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Critiques de Danièle Saint-Bois (25)
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Trois amours de ma jeunesse

Le principal atout de ce livre est la qualité de la plume de l’auteure.

Pour parler d’amour, ou plutôt de ses souvenirs d’amour, les mots sont choisis avec élégances, les phrases se font caresses à l’évocation de Mia que la mort vient d’emporter.

Après vingt heures, le téléphone ne pouvait apporter que de mauvaises nouvelles aussi fût-elle à peine étonnée lorsque Vincent a dit « Mia est morte ».

Et elle se souvient de cette jeune fille tant aimée avec une bouche si belle qu’elle se demande « ai-je occulté le reste de son corps ? ».

Bien sûr la vie les a séparées « Elle a vieilli sans moi et j’ai vieilli sans elle ».



Au fil des souvenirs nous rencontrons Frankie son premier amour, sur les bancs de l’école, « Frankie la magnifique ».

Comment parler de ce malaise qui l’étouffe et qu’elle ne comprend pas, qu’elle ne connaît pas ?

« Et moi, je ne pensais qu’à Frankie, tout en continuant à m’interroger sur ma santé mentale, sur ce sentiment extrême, inconnu, inavouable qui m’étouffait ».



De souvenirs en souvenirs, l’auteur évoque la nostalgie du temps qui passe et l’amertume que laissent les amours mortes.



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Trois amours de ma jeunesse

Trois amours de ma jeunesse de Danièle Saint-Bois est un récit autobiographique que m'ont gentiment envoyés les éditions Julliard et le site net galley.

Les récits autobiographiques ne sont pas forcément mon genre préféré mais j'aime en lire de temps en temps et j'ai trouvé celui ci très intéressant.

Danièle apprend le décès de Mia, qui a été pour elle une amie, un coup de cœur... Danièle s'est mariée, a eu des enfants, mais elle a découvert assez jeune qu'elle était attirée par le sexe féminin.

Mais à cette époque là, une fille se mariait avec un garçon, pas avec une autre fille ! Il aurait été plus simple pour elle de vivre à notre époque, mais cela n'a pas été le cas et nous avons là un très joli récit.

L'auteure se livre à nous, c'est intime, à aucun moment nian-nian. Je découvre Danièle Saint-Bois avec ce récit et j'apprécie son écriture.

Ce n'est pas un coup de cœur mais c'est un bon livre, très court, lu d'une traite cette après-midi, et à qui je mets quatre étoiles.
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Trois amours de ma jeunesse

Si jamais les amours ne sont pas compliquées, on a tendance à douter de leur authenticité, il y a quelque chose d'artificiel, de pas vraiment abouti, l'amour ça doit faire souffrir sinon ç'en est pas !

A partir de cet axiome, on peut affirmer sans se tromper que Danièle Saint-Bois a aimé, ô combien ! Ses trois amours de jeunesse ne furent que déchirement, incertitude, désolation et tristesse. Bien sûr, il y a eu de bons moments mais avec les souvenirs qu'elle nous livre, ce n'est pas ce qui ressort en priorité.

Et on le comprend sans peine. A l'aube des années 70, dans un village reculé du Sud-Ouest de la France, si une jeune femme adulte commence à se la jouer affranchie, célibataire et (horreur suprême) garçon manqué, elle ne sera pas clouée au pilori, non (mai 68 est passé par là) mais pour sûr qu'on n'hésitera pas une seconde à lui faire sentir (en mal) sa différence et à baver sur son compte au café de la poste, sur la place du village et en tout autre lieu culminant de la culture. Mieux vaut donc rentrer dans le moule prévu à cet effet. Ainsi Danièle Saint-Bois, la petite vingtaine, est mariée, mère au foyer de trois enfants et tout le monde trouve ça formidable, ne se demandant pas une minute si par hasard elle est heureuse de son sort, ben tiens, manquerait plus qu'elle se plaigne !

