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Critiques de Dave Gibbons (151)
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Geoff Johns présente Green Lantern - Intégrale,..

Abin Sur l'avait prédit avant de mourir, la nuit noire approche !

Alors que les différents Corps de Lantern connaissent des mésententes, un nouveau corps voit le jour, un corps bien plus sombre, les Black Lantern.

Ce corps ne recrute pas ses membres parmi les vivants, mais parmi les morts...

Un corps qui n'a qu'un seul objectif, la destruction de toute vie, et la première cible, évidemment c'est la Terre !

Mais cette fois, les héros terriens ne suffiront pas, il va falloir que les différents corps de Lantern s'unissent pour lutter contre cette menace.



Geoff Johns a pris son temps pour mettre en place son histoire, et il arrive à son apogée.

Il a peu à peu crée les différentes couleurs du spectre émotionnel, et ce n'était pas sans but, ces personnages vont bien sûr lui servir pour son évent, mais se ne seront pas les seuls, il va piocher un nombre important de personnages de l'univers DC pour nous offrir un grand spectacle.
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Green Lantern - Sinestro Corps War, tome 2

À la fin du tome précédent, Sinestro avait révélé son véritable objectif et ce changement de décor rend tout de suite l'histoire plus captivante au cours de ces 6 épisodes (Green Lantern 24 & 25 et Green Lantern Corps 16 à 19).



Coté dessins, on retrouve Patrick Gleason et Ivan Reis. Les dessins de Gleason manquent encore de maturité, même si un début de personnalité commence à percer. Ceux d'Ivan Reis ont fortement gagné en détails et en précision, ainsi qu'en lisibilité et en force. Le lecteur peut également se délecter de quelques pages d'Ethan Van Sciver, toujours exceptionnel. L'ensemble présente une cohérence satisfaisante et le passage d'un illustrateur à l'autre ne provoque pas de discontinuité déconcertante.



Coté scénario, la guerre fait rage, le nombre des victimes augmentent de part et d'autre, les dommages collatéraux sont importants. Les 3 scénaristes (Geoff Johns, Dave Gibbons et Peter J. Tomasi) prennent bien de soin de raconter une histoire qui compte, qui a des répercussions à long terme et qui comprend bon nombre de révélations. Parmi ces moments forts, la liste comprend l'origine et le destin de Sodam Yat, le vrai rôle de Mogo dans la gestion des anneaux verts, la nouvelle première règle du livre d'Oa, le sort réservé à Ganthet et Sayd, le sort de Parallax, la révélation des autres couleurs d'anneaux, le véritable objectif de Sinestro, l'annonce de Blackest Night... N'oublions pas non plus un quota de scènes d'action particulièrement important avec un combat d'anthologie entre Sodam Yat et Superman Prime, celui entre l'Anti-Monitor et les guardians et celui très attendu entre Hal Jordan et Sinestro.



Là où le précédent tome accordait à mon goût une trop grande place aux combats et aux affrontements, celui-ci est plus équilibré entre les différentes batailles, les moments personnels et l'ouverture extraordinaire de l'horizon mythologique des Green Lanterns. Si comme moi ces 2 tomes ne vous ont pas pu étancher votre soif, il vous reste le recueil d'histoires complémentaires plus axées sur les personnages que sur la vision globale Green Lantern: Tales of the Sinestro Corps, et la suite des aventures d'Hal Jordan dans Green Lantern: Secret Origin, et la suite des aventures du corps dans Green Lantern Corps vol.3: Ring Quest.
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Green Lantern Corps, tome 1 : Recharge

En pleine lecture des intégrales de Geoff Johns présente Green Lantern, je pose mon tome 2 (qui comprend les épisodes 14 à 18 de Green Lantern Corps) pour lire ce volume qui lui comprend les épisodes 1 à 13 (entre autres).



Certes ces épisodes ne sont en rien nécessaires à la compréhension de l'intégrale 2 de GJ présente GL, mais autant tout lire dans l'ordre ?



Et si ces épisodes ne sont pas nécessaires, ils sont bien sympa donc pas de raison de se priver !



Et donc Green Lantern Corps, qu'est ce que c'est ?

Green Lantern Corps se passe en parallèle du run de Geoff Johns pré New 52, on va y suivre les aventures des Green Lanterns autres que Hal Jordan, avec en tête Guy Garder pour le côté fun et Soranik Natu pour plus de profondeur.



