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Critiques de Daryl Gregory (140)
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L'éducation de Stony Mayhall

Je ne suis habituellement pas fan des histoires de zombies, mais ce roman m'a bien plu. Peut-être parce qu'il nous fait suivre la non-vie de Stony, un zombie pas comme les autres, découvert bébé dans les bras de sa mère morte et qui a la particularité de grandir et de devenir adulte. Le récit m'a bien plu.
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Legenderry Green Hornet

Une belle couverture cartonnée qui donne envie d’ouvrir l’ouvrage, du papier glacé et une colorisation impeccable. Les éditions Graph Zeppelin nous offre ici le premier volume d’une histoire alternative du héros Green Hornet (Le Frelon Vert, en version française) et son super associé Kato. En plus ici, c’est d’autant plus intéressant, car on est invité à (re)découvrir ces deux personnages sur Legenderry, un univers steampunk.



À Big City, le milieu du crime est grouillant, d’autant plus depuis que la Dame Voilée (Lidia Valcallan et anciennement Miss Murder) a mis la main sur les hautes sphères du crime et qu’une mystérieuse secte, menée par le dieu Tik-Tok, fait disparaître des personnes. Sans oublier un nouveau venu dans la partie, l’héritier du Roi du Meurtre qui s’invite, car il a bien des choses à régler avec la Dame Voilée et il veut récupérer son trône.



Les criminels avancent rapidement leurs pions dans l’ombre, jusqu’à ce que notre héros vert, Britt Reid, en entende parler et se retrouve entre les feux d’une guerre de gang. En plus, cela n’arrange rien à son affaire, mais un mystérieux commanditaire a mis sa tête en jeu. Mais ces problèmes ne lui enlèvent pas son caractère enjoué et sur de lui.



Une fois qu’on a commencé, on ne peut clairement plus s’arrêter. Ce premier tome est très dynamique. On passe par les différentes factions et gangs de la ville pour comprendre qui sont les différents antagonistes. Rapidement, il est mis en exergue que les personnages principaux n’ont pas qu’un seul visage, ce qui met en valeur leur personnalité. Ce mélange nous permet alors de nous immerger dans la magouillerie ambiante des coins malfamés de Big City tout en empêchant notre héros de faire du sur-place.



Ce rythme effréné est vraiment un plus, et le tout est stylisé par l’accent steampunk et les costumes d’époque (oui, on a un faible pour les dirigeables et les calèches mécaniques). Les graphismes sont un vrai plaisir pour les yeux tout comme la colorisation qui reste dans des tons concordant avec l’atmosphère dégagée par ce comics.



En tout cas, même si la conclusion est un peu rapide, il est certain qu’on nous a donné irrémédiablement envie de lire la suite ! Elle s’annonce plus terrible que jamais, au vu de la promesse proférée. Et puis, on va également nécessairement s’intéresser un peu plus à cette collection Legenderry, car notre curiosité a été plus que titillée.
Lien : http://onirik.net/Legenderry..
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Legenderry Green Hornet

Hop ! Cul sec !

Glouglouglou…



Aaaaah ! Ca rafraîchit !

Voici donc la suite de la bombe comics de super-héros steampunk qui ne se prend pas au sérieux, j'ai nommé Legenderry. Scénariste différent (Daryl Gregory quand même, c'est pas rien), dessinateur différent mais même atmosphère. C'est aussi jouissif.



Sur la pelletée de héros présentés dans le premier tome, on se concentre ici sur le célèbre couple de justiciers citadins : le Frelon Vert et son chauffeur karateka Kato. L'action fait suite aux événements précédents ; la pègre de la ville de Big City est sens dessus dessous à cause du nouveau démonvilainpasbeau qui y a été invoqué. Pour rajouter du piquant, un couple de copieurs de nos deux héros porte tout ce beau monde à température dans le but de se venger de l'épouse du pasbeaudémonvilain. Frelon et Kato ont fort à faire pour ramener un peu de tendresse chez ces brutes, mais ils ont des arguments frappants.



Pas de profondeur psychologique des personnages ; on s'en fout ! C'est fandard, humour à tous les étages, bagarre à la Tarantino sans le sang, on est là pour se détendre. Pas de prise de tête. Si vous lisez dans les transports en commun, vous pouvez laisser le cerveau à la maison.