Et elle ne se plaint pas, en effet, elle n'est pas malheureuse et puis, si elle n'a jamais oublié Frankie, sa copine d'école insoumise à toute autorité que tout le monde admirait mais dont elle seule pouvait se targuer d'être amoureuse, elle a su passer à autre chose, enfouir ses sentiments et mener la vie qu'on attendait d'elle... jusqu'à l'arrivée de Mia, une lycéenne rebelle et extravertie et revoilà la narratrice amoureuse comme jamais mais qui, une fois de plus, devra se plier aux exigences de l'époque et sera tenue d'étouffer les passions irrépressibles qu'elle ressentira pour trois femmes durant son premier quart de siècle.



Malgré une écriture nerveuse et révoltée, à l'image de son sujet, Danièle Saint-Bois nous égare trop souvent dans des digressions qui semblent lui faire perdre de vue (et à nous donc) son sujet initial, je dis "semblent" parce qu'il est possible que je me trompe : dès le départ, l'auteure nous explique que "tourner autour du pot, c'est un procédé, sinon un livre ferait juste deux pages. Pourquoi aller droit, alors qu'il est si surprenant de zigzaguer ?". Surprenant d'accord, malheureusement là, ces sorties de route incessantes (surtout au début, j'avoue que par la suite, on en subit moins), à défaut de surprendre se révèlent surtout assommantes et si j'en comprends l'intérêt du côté écrivain, ça devient vite lourd pour le lecteur.

Hormis cet agaçant petit défaut, Trois amours de ma jeunesse est un témoignage qui, s'il raconte en substance le deuil douloureux d'amours homosexuelles contrariées, parle en fait et surtout de la difficulté d'aimer, d'aimer vraiment, au delà des genres et des préférences, de l'impossibilité de céder aux passions dévastatrices pour en arriver finalement à la désespérante conclusion Aragonienne qu'il n'y a pas d'amour heureux.

Le carcan des responsabilités et de la raison pèse sur chacun d'entre nous, la vraie Liberté serait peut-être de s'en débarrasser une bonne fois pour toute.

Un jour peut-être...

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La fille du troisième

Fête des voisins. Swany, jeune policière à la vie amoureuse totalement délitée, va faire la rencontre de la fille du troisième, Yaël. Sa voisine et grande amie Bella, une haïtienne, en est convaincue, les deux jeunes femmes sont faites pour être ensemble. Seulement voilà, Swany entretient déjà une relation sporadique et toxique avec Louise, sa supérieure au commissariat. Pendant ce temps, une série de meurtres va survenir et l’équipe de Swany aura beaucoup de mal à démêler tous ces mystères.



Avant toute chose, je me dois de vous préciser, et cela afin que ne sentiez pas de pointe de déception comme ce fut le cas pour ma part, que ce n’est pas un roman policier. La part enquête est très peu présente. J’ai donc été déroutée par ce roman totalement hybride, qui ne rentre finalement dans aucune case, et il faut bien avouer que finalement, c’est ce qui a fait tout son charme.



L’auteure va prendre le parti de plutôt nous décortiquer les sentiments amoureux qui étreignent la protagoniste. Swany est totalement perdue, elle va se laisser dévorer par une passion débordante. C’est vif, incisif, que ce soit dans les faits comme dans la plume. C’est un texte de toute beauté auquel m’a confrontée l’auteure.



J’ai totalement accroché au personnage de Swany, qui m’a bouleversée et réellement touchée. J’ai eu peur à maintes reprises pour elle, notamment à cause de Louise qui est toxique pour la jeune femme. Les personnages secondaires qui gravitent autour d’elle sont d’une originalité surprenante et tout aussi attachants. Danièle sort vraiment des sentiers battus avec ce récit pareil à nul autre.



La plume de l’auteure est de toute beauté. Je ne peux pas vous la décrire, mais elle est propre à Danièle. C’est une plume que l’on pourrait différencier des autres, et je peux vous dire que l’auteure a un style bien à elle. C’est saccadé, vif, puissant et beau. J’ai été déroutée, mais je me suis totalement laissée charmer. Après ma première déception quant à la petite place accordée à l’enquête, la beauté des mots est venue tout rattraper.