Une série vraiment sympa, qui mérite de se faire une place dans votre collection consacrée à la lanterne verte.
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Green Lantern: Sinestro Corps War, tome 1

Le tome précédent (Green Lantern: Wanted : Hal Jordan) l'annonçait, ça y est elle est maintenant là : l'armée de Sinestro avec ses anneaux de pouvoir jaune. Geoff Johns et Dave Gibbons mettent en scène la fin du recrutement des membres du Sinestro Corps et les premiers affrontements entre les porteurs d'anneau jaune et les porteurs d'anneaux verts. Ce premier tome comprend les premiers combats de cette guerre, ils sé déroulent su Oa, sur Mogo, sur Korugar (la planète natale de Sinestr) et sur la planète Qward dans l'anti-univers.



Cette histoire est construite comme un film d'action à gros budget et elle fut un bestseller lors de sa parution initiale en été 2007. Le lecteur se retrouve en plein space-opera, immergé au milieu de dizaines de personnages de premier et de second plans tout au long des épisodes (21 à 23 de la série Green Lantern, 14 et 15 de la série Geen Lantern Corps + le numéro intitulé Green Lantern : Sinestro Corps Special). Aux dessins, on retrouve Ivan Reis (le dessinateur de la série mensuelle de Green Lantern, parfait avec juste ce qu'il faut de personnalité et de mise en valeur des grands espaces intersidéraux) et Patrick Gleason de la série mensuelle du Corps (un peu moins de personnalité, un sens de la composition en dessous d'Ivan Reis et un dessin nettement moins fin). Le numéro spécial de Sinestro est illustré par le très méticuleux Ethan Van Sciver et c'est un régal. Ce monsieur est un obsédé du détail, de la composition énergétique et de la précision graphique. Il s'est encore amélioré par rapport à Green Lantern: Rebirth, c'est l'incarnation du rêve de tout fan de comics, un mélange harmonieux de George Perez, de Neal Adams et de Brian Bolland. Rien que ce seul épisode introductif fait gagner ses 5 étoiles à ce recueil.



Coté scénario, c'est épique et c'est du lourd. Les green lanterns et les gardians vont devoir affronter, outre le Sinestro Corps, l'anti-monitor, le superboy d'une autre dimension et Hank Henshaw, sans oublier Sinestro plus menaçant que jamais. N'oublions pas Parallax et Ion et l'introduction de membres vraiment méchants du Sinestro Corps. Du grand spectacle très divertissant (même si ce genre construit un peu au dépend du développement des personnages).
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Infinite Crisis - Urban, tome 2 : Unis pour..

Deuxième tome de la maxi série Infinite Crisis. Pour ce tome nous avons droit à deux mini séries en 6 chapitres chacun, plus deux chapitres axés sur Superman.



La première mini série, « Rann-Thanagar War » nous conduit très loin de l’intrigue principale et nous narre la guerre entre deux planètes ennemies. C’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur Hawkgirl et Hawkman et de vivre une bataille intense et épique. C’est un peu brouillon malgré tout et largement dispensable car au final on se demande bien quel lien cela peut avoir avec la série principale.



Par chance il y a la suite, la deuxième mini série « Vilains United » qui est introduite par les deux chapitres opposant Superman et le Dr Psycho. Dans « Vilains United » on ne suit que des vilains, dans deux camps différents. D’un coté, Lex Luthor qui veut en regrouper le maximum en fondant sa « Societé », et d’un autre, un mystérieux inconnu qui en recrute six pour contrecarrer les plans de Luthor.



L’opposition entre les deux n’aura de cesse de se multiplier aux cours des six chapitres, et même s’il y a beaucoup d’action, les personnages sont plus humains, plus réalistes que ceux que l’on a pu voir dans la mini série précédente. Sans doute est-ce due au fait que cela se passe sur terre et que dans un certain sens cela nous touche un peu plus ?



En tout cas, c’est l’occasion de découvrir bon nombre de personnages assez méconnus et loin d’être inintéressants. Hormis Deathstroke et Deadshoot je ne connaissais pas plus les autres et se sont eux qui se sont révélés intéressants.



