Durian Sukegawa

Quel voyage ! Sous les saisons passées près d'un cerisier dans une rue de Tokyo, trois âmes qui se cherchent s'ouvrent à l'écoute des mots de la "an", pâte sucrée d'haricots rouge Azaki qui garnie les doryakis. Ces petits pancakes fourrés vont rassembler bien plus qu'un ancien taulard, une mamie malade et une jeune fille sans repére. Ils vont unir une famille de cœur. Cette lecture ne vous laissera pas insensible à la poésie des fleurs de cerisiers et de la vie qui virevoltent en dessous avec plus ou moins de légèreté. Un des mes plus beau coup de cœur !

Le livre de l’auteur japonais Durian SUKEGAWA « Les délices de Tokyo » a été publié en 2017. Il a été également adapté au cinéma dans un film du même nom réalisé par Naomi KAWASE. Il s’agit d’une histoire humainement profonde qui nous touche au cœur.



Sentarô est gérant d’une petite boutique de pâtisserie s’appelant « Doraharu » à Tokyo où il cuit et vend les dorayaki. Il s’agit d’un double-pancake japonais fourré à la pâte d’haricots rouges. Il n’est pas heureux dans son existence. Il y travaille seulement parce qu’il doit de l’argent à la famille de son ancien patron. Ce dernier étant décédé depuis quelque temps. Il l’a aidé au moment où il était en prison pour trafic de stupéfiants. Sentarô rêvait d’être écrivain mais la vie en a décidé autrement. Il est tout seul, sa mère est décédée pendant son séjour en prison et il n’a pas vu son père depuis des années.



Son existence change le jour où une petite femme âgée qui s’appelle Tokue frappe à la porte de la boutique et lui demande de travailler avec lui en tant que préparatrice de pâte de haricots pour ses dorayakis. Sentarô hésite mais après plusieurs visites de Tokue il cède et il emploie Tokue dans sa boutique pour une somme dérisoire qu’elle a demandée.



Madame Tokue sait confectionner une excellente pâte de haricots et cela attire de plus en plus de clients. Sentarô essaie d’apprendre de Tokue comment préparer une si bonne pâte mais cela n’est pas évident. Tokue a les doigts déformés ce qui fera naître la suspicion des clients et de la propriétaire de la boutique. La clientèle commence à diminuer et Tokue se décide finalement de partir de la boutique pour ne pas lui porter préjudice.



Entre elle et Sentarô se construit une amitié épistolaire. Tokue considère Sentarô comme le fils qu’elle n’a jamais pu avoir. Nous apprenons de leurs échanges à travers les lettres et pendant les visites de Sentarô à Tokue au sanatorium accompagné de la collégienne Wakana, que Tokue n’avait pas une vie facile. Elle a contracté la lèpre à l’âge de 14 ans et elle a été obligée de passer toute sa vie isolée dans le sanatorium à Tokyo même si guérie depuis longtemps.



Grace à son récit, nous en apprenons plus sur les conditions cruelles imposées au Japon aux malades de la lèpre, actuellement appelée la maladie de Hansen. Les personnes qui ont eu le malheur de contracter la lèpre ont été forcées de quitter leur famille. L’Etat a modifié leur identité en changeant leur nom et ils ont été rayé de l’état civil familial pour ne pas stigmatiser leur famille. Même après l’adoption de la loi qui les a libérés, personne n’a pu retrouver leur famille. Ils ont été refusés par leurs proches parce que la société portait toujours une vue très discriminante sur eux. Les malades réussissaient à construire leur vie dans des léproseries malgré toute l’hostilité de leur destin. Tokue était par exemple membre du cercle de pâtisserie pendant 50 ans, d’où provenaient ses compétences en pâtisserie.



Tokue a réveillé Sentarô de sa léthargie par son approche enchantée de la vie. Au moment où Tokue a quitté ce monde c’était pour lui comme d’avoir perdu quelqu’un de très proche. Tokue croyait que Sentarô retrouverait son chemin. Est-ce qu’elle avait raison ? Est-ce qu’il trouvera sa place dans ce monde ? Est-ce qu’il va devenir un très bon pâtissier chez Doraharu ?



J’ai vu premièrement le film. Il y avait beaucoup de choses non exprimées, de longues scènes sans dialogue. Il me semblait que l’histoire se déroulait sans explication sur des points importants. Finalement, j’ai trouvé des réponses à certaines de mes questions en lisant le livre.



On peut constater que la vie des malades de la lèpre au Japon a changé depuis l’abolition de la loi sur la prévention contre la lèpre en 1996 qui les a isolées de la société. Une association nationale de patients de léproseries réclamait l’abolition de la loi depuis des années. Les lépreux ne sont plus enfermés et il existe des traitements très efficaces qui empêchent toutes séquelles, si administrées à temps. Dommage pour Tokue que l’abolition soit arrivée trop tard. A l’âge de 65 ans il était trop difficile pour elle de se construire une nouvelle vie en dehors du sanatorium et elle y aura planté son arbre à l’instar de tous les autres malades décédés sur place dont son mari.