Un roman hybride et qui est très difficile à classer. Il ne faut pas le lire pour y découvrir une enquête prenante, mais plutôt pour la belle poésie des mots et de l’amour qui émane à toutes les pages. Un roman d’une grande originalité, servi par une plume qui m’a totalement conquise.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Marguerite, Françoise et moi

L'édition Masse critque chez Babelio et les éditions Julliard ont fait des heureux/se dont je fais partie.

J'ai donc eu le plaisir de recevoir l'oeuvre de Danièle Saint-Bois Marguerite, Françoise et moi.



Je vous avoue que si j'avais dû m'en tenir à la couverture, je n'aurais probablement jamais ouvert ce livre... Mais j'aurais fait une belle erreur...

En effet, j'ai pris un immense plaisir à lire ce livre, récit à la première personne.

La narratrice était "nécrivain" (non non pas de faute de frappe, vous ne rêvez pas). N'ayant plus l'envie ni le goût d'écrire, la voilà derrière le comptoir d'une boulangerie où elle aide Patricia (boulangère passionnée par son métier et dont l'amour des livres a séduit notre "nécrivain" en perte d'inspiration...) Je vous renvoie au chapitre "les livres stars de la boulangère" que j'ai adoré.

Critique du monde des livres, humour et distance face à certaines personnalités du monde littéraire (classique ou contemporain), Danièle de Saint-Bois m'a fait passer un très bon moment. Les petits clins d'oeil plus ou moins incisifs, de nombreuses anecdotes parcourent toute son oeuvre et je me suis beaucoup amusée à deviner (sans trop de difficultés tant certaines allusions sont évidentes) ceux et celles qui se cachaient derrière les noms "floutés".

Et puis j'ai également beaucoup aimé ces passages très ironiques au sujet de "NSP", appelé aussi "LUI le 19ème", ce ton volontairement critique et ces remarques acerbes - mais joliment dites et rarement gratuites - qui me renvoient à ma PAL et au livre de Rambaud Chronique du règne de Nicolas Ier qui m'attend depuis le salon du livre...



Oui, vous l'avez devinez, ce livre a su me plaire à différents niveaux. L'histoire est plaisante et agréable à lire, le regard sur le monde des livres est un thème qui me plait toujours, tout comme le discours sur le livre et ce qu'il peut nous apporter. J'aime sa manière d'évoquer Marguerite Yourcenar et Françoise Sagan, la critique politique... Chacun peut s'y retrouver...
Lien : http://au-milieu-des-livres...
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Trois amours de ma jeunesse

Lorsque les couleurs et les détails des souvenirs ont disparu, restent les émotions, les sentiments, les odeurs et des couleurs.



C’est doux et tendre et la passion semble encore intacte après des années.
Lien : http://noid.ch/trois-amours-..
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Marguerite, Françoise et moi

e ne connaissais pas du tout cet(te) auteur(e), mais j'avoue que la couverture m'a tout de suite donné envie de lire ce livre.

L'utilisation de cette affiche de propagande américaine pour inciter les femmes à travailler et qui date de 1942 m'a parue tout à fait décalée et m'a séduite avant même de lire la quatrième de couverture.

Quelques billets sur les blogs ça et là ont fini par me convaincre ...

La narratrice raconte comment petit à petit son statut d'écrivain "pas assez connu" mais aussi la maladie de sa compagne, ont vaincu son envie de lire et son élan d'écriture.

Elle n'hésite pas à croire qu'elle a reçu le coup de grâce à l'annonce de l'élection de celui qu'elle appelle NSP.

Rageuse et en colère, son écriture percute avec humour et sert magnifiquement l'acuité de son regard.

Danièle Saint-Bois tourne implacablement en dérision le petit monde qui l'entoure et qui la désole.

Mais elle ne se laissera pas vaincre par le marasme ambiant qu'elle tente de nous décrire en nous faisant rire.