Un très bon tome, très dense (350 pages) et j’ai hâte de me procurer le suivant, en espérant malgré tout un recentrage sur l’intrigue du premier tome afin de voir comment s’en sont tirés nos héros suite à la toute dernière page.
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Infinite Crisis - Urban, tome 2 : Unis pour..

Si le premier ne nous a pas réellement enthousiasmé, le second constitue une vraie merveille à nos yeux.
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Infinite Crisis - Urban, tome 2 : Unis pour..

Ce deuxième opus d’Inifinite Crisis continue de placer les jalons de la nouvelle restructuration multiverselle de la galaxie DC. Il contient la mini-série « Rann-Thanagar War », deux épisodes d’Action Comics (Superman) et la mini-série « Vilains United ». Les évènements présentés dans le premier opus n’ont que peu de conséquences ici.



La première partie nous plonge dans une guerre intergalactique que personne ne souhaitait vraiment. Une puissance maléfique avait transporté la planète Rann (où sévit le héros terrien Adam Strange) dans le système Thanagar (patrie de ces êtres ailés à casque de faucon auxquels Hawkman et Hawkgirl sont apparentés), provoquant la destruction de la planète Thanagar. Rann a aidé à l’évacuation et accueilli les réfugiés ; malgré cela les tensions s’accroissent entre les deux civilisations jusqu’au point de rupture. Puis un jeu d’alliance digne de celui qui a généré la première guerre mondiale étend la guerre à toutes les civilisations galactiques connues.

Et c’est le carnage.

On s’aperçoit cependant rapidement que l’esprit guerrier est distillé chez les thanagariens par un groupe de fondamentalistes religieux (comics ou réalité on n’y échappe pas) adepte d’un dieu de la mort. Semer la mort partout, à l’instar de Thanos, est leur but. Les héros des deux peuples aidés de Green Lantern auront fort à faire pour ramener le calme.

Le récit est épique et de bonne facture, avec de grands moments tragiques, mais un peu difficile à suivre quand comme moi on n’est pas familier avec le bestiaire extraterrestre DC.



Les deux épisodes de Superman forment une introduction amusante à la suite. Superman n’est pas devenu drôle je vous rassure. C’est son adversaire Dr Psycho, une espèce de nain vilain capable de contrôler les esprits, qui est franchement barré. Son duo clown rieur / clown triste avec l’austère Black Adam est tordant.



Mais c’est la dernière partie qui est un monument. Comme le montre la couverture, six parmi les plus célèbres méchants ont décidé de former une Société. Ils proposent aux vilains de les rejoindre en leur vendant une assurance contre l’effacement de leur mémoire que certains héros auraient pratiqué jadis (véridique, voir l’album « Crise d’Identité »).

Les personnages phares de l’histoire sont en fait un petit groupe de vilains qui refusent cette Société et se voient contraint de s’allier pour s’y opposer. Ceux-là ne sont guère connus à part Deadshot. Ils ne disposent pas d’une puissance démesurée. Ils sont en fait très humains, courageux, téméraires, tenaces, et violents, sans pitié, sans compassion. On les voit tenter de faire groupe, se soutenir, et aussi céder à leurs instincts néfastes, se trahir. On a vraiment l’occasion de plonger dans leurs relations et leurs personnalités. C’est époustouflant de qualité. Et l’action est loin d’être en reste : l’horreur va finalement plus loin que dans la guerre galactique car elle nous paraît plus proche.



Les deux séries voient les graines de la reconstruction de la réalité germer doucement : un évènement cosmique dans la première, l’apparition d’un homme connu pour précéder la fin de tout dans la deuxième. Je reste vague pour ne pas spoiler les connaisseurs DC.



Encore trois tome prévus. Chouette !

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Kingsman : Services Secrets, tome 1

Tout est bon dans ces pages, du plaisir pour les yeux avec quelques cases parfois impressionnantes.




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Kingsman : Services Secrets, tome 1

Un comics agréable à lire, mais sans véritables surprises.

Le dessin est plutôt réussi, le scénario est truffé d'approximations....



Un oncle, un peu absent, décide finalement d'aider son neveu en l'intégrant dans les services secrets....Ca part d'un bon sentiment, même si on se demande pourquoi ca lui prend comme un envie urgente d'aller aux toilettes !

