David Nicholls

l'amour est la seule chose qui grandit quand on la partage

Tu veux continuer ? Parfait. Écoute-moi bien. Je crois que tu as peur d’être heureuse. Je crois que tu trouves normal d’avoir une vie triste, morne et maussade. […] Cesse de te dénigrer comme ça, c’est vraiment lassant. J’irai même jusqu’à dire que tu prends plaisir à être déçue et à te décevoir toi-même parce que c’est plus facile, pas vrai ? L’échec et l’insatisfaction sont plus faciles que la réussite, parce que tu peux les tourner en dérision.

"Vis chaque jour comme si c'était le dernier", voilà ce que recommandait la sagesse populaire. Le conseil avait du bon, certes... mais qui avait l'énergie de le suivre ? Comment s'y tenir les jours de pluie ou quand on avait un rhume ? Ce n'était pas si simple. Mieux valait essayer d'être quelqu'un de bien. Quelqu'un de courageux, d'audacieux, capable de faire bouger les choses. Il s'agit pas de changer le monde entier, bien sûr, mais celui qui t'entoure... Faut que tu te jettes dedans avec ton enthousiasme et ta machine à écrire électrique, et que tu bosses comme une dingue pour... changer la vie des gens, peut-être. C'est pour ça que tu veux écrire, non ? Voilà ce qui compte ! Changer la vie des gens. Chérir tes amis, rester fidèle à tes principes, vivre passionnément, totalement et sans trop de difficultés. Essayer plein de nouveaux trucs. Aimer et être aimée - si possible.
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C’était vrai ils s’amusaient toujours autant. Ils riaient ensemble, comme autrefois – pas des mêmes choses. La vivacité de leurs sentiments, la passion, le désir qui les animaient s’étaient mués en un flot paisible et continu de plaisir, de contentement réciproque, que venait parfois troubler une ponte d’irritation. Emma jugeait ce changement bénéfique. Elle avait connu des périodes plus enivrantes, mais jamais elle n’avait joui d’un bonheur si constant.

Une fois, j'ai reniflé mon flacon de Tipp-ex, et j'ai cru que mes pompes me grignottaient les pieds.

- Personne d’autre à l’horizon ?
- Arrête tout de suite, Dex.
- Quoi ?
- Ton numéro de sympathie. C’est pas parce que je suis célibataire qu’il faut me plaindre ! Je suis parfaitement heureuse, merci. Et je refuse d’être définie par l’homme de ma vie. Ou par l’absence d’homme dans ma vie. 

Les lettres, comme les compilations de chansons qu’on enregistre sur cassettes audio, ne sont-elles pas le meilleur moyen d’exprimer l’inexprimable ?

La dernière fois qu'ils s'étaient vus, des mots avaient été prononcés. Et quelque chose s'était produit.

Il n'a encore jamais dit " je t'aime" à une femme. Pas sérieusement, en tout cas.Il l'a sans doute marmonné une ou deux fois lorsqu'il était saoul, sans savoir ce qu'il faisait. Et il lui est déjà arrivé de crier : "Putain...qu'est ce que je t'aime!", mais c'était une sorte de boutade. A présent, il éprouve le désir d'utiliser ces mots de la manière la plus simple, la plus pure, la plus sincère qui soit.

- On dirait que t'es en train de me larguer!
- [...] C'est un peu vrai, sans doute. Tu n'es plus le même. J'aimais vraiment beaucoup beaucoup l'ancien Dex, tu sais. Et j'aimerais le retrouver. En attendant, pardonne-moi mais... je préfère que tu cesses de m'appeler. [...] Je t'aime tant, Dexter. Et je t'aimerais sans doutes toujours [...]. Mais je n'ai plus de sympathie pour toi. Désolée

Je veux apprendre à apprécier les bons vins, les liqueurs exotiques et les whiskeys pur malt ; apprendre à les boire sans avoir l’air d’un parfait idiot, et manger des mets aux noms bizarres tel le homard thermidor.
Je veux apprendre à faire l’amour à des femmes belles, sophistiquées et intimidantes.
Je veux apprendre à parler plusieurs langues (et peut-être même une langue morte ou deux) ; et garder sur moi un petit carnet où je noterai les pensées percutantes qui me viennent.

Plus que tout, je veux lire tous les livres…

Tu es sûre que nous allons dans la bonne direction ? J'ai l'impression qu'on s'enfonce dans le labyrinthe au lieu d'en sortir.

Dire que pour ses trente ans il avait loué une boîte de nuit de Regent Street ! Les gens avaient fait la queue pour fêter son anniversaire. La carte SIM de son téléphone portable regroupait encore les centaines de « contacts » qu’il avait accumulés au cours des dix dernières années, alors qu’en fait …. La seule personne à laquelle il avait toujours eu envie de parler, de parler braiment, se tenait en cet instant précis dans la pièce voisine.

« C’est ton coeur qui bat comme ça ?
- Non. C’est mon portable. »

Lorsqu'elle est revenue avec nos verres,j'ai remarqué qu'elle s’était remis du rouge a lèvres quelque part entre les deux pièces et cela m'a donné envie de chanter

Que serais-je sans toi ? se demandait-il, lui aussi. Il a la réponse, maintenant. Il lui suffit de se regarder dans la glace. Voilà ce qu’il est sans elle ! Le deuil ne l’a paré d’aucune grandeur. Il n’est ni digne ni tragique dans sa douleur, mais banal et stupide. En la perdant, il a perdu tout mérite. Il n’a plus ni qualités ni ambitions : il n’est qu’un misérable alcoolique solitaire, dévoré par la culpabilité et les regrets.

Je veux un enfant avec l'homme de ma vie, et s'il en veut pas, j'en veux un avec toi !

A quoi servent les journées ? A être le séjour de notre vie.

Attentif et protecteur, expert dans les domaines les plus pointus, il était comme le grand frère qu'elle n'avait pas... à cette différence près qu'il souhaitait manifestement coucher avec elle.

Elle le connaissait si bien qu'elle pouvait presque entendre les pensées qui se formaient dans son esprit.