Niveau dessin je préférais le dynamisme de Sergio Fernandez Davila (premier tome). Brent Peeples est plus statique dans les scènes d'action. C'est plus dépouillé aussi, moins riche. Mais le coloriste étant le même ça n'est pas gênant.



Plus qu'à acheter le troisième tome maintenant, consacré à…

(la fin de ce texte a été effacé sous l'autorité du Centre de la Censure de Legenderry, non mais oh !)

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Legenderry Green Hornet

Voilà le retour du frelon vert avec son fidèle équipier Kato.

Ce personnage initialement créé en dans les années 30 pour une émission radiophonique a pris de l'ampleur au fil du temps.

C'est dans les années 40 qu'il prend son envol entre films et comics.

Aujourd'hui il nous revient dans la série Legenderry chez Graph Zeppelin avec aux manettes Mr Daryl Gregory écrivain scénariste et Mr Brent Peeples illustrateur.



Le dessin :



Le dessin de Brent Peeples est dans un style réaliste au trait épais, avec beaucoup de rondeurs mais puissant, vif et dynamique.

Le dessin, façon comics, est centré essentiellement sur les personnages, et délaisse ainsi malheureusement les décors des arrière-plans.

Les "backgrounds" sont donc réduits au strict minimum.

La mise en couleur de Michael Bartolo a été réalisée informatiquement est ça se sent.

Les couleurs sont très contrastées et le jeu sur l’ombre et la lumière est très accentué.

Cela donne un effet très "lisse" au dessin mais palie au manque de détails des fonds de cases.

A contrario les effets sont nombreux !

Onomatopées, jeu sur des silhouettes, dépassement ou enchevêtrement de cases, dégradés et éclats de couleurs etc... Et tout cela particulièrement dans les phases d'actions.

Cela permet donc donner un rendu fouillis, désordonné et de confusion afin de perdre le nord dans les batailles, mais notre héros et son acolyte en tirent toujours leurs épingles du jeu.

Les perspectives sont tantôt excellemment réussies, et parfois semblent prises à la légère, ce qui est un peu dommage.

Un autre effet m'a surpris : l'effet de vitesse des véhicules. Celui-ci est réalisé devant le véhicule et pas après, mais après réflexion cela parait logique car on rentre en vitesse...

Le livre est séparé en cinq petits chapitres dont les pages de transition sont illustrées par d'autres dessinateurs telle une couverture alternative. Elles sont de toute beauté !

L'ouvrage fait aussi l'objet d'un petit bonus de quelques pages avec encore une fois des couvertures alternatives magnifiques d'autres artistes !



Le scénario :



Le scénario tient la route, plutôt très classique pour du comics.

Cet épisode de Legenderry se situe après le "Legenderry : une aventure Steampunk" présenté par Juju Mercredi dernier.

Je regrette tout de même que nos deux comparses héros du récit (Le Green Hornet et Kato) ne soient pas complètement au centre du récit.

Ainsi les auteurs jouent beaucoup avec le rival Brass Hornet, mais aussi avec toute la ribambelle de gros durs tous plus cruels les uns des autres.

Tout va vite et on se perd parfois à travers tous ces intervenants des différents clans des nombreux méchants de Big City.

Quelques clins d'œil sont présent pour les initiés, dont un flagrant dans le texte, à un autre héros bien connu : "Flash Gordon" !

Le rythme du découpage varie très bien en fonction des phases.

Ainsi lors des actions, un savant mélange de désordre, superposition etc...Comme décrit précédemment, permet d'intensifier le visuel et la cadence pour le bonheur de nos rétines, et lors des phases de calme, le découpage revient sur du simple, sans grands artifices aux cases bien délimitées.



En bref, cela est un petit récit "détente" mais j'avoue avoir eu un petit pincement au cœur, car au vu de l'affection que j'ai pour ce héros, j'en espérais un peu mieux.

Mais j'ai tout de même passé un bon moment sur cette lecture.


