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Citations de Don Winslow (811)


Un no man's land, une étendue désertique de collines poussiéreuses et de profonds canyons entre Tijuana et San Diego.
Chaque soir se joue là un jeu des plus étranges. Juste avant le crépuscule, les aspirants mojados se rassemblent au-dessus du canal de drainage à sec qui longe la frontière. Ils attendent la nuit. Comme au signal, ils se précipitent, tous à la fois. C'est le jeu des grands nombres - les clandestins savent que la patrouille des frontières ne peut arrêter qu'une quantité donnée, les autres passeront entre les mailles du filet pour aller se gagner un salaire bien en dessous du minimum garanti, à ramasser des fruits, faire la plonge ou le garçon de ferme.
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ça le rend furieux , ces meurtres, ces morts.
C'est insupportable de se dire que nous sommes connus que pour cela maintenant : les cartels de la drogue et les massacres. Dans ma ville. La ville qui abrite l'Avenida 16 septembre, le Théâtre Victoria, les rues pavées, les arènes, la Central, La Fogota, plus de librairies qu'à El Paso, l'université, le ballet, les garapinados du pan dulce, la mission, la plaza, le Kentucky bar, chez Fred.... denenue célèbre à cause de ces gangsters débiles.
Et mon pays, le Mexique, patrie des écrivains et de poètes : Octavio Paz, Juan Rulfo, Carlos Fuentes, Elena Garro ..........
Aujourd'hui les "célébrités" sont des narcos, des tueurs psychopathes dont l'unique contributiion à la culture sont des narcoccorridas chantées par des flagorneurs sans talents.
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Vous êtes coupables de meurtres, vous êtes coupables de tortures, vous êtes coupables de viols, d'enlèvements, d'esclavagisme et d'oppression, mais surtout, j'affirme que vous êtes coupables d'indifférence. Vous ne voyez pas les gens que vous écrasez sous votre talon. Vous ne voyez pas leur souffrance, vous n'entendez pas leurs cris, ils sont sans voix et invisibles à vos yeux, ce sont les victimes de cette guerre que vous perpétuez pour demeurer au-dessus d'eux.
Ce n'est pas une guerre contre la drogue.
C'est une guerre contre les pauvres.
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Le Mexique est devenu un gigantesque abattoir.
Et tout ça pour quoi ?
Pour que les Nord-Américains puissent se défoncer.
De l'autre côté du pont se trouve le marché gigantesque, l'insatiable machine à consommer qui fait naître la violence ici. Les Américains fument l'herbe, sniffent la coke, s'injectent l' héroïne, s'enfilent de la meth ,et ensuite ils ont le culot de pointer le doigt vers le sud, avec mépris, en parlant du "problème de la drogue et de la corruption au Mexique".
Mais la drogue n'est plus le problème du Mexique, se dit Pablo, c'est devenu le problème de l' Amérique du Nord.
Quant à la corruption, qui est le plus corrompu ? Le vendeur ou l' acheteur ? Et quel degré de corruption doit atteindre une société pour que sa population éprouve le besoin de se défoncer afin d'échapper à la réalité, au sang versé, et aux souffrances endurées par ses voisins ?
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Une guerre contre le terrorisme, une guerre contre le communisme, une guerre contre la drogue. Il y a toujours une guerre contre quelque chose.
Je crains que ce ne soit la condition humaine.
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Les armes ne tuent pas les gens, ce sont les gens qui tuent les gens.
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- [...] Pour filer la métaphore jusqu’à son point de rupture, le Ministère des Affaires étrangères aimerait organiser un autodafé rien que pour vous. Le Ministère de la Justice apporterait les marshmallows.
- Je suis confiant, avait répondu Art Keller. J’aurai le soutien plein et entier de la Maison-Blanche et du Président.

Une manière pour lui de rappeler à Hobbs que l’actuel Président, avant d’occuper la Maison-Blanche, faisait son possible pour financer les Contas au moyen de cocaïne, alors arrêtons-là les conneries sur les ministères des «Affaires étrangères» et de la «Justice».
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- Je fais les boutiques , avait-elle expliqué un jour à Ben après avoir atteint le maximum autorisé sur sa carte bancaire, parce qu'il n'y a rien d'autre à faire. Je n'ai pas de boulot, pas vraiment de centres d'intérêt, pas de but dans la vie, en réalité. Donc, j'achète des trucs. C'est une chose que je peux faire et je me sens mieux grâce à ça.
- Tu remplis ton vide intérieur par des choses extérieures, lui avait expliqué Ben.
-Exactement, lui a fait O.