Ce livre est un bel hommage à la rencontre et à l'amitié, aux livres et à la lecture.

Toute cette histoire finit par nous raconter comment le livre qu'on est en train de lire a bien voulu s'écrire et on se dit que c'est un récit vif et alerte qu'on a plaisir à lire.

Entre temps le "nécrivain" en mal d'écriture nous aura donné envie de nous plonger dans les livres de Françoise Sagan et de Marguerite Yourcenar. Il nous aura émus avec avec son expérience de le boulangerie et l'histoire d'une amitié faite de pain, de croissants et de livres, croustillante ou croquante, à point.

Des liens sur le blog
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
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Marguerite, Françoise et moi

Avant toute chose je remercie le site Babelio pour son opération "masse critique" et les éditions Julliard qui m'ont permise de lire ce livre et d'en faire la critique et surtout de découvrir cette auteure...



si je devais résumé ma critique à deux mots : bonbon acidulé ....mais tellement bon....qui suscite une avalanche d'adjectifs , surprenant, fruité, acide, piquant, sucré, collant, coloré, fondant, salivant, pétillant, un roman qui ne manque pas d'audace mais d'une vérité surprenante aux couleurs d'un humour décapant certes mais on n'en redemande. L'auteur tire le portrait d'un écrivain au creux de la vague mais par là on doit y voir aussi tout ce qui est glorifié un jour pour être oublié le lendemain, ce monde de pacotille qui brille mais fini par ternir bien vite pour être remisé au placard... l'envers du décor d'un écrivain quand la fiction rattrape la réalité, quand l'encre ne veut plus couler et qu'il faut pourtant vivre, un écrivain devenu vendeuse de petits pains alors ça devient un roman...

critique complète à l'adresse web
Lien : http://lesmotsdepascale.cana..
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Trois amours de ma jeunesse

Merci à Babelio et aux éditions Julliard pour l'envoi de ce livre.

L'auteur se remémore ses amours de jeunesse lorsqu'elle apprend le décès de Mia. Pour elle c'est un choc,et les souvenirs resurgissent. Mia était le seul et unique amour de sa vie. Le mariage de l'auteur n'a rien changé à ce fait.

L'écriture est percutante et juste, mais malheureusement ce thème d'histoire ne me convient pas.
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Marguerite, Françoise et moi

C'est grâce à l'opération MASSE Critique organisée par Babelio que j'ai pu découvrir ce roman qui, je le dis tout de suite, m'a beaucoup plu. La narratrice « vit en exil » dans un village dans les Pyrénées, habituellement elle écrit des romans mais en ce moment, elle remplace Patricia la boulangère. J'ai adoré rentrer dans l'univers de la boulangerie, j'ai travaillé quelques temps dans un commerce et je peux vous assurer que les anecdotes qu'elle raconte sont véridiques, ah le sacro-saint billet de 20€.








Lien : http://l-ivresque-des-livres..
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Marguerite, Françoise et moi

La narratrice, "nécrivain" n'arrivant plus à écrire, travaille dans une boulangerie d'un petit village des Pyrennées. Dans la cinquantaine, déçue par l'abêtissement général et l' élection d'un président dont les valeurs l'effraie, elle nous livre ses réflexions sur notre société. De la politique en passant par les discussions autour de la pluie et du beau temps sur le comptoir de la boulangerie, rien ni personne n'est épargné ! Mais finalement la lecture, la lecture qu'elle repousse depuis le cancer de sa compagne, va lui permettre de quitter ses idées sombres et de retrouver le goût de l'écriture...



C'est avec beaucoup d'humour, et de tendresse, que Danièle Sainte-Bois nous livre sa vision du monde contemporain. Un esprit critique aiguisé et une plume ironique, quoi de plus adapté pour nous permettre de prendre du recul sur toutes ces informations que nous assène quotidiennement les médias ! Ce livre m'a beaucoup amusé et parfois même franchement fait éclater de rire (notamment quelques passages hilarants sur notre président, qu'elle surnomme "Notre seigneur premier" ou "LUI XIX"). J'ai juste trouvé qu'une bonne intrigue manquait pour tenir un peu le fil de ces pensées... Mais quand les pensées ont le mérite d'être intelligentes et de nous faire rire, on ne se plaint pas trop !



