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Citations de Daniel Pennac (2575)


L'autre peut être un remède à l'angoisse, à condition
qu'il nous soit intimement étranger, un peu indifférent.
Il n'est pas une journée de travail qui n'ait raison de
mon angoisse.
Dès que je franchis les portes de la boîte,
l'homme social prend le dessus sur l'homme
angoissé....
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Ces disparitions soudaines d'une donnée acquise,
code de ma carte bleue, etc ...
me percutent comme des météorites.
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Les menaces extérieures musellent les petites surprises du corps.
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Des affamés de lecture descendaient quatre à quatre les marches de la librairie. D'autres en remontaient,plus calmes, chargés pour la semaine.
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Quand papa est mort, il s'est endormi une dernière fois.
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Commençons par l'épilogue : Maman, quasi centenaire, regardant un film sur un auteur qu'elle connaît bien.
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Et il m’a craché au visage (…) Ceci compensant cela j’ai pu garder mon calme. Je n’ai pas bronché, pas même cherché à esquiver. J’ai entendu le « ptttuit », j’ai vu venir le crachat, je l’ai senti s’écraser sur mon front, puis couler entre l’arête de mon nez et ma pommette gauche, assez semblable, ma foi, à une éclaboussure d’eau tiède. Je ne me suis pas essuyé. Je me suis concentré sur la sensation – assez banale – au détriment du symbole, réputé infamant. Si j’avais bronché, ils m’auraient massacré. La salive ne s’écoule pas aussi vite que l’eau sur la peau. Elle est mousseuse, elle chemine par à-coups. Elle sèche sans vraiment s’évaporer.
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Quel âge peut-il avoir? Il est si maigre que son kimono semble une écorce autour d'une brindille. Ses gestes ont des lenteurs de lémurien et son stylo est une bûche entre ses doigts. Impressions contradictoires: cet homme qui n'a plus la force de vivre semble avoir le temps pour lui. La longueur de ses silences, l'extrême lenteur de son élocution et ses gestes ont ressuscité l'image de mon père qui soulevait une montagne quand il portait une cuiller à la bouche.
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Quelques jours avant la mort de Tijo, j'ai téléphoné à J.C, son "meilleur ami".[...]Le meilleur ami m'a répondu qu'il nirait pas voir Tijo à l'hôpital; il préférait garder de lui l'image de sa "vitalité indestructible". Délicatesse immonde qui abandonne tout un chacun à son agonie. Je hais les amis en esprit. Je n'aime que les amis en chair et en os.
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... afin d’y éprouver le délice très particulier de comprendre à quoi sert un pronom adverbial, un mot capital qu’on utilise mille fois par jour, sans y penser. Parfaitement inutile, devant cet élève en colère, de se perdre en arguties morales ou psychologiques, l’heure n’est pas au débat, elle est à l’urgence.
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Le génie et le cancre. Le cancre ne faisait rien et le génie faisait n’importe quoi, mais exprès, ... Souvent, autour des tables dominicales, les adultes cassaient du sucre sur le dos de Picasso : Affreux ! Peinture pour snobs ! Le n’importe quoi érigé en art majeur…
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Si éprouvantes soient-elles, mes insomnies me rappellent ma très ancienne joie de me rendormir. Chaque réveil m’est une promesse d’endormissement. Entre deux sommes, je flotte
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Les gens qui vous connaissent le mieux ne savent plus rien de vous quand vous grandissez. Tout devient secret. Et puis on meurt et tout réapparaît. C’est Violette qui ait la dernière toilette de papa
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De tout ce que ses admirateurs avaient vu ce soir-là [...] ce serait cette vision fugitive de la belle femme, debout, seule, immobile, dans la panique générale, et occupée à se vider entièrement, vomissant sans bouger des geysers qui éclaboussaient la foule...
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Le corps est une invention de votre génération, Lison.Du moins quant à l'usage qu'on en fait et au spectacle qu'on en donne.
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La naissance de la délinquance, c’est l’investissement secret de toutes les facultés de l’intelligence dans la ruse.
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C'est Alice au pays des merveilles, votre emploi du temps : on prend le thé chez le lièvre de mars et on se retrouve à jouer au croquet avec la reine de coeur. [...] Et ça se donne des allures de rigueur, par dessus le marché, une absolue pagaille taillée comme un jardin à la française, bosquet de cinquant-cinq minutes par bosquet de cinquante-cinq minutes. Il n'y a guère que la journée d'un psychanalyste ou le salami d'un charcutier pour être découpés en tranches aussi égales. Et ça, toutes les semaines de l'année ! Le hasard sans la surprise, un comble !
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Le jeu est la respiration de l'effort, l'autre battement du coeur, il ne nuit pas au sérieux de l'apprentissage, il en est le contrepoint.
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Il faudrait inventer un temps particulier pour l'apprentissage. Le présent d'incarnation, par exemple. Je suis ici, dans cette classe, et je comprends, enfin ! Ça y est ! Mon cerveau diffuse dans mon corps : ça s'incarne.
Quand ce n'est pas le cas, quand je n'y comprends rien, je me délite sur place, je me désintègre dans ce temps qui ne passe pas, je tombe en poussière et le moindre souffle m'éparpille.
Seulement, pour que la connaissance ait une chance de s'incarner dans le présent d'un cours, il faut cesser d'y brandir le passé comme une honte et l'avenir comme un châtiment.
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La naissance de le déliquance, c'est l'investissement secret de toutes les facultés de l'intelligence dans la ruse.
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