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Critiques de Djamel Cherigui (76)
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Le Balato

Silence, Saturne !



Action !

Plan d'ensemble sur un petit bistrot sans âge dans une ville du nord de la France.

Pochtrons, clampins et autres ringards s'agitent dans un décor suranné et imbibé par les vapeurs d'alcool.

Derrière le zinc, Bombonne le neveu du patron, observe d'un œil torve les soirées "wall street". Le bar se transforme alors en tripot clandestin où chaque participant est soumis à l'impôt local, le balato.

Le Mektoub de Bombonne ne s'annonce pas des plus radieux. Il a impression de s'engager dans une voie sans issue assombrie par un plafond bas de nuages gris prêts à vomir toute leur drache.

Un jour, "le suisse " fait irruption dans le bar. Le spleen de Bombonne va alors exploser sous l'effet du magnétisme qu'il exerce sur lui. Les virées dans les tapins du pays frontalier et autres cambriolages dans le voisinage auront raison de la conduite licencieuse du jeune homme...



Fort du succès de "La Sainte touche", Djamel Cherigui reprend une nouvelle fois la verve colorée qui a illuminé le récit de son premier roman. Cependant, on fleurte cette fois-ci davantage avec un roman déjanté de la série noire.

Le style suinte le gras de boeuf et l'huile de merguez. Même si la poésie qui émerge de temps à autre apporte un peu de raffinement au menu, les estomacs délicats risquent d'être un peu malmenés. Les personnes souffrant de cholestérol risquent quant à elles la rupture d'anévrisme.

Pour les autres, il y a moyen de passer un bon moment en compagnie de ces affreux jojos finalement bien sympathiques.

Coupez !



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La Sainte Touche

Le narrateur, un jeune homme paumé et alcoolique, est mis à la porte de chez ses « darons ». Il rencontre alors Alain Basile, le gérant d'une petite épicerie de quartier, qui le loge dans un de ses immeubles de rapport sordides et l'entraîne dans son sillage. ● Ce roman vaut surtout par son style : la stylisation du langage parlé, ici très réussie, en particulier parce qu'elle s'associe parfois à un langage très soutenu, comme des imparfaits du subjonctif, n'est pas sans rappeler Céline, d'autant que la démesure épique de certaines scènes fait aussi penser à l'auteur de Mort à crédit. ● Malheureusement, l'intrigue est mince comme une feuille de papier à cigarette. le récit est très linéaire et aurait nécessité des intrigues secondaires. Quelques personnages secondaires apparaissent au début et sont ensuite complètement abandonnés alors qu'ils étaient intéressants, notamment Vanessa et Manu, c'est très dommage. ● La fin manque cruellement d'originalité. ● Il s'agit d'un premier roman très prometteur pour peu que l'auteur imagine de vraies intrigues charpentées et ne se contente pas de laisser dériver des personnages certes truculents mais qui ne suffisent pas.
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La Sainte Touche

« Des mecs comme Alain Basile, j’peux vous le certifier, on n’en croise pas tous les jours. Et pas à tous les coins de rue. »

C’est sûr que cet épicier de Roubaix qui ne pense qu’au fric, à la thune, à l’oseille, est un sacré personnage. Il a pignon sur rue avec sa boutique, mais il loue aussi quelques chambres à des nécessiteux, comme le narrateur qui vient d’être mis à la porte de chez ses parents.

Ce jeune homme, plutôt perdu, se laisse happé par l’épicier qui se révèle être une crapule finie. Il l’envoie au charbon pour les sales besognes et le jeune homme peine à lui refuser toutes ces missions impossibles. Il faut dire que l’esprit noyé dans l’alcool et la beuh ne permet pas beaucoup de réflexion. Et pourtant des pensées, il en a et des rêves aussi, comme celui de devenir écrivain...



Difficile dans cette banlieue morose de bâtir des châteaux et notre duo impossible nous montre bien comment les petites et les grosses combines permettent de se maintenir la tête hors de l’eau. Une peinture de la banlieue cynique, grinçante, caricaturale et drôle à la fois.

L’écriture utilise le langage parlé et argotique de la banlieue, mais aussi de belles envolées littéraires. Là aussi le duo semble improbable et pourtant il fonctionne.

Et puis avoir des rêves c’est important, ça permet d’apercevoir des aurores boréales dans la nuit noire.

Et c’est ce qui est arrivé à Djamel Cherigui, épicier de son état, qui a cru en ses rêves et signe ici son premier roman.

