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Citations de Diane Peylin (88)


"On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu'on en a juste une. "
Confucius .
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Les choses passent mais laissent toujours des traces. Elles s'imprègnent. Parfois c'est énorme, voyant, odorant. Mais c'est souvent imperceptible. Les marques et les morsures d'une vie trouvent toujours des cachettes dans le corps et dans le cœur. Elles se planquent sous des couvertures, s'enferment à clé dans les tiroirs, s'entassent sous les os. Et les images les plus crasses sont souvent réduites en miettes pour se perdre dans les méandres du cerveau.
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Je pensais être parti plus longtemps. Je croyais m'être perdu dans quelque chose d'immense, d'irréversible, bien plus qu'un labyrinthe, un abîme. J'étais terrifié à l'idée de cette inexorable perte, de cette nouvelle vie, vide de tout ce qui avait été, de cette page que j'avais tourné sans me soucier des conséquences, de cette fuite, de ces années. Mais non.
Tout est là.
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Les yeux d'un père, ce qu'ils disent, infligent, cachent, ça construit un homme. Ce sont ses fondations, ses points d'ancrage. À partir de là, c'est tout qui s'échafaude, peu importe si les piliers sont bancals et vermoulus, il faut bien que l'enfant devienne homme. il grandit, en équilibre sur ses soubassements fissurés, et se réveille un jour au bord du gouffre, conscient que, de toute façon, il était voué à s'effondrer.

p.121
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Un jour
Il y aura autre chose que le jour
Une chose plus franche, que l'on appellera le Jodel
Une encore, translucide comme l'arcanson
Que l'on s'enchâssera dans l'oeil d'un geste élégant
Il y aura l'auraille, plus cruel
Le volutin,plus dégagé
Le comble, moins sempiternel
Le baouf, toujours enneigé
Il y aura le chalamondre
L'Ivrunini, le baroïque
Et tout un planté d'analognes
Les heures seront différentes
Pas pareilles, sans résultat
Inutile de fixer maintenant
Le détail précis de tout ça
Une certitude subsiste : un jour
Il y aura autre chose que le jour.

(Boris Vian)
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Mon père ne m'a jamais donné de coups, pourtant, plus d'une fois, il m'a mis à terre.
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Car Salvi croit au pouvoir des morts, il pense que ce sont des invisibles et non des absents, que même après leur départ ils continuent de jouer un rôle.
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Il y a des jours où le temps s'arrête pour une longue respiration. Où les mâchoires se desserrent. Où les questions persistantes ne persistent plus. Laissant naître des bulles d'air sous le crâne. Des heures suspendues qui se balancent au gré des courants d'air en se moquant des nuages noirs qui se cachent derrière. Des jours entre parenthèses où les draps blancs des fantômes ne couvrent plus le regard des vivants.

p.97
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Cette souffrance n’était pas la sienne et leur présence l’empêchait de s’en défaire. Il était temps pour elle d’ignorer leurs plaintes, d’écouter ses propres désirs et d’entendre à nouveau l’écho de son rire chatouiller ses oreilles.
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Je prends conscience aujourd'hui de l'épaisseur de ce voile noir, son étendue, sa force, opacifiant les contours pour contenir notre tragédie, omniprésent. Mais il est bien trop dense, son encre sombre bave sur notre monde et nous isole.

p.82
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Pyromane. Tu as dans la tête des allumettes qui craquent. Crac. Étincelles meurtrières qui naissent sous ton crâne. Crac. Tu es possédé par une foudre démoniaque. Tu rêves de flambeaux et de bûchers. De braises et de briquets. Dragon de pacotille, tu craches et tu fuis quand tout flambe. Et tu cherches dans la nuit des lambeaux carbonisés. Trophées.

p.158
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J'entendais juste ta voix qui souriait et j'étais complètement perdu parce que j'avais jamais entendu une voix qui souriait.
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Cette nuit, il n'y a pas de hasard. Et tout se joue maintenant. Oui, ce noir est étrange, cette parenthèse artificielle, sa présence ici fantasmagorique. Tess est comme un personnage de conte errant dans un décor de papier habité d'étranges personnages distillant peu de mots. Ici tout est symbole.
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Les poissons ont beaucoup à dire
Ils ne voient pas la mer
Car la mer les encercle
Et ce cercle est silence
Et leur silence est vagues
Et la mer est saéée
Comme leur sang...

Le poète n'a rien à dire
Alors il prend des mots
Alors il les assemble
Alors ce sont des mots
Et ses mots ébranlent le monde
Ses mots pénètrent l'univers
Jusqu'au sang silencieux des poissons

Charles Simond, Quand enfant j'étais un autre et autres..., Champs Grands Éditeur.

p.98
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Je lis nuit et jour, je lis pour m'enfuir, m'évanouir, perdre la raison.
Il m'arrive de déchirer des pages, parce qu'elles me donnent la rage, d'en brûler certaines, avant qu'elles ne me brûlent, d'en manger d'autres, pour qu'elles me nourrissent.
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Les marques et les morsures d'une vie trouvent toujours des cachettes dans le corps et dans le cœur.
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C'est un attachement, mais avec des liens qui coupent.
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Elle prenait tout et ne donnait rien. Elle n'avait en elle aucune douceur. Juste de l'angoisse, de la tristesse et de la souffrance. A son contact, ça faisait mal.
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Chez elle tout était angoisse. Manie. Tyrannie. Rien de simple, tout allait en sens inverse. Il fallait que ça s'emmêle, que ça se torture, faire que tout soit dur. La gorge devait racler la colère accumulée, les mains devaient broyer toute la douleur supportée, le regard devait exterminer tout ce qui autour faisait comme si de rien n'était.
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l'absence de preuve n'est pas preuve de l'absence.
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