Un joli pamphlet contre la bêtise, et une très belle ode à la lecture !
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Trois amours de ma jeunesse

Ce livre est avant tout une introspection. Danièle, la narratrice, qui se confond avec l'auteur, apprend, le décès de Mia, une jeune femme qui a beaucoup compté dans sa vie. Comme elle, je rallonge un peu les choses : "Tourner autour du pot, c'est un procédé, sinon, un livre ferait juste deux pages. Pourquoi aller droit, alors qu'il est si surprenant de zigzaguer ?" Cela est valable pour l'écriture de critique.

Ce livre tranche parce qu'il nous parle du sentiment amoureux et non de la sexualité. La narratrice se souvient qu'elle ne savait pas, qu'elle ne mettait pas de mots sur ce qu'elle était, elle qui, n'ayant pu faire d'études (comme beaucoup de jeunes femmes de sa génération) s'est mariée très jeune, a eu trois enfants coup sur coup. Même si nous sommes dans les années 70 et qu'il existait une certaine tolérance pour certaines "extravagance", elles étaient tolérées tant que madame restait à la maison et assurait son rôle de mère et d'épouse. Mais qu'elle ressente de l'amour pour une jeune lycéenne excentrique, non.

Le récit n'est pas linéaire, dans le sens où l'auteur écrit au présent, et cherche à se souvenir de ce qu'elle a vécu, à ce moment. Quarante ans qu'elle n'a pas vu Mia, plus encore qu'elle a perdu de vue Frankie et Linda, ses deux autres amours. Le hasard de la vie se mêle à la volonté de couper les ponts après une rupture qui s'apparentait presque à des trahisons, comme si une relation amoureuse ne pouvait jamais être paisible. En fait, la seule relation paisible, ou presque, est celle qu'elle vit avec son mari, Aurel - si tant est qu'il s'agisse véritablement une relation amoureuse.

Danièle revient aussi sur sa jeunesse, sur l'extrême pauvreté dans laquelle elle a grandi et qui a orienté sa vie, sa difficulté à nommer ce qu'elle ressent - parce qu'elle n'a pas reçu l'affection et l'attention qu'elle aurait dû avoir. Peut-être. L'amour n'est jamais léger, pas même l'amour filial.

L'intérêt de ce livre est aussi son style, riche, soigné, sans être pesant ou précieux.

Un livre à lire pour redécouvrir une autre facette de cette époque.
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Marguerite, Françoise et moi

La narratrice n’est autre que cette femme écrivain qui trace un portrait particulièrement caustique de la société au travers des clients rencontrés, l’espace de quelques minutes, au gré de la vente d’une baguette, un croissant, voire un bonbon. Les échanges à répétition autour de la grossesse de Patricia, la patronne, et puis de la naissance du petit Byron, sont particulièrement agaçants et je ne suis pas bien sûre que notre auteure puisse trouver dans cet environnement un véritable réconfort…



Je n’ai pas aimé toutes ces évocations du Président de la République dont elle dit qu’il est omniprésent dans les médias et à qui elle fait finalement dans ce livre encore beaucoup de place.





J’ai par contre apprécié les descriptions de la boulangerie, on en entendrait presque craquer la croûte encore chaude des baguettes ! Et même si les relations entretenues avec les clients ne resplendissent pas d‘intérêt, cet univers de gourmandises est tout à fait séduisant.



J’ai beaucoup aimé la relation entretenue avec Patricia, tantôt la patronne joue son rôle et l’exaspère en déplaçant les croissants de quelques centimètres, tantôt elle partage avec la narratrice des moments de complicité exceptionnels en partageant des fous rires à n’en plus finir. C’est ça les relations humaines, me semble-t-il.