C'est l'histoire touchante d'une rencontre improbable qui va se transformer en amitié entre une vieille dame aux mains déformées par une maladie synonyme de bannissement et un repris de justice qui vend des dorayaki (sorte de pancakes fourrés avec une compotée de haricots rouges, les azukis) sans grande conviction pour rembourser une dette. L'une va lui apprendre à écouter le chant des azukis et bien plus, l'autre va lui permettre de se sentir comme une personne normale en la laissant travailler avec lui et bien plus. A savourer!

Durian Sukegawa nous propose un joli livre, plein bon sentiments , au bon sens du terme. Ce roman n'est que douceur, subtilement sucré, comme les dorayaki confectionnés par madame Yoshii. J'ai adoré ces magnifiques cerisiers en fleurs qui sont si bien décris, qu'on les voient. Bravo pour ce moment de lecture tendre

un livre mignon et touchant qui se lit rapidement, pour une petite lecture sans prise de tête, les personnages sont intéressant et bien développé.

j'ai pu apprendre pleins de nouveaux mots japonais lors de ma lecture.

le contexte ainsi que le décor sont accrocheur

Un peu décontenancée par le début du livre , je me suis demandée dans quoi je venais de m'embarquer et si j'allais venir au bout du roman. Heureusement cela fut assez court ( ouf) et je suis allé au bout du livre avec plaisir. Histoire touchante d'un corbeau et d'un jeune enfant : leur rencontre que j'ai beaucoup apprécié , très douce au meilleur moment pour chacun: ils avaient besoin de cette rencontre . J'ai un peu moins aimé le moment ou nous avons vu deux points de vue distincts fuite du corbeau . J'ai trouvé le parallèle un peu maladroit et grossier .J'aurais aimé également que le personnage de la mère soit plus développé .

Encore une belle histoire de l'auteur , quoi que bien plus sombre que ces deux précédentes . Facile et agréable à lire sans aucune prise de tête .

J'ai passé un très bon moment avec Sentarô et Tokue, plein de poésie et de sagesse. La première partie "sympathique" laisse vite place à un récit de vie particulièrement poignant, qui m'aura mis les larmes aux yeux ! Une belle leçon de vie dont je ressors grandie.

Génial, cet auteur vous donne envie d'aller au Japon et d'aller déguster des Dorayakis dans une petite échoppe de quartier tout en abordant des sujets sociétaux.

Un livre gourmand et des personnages attachants.

Magnifique livre ! Histoire géniale et émouvante ! Les personnages sont top ! Gros coup de cœur

Ce livre est un petit bijou de delicatesse qui arrive a devoiler la tragedie des lepreux et leur banissement au Japon avec douceur et respect.



Une ecriture delicate qui met aussi en evidence la tradition japonaise culinaire avec toutes ces traditions.

un petit livre rempli d'émotions, on s'attache vite aux personnages. un beau moment de lecture

Un roman de littérature japonaise poétique et délicat qui évoque l'exclusion, la solitude mais également la résilience. A conseiller.

Un livre plein de poésie et de gourmandise. On pourrait dire que le maître guide l’élève dans la découverte de l’invisible à travers le secret de la pâte de haricot. Le livre aborde également avec délicatesse des sujets comme la souffrance, la honte, la solitude mais aussi la tolérance, la transmission ou la paix.

Délicieux

Une belle histoire de pâtisserie du Japon.

C'est la première fois que je lis un auteur japonais, mais je n'étais pas déçu du tout.

Ce livre se lit très bien. Je l'ai lu en 4 jours. On veut toujours savoir la suite.

Lien : http://chroniquesdejustine.b..

Ce livre est très touchant, un mélange d'histoire familiale et de patisserie, dans un univers et une culture japonaise très intéressante. J'ai vraiment adoré, malgré quelques longueurs mais caractéristiques de l'univers de l'écriture japonaise.

Pépite de 220 pages ,ode à la vie pleine de poésie avec des personnages qu'on bien du mal à quitter

Je suis assez mitigé sur cette œuvre.



Le début de l'ouvrage est assez poétique et j'ai été happé par l'histoire. Les premiers jours de Johnson, l'attaque qui le fait tomber du nid, sa rencontre avec Ritsuko et Yôichi, la vie avec eux et puis l'envol. Tous ces passages m'ont vraiment plu et j'espérais que ça continue sur cette lancée.



Mais après, nous restons la majeure partie du temps sur la nouvelle vie de Johnson, ses malheurs avant la rencontre qui va changer sa vie. Et j'en suis venu à me dire "Mais en fait, c'est un livre sur la vie des corbeaux ?". Peut-être ne suis-je pas parvenu à entrer totalement dans le livre et que je n'ai pas perçu la beauté qui s'en dégageait ?



J'ai failli cesser ma lecture lors du passage du massacre des nids, des oisillons et des parents qui tentaient de les protéger. On sait que les corbeaux ne sont pas du tout appréciés dans cette histoire, mais je ne m'attendais certainement pas à un tel acte de boucherie. C'est beaucoup trop dur à lire et on ne peut y échapper, car Johnson est traumatisé et ses souvenirs refont souvent surface.



La fin me laisse également perplexe.



C'est loin d'être un coup de cœur, mais ce n'était pas non plus une mauvaise lecture. Je reste mitigé.