Ok...le neveu, lui, se révèle être une bonne recrue, grâce à son passé de petit voyou....qu'il oublie aussi vite que ca en devient troublant....Nos cités sensibles peuvent garder espoir...en deux temps et trois mouvements , on peut résoudre nos problèmes de société !

A l'aide de ses gadgets ultra-ordinaires..."extra" étant trop faible....il va nettoyer les quartiers difficiles, tuer les affreuses crapules voulant nettoyer la terre de 5 milliards de ses habitants et devenir le nouveau héros...

Car , entre temps, son oncle au passé glorieux se sera pris bêtement un "bastos" entre les 2 yeux...il devait être sur le déclin pour se faire avoir aussi bêtement !

Bon , vous l'aurez compris...ca n'est pas la panacée...mais ca se laisse lire tranquillement , en attendant que le nouveau James Bond sorte sur nos écrans !
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Kingsman : Services Secrets, tome 1

Millar parvient à donner de l’intérêt à son principal duo de personnages,Gary et son oncle. L’évolution de ces deux personnages a un intérêt certain et pourra plaire aux lecteurs. En revanche, à l’image de quelques James Bond plus ou moins récents, le principal méchant de l’histoire manque d’envergure... Dommage, seuls les héros ont une exposition digne de leur rang.
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Kingsman : Services Secrets, tome 1

La BD est, en tout cas, un grand spectacle.
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Kingsman : Services Secrets, tome 1

Ce tome comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2012. Il s'agit d'une histoire complète en 1 tome, indépendante de toute autre. Elle est écrite par Mark Millar, assisté de Matthew Vaughn (le réalisateur de Kick Ass et X-Men : le commencement) pour l'intrigue. Les dessins ont été réalisés par Dave Gibbons (le dessinateur de "Watchmen" d'Alan Moore, et "Martha Washington" de Frank Miller). Gibbons a encré le premier épisode, les épisodes 2 à 6 sont encrés par Andy Lanning. La mise en couleurs est assurée par Angus Mckie.



À Zermatt en Suisse, un commando d'une demi-douzaine d'hommes armés est en train d'enlever Mark Hamill (l'acteur qui interpréta Luke Skywalker). Leur opération est interrompue et compromise par Bimbo, un espion au service secret de sa majesté. Il prend Hamill en charge et ils fuient sur une motoneige.



À Peckham (un quartier du sud de Londres), Gary London (un jeune adulte) sort de l'appartement qu'il occupe avec Sharon sa mère et Ryan son petit frère. Le logement est payé par Dean, un individu brutal sans éducation qui trouve drôle de faire rouler un cône à Ryan qui a moins de 10 ans, devant ses potes. Gary rejoint ses copains, vole une voiture et ils se payent une virée dans les rues de Londres, bientôt suivis par une voiture de police. Dans une restaurant de luxe, Jack London (l'oncle de Gary, un agent secret) apprend de Sir Giles (haut fonctionnaire du MI6) le décès d'un autre agent et la nature de sa prochaine mission.



Avant même de découvrir cette histoire, le lecteur a conscience qu'il s'agit d'un produit prêt à servir de base à un film, ce qui est le cas. Avec cette idée en tête, il est difficile de lire ce récit, sans rechercher et identifier les éléments qui ont été inclus dans le but affiché de servir d'arguments de vente pour un réalisateur (Matthew Vaughn lui-même). Néanmoins, dans la mesure où Mark Millar est un vrai scénariste, le lecteur bénéficie d'un vrai comics, plus que d'un synopsis.



Première séquence, première impression : il s'agit d'une scène de pré-générique d'un film de James Bond, avec un gros clin d'œil aux passionnés de culture populaire, grâce à la présence de Mark Hamill. Deuxième séquence : c'est bien Mark Millar qui est aux commandes, immédiatement reconnaissable par son humour provocateur et trash. Ça commence avec cet enfant qui roule un pétard devant des adultes bas du front et hilares. Ça continue avec Sir Giles qui se plaint des restrictions budgétaires qui l'obligent à justifier ses notes de frais dans des grands restaurants. Millar pointent du doigt les prolétaires ignares et irresponsables, et juste après les privilégiés se gavant. Le début du deuxième épisode combine la recherche de scènes à fort potentiel cinématographique avec une provocation gratuite et adolescente : une scène de mariage de groupe qui finit en bain de sang.



