Les douze mesures d'un blues, d'où les douze chapitres du livre :-)
Un livre agréable à lire, intéressant pour ceux qui aiment le côté autobiographique d'un musicien de l'époque des 'bluesmen' des années 60.
L'écriture est intéressante, justement parce que sans prétention. Ce qui fait que l'on ne peut oublier ce livre si l'on aime le blues.
Rappel : "David McNeil est chanteur et il a enregistré plusieurs albums sous son nom, il est aussi auteur-compositeur pour Yves Montant, Alain Souchon ou Julien Clerc et depuis 1991 il écrit des romans
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Deux pages que l’on ouvre pour en découvrir une troisième. L’illustration est belle et attractive. Ma préférée est celle où l’on voit des oiseaux sur un fil et lorsqu’on l’ouvre un chat apparaît, c’est donc sur ses moustaches que les oiseaux sont posés. Les questions aux mots attachés sont amusant comme Mékeskispasse. Par contre, le texte explicatif est un peu juste. Cet album à divers possibilités : faire deviner Mékéskifont et faire une création du même principe. Pour info : David McNeil est le fils du peintre Marc Chagall.
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J'ai aimé ces anecdotes sur le peintre, par contre, j'ai eu du mal avec le style d'écriture. Le livre est court, on reste un peu sur notre faim
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Quelques pas dans les pas d'un ange de David McNeil
Gallimard
Un peu de peinture pour les jours sans lumière.
Après le Paris Montparnasse des artistes survoltés un peu de quiétude dans la Provence où Chagall vint se réfugier après dix années d'exil à New Yok et un passage furtif dans un manoir brontesque à Orgeval.
Je me permettrais d'abord une petite mise en garde : ceci n'est pas une biographie, pas le moins du monde ! rien de chronologique, rien de particulièrement fouillé, je préfèrerais dire que son fils, le célèbre parolier David McNeil nous partage son album de famille, il ouvre la porte des souvenirs.
Il nous relate son enfance aux cotés de ce père qui donnait beaucoup aux autres et vivait pour son art. un père qui ne s'était jamais départi de son âme d'enfant.
A Saint Paul de Vence, Marc Chagall se fond dans le paysage, il ne fait qu'un avec le terroir, accessible pour les gens qui l'entourent, Marc se fait témoin d'un monde merveilleux. Les anecdotes se bousculent, moments de joie, inoubliables, nostalgie en filigrane.
Le peintre vit dans sa bastide « aux Collines » dans son paradis, enchanté, enchanteur, dans les souvenirs s'invitent d'autres, ils s'admirent, se jalousent : Picasso le prolixe, ensemble les deux hommes tentent l'aventure « céramique », Chaplin et sa fille la belle Géraldine, les familles divaguent, on parle mariage, Avec Léger le maître partage la passion du cirque, avec Prévert ils ont la même âme enfantine et puis Matisse dont l'ombre reste plus imposante que la sienne, petites bisbilles, tendres jalousies.
Des dessins, croquis, peintures et photos inédites agrémentent les souvenirs du fils, beaucoup de respect et d'amour dans les mots, de l'humour et de la tendresse pour évoquer un homme, un père, un faune qui appartenant plus facilement aux autres qu'à sa famille.
C'est beau et c'est doux.
Voilà, encore un peu de bleu et de magie pour janvier !
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Des souvenirs éclatés semblables à des taches de couleur étalées sur la palette d’un peintre.
David Mc Neil raconte les instants de joie, les parts d’ombre et les lieux de mémoire partagés avec son père Marc Chagall.
Un récit coloré où scintillent le jaune du midi, le bleu des yeux du peintre, le vert de l’enfance, le rouge des amitiés tumultueuses et le noir de l’ultime épouse.
l’auteur pose un regard sensible et émouvant sur un des célèbres artistes du XX ième siècle , il trace le portrait, tout en douceur, d’un être rieur, anticonformiste, la tête dans les nuages.