Enfin, j’ai été totalement séduite par l’apport de la lecture dans cette traversée du désert. Après le dégoût le plus total, elle va finalement « rechuter » pour enfin vivre de réels moments de bonheur à la découverte des œuvres de Françoise SAGAN et Marguerite YOURCENAR. Elle m’a d’ailleurs donné envie de lire ou relire un certain nombre de livres de ces 2 auteures.



Pour moi, la lecture, c’est finalement ça, un livre peut en cacher un autre et permettre une transition aisée entre deux univers, il suffit au lecteur de se laisser porter par l’envie, la curiosité… et bien, avec ce roman, l’objectif est atteint !



Annie



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Marguerite, Françoise et moi

Je vous copie une partie du quatrième de couverture :





Drôle, féroce, Danièle Saint-Bois n'a pas sa langue dans sa poche. Avec un humour décapant, elle décrit la traversée du désert d'une femme écrivain amenée à travailler comme vendeuse dans une boulangerie. Pamphlet contre les inégalités, le cynisme des puissants et la bêtise galopante, Marguerite, Françoise et moi est aussi un hommage à la lecture - seule planche de salut dans ce monde cruel -, un manuel de survie par temps de crise et un puissant antidote contre la morosité.







Plutôt tentée, je me suis plongée avec plaisir dans ce roman. Malheureusement, je n'ai pas adhéré et j'ai jeté l'éponge au bout de 120 pages. Le style d'écriture ne me convient pas, des phrases trèèèès longues dont je perds le fil ; d'autre part, ce qui m'a gênée c'est la critique faussement voilée de "NSP" (je conçois qu'on puisse faire une critique de nos politiques, mais là on mélange les genres et le lecteur perd le fil conducteur du livre qui se veut aussi critique du monde littéraire).





"Deuxièment, vous suivez toujours ? Je répète pour ceux qui auraient perdu le fil, il paraît que plus personne ne comprend rien si une phrase dépasse cinq mots, deuxièmement, pour se convaincre que notre belle France file un mauvais coton, il suffit de mesurer, ne serait-ce qu'un quart de seconde, ce que signifie réellement la nomination du chauve entraîneur zélé à un poste ministériel"









Je comprends les phrases qui dépassent cinq mots mais je n'arrive pas à ingurgiter un tel style, désolée !


Lien : http://lepotinoirdedoriane.b..
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Villa Bianca

Coco se retrouve confronté à l'accident de route de son mari Lorenzo et de sa jumelle Susanna. Elle aime les deux d'un amour indistinct, et cet accident va remettre en cause cet amour impossible. Son passé torturé continue de la hanter. Ce livre est un voyage vers un amour impossible contre nature, mais il reflète une réalité poignante.
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Marguerite, Françoise et moi

J'ai été très déçue et je n'ai pas terminé ce livre, ce qui m'arrive rarement. J'ai tout d'abord adoré la verve de l'auteur, son style vif, enlevé, son humour, son originalité, ses phrases qui parfois n'ont ni queue ni tête, ses jeux de mots. J'ai adoré, et puis cela m'a lassée et j'ai même trouvé cela fatiguant au fil de la lecture, lassant. De plus, je n'ai pas très bien compris, comme Véronique, le rapport de NSPNS (Sarkozy) avec l'histoire et l'intérêt de ces longues diatribes contre lui. Ce roman, qui est en fait une autobiographie, est touchant pour tout ce qui touche aux livres, et à l'amour des livres, cet amour qui est un recours pour cette femme pendant cette période dépressive qu'elle décrit, mais j'ai trouvé l'ensemble un peu ennuyeux, on attend qu'il se passe quelque chose et j'avais l'impression d'avancer dans ma lecture et qu'il ne se passait rien (cela dit, il y a peut-être eu tout un tas de retournements de situation et d'anecdotes croustillantes dans le dernier tiers du livre, ce fameux dernier tiers que je n'ai pas lu...).