Dave Gibbons effectue un travail rigoureux. Il a conservé cette approche descriptive qu'il utilisait déjà dans Watchmen, sans que ses dessins n'en deviennent encombrés. Il réalise toujours un découpage de planche qui repose sur des cases rectangulaires, mais sans s'astreindre à la matrice de 9 cases par page de Watchmen. Tout au long de ces épisodes, le lecteur apprécie le juste dosage entre cases dépourvues d'arrière plan, et cases où le décor est représenté. En fait, il faut faire un effort pour se rendre compte que certaines cases ne disposent pas de décor, Gibbons les gérant avec intelligence et parcimonie. Chaque séquence se déroule dans un lieu décrit dans le détail, avec des spécificités qui le rendent unique.



De la même manière, Gibbons a conçu une apparence physique spécifique pour chaque personnage, ce qui permet de les identifier du premier coup d'œil. Là encore, le réalisme prime, avec des morphologies diverses et variées, et un soupçon de multiculturalisme, même si les blancs prédominent largement (ce qui est en cohérence avec le scénario). Les contours des personnages ou des éléments de décors donnent une impression de légère rondeur et de simplification, mais lorsque le regard s'arrête sur une case ou un détail, il apparaît qu'il ne s'agit que d'une impression et que chaque élément visuel a bénéficié d'une savante composition.



Tout au long du récit, le lecteur ne peut pas se défaire de la sensation que Millar et Vaughn le flattent à grands coups de clins d'œil démagogiques. Chaque séquence comporte une ou plusieurs références à la culture geek. Il y a donc ce mélange de James Bond premier degré, avec une technologie bénéficiant d'une légère anticipation. Il y a ces virées avec les potes pas futés de quartier, ce petit jeune qui veut s'en sortir mais qui ne le sait pas, et qui bénéficie d'une chance inouïe grâce à son tonton qui est agent secret. Cette figure paternelle réussit à lever des poulettes avec plus d'aisance que le petit jeune qui peut voir son oncle dans le feu de l'action au lit, grâce à des lunettes high-tech. Il y a le jeune milliardaire qui évoque un croisement entre Bill Gates et Mark Zuckerberg (le créateur de Facebook).



En même temps, le lecteur constate que les auteurs ne sont pas moqués de lui. Les pages sont bourrées à craquer d'information, d'action, et d'interaction entre les personnages, tout en restant facilement lisibles grâce aux dessins soupesés de Gibbons, et à des dialogues travaillés. L'intrigue principale recèle plusieurs surprises intelligentes. Les scènes d'action sont spectaculaires et innovantes, pas seulement décalquées sur les conventions d'un film de James Bond.



Le récit n'est pas seulement calibré pour son cœur de cible, il est aussi écrit de manière fluide et rythmée. Certes certaines explications semblent un peu trop explicites ou didactiques, comme si les auteurs voulaient avoir l'absolue certitude de ne perdre personne, même pas leurs lecteurs un peu moins futés (comme les potes de Gary). Certes Gary révèle ses aptitudes inattendues au moment opportun, sans grande surprise. Certes aucun des clichés propres au film de James Bond n'est épargné au lecteur, mais ils ne servent pas de béquille au récit. Ils arrivent juste à point nommé et sont insérés pour respecter les conventions du genre, sans les questionner ou les déconstruire.



Cette histoire constitue une lecture très agréable et très divertissante, réalisée par des professionnels maîtrisant leur art. Il persiste donc cette sensation de démagogie, plus amusante qu'irritante. Il finit également par émerger un constat plus inattendu. Millar s'assure régulièrement d'insérer également une situation choquante, à l'encontre des bonnes mœurs, ajoutant ainsi une dimension provocatrice. Pourtant, la morale de cette histoire est de nature réactionnaire. Millar et Vaughn ne font pas que se plier aux conventions du genre "James Bond", ils les reproduisent avec respect. Alors que le lecteur supputait une forme de rébellion de la part de Gary London, il le voit rentrer dans le moule et prôner une intégration par la réussite qui surprend fortement par rapport à une mentalité geek, un peu en marge de la société normalisatrice. Malgré quelques moments chocs et iconoclastes, les auteurs racontent un récit très conformiste.