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Le Balato

Bombonne travaille dans le bar de son oncle Abdel (dit Aami) Mirouche, le Saturne, dans une grande ville du Nord qui pourrait être Roubaix. Mirouche, nostalgique du passé, voue un culte à Napoléon, dont le buste trône sur le zinc ; son bar est fréquenté par une clique d’alcooliques, et il y organise des soirées « Wall Street » où des habitués jouent beaucoup d’argent à des jeux de cartes, n’hésitant pas à plumer les pigeons qui s’y présentent. Bombonne, dont le père est en prison, ne sait pas trop quoi faire de sa vie, lorsque « le Suisse », un ancien pensionnaire de foyer qui veut vivre sa vie avec une intensité maximale, lui propose de s’engager dans des activités qui n’ont rien de légal. ● On retrouve le style magnifique de La Sainte Touche, le précédent et premier roman de Djamel Cherigui, publié l’année dernière (2021), qui, sans son alliance de langage populaire et d’imparfaits du subjonctif, me rappelle encore une fois Céline. ● Pour La Sainte Touche, je regrettais que l’intrigue soit mince et les personnages secondaires pas assez développés. Il me semble que l’auteur s’est amélioré sur ces deux points. Il n’y a plus ici de personnage secondaire abandonné en rase campagne (on y retrouve du reste Alain Basile, toujours gérant d’une épicerie – on sait que Djamel Cherigui est épicier – et cette fois-ci fourgue), et l’intrigue, si elle est lente à démarrer, tant l’auteur se complaît dans les portraits de ses personnages hauts en couleur, où il excelle, a le mérite d’exister. ● On voit apparaître à la fin un certain écrivain nommé Thomas Michel, malicieux clin d’œil à Michel Houellebecq – à qui il arrive des malheurs ! ● Je pense que Djamel Cherigui pourrait davantage travailler ses rebondissements ; il se laisse encore trop griser par son style et par ses personnages, et le rythme de son récit s’en ressent. ● Malgré cela, c’est un roman qui se lit avec un véritable plaisir et je vais continuer à suivre cet auteur. ● Je remercie NetGalley et les éditions de JCLattès de m’avoir permis de lire ce livre en avant-première (publication le 24 août 2022).
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La Sainte Touche

Quand, comme moi, on ne lit pas les 4e de couverture, on s'expose à de, parfois, bien étranges découvertes littéraires.

Cette Sainte Touche en fait partie.

Je ne connaissais pas Djamel Cherigui, ni son curieux parcours.

Ce sont des lecteurs qui m'en ont parlé et interpellé à son sujet.

L'épicier qui est passé à La grande librairie...

Je suis donc allé à sa rencontre, au hasard d'un salon bourguignon et ce fut un excellent moment.

L'homme est chaleureux, plein d'humour et illumine du bonheur de se retrouver là, face à un public qu'il n'avait peut-être jamais imaginé.

La Sainte Touche, c'est un roman à son image.

La couverture est trompeuse.

Chez son ami Alain Basile, on vend de drôles de légumes. De ceux qu'on n'expose guère en vitrine.

Alain vend, Alain loge, Alain emploie mais Alain distribue aussi.

Des fruits de saison... les marrons... faut pas lui faire au Basile, sinon, ça taloche et pas avec des doigts de fées, non, les mains c'est plus façon battoires...

Il vient de recueillir un jeune homme qui a dû quitter précipitamment le cocon familial, sous peine de prendre quelques coups de ceinturon d'un père qui aime plus la bouteille que sa famille.

C'est le récit de son arrivée chez l'épicier et de son séjour sous son toit qu'il nous livre.

Cherigui, c'est nature, brut de langage, mais attention, y a du vocabulaire quand même, inspiration Audiard ou Bernie Bonvoisin (pour ceux qui connaissent) et je ne compare pas, bien entendu, il faut laisser à César ce qui est à César.

J'ai lu "un roman déjanté", je confirme, je dirais même plus... stupéfiant (clin d'oeil).

Et en cette période de morosité, ce genre de lecture fait un bien fou.

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La Sainte Touche

Ça me fait mal au coeur de le dire parce que j'adore le parcours de cet auteur : je me suis ennuyée grave à la lecture de son livre.

