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Critiques de Ed Brubaker (539)
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Daredevil, Tome 19 : Lady Bullseye

Ce tome comprend les épisodes 111 à 115 de la série mensuelle.



Matt Murdock vient tout juste de sortir de sa dépression dans le tome précédent et pourtant son univers semble à nouveau s'écrouler. Lady Bullseye assassine sauvagement des petites frappes en laissant un survivant chargé de faire accuser Daredevil. Matt Murdock trompe sa femme dans un moment d'égarement. Les parents de Mila Donovan la font déplacer dans un autre établissement sous leur tutelle, loin de Murdock. Et un mystérieux sensei du nom de Maitre Izo fait son apparition en proférant des sentences lourdes de sens et plutôt indéchiffrables. Ah, oui, les ninjas incompétents de The Hand sont de retour à Manhattan.



Il s'agit de l'avant dernier tome écrit par Ed Brubaker dans la série des Daredevil. Cette histoire se lit plutôt comme la première moitié d'un tout que comme un récit complet. Comme les autres chroniqueurs, j'ai du mal à avoir le sourire pour accueillir le retour de The Hand. Cette secte fournit un flot continu de ninjas dont les principales caractéristiques sont les suivantes : (1) ils sont habillés en rouge et rien ne distingue un ninja d'un autre, (2) ils n'ont aucune individualité, aucune profondeur psychologique (c'est juste une chair à canon sans cesse renouvelée) et (3) ils se font battre à chaque fois, quel que soit leur opposant. D'un coté, ça peut être pris au second degré quand c'est Wolverine qui les découpe au kilomètre (comme dans Wolverine: ennemi d'état), de l'autre c'est une dégénérescence narrative abêtissante comme ici. Par contre, il y a de bons moments comme les relations entre Matt Murdock et Dakota North, l'arrivée des parents de Mila Donovan qui interviennent de manière adulte, les relations entre Matt et Foggy, etc.



Et puis, il y a le cas particulier de Lady Bullseye. J'ai bien aimé l'origine de la naissance de sa vocation. Par contre elle ne dispose pas d'assez de pages pour acquérir une profondeur psychologique satisfaisante. Et son apparence graphique laisse vraiment à désirer. Sur la couverture, Marko Djurdjevic interprète ses bandes bleu foncé comme un vêtement (pour cacher le téton gauche). À l'intérieur, Michael Lark et Stefano Gaudiano laissent à voir que le bleu comme le blanc font partie du vêtement que constitue le costume. L'une et l'autre de ces interprétations sont entachées d'incohérence : vêtement impossible dans un cas, absurdité du masque autour des yeux dans l'autre. Le premier épisode est illustré par Clay Mann dans un style très proche de celui de Lark et Gaudiano. Et ces derniers réalisent des planches solides comme à leur habitude. Les décors ont suffisamment de détails pour acquérir une spécificité. Les expressions corporelles et faciales sont révélatrices des sentiments et des pensées des personnages. On peut juste regretter à nouveau un manque d'inventivité lors des scènes de dialogues avec le retour des têtes parlantes et l'absence de réelle mise en scène.
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Daredevil, tome 2 : À chacun son dû

• Daredevil T02 : A chacun son dû

• Ed Brubaker (Scénario) & Michael Lark (Dessin)

• Panini Comics



Au cas où je ne vous l'aurez pas rabâché assez souvent, Daredevil est mon super héros préféré. Parmi les fans du justicier aveugle, chacun aura sa préférence pour ce qu'il considère comme le "meilleur" run sur le personnage. Miller, Bendis, Brubaker... y en a même qui vous dirons Nocenti (ceux la je les comprends pas).

En tout cas, tous s'accorderont pour dire que le personnage possède énormément de run de grande qualité.

P.S. Ceux qui disent que c'est le run de Bendis le meilleur ont raison !



Vous l'aurez donc compris, mon run préféré sur le personnage est donc celui de Bendis. Chronologiquement, celui de Brubaker se déroule juste après, et les deux auteurs ont travaillés ensemble pour que la continuité entre les deux se fasse de la meilleure des manières.

Et ça marche ! Nous en sommes au deuxième Deluxe de Brubaker, et qu'est ce que c'est bon ! C'est la suite de Bendis, et c'est du même acabit !