Cette histoire constitue un divertissement alerte et intelligent, réalisé par des professionnels très compétents. Le lecteur l'appréciera d'autant plus qu'il se prêtera au jeu d'identifier les éléments inclus pour mieux parler au cœur de cible, dans une démarche démagogique affichée, d'une franchise désarmante.
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Les derniers jours de Superman

Cette histoire restera toujours la dernière histoire de Superman. Peu importe le canon, les reboots, les retcons. Depuis 1986, la fin officielle de Superman, c'est celle-là.



Sous la plume toujours remarquable de Alan Moore, on découvre la mort de Superman et comment elle s'est déroulée. Tout cela raconte par Lois Lane à un journaliste curieux.



L'histoire sert aussi d'adieu, d'hommage juste avant Crisis On Infinite Earths, à l'univers de DC. Tout les amis et vilains de Superman y feront une apparition, même les moins connus.



L'histoire est belle et émouvante. Une preuve que l'intelligence de Moore ne brille pas que dans la noirceur.
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Les derniers jours de Superman

Beaucoup d’adrénaline et de réflexion donc, mais surtout de l’émotion bien sentie qui joue avec notre inaptitude à voir Superman autrement qu’en être invincible.
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Les derniers jours de Superman

Cet ouvrage réuni le travail d'Alan Moore sur la fin de Superman version pré Crisis on Infinite Earths. Ce travail devait fournir un fin décente à Superman avant de recommencer proprement puisque tous les univers parallèles de DC avaient été annihilés par la Crise. On se retrouve donc avec 3 histoires inégales, la première étant la moins sympathique et on l'oubliera assez vite.

LA deuxième présente une aventure avec Swamp Thing, plutôt bien écrite et à l'humanité certaine.

Enfin le morceau de choix est la troisième histoire, en deux partie, censé dire comment est mort Superman avant la Crise. Une histoire bien menée par Moore et dessinée forcément par Swan qui a accompagné Superman pendant 30 ans sur divers titres DC.

Un bon ouvrage donc mais rien d'extraordinaire non plus.
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Les derniers jours de Superman

Recueil de 3 histoires courtes, ce comic-book consacré à Superman s'attèle à nous décrire ce héros comme vulnérable et profondément humain. Présenté comme le dernier épisode consacré à l'homme de fer, ces 3 histoires ne sonnent pas réellement le glas du personnage mais marque la fin d'une époque, car dans le contexte de Crisis on Infinite Earths, Julius Schwartz, superviseur éditorial des revues Superman, décida de laisser la main à une nouvelle série consacré à Clark Kent. Il suggéra alors de marquer le coup en annonçant la fin du plus célèbre des supers-héros. Après moultes tractations, Alan Moore prit les rennes de ce mini-récit (Watchmen n'était pas encore paru à cette époque). Enfin bref, tout cela est présenté dans une postface des plus intéressantes qui replace dans son contexte ce recueil.



Quand est-il du contenu en lui-même ? Les 3 histoires ont un peu vieilli, mais on sent indéniablement la patte d'Alan Moore, pour les surprises, l'écriture du scénario et l'humanité de "l'Homme de Demain". Ca se lit très bien, essentiellement le premier et le troisième récit, avec quelques références au passé, notamment ce qu'on a appelé l'Age d'argent (1956-1970), mais cela n'entrave en rien la lisibilité. Pas besoin de se coltiner 30 ans de Superman pour s'attaquer à ce bouquin.



Sans être un final grandiloquent, Alan Moore parvient à s'approprier le personnage et rajoute sa vision au mythe de ce super-héros hors norme. Ne vous attendez tout de même pas à une création révolutionnaire, cela reste une lecture sympathique tout de même.



Les héros ne meurent jamais, non ?
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Les derniers jours de Superman

Un indispensable album qui devrait convaincre même les plus sceptiques qu'un personnage comme Superman peut être abordé de façon à la fois très originale et profonde !
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Martha Washington, Tome 1 : Le rêve américain

En 1995, Martha Washington nait dans le Green, un énorme ghetto-prison qui rassemble les populations miséreuses et qui n’offre que très peu de portes de sortie. La PAX, force armée du président Rexall, est l’une d’elles. (Sur)vivant avec sa mère et ses deux frères dans un minuscule appartement, Martha démontre vite de sérieuses aptitudes pour l’informatique et se met à rêver d’un avenir plus rose … jusqu’au jour où elle se fait rattraper par la violence et la misère qui règne dans son quartier. Obligée d’ôter la vie d’autrui pour s’en sortir, elle sombre dans une sorte de léthargie qui l’amène à séjourner dans un asile pendant plusieurs années. Puis un jour, elle parvient à s’enfuir et décide de rejoindre les troupes de la PAX …