C'est toujours pareil. Quand on s'attaque à un sujet anecdotique - ici les mésaventures d'un alcoolo-camé-paumé qui tente de se sortir de la mouise - il faut que la langue soit d'une grande inventivité, que ça se bouscule entre les lignes. Pour parler de cul, de drogue, de picole, de baston ou de bagnole, on n'a jamais fait mieux que Blondin, London et surtout, Frédéric Dard qui réussissait à être intelligent, drôle et incisif en même temps. À titre d'exemple, une de mes citations préférées du maître : « Mesdames, vaut mieux une chiée de types qui posent leur pantalon en votre honneur, qu'un seul qui vous le fait repasser ». de cette verve, Djamel Cherigui est très loin.

Ce qui m'a horripilée dans son style, c'est la répétition d'une idée sur une page entière (ex : p73 ou 152) : « (…) Il me persécute ! Me traumatise ! Me tue à petit feu ! Il m'esquinte ! il m'étouffe ! Il me crève ! (…) », et vas-y que j'enchaîne les synonymes et les expressions similaires. Ok, gars, on a compris, inutile de nous servir ton lapin à toutes les sauces.

Pour l'histoire, je vais la faire courte. The End.

Bilan : 🔪

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La Sainte Touche

De temps en temps, quand l'occasion se présente, (ici c'est un proche qui avait adoré et me l'a prêté), j'aime bien faire une lecture buissonnière, prendre des chemins différents, tenter l'aventure littéraire.

Alors, parfois c'est le flop, mais parfois aussi, je fais de belles découvertes, et je passe un bon moment.

Ainsi en fut il, par exemple, de tous ces délicieux livres de Bouffanges découverts grâce à mon amie babeliote NicolaK et ainsi en est il aussi cette fois de cette Sainte Touche (de tout temps vénérée par nos anciens).



Un adolescent, à la suite d'une altercation avec son père qui a découvert qu'il fumait de l'herbe, s'enfuit du domicile et commence une vie d'errance. Sa rencontre avec Alain Blaise, un épicier qui loue des chambres, va changer sa vie.

Ce dernier, effectuant de multiples petits trafics, va y associer notre « artiste » (surnom donné car il écrit de petits poèmes,et projette d'écrire un roman).

Et va lui confier une mission dont il espère qu'elle lui donnera la fortune: se lancer dans la culture clandestine de la « beuh ».

Mais les choses ne se passeront pas comme espéré, je n'en dis pas plus.



Voilà pour les quelques bribes de l'intrigue.

Mais ce qui compte ici, c'est d'abord la forme quasi picaresque du récit, un récit raconté avec toute la palette de l'argot des banlieues.

Il y a une dimension « henaurme » dans cette histoire, un côté rabelaisien ou san-antoniesque, et parfois complètement parodique (ainsi en est- il par exemple de l'incroyable tirade « à la Audiard » de la femme d'Alain Basile, Ali Bachar de son vrai nom).

C'est cette dimension qui m'a plu, m'a souvent fait sourire.



Et puis, derrière tout ça, ce roman est, je trouve, plus subtil qu'il n'y paraît.

Il donne d'abord la parole à tous ces déclassés de la vie, tous ces paumés pour lesquels, on le sent, l'auteur a beaucoup de tendresse.

Et sur le mode mineur, on entend une petite musique qui dit tout sa passion de la chose littéraire, et qui se manifeste par de nombreux clins d'oeil à des oeuvres célèbres, et par tous ces petits écrits présentés en italiques, telle cette lettre d'amour que notre jeune héros, tel un Cyrano, écrit pour Alain Basile à l'intention de la femme de ce dernier.



Certes c'est un récit un peu foutraque, il y a des personnages intéressants qui apparaissent et que l'on ne voit plus ensuite, mais c'est un des écueils du genre, et je pardonne volontiers à l'auteur.

J'ai lu, ça ne s'invente pas, qu'il est épicier à Roubaix, une ville près de chez moi, dont les mauvaises langues disent qu' « elle a été envahie par les arabes ».

Alors je me suis réjoui que dans ce monde morose, où l'on nous rebat les oreilles de tas de choses tristes, les banlieues et leur violence sur fond de trafic de drogue, et puis les guerres, les inondations, que sais-je encore, plus rien ne va ma petite dame, …un petit miracle littéraire se soit produit.











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La Sainte Touche

C'est l'histoire d'un jeune homme qui, après une énième bagarres avec son père, quitte le domicile.

Il erre, dort dans la rue, squatte, vivote jusqu'à ce qu'il tombe sur Alain Basile, épicier de son état.

Enfin, Alain magouille surtout, deale un peu, s'improvise marchand de sommeil véreux, castagne, court après les filles et s'occupe finalement assez peu de son épicerie.