Lien : http://www.7bd.fr/2018/05/le..
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La Fantastique Famille Telemachus

Les bons souvenirs laissés par "L'éducation de Stony Mayhall" et de "Nous allons tous très bien" m'ont incité à lire ce nouveau roman d'un auteur prometteur. Mais j'en abandonne la lecture en plein milieu, ce que je fais rarement, découragé par l'ennui et l'agacement. Les romans de lui que je connais placent l'extraordinaire au centre de l'histoire, soit sous la forme d'un personnage, soit d'un groupe. Ici, Gregory choisit le personnage collectif d'une famille aux pouvoirs psychiques paranormaux, mais au lieu d'exploiter l'idée, il se perd dans des récits alternés, disparates, qui dispersent l'attention et créent des disharmonies pénibles dans le ton. On pourrait s'intéresser aux déboires sentimentaux d'Irène, à qui nul ne peut mentir : les épisodes de son histoire apparaissent de temps en temps, et se terminent dès qu'ils deviennent un tant soit peu intéressants. Les amateurs de littérature policière apprécieront les déboires de Frank avec la mafia ou de sa mère avec la CIA : mais le récit est dispersé, et rendu chaotique par le don d'un des autres frères, qui se souvient de l'avenir et le mélange avec le passé. Enfin, la découverte par l'adolescent Matty, le dernier-né, de son Don, ferait la matière d'un autre bon roman, mais ici cette matière est noyée dans le fatras familial, chronologique et générationnel. L'auteur court après plusieurs lièvres à la fois, dont l'un s'appelle Matty, l'autre Buddy, encore un autre, Frankie, et Teddy, etc... J'espère que les lecteurs suivants, plus tolérants, sauront trouver des qualités à cet ouvrage.
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L'éducation de Stony Mayhall

Daryl Gregory est très probablement l'un des auteurs d'imaginaire les plus intéressants de notre époque. J'avais déjà été fermement convaincu par son court roman "Nous allons tous très bien, merci", et n'ai entendu que des éloges concernant "After Party". J'ai choisi de lire sa première oeuvre, saluée ici et là pour son renouveau dans le genre pourtant si éculé ces dernières années du "zombie". On en a eu dans tous les sens, du zombie, quasiment autant que les vampires: du zombie d'horreur ("Zombie Island"), du zombie documentaire ("World War Z"), du zombie comique (avec le film "Shaun of the Dead") et même du zombie sentimental ("Vivants"). Autant dire que motiver mon intérêt pour ce domaine était assez difficile, d'autant plus que je n'ai jamais été un grand passionné de la créature (même si dans ses portées philosophiques et métaphoriques, c'est extrêmement intéressant!).

Mais voilà, malgré mon peu d'expérience avec la littérature de Daryl Gregory, je lui fais une absolue confiance. Et j'en suis pour l'instant ravi.



"L'Education de Stony Mayhall" est un livre très maîtrisé et quelque part, assez frustrant. Commençons par le plus évident: on tient entre nos mains plusieurs histoires, tant dans le fond que dans la forme. La plus réussie, d'après moi, est la plus courte: c'est l'enfance de Stony. D'une grande douceur, la première centaine de pages du roman convainc sans problème. On découvre la famille de Stony et leur relation avec cet étrange enfant, d'apparence cadavérique mais qui, pourtant, grandit, apprend, aime... On voltige donc entre rêves d'enfant, réflexions adolescentes, aspirations d'un jeune adulte qui décidément ne comprend pas ce qu'il est. Et ainsi d'intégrer un des grands thèmes du roman: chercher sa place dans un monde qui ne nous comprend pas. Et c'est d'une finesse rare, la portée métaphorique d'un être réellement "mort-vivant" facilitant évidemment la démarche.

En tous cas, ce début de roman est magnifique et presque trop en rupture avec la suite, que j'ai moins aimée. Mais c'est strictement personnel, puisqu'à bien des égards, le roman prend réellement sens à la suite de cet incipit. Et c'est très différent, ménageant moins de vertus métaphoriques pour s'orienter plus résolument vers un roman d'intrigue. L'histoire est effectivement bien ficelée, et les hypothèses concernant la nature des zombies sont passionnantes.



On retrouve là les mêmes reproches que j'avais déjà formulées lors de la lecture de "Nous allons tous très bien, merci". L'intrigue fourmille de dizaines d'idées toutes plus excitantes les unes que les autres, et c'est très frustrant de ne pas les voir plus développées. De la même manière, je trouve un peu dommage que la portée "sentimentaliste", ou du moins le versant plus doux et plus métaphorique du début de roman soit reléguée en arrière-plan lors de la suite du livre. Il y a même quelques aberrations: qu'en est-il de certains des personnages auxquels on s'est attaché en début de livre? Des évènements majeurs de leur histoire sont à peine mentionnés, relégués derrière une intrigue qui avouons-le, part un peu dans tous les sens.



