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Citations de Dominique Rolin (127)


Dominique Rolin
Qu'est-ce-qu'une année sinon le volume infini d'une pincée de secondes?


"Je vous souhaite alors, le volume infini d'une pincée de petits bonheurs, tout simplement"
Gouelan.
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On peut fort bien être un homme à part entière sans être humain, et décidément c'était mon cas. L'homme enfermé au fond de moi emportait tout, disposait de mes capacités, m'imposait froidement la permanente aventure de cruauté qu'exigeait ma peinture.
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"Il n'y a pas un bonheur ou un genre de bonheur ou un instant de bonheur, telle est la sommaire croyance des animaux pensants que nous sommes. En réalité, chaque atome de vie est la source de milliards de bonheurs qui ne cessent de se renouveler à mesure qu'on la respire."
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Je ne suis pas quelqu'un qui se confie, je n'ai que quelques rares amis avec lesquels je m'entends vraiment. je suis d'ailleurs frappée par la surdité de la nature humaine en général. Les gens n'osent pas, ne veulent pas entendre. Que savent-ils d'eux-mêmes et des autres ? Et puis, vous avez aussi ceux qui s'imaginent qu'en ayant des aspirations littéraires ou artistiques, ils vont arriver à s'imposer sans entamer ce dialogue interne. Mais ils n'ont pas l'oeil, pas l'oreille...ils attendent, ils se mentent, ils ont le temps. Or, il faut vivre comme si on n'avait pas le temps. On est au bord du temps comme au bord d'un précipice: celui du néant, du silence, du malheur (p.48)
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L'écriture est un instinct de conquête de soi-même, une sorte d'architecture à laquelle on travaille depuis sa jeunesse. (p.46)
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Écrire, c'est aimer.
Écrire, c'est être aimé.
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Brûler un corps est un crime aussi laid que théâtralement comique : enfermer des restes dans un tiroir parmi tant d'autres, pourquoi , on s'y recueille parfois en serrant les mâchoires, carnaval indigne. Non, rien ne vaut le sommeil en terre, oui, la bonne et riche terre. C'est ce que j'ai souhaité pour ma part, un cimetière de haut niveau, pelouses bien ratissées, fleurs, monuments stupides, oiseaux vifs, juste ce qu'il faut pour que l'oubli s'installe avec sobriété; je me transformerai sans hâte en -compost- (comme disent les jardiniers) (Gallimard, 2001, p.32)
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J'apprécie le mot merveille ainsi que ses dérivés. Je le répète souvent, cela signifie que je suis émerveillée de nature. Je n'ai pu grandir, aimer, haïr, croire et travailler qu'à travers les eaux de l'émerveillement. C'est un rude privilège qu'on m'a donné là. Je l'ai longtemps ignoré. (...) Merveille est mon plus précieux joyau dont je me sers jour après jour non sans audace au vu et au su du monde entier sans craindre les voleurs. Si j'avais mis merveille au coffre, sans doute aurait-il perdu son éclat, petit à petit, avant de se dessécher.
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Moi, Pieter Brueghel, je veux peindre encore. Mes bras sont remplis de tableaux futurs. Des couleurs ruissellent sous ma peau, dans l'épaisseur de mes nerfs.
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Chaque souvenir est une espèce de lac parfaitement fini, bien isolé à l'intérieur d'un espace immense que l'on est bien obligé de nommer le Temps. Entre les lacs en question s'étale un vide brumeux et doux, ni chaud ni froid, apparemment dénué d'intérêt mais qui, bientôt, se révèle d'une importance capitale.
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Pieter Brueghel, ton esprit est celui d'un malade mental.Veux -tu savoir pourquoi?Parce que tu refuses la beauté,la tendresse humaine.
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Le jour se lève à peine. Soudain deux oiseaux traversent avec aisance la grande pièce tout comme s'ils volaient à l'air libre. Ils virent sur l'aile en plantant jusqu'au-dessus de ma tête en recommencant le même tour. Je me pince. Ce ne sont pas des oiseaux ordinaires, leur plumage étincelle, émaillé de pierres précieuses. Est-ce un rêve ? Je ferme violemment les yeux, je les rouvre, ils ne sont plus là. Je suis formelle : je n'ai pas rêvé. Je raconte ma vision à Jim au téléphone. Ça semble l'intéresser. " Gros comment, tes oiseaux ? " J'hésite à répondre. " Comme des mouettes? " Oui, oui, c'est exactement cela : comme des mouettes.
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Même quand je ne suis pas bien, même quand je traverse des moments terribles dans ma vie, je garde toujours un sentiment de devoir vis-à-vis de la gaieté, comme si c'était une sorte de médicament suprême. Je suis pour l'esprit du rire contre l'esprit de sérieux ! (p.59)
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Jim, m'entends-tu depuis là-bas où tu vas et viens ? Pas de réponse. L'absence est un personnage ensorcelé disposant de moi avec un sans-gêne effrayant. L'absence est aussi, plus simplement, le rayon d'un phare tournant qui découpe les secondes en tranches de plus en plus fines : elle me conseille de mieux l'écouter. Oh merci, voix calmant et presque joyeuse de l'absence.


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Je suis naive au point de ne pas y voir très clair dans ce problème, je suis bornée de naissance et par éducation. La jalousie me ronge, et je souffre mille morts. Jim est un dieu de la liberté, donc du libertinage. Les deux mots se confondent. Il est avide. Il est gourmand. Il se conduit comme une sorte d'elfe au sang joyeux. Rien ne l'arrête. Je l'interroge. Il a le génie du silence. Je pleure, je tremble, j'essaie de le coincer. Je ne saurai rien, rien, il restera le maître du jeu.
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"Se donner la mort" est un cliché suspect, comme si l'on s'offrait à soi-même un somptueux cadeau. Tout suicide est un acte d'autoprodigalité scandaleux, une marque de mépris.
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D'un côté, j'aime l'humanité. A l'autre bout, dans son double, je l'écarte, je n'en veux pas...J'ai des aspects de ma personnalité qui m'incitent à la bonté; et d'autres, non. De toute façon, rien n'est perdu, puisque je me sers de tout, mais cette espèce de dualité de nature est constante. (...)
Je vis en permanence sur deux niveaux : il y a l'extrême bonheur de vivre, et l'extrême peur de vivre. Et je me sens innocente. Ecrire, c'est vivre deux fois et donc assumer son double. (p.39)
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La singularité de la race dite "humaine" est captivante. Pas humaine pour un sou malgré les apparences. Pas libre. Garrottée de naissance au contraire (pourquoi ?). On croit utile de s'inventer un avenir qu'on choisit avec une avidité mordante. On va jusqu'à se vanter de réussir. Bouffisures d'orgueil, voilà, lorsqu'on se retourne plus tard sur ses propres traces.
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L'immobilité de ma peinture serait chargée de traduire les milliers de drames secouant incessamment l'humanité.
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Mon enfance avait été tuée la veille à cause d'un mensonge qui était peut-être la vérité.Mais voilà:j'étais capable désormais de penser à ces choses non seulement sans tristesse mais avec une force assurée,une force que j'aurais pu qualifier de rouge s'il avait permis d'appliquer une couleur sur un sentiment.
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