Ce que j'adore chez Daredevil c'est sa double identité Matt Murdock / Daredevil, et quand un auteur arrive à bien écrire les deux, pour moi, c'est jackpot.

Et ici, c'est le cas. On va suivre tour à tour les deux identité du personnage qui va se retrouver une fois de plus mis plus bas que terre. Et désolé Matt, mais au final, est-ce qu'on aime pas ça quand tu souffre ? :/
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Daredevil, tome 2 : Sans peur

"Daredevil par Brubaker tome 2" est un très bon album. Même si le scénario a un côté déjà-lu, l’écriture de Brubaker rend la lecture passionnante. Et les dessins sont un régal pour les yeux.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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Daredevil, Tome 20 :

Ce tome fait suite à Daredevil: Lady Bullseye et il contient les épisodes 116 à 119 et le numéro 500 (qui est également le numéro 120).



Le premier épisode est essentiellement consacré à Wilson Fisk, également connu sous le pseudonyme de Kingpin. Qu'a-t'il fait depuis la dernière fois où il a tenté de nuire à Matt Murdock ? Où était-il ? Avec qui s'était-il lié d'amitié ? Et pourquoi revient-il (comme c'est indiqué dans le titre) ?



Dans les épisodes suivants, l'équilibre précaire des différents pouvoirs en place dans Hell's Kitchen, est à nouveau remis en cause, ainsi que l'équilibre précaire de la santé mentale de Matt Murdock.



Ce tome correspond aux derniers épisodes écrits par Ed Brubaker. Il doit donc boucler en peu de pages l'intrigue qu'il a débutée dans le tome précédent et installer une nouvelle situation pour son successeur (Andy Diggle). Or la liste de questions est longue, très longue. Pourquoi les ninjas de The Hand sont revenus à New York pour pourrir la vie de Matt Murdock ? Qui est vraiment ce nouveau maître des arts martiaux Izo et quel lien le rattache à Stick ? Que veut vraiment Wilson Fisk et pourra t'il se débarrasser du fantôme de sa défunte épouse ? Foggy est-il fâché pour de bon ? Les photos compromettantes ruineront-elles la carrière de Dakota North ? Leland Owlsley profitera t'il de sa deuxième chance ? Black Tarentula et White Tiger se sortiront ils de l'emprise de The Hand ?



Une fois de plus le constat est le suivant : Ed Brubaker semble mal à l'aise avec ces personnages. Le premier épisode consacré au Kingpin est risible de mièvrerie. Wilson Fisk cherche à bâtir une nouvelle vie, mais on ne sait pas de quoi il vit, on se demande bien ce que lui trouver sa famille d'accueil et les quelques incursions dans son flot de pensées le font passer pour un gentil nounours un peu naïf, en complète incohérence avec ce tacticien brutal et sans pitié. La suite n'élève pas le débat car Brubaker dispose de trop peu de pages pour approfondir quelques personnages que ce soit. Du coup Izo fait figure de resucée insipide de Stick (même si son origine partielle laisse entrevoir un grand potentiel, et encore le mysticisme de pacotille attaché au ninja aveugle est trop superficiel). Lady Bullseye fait de la figuration basique, alors que son origine laissait espérer beaucoup plus. Mister Fear passe en coup de vent dans une case, juste pour bien montrer que Brubaker dit au revoir à chacun des personnages.



L'épisode 116 est dessiné par David Aja. Il effectue un travail avec une mise en page assez sage, des dessins à mi-chemin entre le photoréalisme et un encrage simplificateur pour un résultat qui ne retient que l'essentiel pour transmettre toutes les émotions. Il faut le voir pour croire que Wilson Fisk dans un environnement familial peut rester crédible. Les autres épisodes sont dessinés par le tandem habituel de Michael Lark encré par Stefano Gaudiano (avec 2 pages dessinées par Klaus Janson dans l'épisode 500, rien de remarquable). Ils sont remarquables de précision dans les décors à base de photos retouchées. Ils ont un peu perdu de leur originalité dans les évolutions aériennes de Daredevil. Un peu comme le scénario de Brubaker, leurs illustrations sont agréables, mais pas inoubliables.