Et je pense que c'est ainsi qu'il faut imaginer ce roman: comme une suite d'histoire modelant un personnage, faisant son "éducation" et aboutissant à une certaine unité. C'est certes très intéressant, puisque le roman se renouvelle fréquemment tant dans ses personnages que dans ses lieux et intérêts, mais c'est très frustrant, surtout sur la longueur d'un roman.

On ne pourra pas reprocher à Daryl Gregory son originalité. C'est, très franchement, le point fort de cet auteur. Son style est globalement sans éclat: le roman est bien écrit mais ne brille pas d'une prose unique. En revanche, l'abondance d'idées uniques intégrées à une intrigue menée tambours battant: voilà ce que fait M. Gregory, et il le fait très bien.



Au bout de ce périple fort en rebondissements, l'histoire de Stony Mayhall se clôturera de fort belle manière. Le lecteur attentif et porté sur l'abstrait pourra en deviner les tenants et les aboutissants, sans pour autant que cela lui gâche le plaisir de la conclusion.



Concluons donc ainsi: Daryl Gregory réussit effectivement la tâche impossible de livrer un roman de zombie original. Dans la veine d'un Chuck Palahniuk, l'écrivain continue son chemin vers des livres résolument protés sur les intrigues et le fourmillement d'idées. On regrettera un peu le côté "lisse" de ces personnages, peu émotionnels. Cela reste de la très bonne littérature d'imaginaire, et c'est peu de dire que la mythologie que développe Daryl Gregory est très alléchante.

Définitivement un auteur à suivre pour les prochaines années.
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Nous allons tous très bien, merci

Les fans de thrillers, de films d’épouvante et d’humour noir vont être ravis puisque ce roman est truffé de références aux sous-genres et aux classiques de l’horreur, et c’est l’un des aspects les plus jouissifs de ce bouquin. Soyons clairs, Nous allons tous très bien, merci est quand même très très chelou, bien dark et ne plaira pas à tout le monde. Mais Daryl Gregory met en scène des personnages et des histoires géniales dans un format ultra court avec brio.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Nous allons tous très bien, merci

Nous allons tous très bien, merci est un roman étrange, particulier, et un peu effrayant. Il aborde une question originale et pourtant fondamentale, que l’on devrait tous se poser : que se passe-t-il pour le héros à la fin de sa quête ? Comment revient-il à une vie normale après avoir vécu ces expériences difficiles, surtout lorsqu’il a eu affaire à de véritables monstres, qui parfois l’ont poursuivi, blessé, mutilé ? Et s’il existait une thérapie de groupe pour les traumatisés de ce type, qui souffrent de ne pas pouvoir partager leur vision du monde et leur peur avec le reste de l’humanité ? Daryl Gregory explore cette question au travers d’une narration particulière dans laquelle tous les points de vue se mélangent, mais qui fonctionne bien et qui laisse le lecteur sur un sentiment de peur latent, sournois. Même si la première partie du roman m’a semblée meilleure que la seconde, j’ai apprécié plonger dans cet univers original et un peu flippant 🙂
Lien : https://lecturestrollesques...
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Afterparty

A priori ce n'était pas ma tasse de thé: futur proche, des drogués, une chasse à l'homme, un whodunnit. Et pourtant je suis restée accrochée jusqu'à la fin - même si le personnage principal est un peu abrasif. Jusqu'à la fin, Lyda suit un chemin très étroit entre la rationalité et la folie, la rationalisation et l'abandon à sa déesse. Pas de mélodrame ici, les personnages sonnent vrais, déséquilibrés, coupables, innocents : chacun d'entre eux passent par tous ces stades.

D'ailleurs, le lecteur est dans le même bateau, la même ambiguïté, sans jamais savoir si nous allons couler ou atteindre le rivage. Gregory a structuré son livre de telle sorte que le lecteur peut expérimenter un peu de la réalité telle qu'elle est vécue par les personnages et il ne lève pas l'ambiguïté à la fin.

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Dead Horse Point

Une magnifique histoire lue dans une revue.

Tout est bien écrit, une vraie rythmique et surtout une fin imparable.

Un auteur à suivre.
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Nous allons tous très bien, merci

Dérangeant. Fascinant. Hypnotique.