Il décrit un travailleur acharné, hanté par les scènes de Vitebsk, le shtetl de son enfance.
Un livre passionnant où des anecdotes drôles et intimes se mêlent à de merveilleux tableaux.
Un très bel hommage d’un fils à son ange paternel.
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Quel titre ! Et quel type ! Fils de... etc, etc... Mais il est bien plus que ça. Il est David McNeil, talentueux qui brûle la chandelle par les deux bouts. Son écriture est comme sa vie, il mange les phrases, il avale les histoires, il est partout, il est nulle part, toujours partant, du talent plein son âme. On pense à Vian (il ont le même oncle, tonton Ellington, ils soufflent dans la même trompette), il est inventif, il est cocasse, burlesque, on pense à Prévert, l'ami Jacques, avec qui il partage la même bulle de poésie. Il a le don du rythme, s'enflamme pour une idée, commence tout et ne finit rien, gâche sa vie diront certains. Intelligent, pas dupe pour un sou, il essaie de semer le camion de blues (un camion entier, c'est dire s'il en a !), Mais le camion lui colle aux basques, toujours dans ses pattes, et les derniers chapitres sont teintés de bleus, la vie passe, David rêve avec ses fantômes, le rêve, sa réalité ?
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Avec panache et humour, ce chanteur, guitariste et écrivain nargue la souffrance et la mort.
J'ai refermé le livre avec la confirmation que la vie est une invention vraiment magnifique !
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Pourquoi aller au café
Pour passer un moment , avec la vision d'un écrivain Au Café, plusieurs écrivains et leurs rapports au café terrasse
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Souvenirs d'une enfance entre un père de renom (Chagall) et d'une famille mi-désorientée, mi-indispensable, le récit d'un début de vie ponctué de sensibilité et d'incompréhension. Un brin décousu mais à lire comme des tranches d'un début de vie exceptionnel entre paysage méditerranéen et poudre de pastel. Comment vivre auprès d'un maître qu'on appelle tout simplement papa?
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David McNeil, né en 1946 dans l’État de New York, est un auteur, compositeur, interprète de chansons, également auteur de romans, arrivé en France en 1948. Ses chansons ont, entre autres, été interprétées par Yves Montand, Alain Souchon, Julien Clerc, Sacha Distel, Robert Charlebois, Renaud, Laurent Voulzy... Sa mère vivant en Belgique, David McNeil fit partie autour des années 1970 du milieu du cinéma underground belge. Il avait décrit son enfance avec son père, le peintre Marc Chagall, dans son livre Quelques pas dans les pas d'un ange. Paru initialement en 2012, 28 boulevard des Capucines, vient tout juste de ressortir en poche.
Le 27 janvier 1997, alors que David McNeil n’a plus chanté sur scène depuis vingt ans, il est convié à donner un concert exceptionnel à l'Olympia, juste avant que la prestigieuse salle du boulevard des Capucines à Paris ne fasse peau neuve. A partir de ce prétexte, l’artiste va nous livrer souvenirs et anecdotes liées au monde musical surtout, mais aussi aux rencontres nombreuses qui ont émaillé sa vie.
Les tournées miteuses de ses débuts aux conditions beaucoup plus confortables qu’il constate lors des deux concerts de chauffe donnés en province avant l’Olympia, son ébahissement inattendu devant l’ampleur du chèque généré par les droits d’auteur de Mélissa (pour Julien Clerc) qui le sort du pétrin financier où il végétait, les sujets abordés sont vastes. Chaque chapitre du bouquin est dédié à un artiste qui l’accompagnera sur scène à l’Olympia, Robert Charlebois son grand copain, Alain Souchon, Renaud, Laurent Voulzy et d’autres. Mais je l’ai dit, David McNeil a eu le chic, toute sa vie, pour croiser beaucoup de gens bien différents, il y aura donc ici Robert Doisneau, Antoine Blondin et Chagall bien entendu, Yves Montand et Simone Signoret ou bien Patrick Modiano condisciple de lycée.