Née de l’union du scénariste de Batman – Dark Knight et du dessinateur de Watchmen, cette saga qui a déjà été partiellement publiée en version française par différents éditeurs, dont Zenda et Dark Horse France, est maintenant rééditée en trois tomes par les éditions Delcourt. Ce premier volet reprend les quatre épisodes de la série Give Me Liberty et raconte les déboires de cette femme courageuse qui a vu le jour dans un monde qui ne lui laissait que très peu d’espoir, mais qui parvient malgré tout à surmonter une à une toutes les épreuves.



C’est un remake fort sombre du rêve américain que Frank Miller livre à travers l’histoire de Martha Washington. Si le parcours surprenant de cette afro-américaine n’est pas des plus subtils et que les personnages sont plutôt manichéens, la noirceur et le cynisme de la vision de Miller ne manquent pas d’intérêt. À travers l’évolution de son héroïne, il dépeint une Amérique en perdition, où violence et manipulations politiques sont légions, souvent au détriment de minorités soigneusement mises à l’écart. L’auteur ne manque pas de livrer une critique acerbe des Etats-Unis en abordant le libéralisme, le racisme, l’environnement, la guerre et la politique. Si plusieurs idées développées au sein de ce monde alternatif s’avèrent originales, l’approche trop directe et souvent caricaturale des sujets font que, dans l’ensemble, le scénario manque de finesse. Le procédé narratif de Miller, consistant à entrecouper son histoire de faux articles, demeure cependant efficace et procure une touche de réalisme à ce futur ultra-pessimiste. Si le trait fin et détaillé de Dave Gibbons accompagne parfaitement le ton du récit, la colorisation a un peu plus de mal à séduire vingt ans après.



Même si ce n’est probablement pas l’œuvre la plus aboutie de ces deux grands noms du comics, son côté avant-gardiste justifie probablement à lui seul la lecture.
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Martha Washington, Tome 1 : Le rêve américain

En 1990, Frank Miller (scénariste de Dark Knight Returns) (DKR) et Dave Gibbons (dessinateur de Watchmen) s'associent pour créer les aventures d'un nouveau personnage : Martha Washington (elle porte le même nom que la femme du premier président des États-Unis). Ce tome est le premier de ses aventures. L'intégralité des aventures de Martha Washington a été réédité en 3 tomes : (1) celui-ci + (2) Temps de guerre + (3) La paix retrouvée .



L'histoire commence en 1995, avec la naissance de Martha Washington. Son père meurt dans des émeutes en 1996, victime des forces de l'ordre. Sa mère vit dans un ghetto urbain au coeur de New York, abritant la population dite défavorisée. En 1996, Erwin Rexall est élu président des États-Unis. Il abroge le vingt-deuxième amendement ce qui lui permet de se représenter plus de 2 fois à la présidence. Il s'avère au bout de 3 mandats que sa gouvernance basée sur un libéralisme outrancier a conduit à un effondrement de l'économie intérieure, un nouveau massacre des indiens, une augmentation du nombre d'habitants vivant en dessous du seuil de pauvreté, une catastrophe écologique en plein coeur du pays et une regrettable erreur militaire en Arabie Saoudite. La réponse ne se fait pas attendre : la Maison Blanche est la cible d'un attentat terroriste dans lequel périt tout le gouvernement, à l'exception de Rexall lui-même qui est dans le coma et d'un obscur sous-secrétaire d'état (Howard Nissen) qui devient président par défaut. Ce dernier va mener une politique sociale et de retrait des conflits très populaire et efficace pendant plusieurs années jusqu'à ce qu'elle rencontre, elle aussi, ses limites.



Pendant ces années (jusqu'en 2012), Martha Washington grandit et essaye de trouver sa place dans le monde. Elle est le témoin involontaire de l'assassinat d'un de ses profs. Elle est internée. Elle est le témoin involontaire d'une expérience militaire sur des êtres humains. Elle s'engage dans les forces armées pour lutter contre une entreprise de restauration rapide qui détruit la forêt amazonienne. Elle est le témoin involontaire d'un acte de sabotage du lieutenant Moretti. Elle devient un héros de guerre. Elle est à la fois un soldat au service de son pays, le témoin de son temps et l'actrice d'actions aux répercussions nationales.