Donc au final, ce tome m'a laissé une impression très partagée. D'un coté, Brubaker bâcle son histoire au détriment de tous les personnages ou presque, faute de suffisamment de pages. De l'autre, il nous convie à une course contre la montre assez prenante qui amène Daredevil dans une situation inédite. Et je me surprends à me dire en fermant ce comics que la suite a plus de potentiel de divertissement que ce que je viens de lire. La destinée de Matt Murdock est ensuite confiée au scénariste Andy Diggle dans Daredevil: The Devil's Hand.
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Daredevil, Tome 20 :

Énième retour du Caïd (il reviendra toujours lui), énième fourberie de sa part, la partie avec la Main c'était casse gueule (on l'a vu dans la série Netflix) mais ici ça fonctionne vraiment et Brubaker fait comme Bendis en finissant son run avec un bon gros coup de théâtre.
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Daredevil, Tome 20 :

Ce vingtième tome de Daredevil dans la collection 100% Marvel regroupe les épisodes #116 à #119, ainsi que le fameux épisode #500 qui retourne à la numérotation originelle (380 de la première série + 120 de la deuxième). Cette histoire en cinq épisodes, intitulée «Le retour du roi» conclut également le run d’Ed Brubaker ("Gotham central", "Criminal", "Incognito") et de Michael Lark ("Gotham central") sur la série Daredevil.



Si on retrouve le personnage de Lady Bullseye, sorte de croisement entre Bullseye et Elektra, c’est surtout le retour de Wilson Fisk, alias le Caïd, à Hell’s Kitchen qui relance l’intrigue de Brubaker à quelques épisodes de la fin. Si le scénario est riche en suspense et que la descente aux enfers de Matt Murdock, transformé en héros déprimé, incapable de faire son travail et se dissimulant derrière son masque de Daredevil pour exprimer sa colère et ses frustrations, est à nouveau très intéressante, c’est bel et bien la conclusion du passage d’Ed Brubaker qui marquera les esprits. Si Brian Michael Bendis avait déjà fait très fort en emprisonnant Matt Murdock à la fin de son run, le cliffhanger proposé par Brubaker vaut également le détour. Ponctuée d’un coup de théâtre brillant et dirigée par un maître Izo surprenant, cette conclusion donne également tout son sens aux évènements qui ont précédés ce vingtième tome. Je suis d’ailleurs curieux de voir comment le nouveau duo, composé d’Andy Diggle (Hellblazer, Thunderbolts) et Robert de la Torre (Thunderbolts), va exploiter cette situation par la suite. Les lecteurs de «Dark Reign : The List» savent déjà à quoi s’attendre.



Le graphisme de Michael Lark est à nouveau excellent, entièrement dans la lignée du reste de cette excellente série 100% Marvel. Un graphisme sombre et lugubre qui colle parfaitement à l’ambiance de Hell’s Kitchen. Que ce soit lors des dialogues ou lors des scènes d’action, le dessinateur livre de l’excellent boulot et propose quelques superbes planches, dont celles sous la neige qui sont de toute beauté. Notons également l’excellent travail de David "Iron Fist" Aja sur l’épisode #116 et la présence de Klaus Janson, Chris Samnee et Paul Azaceta sur le cinq-centième épisode.



En guise de bonus, on a également droit à une petite histoire très sympathique, signée Ann Nocenti et illustrée par David Aja, où Daredevil affronte Bullseye.



Bref, un excellent vingtième tome !
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Daredevil, tome 3 : Cruel et inhabituel

Le dernier arc remonte d’un cran. Il commence par un épisode magnifiquement dessiné par David Aja consacré au Caïd. Brubaker insuffle une tension permanente avec une guerre entre plusieurs factions. Le récit est prenant. Michael Lark se donne à fond aux dessins lors de tout l’album. Il instille une ambiance polar bien poisseuse, propose des combats dynamiques et violents.
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Daredevil, tome 4 : Le retour du roi

Ce tome contient les épisodes 116 à 119 et le numéro 500 (qui est également le numéro 120).



Le premier épisode est essentiellement consacré à Wilson Fisk, également connu sous le pseudonyme de Kingpin. Qu'a-t'il fait depuis la dernière fois où il a tenté de nuire à Matt Murdock ? Où était-il ? Avec qui s'était-il lié d'amitié ? Et pourquoi revient-il (comme c'est indiqué dans le titre) ?



Dans les épisodes suivants, l'équilibre précaire des différents pouvoirs en place dans Hell's Kitchen, est à nouveau remis en cause, ainsi que l'équilibre précaire de la santé mentale de Matt Murdock.



