiraient les fils.

Certes ce concept de mondes imbriqués ne fut pas imaginé par Galouye, la philosophie grecque l’avait déjà suggéré. Plus près de nous, Lewis Carroll et son Alice, « Le magicien d’Oz » sont construits sur ce même postulat du Deus ex machina mais ce roman majeur de la Science-fiction des années soixante pousse ce paradoxe à son summum.



Paranoïaques s’abstenir !
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Le monde aveugle

Un monde aveugle, qui n'a jamais connu que l'obscurité, si bien que toutes les perceptions sont établies non par la vue mais par le son ; l'ouie s'est développée au point que les habitants de ce monde peuvent discerner les détails des visages aux seules perturbations de son effectuées par les reliefs des visages. On ne sait rien à l'origine de ce monde (pourquoi sont-ils dans le noir ? Ou est passée la lumière ?), mais on finit par vite le découvrir à travers leurs croyances (les termes diable ou dieu n'existent pas, remplacés par l'opposition Lumière / Radiation). L'auteur nous plonge alors dans un monde que l'on sent sur le déclin, ou tout est décliné selon la dualité Lumière / Radiation (par exemple on ne dit pas "mon dieu" mais lumière, "Va au diable" mais "Va à Radiation"). Le récit est émaillé de petites trouvailles plutôt amusantes, ainsi nos simples lampes-torches sont ici remplacées par ce que l'on pourrait appeler des "tambours torches", instruments projetant du bruit et permettant de discerner les détails de l'environnement... Au final, on finit bien par comprendre que si ces "êtres" se trouvent parfois confrontés à la lumière, ils ne l'appréhendent pas telle qu'elle, et l'auteur prend le pari de nous projeter dans la peau de ces êtres pour essayer de ressentir ce que l'on ressentirait si on se découvrait une sorte de 6ème sens... Au final, c'est une expérience assez.... "troublante", puisque l'on se voit décrire une sensation que l'on a du mal à assimiler...
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Les seigneurs des sphères



J'avais lu il y a trente ans l'excellent "le monde aveugle" de cet auteur que je croyais français mais qui est de Louisiane. je m'en suis rappelé en tombant sur celui-ci chez un bouquiniste…

A l'arrivé c'est plutôt sympa…





L'invasion extraterrestre ici est d'autant plus difficile à contrer que les hommes ne comprennent rien à leur adversaire, qui choisit des victimes humaines sans rime ni raison, ni à leurs villes faites de cubes, cônes et pyramides échappant à toutes les lois de la physique. Pire, chaque année, au 25 septembre, se déclenche l'Horreur, un phénomène qui terrorise l'humanité : à d'atroces nausées s'ajoutent des visions perturbantes.



Au petit groupe, rationnel, de civils et militaires qui tentent de comprendre cette invasion, s'oppose une secte de fanatiques persuadée que le Jugement Dernier a commencé. Maddox et son équipe comprendront progressivement le fonctionnement des Sphères, jusqu'à détourner à leur profit l'énergie mentale du « psychon » dont ils apprennent progressivement à se servir, et à empêcher le transfert de la planète dans un autre système solaire, ce que semblent préparer les phénomènes annuels.



L'intérêt de ce roman est de montrer le désarroi dans lequel l'humanité peut être plongée face à ce qu'elle ne comprend pas. Maddox n'élucide pas les mystères des Sphères en scientifique mais procède par tâtonnements, sans jamais entièrement comprendre les forces à l'œuvre ou la meilleure façon de procéder. Quant à l'origine des Sphères, leur nature, les questions resteront sans réponse.

Le récit est assez classique, les idées fusent : les entités veulent transporter la terre dans leur lointain univers en l'entraînant au travers des membranes des univers parallèles, la matière de l'univers , serait une création de l'esprit et celui -ci pourrait donc la manipuler (esprit et volonté ne serait qu'un?)...

Le roman de 1963 est un peu daté mais reste amusant et se lit d'une traite.
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Le monde aveugle

Daniel F. Galouye utilise une idée simple mais ingénieuse pour dépayser son lecteur, et l'immerger avec naturel dans un univers étrange.



Les habitants de cet univers, évoluant dans un monde souterrain et obscur, ont depuis longtemps perdu la vue, et ont développé à l'inverse des capacités auditives et olfactives hors normes.

Leur religion voue un culte à Lumière, dont le concept, empreint de mysticisme et surtout d'une grande ignorance, leur est transmis de génération en génération.

Ils en ignorent en effet quasiment tout, notamment la façon dont elle se matérialise aux individus.



