Didier Pourquery vous présente son ouvrage "Sauvons le débat : osons la nuance" aux éditions Presses de la Cité.
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Note de musique : © mollat
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"Après ton départ, Agathe, j'ai d'abord eu le réflexe de te chercher..........
Tu vois, ton absence me fait si mal parfois que je sens-pour de bon- mon cœur se briser...Se casser en deux, là, dans ma poitrine. Un vide se fait. Un creux, puis du vide.."
Oú es- tu ?Forcément quelque part ......Bon DIEU, Agathe, tu ne peux pas être nulle part ?"
Une semaine après la première sortie d’hôpital d’Agathe, la pédiatre, dans son beau cabinet du Marais, tient à expliquer à Sabine ce que sera son parcours.
— Nous sommes tous destinés à mourir, n’est-ce pas ? Eh bien Agathe, elle, ce sera un peu plus tôt que les autres…
Sabine la recouche illico dans son couffin et sort du cabinet pour ne plus jamais y revenir. Nous changeons de pédiatre.
Oui mon Agathe, ça avance bien. Je me sens porté par ta présence. De tous mes souvenirs d’écriture celui-ci est le plus précieux. J’écris facilement mes dix feuillets chaque soir. Puis vient ce moment où, vers 3 heures du matin, je ferme mon ordinateur et sors fumer une cigarette près de la plage, derrière la maison, dans le calme de la pinède et le clapotis du rivage. Le moment où, frissonnant, je rentre, je vais vérifier que ta perfusion coule bien et te regarde dormir, paupières toujours entrouvertes. Parfois j’embrasse légèrement ton front, ou je caresse tes longues mains. Puis je vais dormir enfin. Juste à côté. Que ne donnerais-je pour retrouver ces moments-là.
(...) je peux lui dire, sans faiblir, que je crois à l’immortalité de l’âme. L’âme ne meurt pas, ma fille, tu seras toujours avec nous, ma chérie, là, mais ailleurs.
« Juste de l’autre côté du chemin », a écrit un prêtre anglican, dans un texte qu’on lit souvent pour les obsèques.
L'instrument (ndlr : la trompette) fait prendre des risques, il ne pardonne pas. Il défile en première ligne dans les fanfares de la Nouvelle Orleans. Il tranche et entraîne. Ses solos, comme ceux d'une Reine de la Nuit, tutoient les sommets.
Elle (Emily Remler) disait : "J'ai peut-être l'air d'une gentille petite juive du New Jersey, mais à l'intérieur je suis une quinquagénaire noir bien costaud avec un gros pouce, comme Wes Montgomery."
Je ne sais pas s'il faut parler de courage. Plutôt d'un mélange de moments où elle a la rage de se battre et d'autres où l'emporte la tentation de se laisser aller à l'amertume : cocktail d'un regard réaliste sur elle-même, d'une curiosité insatiable pour ce qui l'entoure et d'un esprit ironique affûté. Certains ont le sens de l'humour, ce recul face aux pires situations, qui les aide à résister. Agathe dispose de larges réserves d'un humour féroce et elle y puise dans les circonstances les plus inattendues. Cela lui permet d'avancer.
Au vrai, mon tout premier choc de Jazz est un 45 tours du célèbre "Jazz at Massey Hall" enregistré en mai 1953, à Toronto, par Charlie Parker, Bud Powell, Dizzie Gillespie, Charlie Mingus et Max Roach. Tous les amateurs connaissent ce disque. Pour ceux qui ne le situent pas, j'explique : sur scène, dans une grande salle de Toronto, les créateurs du bebop, soit la première révolution qu'ait connu le Jazz. La seule fois où ces cinq musiciens ont joué ensemble. Pour la petite histoire, Charlie Parker n'avait pas apporté son instrument et avait dû emprunter un sax alto en plastique. L'ambiance entre les cinq musiciens était moyenne et il y avait ce soir là un match de boxe qui attirait la foule ailleurs... Les conditions n'étaient pas idéales et pourtant, lorsque Mingus et Roach ont posé leurs magnétos sur la scène et qu'ils ont commencé à jouer, ce concert historique est entré dans la légende.
Je suis né en 1954. J’insiste. Mais je suis de ce jazz-là, de l’après-guerre à la guerre froide. Pour toujours. Je répète. J’entends la trompette de Dizzy Gillespie scander la mélodie de Night In Tunisia avant une époustouflante envolée… et mon époque est trouvée. Mon époque de rêve. De mes rêves les plus tenaces. Je suis français donc, à défaut d’être à Chicago, je vais à Saint-Germain-des-Prés, j’y promène mon spleen, mon blues existentiel, le pavé est luisant comme une photo noir et blanc de Dennis Stock. (…) je suis ici et pourtant je suis ailleurs. Magie de cette musique-là : elle fait voyager dans le temps aussi.
Le troll est un imbécile digital qui sévit en pied d’articles, de posts de blogs ou de tribunes. Le troll, c’est la revanche du grincheux de canapé. Avant, il ou elle lisait le journal et regardait sa télé en maugréant contre ces salauds de journalistes, ces fumiers de politique ou ces bons à rien de fonctionnaires. Désormais, sur la Toile, les trolls sont lâchés. Le Net, c’est la cage aux trolls.