Citations de Djalâl ad-Dîn Rûmî (420)
Si tu craches vers la lune, cela retombe sur ton visage.
En dansant, je m'en vais vers le firmament, et de là vers Celui qui est au-delà de toute qualification.
L'amour est l'ordre universel, Nous sommes un atome ; il est l'océan, nous sommes une goutte.
Quiconque a été arraché de sa source
languit de la retrouver.
Quiconque a été séparé de l’être aimé
comprend ce que je dis.
Le corps est un outil pour calculer
l’astronomie de l’esprit.
Regarde dans ce laboratoire astronomique
et deviens océanique.
C’est le schéma Maître Esclave
dansant ensembles. Ce n’est pas Etre.
Ni mot ni fait ne peuvent exprimer cela.
Je suis mort au règne minéral et je suis devenu une plante ; je suis mort à la
nature végétale et j’ai atteint l’animalité.
Je suis mort à l’animalité et je suis devenu un homme. Pourquoi donc aurais-je
peur ? Ai-je jamais été diminué en mourant ?
La prochaine fois, je mourrai à la nature humaine, et je pourrai alors étendre
mes ailes et m’élever parmi les anges. (…)
Puis de nouveau, je perdrai ma nature angélique et je deviendrai Ce qui
dépasse l’imagination.
Si tu es l’océan
Moi je suis ton poisson
Et si tu es la plaine
Moi, je suis ta gazelle
Souffle en moi
Je suis soumis à ton souffle
Moi, je suis ton hautbois
Ton hautbois, ton hautbois...
Les oiseaux du ciel
Et les faucons divins
Sans artifice et sans ruse, de l'invisible
Je les obtiens
Des oiseaux de merveille
Poussent de la paume de ma main
Dans l'ivresse de cet état
De ma lèvre bouillonne le vin
(p.154 et 155)
Car Son souvenir procure L'oiseau de l'esprit avec sa force.
Dans chaque firmament, je vois la prunelle d'un oeil
Dans chaque prunelle, je vois un roi
O toi qui vois double, si tu vois l'un comme deux
Contrairement à toi je vois tous les deux Un.
Ne pense pas que je vois la dualité
Chaque un instant, je perçois d'une nouvelle façon la levée du voile
Mon âme et mon coeur, je le sais, sont toi tous deux
Mes yeux et ma tête, je le sais, sont toi tous deux.
Toutes les portes sont closes, sauf ta porte,
Pour que les étrangers ne puissent chercher un chemin, sauf vers toi
O porte de la grâce, de la lumière et de la gloire,
Tes serviteurs sont le soleil, la lune et les étoiles.
Ecoute, s'il t'est possible d'écouter :
Arriver à lui, c'est se quitter soi-même.
Silence : là-bas, c'est le monde de la vision
Pour eux, la parole n'est que regard.
Si tu regardes l'extérieur, tu vois le visage de l'homme
Tu vois les créatures étranges de Byzance et de Kharassan
Dieu a dit : "Retourne-toi", et se retourner, c'est ceci :
Regarder à l'intérieur, pour voir autre chose que l'homme.
L'âme, dans le for intérieur, est indigente, et notre nature corporelle est satisfaite.
Le démon est gorgé de nourriture, mais Jamshid est à jeun.
Cherche un remède tant que ton Jésus est sur la terre : une fois Jésus parti vers le ciel, ton remède aura disparu.
Les vagues de la terre sont nos illusions et notre entendement, et notre pensée ; les vagues de l’eau sont l’effacement, l’ivresse et l’anéantissement
Quand tu es dans cette ivresse (sensuelle), tu es loin de cette ivresse mystique ; tandis que tu es ivre de celle-ci, tu ne vois pas l’autre coupe.
La parole et le discours extérieurs sont comme la poussière ; habituez-vous à garder le silence. Prenez garde !
QUiconque possédait du discernement éprouvait à ses paroles une jouissance mêlée d’amertume.
Le vizir disait de belles choses mélangées de mal : dans son sirop sucré il avait versé du poison.
L’apparence de ces paroles disait : « Soyez diligents dans la Voie. » En fait, elle disait : « Soyez négligents. »
Bien que la surface de l’argent soit blanche et neuve, cependant il noircit les mains et les vêtements.
Bien que le feu soit rouge et étincelant, cependant considère la noirceur de ses actions.
Si l’éclair apparaît lumineux aux regards, cependant sa propriété est d’aveugler.
Quiconque n’est pas avisé et perspicace était subjugué par ses paroles.
Le faucon, c’est l’esprit de l’homme, exilé dans ce monde de ténèbres, prisonnier loin de son roi, c’est-à-dire de Dieu, de l’Être. La flèche désigne la pensée qui traverse notre esprit ; le trésor caché, représente le secret de notre origine, la nostalgie que nous éprouvons pour elle, et finalement l’amour divin. La découverte de ce trésor caché, c’est la connaissance de soi. Le soleil est la Réalité, la vérité éclatante ; celui qui ne la voit pas n’est qu’un aveugle. La mer est le symbole de l’Unité, et l’écume celui du monde phénoménal, de la multiplicité. Les vagues ne sont que de l’eau et le mouvement de cette eau ; pourtant, en apparence, elles ont une existence individuelle, alors qu’en dehors de l’existence de l’océan, elles ne sont rien d’autre que de l’eau et une illusion.
Les hommes de foi regardent et voient par la Lumière de Dieu. L’œil physique est comparable à un cheval, et la Lumière divine à un cavalier. Si c’est le cavalier qui dirige le cheval, il avancera sur le droit chemin, sinon il s’égarera.