Lien : https://aziquilit.com/2017/1..
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Nous allons tous très bien, merci

Amadoué par une couverture en errant sur Babelio (celle de l'édition Le Bélial, pas la version poche), puis alléché par le pitch sous-jacent, et enfin conforté par la faible épaisseur de l'objet, je me suis payé une petite (et relative) nouveauté, chose que je fais somme toute assez peu, ayant malencontreusement trop chômé par le passé et étant réduit à faire du rattrapage plus souvent qu'autrement avec des auteurs déjà actifs au siècle dernier et souvent même actuellement sous forme d'ossements ou de poussière impalpable.



Un auteur assez récemment dévoilé donc, spécialement dans la francophonie, nous offre ici une poignée d'inadaptés qui vont apprendre à se connaître et former des liens dans le cadre d'une thérapie de groupe. Tous ont vécu des expériences hautement traumatisantes et peinent à mener une vie normale, balançant sur le seuil de la folie. Chacun, à son rythme, va nous dévoiler sa fascinante et horrifique histoire, et Dieu seul sait ce qui résultera de cette démarche.



Peut-on, dans les années 2010, écrire une histoire de monstres efficace qui renouvelle et actualise le genre ? Ce livre prouve que oui. L'escapade valait le coup et je garderai un oeil sur le responsable. Très charmant petit roman (quoique foncièrement morbide et sanguinolent).
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L'éducation de Stony Mayhall

Bluffée par ma découverte de Daryl Gregory avec "Nous allons tous très bien, merci", c'est avec engouement que je me suis tournée vers cet autre titre !

Séries, films, BD's, et romans de zombies ne se comptent plus ! Un sujet qui commence sérieusement à faisander, à l'image de la chair de ses protagonistes :) Mais quand un titre se détache de la masse gémissante, autant le signaler !

[...]

Avec L'éducation de Stony Mayhall, il nous démontre une fois de plus qu'il sait s'y prendre avec les créatures terrifiantes, allant même jusqu'à nous les rendre attachantes !

Voilà donc une histoire qui renouvelle la représentation du zombie de bien belle manière !

[...]

Ce roman est une vraie bouffée d'air frais dans l'atmosphère confiné de la mouvance zombiesque !

Différent des stéréotypes habituels, l'auteur nous offre le parcours initiatique d'un être souffrant de la monstruosité de son état et de la peur qu'il engendre, pour devenir le porte-drapeau des minorités opprimés. le personnage irradie de sa lumière malgré son teint cadavérique, et les nombreuses mutilations subies n'altèrent en rien l'humanité qui se dégage de cet attachant personnage.

Loin des scènes dégoulinantes d'hémoglobine que recèlent ce genre d'histoires, l'angoisse est là malgré tout, mais pas pour les même raisons que d'habitude. Même si la menace de la Grande Morsure plane, et que l'inquiétude pour les souffleux (vivants) monte, le sort de Stony nous est cher !

Daryl Gregory nous apprend à éprouver de l'empathie pour ce qui nous terrorise, il brouille avec subtilité la ligne de démarcation entre beauté et monstruosité.

N'attendez plus pour découvrir son univers ;-)
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L'éducation de Stony Mayhall

j'ai adoré!

Difficile de lacher le livre une fois les premières pages parcourues. L'histoire se tient, les personnages sont bien campés, on ne retrouve par contre pas les bases habituelles du roman zombie même si certains points sont présents. Il s'agit d'une fiction (ha oui?) dans laquelle les personnes contaminées ne se comportent en monstres sanguinaires que les 24 à 48 premières heures. Par la suite, en dehors d'une amnésie plus ou moins importante pour certains, ils redeviennent totalement capable de penser et de "vivre" normalement, étant alors maitres de faire leur choix quant au fait de mordre et contaminer d'autres humains car ils n'ont pas besoin de se nourrir. Ils peuvent par contre utiliser leur esprit de manière supérieure (je n'en dirai pas plus). Au final, j'ai totalement accroché avec cette vision du monde zombie, beaucoup plus réfléchie que bien des romans du genre. L'écriture est fluide, l'histoire prenante, les personnages attachants ou du moins bien "vivants", on tourne les pages, on veut savoir, on réfléchit avec Stony, on le suit et puis....on tourne la dernière page avec regret. Je le conseille vivement!
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L'éducation de Stony Mayhall

Autant le dire tout de suite, ce livre est le premier que je lis qui traite de mort-vivant ou de zombies (pour le coup dans ce livre il y a une réelle différence). Bien que ce soit hors de ma zone de confort, j’ai quand même voulu tester le genre pour voir si éventuellement mon avis pouvait différer.