Ce n'est pas une super idée d'être pris sous l'aile d'un type pareil.

Il est question de démerde, de drogue, de prostitution, de trahison, de vol, de recel et de difficulté à s'en sortir.

Le style est dynamique, on sourit deux ou trois fois mais franchement l'histoire tourne vite en rond.

Une déception.

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La Sainte Touche

La Sainte Touche est une sainte peu catholique, mais fort aimable et vénérée au plus haut point puisque le jour de la Sainte Touche, on touche ses allocations. Et quand le tiroir caisse s'active, cela fait le bonheur d'Alain Basile, puisque cette rentrée d'oseille lui permet de récolter les loyers de ses locataires du dessus de son épicerie. Alain, c'est le Saint-Patron qui domine la Sainte Touche et ses locataires dans la précarité dont il abuse quelque peu. Alain, son grand rêve, c'est de devenir millionnaire, de rendre sa femme fière de lui. Pour cela, il choisit les chemins de traverse, ceux boueux, audacieux mais risqués, ceux du pari et non ceux de la sagesse, enivrés et enivrants.

Pour le meilleur et pour le pire, un jeune étudiant fainéant, "l'artiste", croise la route de ce "business man" atypique. Ce jeune s'est barré de chez lui - son daron n'a pas accepté qu'il puisse penser à arrêter l'école pour devenir écrivain. Vivre à la rue, en errance n'est pas donné à tout le monde, et vouloir voler de ses propres ailes, découvrir le monde, c'est aussi prendre le risque de récolter « un fond de poubelle pour bouffer et un bout de trottoir pour pioncer ».

Le langage est argotique, cru, brut, sans fioritures, savoureux et enthousiasmant ! D'un verbe de ouf !

La Sainte Touche, c'est roman social cocasse et je rejoins totalement François Busnel, ça fait franchement du bien ! Je l'ai trouvé également extrêmement touchant ; sous ses airs légers et drôles, sans véritable intrigue apparente, il donne à réfléchir sur la condition des jeunes en déroute. À lire et encore plus à écouter je pense !



Un très bon moment de lecture jubilatoire que je dois @luparahlam sur Babelio et @AhlamALu sur Insta. Merci Ahlam ! Son retour de lecture est superbe et très enthousiaste ! Et sa page Insta est une tuerie !
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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La Sainte Touche

La sainte touche, vous connaissez?



Moi non et bien avec ce livre j'ai appris la signification de cette expression.



Bretonne, terre des rebouteux et autres toucheurs de feu, je pensais qu'il s'agissait de ce genre de choses.



Et bien non, on est dans les Hauts de France. LE NORD, comme dirait Galabru.



Et dans ce nord, il s'en passe de belles entre un garçon paumé (l'artiste) et un épicier arabe (Alain Basile).



La fameux Alain veut devenir millionnaire et il est prêt à tous les coups tordus pour cela. L'artiste est embarqué dans ses aventures malgré lui.



On a souvent parlé de la misère sociale. Nicolas Mathieu a même eu le prix Goncourt pour un récit sur le même sujet.



Djamel Cherigui, lui, nous fait découvrir cette misère de façon très imagée et avec un style tragiquement drôle.



Voilà un livre qui pourrait sûrement intéresser certains professeurs de français pour donner envie de lire à leurs jeunes élèves. On peut imaginer des comparaisons entre la tirade de la femme d'Alain et certaines tirades classiques.



Un jeune auteur, c'est son premier roman, à suivre.
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La Sainte Touche

La Roubaix Touch



Avec « La Sainte Touche » de Djamel Cherigui, La Grenade continue tranquillement de dépoussiérer la littérature française contemporaine.



Roman d’apprentissage d’une jeune fainéant, gentil branleur, qui veut devenir écrivain. Mis à la porte par ses parents, il va tomber sous la coupe d’un épicier très particulier, Alain Basile, magouilleur, escroc, bagarreur, flambeur, baratineur. Un énergumène d’une race de bandits sur le point de disparaitre.

On prend un plaisir fou à lire les aventures du narrateur, contées dans une langue pleine de gouaille, avec une écriture très orale mais très travaillée et des points d’exclamation en veux-tu en voilà. Si l’histoire m’a parfois semblé un peu mince, je suis bien obligée de reconnaitre que je n’ai pas pu le lâcher avant la fin grâce, entre autre, à un superbe duo de loosers magnifiques.



