Citations de Djalâl ad-Dîn Rûmî (420)
Les pois chiches répliquent : S'il en est ainsi, ô maître ! aide-nous afin que nous soyons bien bouillis ! Dans ce bouillonnement où nous sommes, tu es notre architecte ! Frappe sur notre tête avec ta louche si c'est là une bonne chose. Frappe sur notre tête afin que nous ne soyons pas révoltés comme un éléphant qui rêve de l'Inde.
Intelligent désir le contrôle de soi ;
Les enfants veulent des douceurs.
Livre I, 1601-1602
"Fais le bien et jette-le dans la rivière : un jour il te sera rendu dans le désert."
Ce soir, retire complètement mon esprit de mon corps, afin que je n’aie plus ni
forme ni nom en ce monde !
En ce moment je suis ivre en Toi, donne-moi une autre coupe ! Alors je serai
effacé des deux mondes en Toi.
Lorsque je me serai anéanti en Toi et serai devenu ce que Tu sais, alors je
prendrai la coupe du non-être et je la boirai coupe après coupe (…)
Donne-moi à chaque instant le vin du non-être ; lorsque je serai entré dans le
non-être, je ne ferai plus de différence entre la maison et son toit. (…)
Soulève les vagues du non-être afin de m’emporter au large ! Jusqu’à quand
arpenterai-je le rivage de l’Océan dans la crainte ?
Bienheureux l’instant où nous serons assis sur la terrasse, toi et moi
Deux images et deux formes, mais une seule âme, toi et moi
Les bruissements des bosquets et le chant des oiseaux donneront l’eau de la vie
Lorsque nous entrerons ensemble au jardin, toi et moi
Les étoiles du ciel viendront nous contempler
Et nous leur montrerons notre lune, toi et moi
Toi et moi sans toi et moi serons réunis par la saveur spirituelle
Heureux et libérés des superstitions éparses, toi et moi (…)
Mais le plus étrange, c’est que toi et moi soyons au même pauvre endroit,
Alors que nous sommes l’un en Iraq et l’autre au Khorasan, toi et moi
Une image sur cette terre et sous une autre forme
Au paradis éternel et au pays du sucre, toi et moi
Ne perds jamais espoir,
mon cœur,
des miracles se préparent
dans l’invisible.
L’homme est un livre.
En lui toutes les choses sont écrites,
Mais les obscurités ne lui permettent pas
De lire cette science
A l’intérieur de lui même.
Ne soit jamais sans le souvenir de 'Dieu', car Son souvenir procure L'oiseau de l'esprit avec sa force, ses plumes et Ses ailes...
Ô ‘PAON’ n'arrache pas tes plumes, mais détache ton cœur de l'orgueil que tu en as :
L’existence d'un 'adversaire' est indispensable pour mener cette 'lutte sainte'.
Quand il n'y a pas d'ennemi, tu ne peux t'engager
dans ta bataille spirituelle :
Si tu n’éprouves pas de désir, il ne peut y avoir d’obéissance (au commandement Divin)
Il ne peut y avoir d’abstinence quand tu n’as pas de désir ; quand il n’y a pas de challenge, quel besoin de ta force ?
Écoute, ne te ‘castre’ pas, ne deviens pas moine ; car la chasteté dépend de l'existence du désir.
Sans la sensualité, il est impossible de prohiber la sensualité ; …
‘Dieu’ a dit : « Dépensez », donc gagnez quelque chose, car il ne peut y avoir de dépenses sans un revenu préalable.
De même, puisque ‘Dieu’ a donné (l’ordre) « soyez patients », il doit y avoir un désir dont tu dois t’écarter.
C’est pourquoi (l’ordre) « Mangez » est pour la tentation de l’appétit ; après cela vient : « n’excédez pas », et c’est la tempérance.
Lorsqu’il n’y a pas d’attribut en quelqu’un, l’existence du sujet est impossible.
Quand tu n’as pas la peine de t’abstenir, il n’y a pas de condition : c’est pourquoi la rétribution ne s’ensuit pas.
Combien admirable est cette condition, et combien joyeuse est cette rétribution :
Une récompense qui charme le cœur et accroît la vie de l’esprit !
.Un livre de poésie sous les ombrages,
Une jarre de vin, une miche de pain-et-Toi
Qui chante auprès de moi dans ce Désert-
Ô Désert,qui fut mon Paradis sauvage.
Ce ne sont pas les miracles qui produisent la foi,
Mais bien plutôt le parfum de fraternité,
Qui unit les hommes.
Un saint est un théâtre où apparaissent toutes les qualités de Dieu.
Tous les hommes sur cette planète
sont des enfants, à de rares exceptions près
Nul n’est adulte, sauf ceux
Qui sont libres de tous désirs
Dieu a dit :
Le monde est une pièce de théâtre, un jeu d’enfants
Et vous êtes ces enfants.
Fleur à fleur, rose à rose, hors de notre prison d'épines
Si tout ce qui arrive était conforme aux apparences, le Prophète, doué d'une vision si vive, lumineuse et éclatante, n'aurait pas dit: «O mon Dieu, montre-moi les choses telles qu'elles sont.»
l'homme des discours, que sait il de la douceur du silence ?
Celui dont l'âme est alourdi de péché est pareil à la lie au fond du vase ;
Lorsque sa lie devient pure, elle surnagera sur l'amphore.
N'agite pas constamment la boue, si tu veux que ton eau devienne pure.
O toi qui a transforme le dard en miel, délivre de son "moi" celui qui est attaché à lui-même.
Ce vin que nous buvons est notre propre sang.
Nos corps fermentent dans ces tonneaux.
Nous donnons tout pour un verre de ce vin.
Nous donnons nos âmes pour une gorgée de vin.
L’intellect est de deux sortes : le premier est acquis. Tu l’étudies enfant à
l’école.
À partir des livres, des professeurs, de la réflexion, par cœur, à partir de
concepts et d’excellentes sciences nouvelles.
Ton intellect devient meilleur que celui des autres, mais tu es lourdement
chargé par son acquisition. (…)
L’autre intellect est un don de Dieu, sa source est au sein de l’esprit.
Lorsque l’eau du savoir jaillit hors de la poitrine, elle ne devient jamais
stagnante, défraîchie ou trouble.
Si le chemin vers sa source extérieure est bouché, il n’y a pas de souci, car
l’eau continue de couler à l’intérieur de la maison.
L’intellect acquis est comme un ruisseau conduit de l’extérieur dans la maison.
Si l’entrée est bloquée, il n’y a plus rien à faire. Cherche la source à l’intérieur
de toi-même !