Quand on fait connaissance avec Stony on s’aperçoit qu’il aurait pu être un garçon comme les autres, il est intelligent, curieux et éprouve des sentiments ce qui est très loin de l’image que je me faisais d’un mort vivant. Alors quand je l’ai vu évoluer dans sa « famille » j’ai trouvé ça vraiment intéressant. Mais comme on dit, les bonnes nouvelles ne viennent jamais seules et malgré tout le côté positif de la situation, on retombe assez rapidement vers ce qui m’a donné envie d’abandonner ma lecture.



Le livre se découpe en trois parties, la première traite de la vie de Stony dans la famille Mayhall, on nous dépeint son enfance, son adolescence en nous présentant ses soeurs, sa mère et Kwang, son meilleur ami. On aura aussi quelques scènes qui mettront en avant la différence de Stony et la réaction des personnes très proches de lui. C’était étrange et en même temps terriblement surprenant. C’est pas tous les jours qu’on assiste à un lancé de flèche avec Stony pour cible afin que Kwang puisse s’amuser. Mais ce que j’ai vraiment apprécié c’était justement ce qui défini Stony, un mort-vivant qui ne mange, pas ne dort pas et pourtant qui évolue physiquement comme un humain normal. Pour un mort-vivant, passé d’un bébé à un ado n’est pas vraiment quelque chose d’habituel.

On découvrira aussi que Stony déborde d’une curiosité assez poussé sur ce qu’il est. Il va donc se lancer dans un « apprentissage » assez intense dans la médecine pour trouver les réponses aux questions qu’il se pose.



La seconde partie est comment dire plus axé sur sa vie de mort-vivant, un élément de la première partie va bouleverser son quotidien et à partir de là, il va découvrir des choses qu’il était loin de soupçonner. Pour le coup, il va être obligé de trouver ses réponses ailleurs que chez lui et ça va le conduire à faire des choix radicaux qui vont changer sa vie et sa vision des choses.



A partir de là, mon intéret pour le livre a commencé à diminuer, on entre dans la période zombie et j’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. J’ai quand même continuer afin de laisser une chance à ce passage, peut etre il qu’il y aura un détail ou un passage qui pourrait éventuellement m’intéresser. Mais pourtant non, on commence à entrer dans le vif du sujet, plein de découvertes, de nouveaux personnages, des situations qui sont un peu surréaliste. J’ai vraiment décroché je pense au début de la troisième partie, j’ai commencé à espacé mon temps de lecture, je lisais quelques pages sans être entièrement plongée dans l’histoire. Puis à un moment, la curiosité à disparu, je ne me suis posée qu’une seule question, « Est ce que j’ai envie de savoir la suite? » Ma réponse a été rapide et elle fut négative. J’ai alors tout arrêté.



J’ai testé mon premier livre de zombie et ça ne l’a pas fait, je m’en doutais un peu mais je pensais que ce livre pourrait me faire changer d’avis, il est je pense bien plus soft qu’autre livre dans le même genre mais je ne regrette rien, j’ai confirmé que ce genre n’est tout simplement pas pour moi et je n’en relirais pas d’autres. Mais je suis contente d’avoir découvert Stony et même si je n’ai pas terminé le livre et que le genre ne m’attire pas plus que ça, le personnage de Stony restera quand même une découverte assez sympa.
Lien : https://mesgrimoiresblog.wor..
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Nous allons tous très bien, merci

Pour le reste, c'est un roman de genre, assumé et décomplexé, assez court, accrocheur, bien fichu, qui enchaîne les références à la culture populaire et joue avec nos peurs les plus profondes. Au passage, il vous fait prendre conscience que si vous n'avez pas un bon psy pour vous dénouer le cerveau après leur avoir survécu, autant laisser les envahisseurs anthropophages vous le boulotter.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Nous allons tous très bien, merci

Un bon roman plein de suspense qui m'a rendue accro !



On suit cinq personnes qui intègrent une thérapie de groupe : Harrison, Stan, Barbara, Martin, et Greta. Tous ont été sollicités par le Docteur Jan Sayer pour parler de leur traumatisme. Tous ont un point commun ; le surnaturel est la cause de l'événement qui a bouleversé leur vie.



L'écriture m'a beaucoup plu et j'ai aimé le fait qu'il n'y ait pas de personnage principal. On change tour à tour de personnage tout en gardant un détachement grâce au point de vue externe.