Vivant sur un territoire apparemment assez restreint, et réparti sur deux niveaux (inférieur et supérieur), les membres de cette société des cavernes vivent entourés d’ennemis, parmi lesquels les fauve-souris, d'énormes et agressifs volatiles, et les redoutables ziveurs, voleurs de bétail d'autant plus effrayants qu'ils semblent détenir le secret d'une perception qui les rend anormalement habiles. Mais ce qu'ils craignent par dessus-tout est la Radiation émanant du Monde originel, dont une barrière de roches les sépare et les protège.



L'intrépide Jared, obnubilé par la quête de Lumière, s'est aventuré brièvement au-delà de cette frontière, et a rapidement rebroussé chemin en y entendant des monstres et en y ressentant la présence d'un silence assourdissant et lourd de menace...



L'existence de la communauté est bientôt mise en péril : les sources d'eau indispensables à sa survie se tarissent à vue d’œil, et elle doit subir les incursions de plus en plus fréquentes au cœur de son territoire des monstres repérés par Jared lors de son expédition dans le Monde originel.



C'est avec un grand talent que Daniel F. Galouye met en scène son univers atypique, nous le rendant à la fois vaguement familier et surprenant, nous imprégnant habilement de la manière dont ses personnages perçoivent leur environnement. Les conditions dans lesquels vivent ces derniers poussent le lecteur à s'interroger constamment sur la raison de leur présence dans ces lieux coupés du monde, sur l'origine de ce peuple dont l'héritage culturel évoque parfois nos sociétés, mais qui paraît avoir régressé à un état presque préhistorique.



Un roman étonnant, bien mené... et une lecture fort agréable, mais pas que... son intrigue servant de prétexte à l'auteur pour initier une réflexion sur les mécanismes qui mènent à l'obscurantisme.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le monde aveugle

...Ecrit en 1961 le roman de science-fiction Le monde aveugle de l’écrivain américain Daniel F. Galouye impressionne dès les premières pages par la description de ce monde plongé dans l’obscurité et dont les habitants, faute de voir, ne vivent que grâce à leurs sens de l’ouïe et de l’odorat. L’écriture s’est adaptée en narrant cette histoire de façon non « visuelle » ...



Article complet : Cliquez sur le lien ci-dessous !!!
Lien : http://www.bibliotheca.be/ar..
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Simulacron 3

Préfigurant les mondes virtuels (en 1964 !), Simulacron 3 est un nouveau bienfait d'anticipation du méconnu Daniel F. Galouye. Osant imaginer ce que donnerait une cascade d'univers synthétique utilisé à mauvais escient. Car le Simulacron, machine voué à remplacer les sondages d'opinion et à tester l'efficacité potentielle d'une campagne promotionnelle, a été financée par une multinationale dont les vues sont autrement plus cyniques et inavouables...

Un petit bouquin soigné et envoutant, qui n'a pas l'ambition que je lui prête, mais qui précède pourtant de près de 20 ans les grands questionnements existentiels ayant trait aux univers virtuels et au cyberpunk.

Une réussite !
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Le monde aveugle

Mon premier livre de science-fiction. Je ne suis pas convaincue par le genre... L'histoire se tient, mais j'avais l'impression de lire un livre pour adolescents. Passé l'amusement premier de la découverte d'un autre monde où l'on se dirige en se fiant à son ouïe et non plus à ses yeux, l'attrait de la nouveauté passe et je me suis un peu ennuyée. Il y a de l'action, mais les personnages évoluent peu et la fin est attendue.
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Le monde aveugle

Si je résume clairement : Le monde aveugle, c'était mieux quand j'avais 17 ans.



Dans ce récit, Jared, un jeune homme du Niveau Inférieur aventureux et curieux, utilise comme la plupart de ses congénères les sons pour se guider. Il ne voit pas, d'ailleurs ce mot n'existe même pas, il entend. Il faut dire que suite à une catastrophe nucléaire, l'humanité vit sous terre. Elle s'est adaptée admirablement à son milieu, perdant la vue, mais les autres sens gagnant en acuité. La Lumière est élevée au rang de divinité (La Sainte Ampoule !) et l'Obscurité représente le Mal. Mais Jared pressent que derrière les croyances aveugles (haha) se cache une vérité incroyable. Il va tenter de la découvrir à l'aide d'une jeune Ziveuse, issue d'un groupe ennemi dont les membres ne se servent pas de leur ouïe pour se repérer. De nombreux obstacles se présenteront évidemment sur leur route, de l'hostilité des leurs aux mystérieux monstres des tunnels.


Lien : http://unpapillondanslalune...
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