Ophélia, justifiant ses achats de fringues entre autres auprès de son ami et amant Ben
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Marcher avec parfois de l’eau jusqu’à mi-taille était épuisant.[…]

Solange, stoïque, ne se plaignait pas, mais elle était visiblement à bout de forces. Ses mollets et ses chevilles étaient coupées par l’herbe-scie, et ses yeux trahissaient son épuisement.

« Ça va ? lui demanda Nicholaï.
-Super. J’ai toujours adoré me promener dans la campagne.»
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Danny Ryan regarde la femme sortir de l'eau telle une vision émergeant de ses rêves d'océan.
Mais elle est bien réelle, et synonyme d'ennuis.
Comme souvent avec les femmes aussi belles.
Danny le sait bien. Ce qu'il ignore, en revanche, c'est la quantité de problèmes qu'elle va lui apporter. S'il avait su tout ce qui allait se passer, peut-être serait-il entré dans la mer pour lui maintenir la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'elle cesse de respirer.
Mais il ne le sait pas.
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À cette heure et surtout en hiver, l'océan offre une vision spectaculaire. L'eau, d'un gris ardoise, est agitée ce matin par la houle menaçante d'une tempête à l'approche. En cette saison, elle est comme une femme enceinte, songe Franck : grosse, irascible, impatiente.
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– Et c’est quoi, ton type ? demande O, frustrée.
– Bronzée, répond Chon, mince, le visage doux, de grands yeux marron, avec de longs cils.
O se tourne vers Ben.
– Ben, Chon veut baiser Bambi.
– Je suis pratiquement certain que c’est illégal, dit Ben en entrecroisant ses doigts derrière sa tête pour offrir son visage au soleil.
– Quoi ? Avoir un rapport sexuel avec un faon, ou avec un personnage de dessin animé ? demande Chon.
– Les deux, répond Ben. Et puis-je me permettre de te faire remarquer que Bambi est un ongulé animé en dessous de l’âge de consentement légal ? Sans même parler du fait que c’est un mâle.
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- Vous savez, rétorque Peter, une pute qui suce un type pour un sachet de came ou pour un million de dollars, ça reste une pute.
- Oui, mais c'est une pute avec un million de dollars, réplique Madeleine. Et il se trouve que je suis beaucoup plus riche que ça. Alors, croyez-moi sur parole, monsieur Moretti, je ferai monter vos couilles en pendentif et je le porterai autour du cou pour me promener en ville.
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On peut mentir à un flic, pour lui, c'est de la routine, on pet le cogner, il oubliera. Mais, si on se fout de sa gueule, on s'en fait un ennemi à vie.
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Trainer avec des malfrats, se disait Frank, c'est un peu comme d'être prisonnier de quelque repli du temps, resté éternellement figé à l'époque du lycée. Le conversations tournaient toutes autour du cul, de la bouffe, des pets, des odeurs, des nanas, des petites bites et des pédés.
Et du crime, bien sûr.
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La guerre contre la drogue dure depuis cinquante ans. Un demi-siècle. C'est la plus longue guerre menée par l'Amérique. Pour livrer ce combat nous avons dépensé plus de mille milliards de dollars et nous avons envoyé derrière les barreaux des millions de gens, principalement des Noirs, des Hispaniques et des pauvres. La plus importante population carcérale du monde. Nous avons militarisé nos forces de police.
La guerre contre la drogue est devenue une machine économique autonome. Des villes qui se battaient autrefois pour accueillir des usines s'affrontent désormais pour construire des prisons. Avec la "privatisation des prisons" -je ne vois pas d’association de mots plus effroyable-, nous avons rentabilisé la détention. Tribunaux, avocats, policiers, prisons... nous somme tous plus accros à la guerre contre la drogue qu'aux drogues auxquelles nous faisons la guerre.
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Car son pays a voté pour un raciste, un fasciste, un gangster, un être narcissique qui se pavane et fanfaronne. Un homme qui se vante d’agresser les femmes, qui se moque d’un handicapé, qui copine avec des dictateurs.
Un menteur avéré.
C’est même pire que ça, évidemment.
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Eddie avait entendu dire que l’amour unissait les gens, mais il savait que la haine était un lien plus puissant.
La haine était la Super Glue des relations sociales.
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Il croyait en JFK et en Bobby, en Martin Luther King Jr, en Jésus et en Dieu.

Les quatre premiers ayant été assassinés, il reste Dieu, mais pas celui qui a meublé l'enfance de Keller à la place du père absent, ni la divinité omniprésente, omnisciente, qui administrait une justice sévère mais juste.

Ce Dieu est mort au Mexique.
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- Vous saviez quoi dire pour nous faire venir ici.
- Je suis ex-policier.
- Je suis ex-guide scout, je n'en continue pas pour autant à vendre des gâteaux secs.
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