Un roman d’aujourd’hui, qui va à 100 à l’heure, franc, cocasse et pétillant. Un premier roman plein de charmes mais surtout plein de promesses pour l’avenir de cet auteur, lui-même épicier à Roubaix.
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La Sainte Touche

J'ai découvert Djamel Cherigui et son roman La Sainte Touche grâce à Arte dans l' émission "28minutes". D' écouter ce jeune auteur parler de lui et de son livre m'a donné envie de découvrir cet ouvrage. Dans les jours qui ont suivi le roman a été commandé, reçu et lu.



Après avoir été chassé du domicile familial par son daron et erré en SDF quelques semaines , le narrateur trouve à se loger chez Alain Basile, un épicier, marchand de sommeil, petit trafiquant.... pas antipathique. Pour se faire du fric,(Basile voudrait être millionnaire), ils trouvent rien de mieux que de faire pousser de la beuh. Pour l'artiste, comme le nomme Alain, les journées se passent à travailler pour l'épicier, mais aussi à consommer de l'alcool et des cigarettes et à écrire, en prose ou en ver, des textes sur des petits bouts de papier. Leur collaboration prendra fin plutôt que prévu !



La Sainte Touche est un roman déjanté, selon François Busnel. Les lecteurs ne le contrediront pas !



Si le style est original, souvent drôle et le vocabulaire varié, le milieu est plutôt sombre. L'auteur nous transporte dans le monde des marginaux et des laissés-pour compte.



Livre intéressant, à lire sans modération.





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La Sainte Touche

💣💣PETITE BOMBE 💣💣

Une fois est coutume chez @lagrenade.lelabel chaque publication est un petit bijou ⭐️Je me suis littéralement plongée dedans, je l’ai lu d’une traite. La plume est mordante, cynique, pleine d’humour et ça sent le vécu 😋. J’ai eu l’impression d’être dans un film. C’est un premier roman très très réussi que j’ai adoré ! Djamel tu as bien fait de te mettre à écrire 🤩

À LIRE DE TOUTE URGENCE 💣
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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La Sainte Touche

Amusant, différent, quelle équipe de bras cassés, mais ça ressemble tellement à la vraie vie. La sainte touche, c'est ce jour béni où tombent les allocs... un roman plein de poésie, qui conte la dèche, la zone, les embrouilles dans un style châtié que l'on pratique dans les "quartiers".
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La Sainte Touche

Fils d'un OS maghrébin bourré de principes et d'une maman trop effacée, il rêve d'être artiste. Poète ou écrivain, en gros. Il ne sait pas trop. Il sait seulement que ses parents lui portent sur les nerfs, qu'il a peu de choses à leur dire, et qu'ils l'emmerdent. En gros.

Ce n'est pas seulement de voir son père jouer les patriarches, de voir sa mère reproduire éternellement la même journée . C'est aussi l'impression qu'ils n'ont rien pigé à la vie, la vraie. Qu'ils ne savent pas prendre du bon temps. Quelque chose comme ça, quelque chose que tous les ados poussés en graine ressentent un jour ou l'autre.

Surtout le jour où tu t'aperçois que ton daron a fouillé dans tes affaires. Et qu'il te fout à la porte après une engueulade homérique, ou que tu t'enfuis pour échapper à la baffe de trop, un truc comme ça. Et que tu te retrouves seul, à fouiller les poubelles, à mendier pour boire un coup, sans trop savoir ce qui t'arrive.



La providence , tu n'y crois qu'à moitié. Surtout quand elle prend l'aspect d'un épicier brutal, âpre au gain et combinard. Mais faute de mieux, tu suis Alain Basile dans ses délires, ses projets fumeux, et tu finis par dépendre de lui.

Devenir le bras droit d'un bras cassé, c'est pas franchement un projet d'avenir, mais c'est mieux que rien. Et c'est comme ça que tu te retrouves à crécher dans une piaule miteuse au-dessus de l'épicerie, entre un travelo , un junkie et un ancien légionnaire.

Rimbaud peut aller se rhabiller ...



Contrairement à beaucoup de gens, j'ai bien aimé ce premier roman de Djamel Cherigui. Passées les premières pages un peu déstabilisantes - il écrit comme on parle - j'ai suivi avec plaisir les errements de "l'artiste", dans la vraie vie des vraies gens, et apprécié des pages qui m'ont rappelé l'exagération délirante d'un San-Antonio, les personnages d'un Albert Simonin . Peut-être est-ce ce côté trop réaliste qui déroute les lecteurs, personnellement j'ai trouvé rafraîchissant et réconfortant qu'un auteur parle crûment et clairement de gens dont tout le monde se fout.