En 1990, le marché des comics se porte très bien, les maisons d'éditions indépendantes fleurissent et l'éditeur Dark Horse rafle la mise en accueillant les projets originaux de Frank Miller (Hardboiled à la même époque, puis Big Guy). Pour son premier essai, il arrête de dessiner et il se concentre sur le scénario pour prouver qu'il est capable d'écrire autre chose que des superhéros. Il choisit le registre de la politique fiction mâtinée d'anticipation avec une bonne couche d'action. Il persiste dans le registre caricatural et outré qu'il maîtrise bien. Martha Washington naît dans une famille du quart monde, elle traverse beaucoup d'épreuves et de souffrances (sauf le viol), c'est une guerrière hors paire et elle a un instinct de survie à toute épreuve. De la même manière, les courants politiques et idéologiques ressortent clairement de la caricature et de la satire.



Pour autant, Miller continue d'être un scénariste plus subtil qu'une lecture superficielle ne pourrait laisser croire. Les 2 présidents (Rexall et Nissen) appartiennent l'un à la droite bien libérale et l'autre à une droite à tendance sociale. Leurs politiques respectives sont dessinées à gros traits, mais leurs personnalités sont complexes et ils sont très humains (rien à voir avec le fantôche à l'image de Ronald Reagan dans DKR). Miller prend vraiment le temps de donner chair à ses personnages, d'en faire des individus avec des motivations spécifiques et des caractères nuancés. Cette caractéristique évite à l'histoire de tomber dans la grosse farce superficielle. Du coup les grands mouvements sociaux (politique extérieure et intérieure simpliste) broient ces personnages et mettent en évidence la complexité de l'exercice du pouvoir.



Cette histoire est mise en image par Dave Gibbons. Pendant des années, j'ai été incapable d'apprécier ces illustrations parce que Dave Gibbons a utilisé exactement le même style que pour Watchmen que j'avais lu avant. Or l'histoire de Jon Osterman et compagnie a imprimé une marque indélébile, à commencer par son style graphique. Plusieurs années après, je peux enfin regarder les dessins de Gibbons avec un autre oeil. Dave Gibbons a recours à des compositions de pages traditionnelles avec des cases en rectangle sagement accolées les unes aux autres (il est libéré de la trame de 9 cases de Watchmen). Il insère quelques pleines pages peintes quand le scénario l'exige (facsimilé de couvertures de magazines). Il a conservé son style qui évoque fortement la ligne claire (très peu d'à plats de noir). Certains peuvent le trouver un peu daté, il me donne plutôt le sentiment d'être intemporel. Il s'agit de dessins précis et rigoureux contenant beaucoup d'informations visuelles tout en restant d'une clarté exemplaire. Ces cases sont au service de l'histoire et ne cherchent pas à faire s'extasier le lecteur devant la technicité de l'artiste. Ce parti pris graphique se marie admirablement avec la nature de l'histoire qui se veut relativement réaliste. Et les nombreuses scènes d'actions sont très efficaces.



Le titre "Give me liberty" est une citation de Patrick Henry (1775), l'un des pères fondateurs des États-Unis. Miller a placé la barre très haut quant à ses ambitions et le résultat est entre 2 chaises. Cette histoire est largement au dessus des comics traditionnels de superhéros, mais il manque d'un peu de nuance politique pour accéder au rang d'indispensable de bande dessinée. Donc la catégorie comics habituels, cette histoire mérite 5 étoiles ; dans la catégorie comics matures, elle n'en mérite que 4.
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Martha washington, tome 1 : Sauve le monde

Attention, ceci est une réédition. Pourquoi le préciser? Parce que, chronologiquement, cette série est antérieure à Sin City. Ici, Frank Miller n'est que scénariste, et il vient juste de quitter Marvel comics. Ce n'est que le début de son envol. Alors que Dave Gibbons a déjà dessiné "Watchmen". Pour Frank, le meilleur reste à venir. Mais les aventures de Martha Washington valent mieux que d'être considérées comme une simple mise en bouche.
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