Je ne me suis pas attachée aux personnages, mais j'aimais suivre leur progression dans ce groupe de parole particulier. Néanmoins, j'ai préféré Barbara, personnage énigmatique marquée au plus profond d'elle.



La fin est pleine d'action et les révélations s'enchaînent rapidement. Ce roman est assez court mais en l'espace des 180 pages, il y a eu beaucoup d'informations. Chaque passage était important dans le livre.

J'étais ébahie lors du dernier chapitre, on apprend la véritable identité d'une personne restée jusque là en retrait... Et j'avoue que ça m'a fait froid dans le dos...

Le roman se termine sur une touche un peu malsaine et sombre, ce que j'ai bien aimé !



Un bon roman pour faire une pause entre de gros livres, et qui donne des frissons...



Bonne lecture !

Lou
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Nous allons tous très bien, merci

Nous allons tous très bien, merci est un court roman que je voulais lire depuis sa sortie. J'ai longtemps hésité avant de me lancer, en effet, Daryl Gregory nous offre ici, un roman entre fantastique et horreur qui ne sont pas des genres dont je raffole. Mais au vu des très bonnes critiques, il faut parfois sortir de sa zone de confort.



Une psy réunit chaque semaine, pour une thérapie de groupe, cinq personnes ayant subi des traumatismes effroyables. Je vous laisse découvrir les atrocités que Harrsion, Stan, Barbara, Greta ou Martin ont endurées. L'auteur s'attarde ici, sur ce que deviennent les victimes longtemps après les faits, comment ils ont évolué, survécu. Mais pour eux rien n'est jamais terminé, l'horreur est toujours là...



Les premiers chapitres sont consacrés aux différents protagonistes et peuvent être parfois trash, gore avec les détails des brutalités infligées aux unes et aux autres. Daryl Gregory, avec son écriture fluide et ciselée, nous plonge en quelques mots, quelques phrases dans l'indicible horreur et ça secoue ! Par la suite le récit tend tout doucement vers le fantastique et l'on se rend vite compte que le destin des personnages est étroitement lié.



C'est la première fois que je lis un roman de cet auteur et franchement j'ai été bluffé par la qualité d'écriture et la construction du roman. Le suspense est distillé au compte goutte, on est happé par l'ambiance, excellent page-turner. On pourra regretter que certains éléments ne soient pas plus développés, on reste par moment sur sa faim et on aimerait en apprendre d'avantage sur les histoires des différents protagonistes !



Pour ma part, comme je le disais en introduction, je ne suis pas fan du genre et donc même si j'ai passé un bon moment de lecture, que celle-ci m'a marqué, je ne suis pas emballé plus que ça. Le fantastique n'est vraiment un genre pour moi.



Pour conclure, je dirais que c'est un roman à découvrir, qui plaira à tous ceux qui aiment le gore, l'horreur, le fantastique. Et à titre personnel j'ai découvert un auteur avec un indéniable talent et me contenterai de ses romans d'un autre genre.



A noter qu'à la fin du roman, une interview de l'auteur nous livre quelques clefs. Toujours très instructif et surtout à ne lire qu'une fois le roman terminé.




Lien : https://les-lectures-du-maki..
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L'éducation de Stony Mayhall

Une immersion au sein de la population des morts-vivants avec ses dissensions, ses luttes intestines et ses relations avec les "souffleux". Une histoire où l'on éprouve cependant une certaine tendresse pour Stony, ce MV pas tout à fait comme les autres.

Un bémol toutefois : les récurrents changements de période ne facilitent pas la lecture.
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Nous allons tous très bien, merci

Un étrange roman que celui-ci… Un groupe de parole assez spécial est formé par le docteur Jan Sayer. Les personnes qui le composent sont des rescapés de l'horreur. Ce qu'ils ont vécu est assez traumatisant aussi bien émotionnellement que physiquement. Les détails de leur vie sont donnés petit à petit, l'auteur les présente graduellement en même temps, qu'une nouvelle horreur se dessine…

J'avais entendu parler de ce petit livre, je m'attendais à tout autre chose mais leurs vies si touchées et fragiles attirent l'attention. J'aurais aimé en savoir plus sur eux, ça reste parfois un peu léger. Chacune personne semble à la limite entre vie et ténèbres… L'interview de l'auteur à la fin du livre donne une lumière intéressante sur la construction du livre.

Un auteur à relire.
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