Ses clients, quoi. Car Djamel Cherigui est épicier de quartier à Roubaix. Et des mecs décavés, paumés, il doit en voir passer un paquet. Alors oui, le style est sans doute loin de ce qu'on attend d'un roman "social" vu depuis les salons cossus . Il est juste à hauteur de vitrine. A hauteur d'homme, quoi.







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Le Balato

Digne du précédent La Sainte Touche, je l'ai lu d'une traite admirant la juxtaposition d'un langage châtié, de culture et d'un langage populaire.

C'est rythmé et se lit facilement; les personnages sont haut en couleurs. Le héros, dit Bombonne me plait beaucoup avec ses doutes, le respect de son oncle mais l'appât du gain facile avec le Suisse.

L'ambiance du bistro est bien rendue même s'il n'en existe plus tellement.

Cela m'a fait penser à Frédéric Dard et à Audiard, entre autres.

Cet auteur est très sympathique et je vais le voir souvent ce mois-ci. Il prend son succès avec modestie ; il était tout heureux en juin de m'annoncer la sortie de son 2ème livre à la rentrée. Auteur à suivre.
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La Sainte Touche

Un jeune, en délicatesse avec son daron et sa daronne (mais surtout avec son daron!) claque la porte du domicile familial et découvre les difficultés de la vie en s'acoquinant avec Alain Basile, le taulier de l'épicerie « la belle saison ».

Il navigue au gré des circonstances dans des univers où sévissent alcool drogue et pauvreté. Il subit une forme d'apprentissage un peu brutal de la vie raconté sans misérabilisme, mais sans concession avec une langue écrite très proche de la langue orale, très savoureuse et humoristique. Très grand moment de lecture, drôle malgré un contexte qui ne l'est pas.
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La Sainte Touche

Un jeune type un peu paumé dont il me semble que le lecteur ne connaît pas le nom rencontre Alain Basile un épicier un peu spécial puisqu’il touche à toutes sortes de business dont marchand de sommeil. Les deux vont former un duo de bras cassés. De mésaventures en mésaventures ils vont se lancer dans l’idée du siècle du moins le pensent-ils.



J’ai été happée par les premiers chapitres trouvant l’écriture très agréable et ayant envie de découvrir ce livre dont les critiques ont été élogieuses à sa sortie. Dire que j’hésitais à le prendre en broché, j’ai bien fait d’attendre la version poche tant la déception est grande. Au fil de la lecture j’ai commencé à ressentir de l’ennui, car il faut être clair il ne se passe rien, aucun rebondissement, des personnages fades. Bref rien de passionnant bien qu’ayant tout de même terminé ma lecture : bon le livre n’est pas un pavé !



Déception.
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La Sainte Touche

« La sainte touche » de Djamel Cherigui est une « échappée » en terre marginale où se mêlent pauvreté, débrouille, trafics en tous genres, dépendance à la drogue et à l’alcool…Le narrateur, chassé de la maison paternelle, trouve « asile » chez Alain Basile qui lui loue une chambre sordide, l’emploie dans son épicerie et l’entraîne dans le trafic et la culture du haschisch…. Djamel Cherigui mélange les niveaux de langue : soutenu, populaire, argotique aux origines diverses. Le style est enlevé, imagé, excessif , il traduit des scènes emportées, invraisemblables, terriblement humaines et pathétiques. La débrouille quotidienne pousse le narrateur à des manœuvres illégales sans état d’âme, sans jugement. Il est cynique mais somme tout sympathique dans sa volonté de survie. Les actions se suivent comme autant de situations théâtrales, reflets d’une société fracturée. Le roman est construit en kaléidoscope aux couleurs de la misère. Mais peut-être souffre-t-il d’un manque d’unité, et d’une intrigue forte. Livre intéressant à conseiller pour son originalité.
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La Sainte Touche

Sans nul doute distrayant mais pas plus que ça.

On est pris dans une bourrasque de vent de folie, sans répit, sans arrêt.

À force, ça devient fatiguant.

Le style est très particulier mais ne m'a pas spécialement plu.

J'ai envie de dire que ce livre ne casse pas trois pattes à un canard.

Je l'ai très vite lu, et je l'oublierai tout aussi vite.

Mais bon, pour un premier roman, je mets tout de même 3 étoiles.
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