Citations de David Hume (124)
S'il n'y a pas de propriété il ne peut y avoir d'injustice car l'injustice résulte de la violation de la propriété.
Toute la philosophie conduit à remarquer l'aveuglement et la faiblesse de l'homme, et cette remarque, nous la retrouvons à chaque détour en dépit de nos tentatives pour l'éluder ou l'éviter.
Tant qu’il y aura des acheteurs de livres, on ne manquera pas de libraires ; mais souvent il y a des lecteurs, et il n’y a rien qui soit digne d’être lu.
DE LA NAISSANCE ET DU PROGRÈS DES ARTS ET DES SCIENCES.
En général, il y a un degré de doute, de prudence et de modestie qui, dans les enquêtes et les décisions de tout genre, doit toujours accompagner l’homme qui raisonne correctement.
De toutes les passions précédentes, aucune ne paraît rien contenir de curieux ni de remarquable, hormis l’espoir et la crainte ; ceux-ci, dérivant de la probabilité de quelque bien ou de quelque mal, sont des passions mixtes qui méritent notre attention.
« Soyez philosophe; mais , au milieu de toute votre philosophie , soyez toujours un homme » ..
Fixons notre attention hors de nous autant que nous le pouvons; lançons notre imagination jusqu'au ciel, ou aux limites extrêmes de l'univers; en fait nous ne progressons jamais d'un pas au-delà de nous-mêmes, et ne pouvons concevoir aucune sorte d'existence que les perceptions, qui ont apparu dans cet étroit canton.
Dans toute cette agitation, ce n'est pas la raison qui remporte le prix, c'est l'éloquence; et nul ne doit jamais désespérer de gagner des prosélytes à l'hypothèse la plus extravagante, s'il est assez habile pour la peindre sous des couleurs favorables.
« La beauté des choses existe dans l’esprit de celui qui les contemple » ...
Pas de respect sans un mélange d'humilité et d'estime ou d'affection ; pas d'orgueil sans un mélange de mépris.
La passion amoureuse se compose ordinairement du plaisir pris à la vue de la beauté, d'un appétit charnel et aussi d'amitié ou d'affection. Il est très manifeste qu'une relation étroite existe entre ces sentiments et que, par là, ils s'engendrent les uns les autres. Si nous ne disposions d'autres phénomènes pour confirmer la présente thèse, elle se suffirait, à mon avis, à elle seule.
"Il est vain de prétendre enseigner les principes et les contenus de la philosophie de Hume.
Et le problème n'est pas de laisser sa place à la controverse, mais de comprendre qu'on n'a pas affaire à un système, que les principes sont obscurs et que les contenus sont sceptiques.
La carrière du commentaire est indéfiniment ouverte, pour peu qu'on ne verse pas dans le dogmatisme.
Par une rationalité constamment déceptive, Hume reconduit tous ceux qui s'intéressent à lui, commentateurs compris, à l'esprit de la philosophie. En un mot, et c'est la meilleure raison du commentaire, Hume n'enseigne pas, il invite à philosopher."
Michel Malherbe - Postface
Quand les hommes ont une fois acquiescé à des opinions fausses, et qu’ils les ont authentiquement enregistrées dans leurs esprits, il est tout aussi impossible de leur parler intelligiblement que d’écrire lisiblement sur un papier déjà brouillé d’écriture.
Les hommes ont une tendance universelle à concevoir tous les êtres à leur ressemblance et à transférer à tous les objets les qualités auxquelles ils sont habitués et familiarisés et dont ils ont une conscience intime. Nous découvrons des visages humains dans la lune, des armées dans les nuages; et si nous ne corrigeons pas par l’expérience et la réflexion notre penchant naturel, nous accordons malveillance et bienveillance à tout ce qui nous apporte mal ou bien.
Nos devoirs moraux sont de deux espèces. La première comprend ceux où nous sommes portés par un instinct naturel, par un penchant immédiat, qui agit en nous indépendamment de toute idée d’obligation, de toute vue relative, soit au bien public, soit au bien particulier. De cette sorte sont l’amour pour nos enfants, la reconnaissance envers nos bienfaiteurs, la compassion pour les infortunés. En réfléchissant aux avantages que la société retire de ces instincts, nous leur payons le juste tribut de l’approbation et de l’estime morale ; mais celui qui en est animé, sent leur pouvoir et leur influence antécédemment à toute réflexion. Les devoirs renfermés sous la seconde espèce ne sont point fondés sur cet instinct originaire ; nous nous reconnaissons obligés de les pratiquer, après avoir considéré les besoins de la société humaine, et combien il est impossible qu’elle subsiste lorsque ces devoirs sont négligés. C’est ainsi que la justice, qui consiste à s’abstenir du bien d’autrui, et la fidélité, qui consiste à tenir ses promesses, deviennent obligatoires et prennent de l’auto rité sur nous.
N'importe quelle affection humaine peut nous conduire à la notion d'une puissance invisible et intelligente, l'espoir aussi bien que la crainte, la gratitude aussi bien que l'affliction. Mais si nous examinons notre propre coeur ou observons ce qui se passe autour de nous, nous découvrirons que les hommes s'agenouillent bien plus souvent sous l'effet de la mélancolie que sous celui des passions agréables.
Un fait ne peut être prouvé qu'à partir de sa cause ou de son effet. Ce n'est que par l'expérience qu'une chose peut être reconnue comme la cause d'une autre chose. Nous ne pouvons donner aucune raison pour étendre au futur notre expérience du passé; mais quand nous concevons qu'un effet résulte de sa cause habituelle, nous sommes entièrement déterminés par la coutume.
Ce n'est pas seulement en poésie ou en musique que nous devons suivre notre goût et notre sentiment ; il en est de même en philosophie.
La beauté des choses existe dans l'esprit de celui qui les contemple.
La beauté des choses existe dans l’esprit de celui qui les contemple.
La mémoire donne l'illusion d'une identité stable qui traverse le temps.