Le livre est très court, écrit sur un ton enjoué, mais sous cette apparente légèreté percent l’émotion ambigüe quand il évoque son père, « c’est ce jour-là que j’ai su que mon père me suivait de loin », le cynisme quand il se remémore les avantages matériels faciles dont les employés de RCA-France usaient et abusaient sans vergogne, « les absences au bureau dont tout le monde se fichait » et il balance quelques piques mine de rien, ne crachant pas sur le name dropping, « …le camp de cases Majax, ainsi appelées parce que le magicien y invitait ses conquêtes dans de méchants bungalows à six sous. » Ou bien les vacheries, « Henri Salvador savait vraiment crooner, merveilleux chanteur, mais bonhomme exécrable. » A moins qu’il ne fasse de l’humour noir à propos d’un guitariste de Renaud, François Ovide qui s’est suicidé : « Renaud l’a appelé de la réception. François à répondu : - Je descends tout de suite… Et il a sauté par la fenêtre du sixième étage. »
Un bon petit bouquin, qui se lit extrêmement vite avec une foule de personnages célèbres ou du moins connus et ma foi, fort bien écrit par cet observateur pointu du monde artistique. Du people de qualité ?
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On y croise Yves MONTAND, Jacques BREL, Robert CHARLEBOIS…Et bien d'autres, j'ai appris récemment qu'il était le fils de Chagall...C'est beau, bien écrit comme certaines de ces chansons....
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David McNeil est chanteur et il a enregistré plusieurs albums sous son nom, il est aussi auteur-compositeur pour Yves Montant, Alain Souchon ou Julien Clerc et depuis 1991 il écrit des romans dont ce Angie ou les douze mesures d’un blues ressorti en collection de poche. Un titre bien long pour un livre si court qui n’a d’intérêt que pour son côté autobiographique qui nous (re)plonge dans le monde musical des années 60. L’auteur encore jeune guitariste jouant dans les rues se retrouve par un de ces hasards grandiose, road manager de Memphis Slim une légende du blues pour ceux qui ne le sauraient pas, entre Paris, Bruxelles et Londres. On croise dans le livre les Rolling Stones, d’autres bluesmen fameux comme John Lee Hooker, Willie Dixon etc. Un bouquin qui se lit très vite, je l’ai lu dans la journée, très plaisant pour ceux qui ont connu ou s’intéressent à la musique de ces années de grâce. Sympathique mais sans plus.
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Décevant par rapport à d'autres anthologies de la même collection (folio 2euros). Peut-être est-ce le sujet qui m'a moins intéressée (les cafés et autres bistros dans la littérature), mais j'ai trouvé les textes ennuyeux et moins bien choisis que d'habitude. J'ai préféré les derniers, dans la partie "D'autres viennent simplement pour s'ingurgiter les contenus variés de nombreux verres", qui contenait notamment un poème de Rimbaud, un de Verlaine et un extrait de La curée de Zola. Il n'y a pas seulement des classiques, les texte sont assez variés, mais ne m'ont pas convaincue.
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Une plongée dans l'univers du blues et du rock durant l'année 1962.
Au début du récit le narrateur rencontre, par hasard, en faisant du stop, le grand chanteur noir américain de blues Memphis Slim et devient son «Road Manager», en fait, son homme à tout faire… Lui qui pourtant est musicien et ne s’intéresse qu’à sa musique, accepte cette situation pour une toute autre raison… elle se nomme Angie elle voyage à l’arrière de la Rolls Royce de Memphis Slim et est très belle… . Il tombe tout de suite amoureux d’elle…
au fil des pages on découvre cet univers, à partir de portraits, de rencontres, de la liaison qui va faire que du blues, l'Angleterre créera le rock ... on rencontre les Rolling Stones, dont une des chansons phare s'intitule Angie.
Ce roman, certainement autobiographique, se lit très facilement, le ton est à la fois léger et plaisant, tout en finesse et en nuances.
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