Ce tome correspond aux derniers épisodes écrits par Ed Brubaker. Il doit donc boucler en peu de pages l'intrigue qu'il a débutée dans le tome précédent et installer une nouvelle situation pour son successeur (Andy Diggle). Or la liste de questions est longue, très longue. Pourquoi les ninjas de The Hand sont revenus à New York pour pourrir la vie de Matt Murdock ? Qui est vraiment ce nouveau maître des arts martiaux Izo et quel lien le rattache à Stick ? Que veut vraiment Wilson Fisk et pourra t'il se débarrasser du fantôme de sa défunte épouse ? Foggy est-il fâché pour de bon ? Les photos compromettantes ruineront-elles la carrière de Dakota North ? Leland Owlsley profitera t'il de sa deuxième chance ? Black Tarentula et White Tiger se sortiront ils de l'emprise de The Hand ?



Une fois de plus le constat est le suivant : Ed Brubaker semble mal à l'aise avec ces personnages. Le premier épisode consacré au Kingpin est risible de mièvrerie. Wilson Fisk cherche à bâtir une nouvelle vie, mais on ne sait pas de quoi il vit, on se demande bien ce que lui trouver sa famille d'accueil et les quelques incursions dans son flot de pensées le font passer pour un gentil nounours un peu naïf, en complète incohérence avec ce tacticien brutal et sans pitié. La suite n'élève pas le débat car Brubaker dispose de trop peu de pages pour approfondir quelques personnages que ce soit. Du coup Izo fait figure de resucée insipide de Stick (même si son origine partielle laisse entrevoir un grand potentiel, et encore le mysticisme de pacotille attaché au ninja aveugle est trop superficiel). Lady Bullseye fait de la figuration basique, alors que son origine laissait espérer beaucoup plus. Mister Fear passe en coup de vent dans une case, juste pour bien montrer que Brubaker dit au revoir à chacun des personnages.



L'épisode 116 est dessiné par David Aja. Il effectue un travail avec une mise en page assez sage, des dessins à mi-chemin entre le photoréalisme et un encrage simplificateur pour un résultat qui ne retient que l'essentiel pour transmettre toutes les émotions. Il faut le voir pour croire que Wilson Fisk dans un environnement familial peut rester crédible. Les autres épisodes sont dessinés par le tandem habituel de Michael Lark encré par Stefano Gaudiano (avec 2 pages dessinées par Klaus Janson dans l'épisode 500, rien de remarquable). Ils sont remarquables de précision dans les décors à base de photos retouchées. Ils ont un peu perdu de leur originalité dans les évolutions aériennes de Daredevil. Un peu comme le scénario de Brubaker, leurs illustrations sont agréables, mais pas inoubliables.



Donc au final, ce tome m'a laissé une impression très partagée. D'un coté, Brubaker bâcle son histoire au détriment de tous les personnages ou presque, faute de suffisamment de pages. De l'autre, il nous convie à une course contre la montre assez prenante qui amène Daredevil dans une situation inédite. Et je me surprends à me dire en fermant ce comics que la suite a plus de potentiel de divertissement que ce que je viens de lire. La destinée de Matt Murdock est ensuite confiée au scénariste Andy Diggle.
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Daredevil, tome 4 : Le retour du roi

Le suspense est d'excellente facture et tient bien la route. Je me suis fait plaisir à lire ce récit. L'auteur joue avec les sentiments, la rédemption, la colère (Matt Murdock qui se fait virer par Foggy Nelson) etc. Quelques coups de théâtre viennent ponctuer le fil du récit. La fin est très prometteuse.
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Décennies : Marvel dans les années 2000 - La Un..

Ce tome est le septième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend Ultimate Spider-Man 1, Wolverine: The Origin 2, The Ultimates 1, Truth: Red White & Black 1, Astonishing X-Men 1, Civil War 2, Captain America 25, et une partie du numéro 583 d'Amazing Spider-Man. Jess Harold écrit une introduction d'une page qui revient sur les sorties de chacune de ces séries avec une densité d'information assez faible de type promotionnelle.