Il faut cependant reconnaître à l'auteur que les portraits sont brossés avec un oeil et une plume acérés et l'on a envie de rencontrer ces personnages tant ils sont vivants. Son style est vraiment très très original et aurait pour moi peut-être fait mouche si le livre avait été plus court.




Lien : http://liliba.canalblog.com
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Marguerite, Françoise et moi

Histoire : Une nécrivain n'a plus envie d'écrire. Réfugiée depuis longtemps dans un petit village des Pyrénées son boulot d'appoint de boulangère et sa petite vie finissent par lui suffire. Même lire des livres la dégoute.

Récit d'un réenchantement seul Françoise S (flouté) saura finalement la ramener au plaisir de l'écriture.



Style : Si Nicole de Buron avait une fille pauvre et gentiment dépressive ce serait Danièle de Saint bois. On retrouve chez ces deux femmes la même ironie, la même distance moqueuse, les mêmes obsessions et un gout certain pour les jeux de mots...



Oui : Un petit livre qui fait du bien! Si on avait soulevé mon crane dans les derniers mois on aurait trouvé exactement les mêmes questions, les mêmes doutes, les mêmes petits ennuis... Et cela fait du bien de voir que quelqu'un d'autre les a partagé avec vous avec un sourire en coin... Ça ne change pas le monde mais ça le rend un peu plus suave...



Non : Évidemment ce n'est pas Céline, ce n'est pas Balzac, on ne reparlera pas de ce texte dans vingts ans en écrasant une larme... Ce n'est qu'un petit livre plaisant et humain... Mais qui remplit amplement et dignement son office et nous soulage bien entre deux classiques ou deux livres modernes à bases de drames humains toujours plus lamentables... (ou même deux livres sur le troisième Reich en se qui me concerne ;)))



Conclusion : Portrait d'un désenchantement, portrait d'un réenchantement, portrait du microcosme d'une boulangerie de province, portrait d'un retour à l'écriture, portrait d'un amour aux grands auteurs qui nous accompagnent ce livre vous touche forcement à un moment ou à un autre et vous fait rencontrer un personnage d'une sympathique humanité à qui on achèterait bien une baguette pour discuter un peu... Pas de sentiments grandiloquents, pas de déclarations fracassantes, pas de drames atroces juste un un regard en coin sur notre quotidien et une petite musique qui en rappelle d'autre, un petit moment de vie délicieux et rapide comme un jésuite sorti du four dans une boulangerie au pied des montagnes...



Oui ou non: Les classiques peuvent aussi attendre de temps en temps alors oui !
Lien : http://xannadu.canalblog.com..
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Ma voisine a disparu

Danièle mène l'enquête sur les traces de sa voisine disparue, une dame anglaise très distinguée. La narratrice fait part de ses impressions sur la société actuelle en lente décomposition et raconte son quotidien depuis la disparition de Mme Edmonson, sur un ton parodique et satirique.

Danièle Saint-Bois nous livre avec sa verve habituelle un pamphlet sur l'actualité mêlé d'une parodie de roman policier dans le style d'Agatha Christie. Toujours aussi drôle et dynamique, son style tonitruant est à réveiller les morts !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Trois amours de ma jeunesse

L'écrivaine écrit avec brio « l’écume d’une réalité disparue » de ses trois amours de jeunesse avec une écriture affûtée et un style singulier.

Une introspection littéraire sensible et sauvage .



Une belle chronique et un interview passionnant :

http://martineroffinella.fr/en-apnee-passions-avec-daniele-saint-bois-dans-trois-amours-de-ma-jeunesse/
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Trois amours de ma jeunesse

Quand des souvenirs refont surface lors de l'annonce du décès d'une amie, très bonne amie, quoi de mieux comme thérapie que de les immortaliser par l'écriture !

Roman autobiographique, histoires d'amour dans une période ou il n'est pas facile d'admettre ses coups de foudre pour des personnes du mêmes sexes, on est dans le même contexte que "Arrête avec tes mensonges" de Ph Besson

La douleur d'une passion et l'impossibilité d'être soi-même
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