Ultimate Spider-Man 1 (scénario de Bill Jemas & Brian Michael Bendis, dessins de Mark Bagley, encrage d'Art Thibert) - Norman Osborn est en train de regarder les résultats d'une expérience génétique sur une araignée dans un laboratoire de son entreprise. Peter Parker se fait enquiquiner par deux zigotos dans l'établissement de restauration des lycéens. Son Oncle Ben arrive ce qui permet de calmer le jeu. Le harcèlement recommence le lendemain dans les couloirs du lycée. Wolverine: The Origin 2 (scénario de Bill Jemas, Joe Quesada, Paul Jenkins, dessins d'Andy Kubert, mise en couleurs de Richard Isanove) - Dog Logan observe Rose O'Hara qui est à sa fenêtre. John Howlett explique à son fils James qu'il doit commencer à prendre des responsabilités et qu'il va l'emmener quand il fera le tour de l'exploitation. Le père de John Howlett trouve que John surprotège James. The Ultimates 1 (scénario de Mark Millar, dessins de Bryan Hitch, encrage d'Andrew Currie) - En 1945, au-dessus de l'Atlantique Nord, un avion militaire emmène des troupes pour un parachutage massif sur l'Islande. À son bord se trouvent Bucky Barnes et Captain America. Les hommes de troupe se demandent ce que peut bien apporter un gugusse dans un costume à l'image du drapeau. Truth: Red White & Black 1 (scénario de Robert Morales, dessins et encrage de Kyle Baker) - En 1940, Isaiah et Faith Bradley se rendent à la grande fête foraine de New York, en espérant pouvoir aller écouter un discours de William Edward Burghardt Du Bois (W. E. B. Du Bois, 1868-1963). Lors de l'accès à une attraction, ils se heurtent au racisme ordinaire qui fait des citoyens noirs, des citoyens de seconde classe. Dans un bar, Dallas Huxley retrouve son ancien sergent Lucas Evans et ils entament une partie de billard dans un bar fréquenté uniquement par les noirs.



Astonishing X-Men 1 (scénario de Joss Whedon, dessins et encrage de John Cassaday) - Tildie Soames, une jeune fille, se réveille en sursaut d'un cauchemar dans lequel un monstre la dévorait. La doctoresse Kavita Rao vient la réconforter. Kitty Pryde arrive à l'école pour surdoués de Westchester et se dépêche de se rendre à la conférence d'accueil qui a commencé sans elle, aux côtés d'Emma Frost, de Scott Summers et d'Hank McCoy. Civil War 2 (scénario de Mark Millar, dessins de Steve McNiven, encrage de Dexter Vines) - Une équipe du SHIELD récupère Vulture et Grim Reaper qui ont été neutralisés par Captain America et ses rebelles. Il reste encore 7 jours avant que l'obligation légale de recensement des superhéros n'entre en vigueur. Tony Stark espère que Captain America se rangera à son point de vue. Reed Richards travaille sur le projet 42. Peter Parker s'apprête à révéler publiquement son identité secrète pendant une conférence de presse. Captain America 25 (scénario d'Ed Brubaker, dessins et encrage de Steve Epting) - Captain America s'est rendu aux autorités et il va comparaître en justice pour avoir refusé de se soumettre au recensement. Amazing Spider-Man 583 (scénario de Zeb Wells, dessins et encrage de Todd Nauck) - Peter Parker se rend au discours inaugural du quarante-quatrième président des États-Unis : Barack Obama.



En décembre 1996, l'entreprise Marvel Comics a déposé un avis de faillite. En 1997 le groupe Marvel Entertainment Group est racheté par Toy Biz et devient Marvel Entreprises. Avi Arad, Bill Jemas, Bob Harras et Isaac Perlmutter conçoivent un plan pour redresser la marque. En 1998, Joe Quesada devient le responsable éditorial en chef après avoir été responsable de la ligne Marvel Knights avec Jimmy Palmiotti. Au début des années 2000, l'éditeur Marvel se retire du Comics Code Authority et lance de nouvelles lignes de comics comme MAX et Ultimate. Au vu du volume de la production Marvel dans les années 2000, toute anthologie est vouée à être partielle et partiale. Pour celle-ci, l'éditeur a choisi des épisodes ayant bénéficié d'une couverture médiatique. En (re)découvrant ces épisodes, le lecteur fait le constat de la volonté de l'éditeur d'explorer de nouveaux territoires : une nouvelle origine pour un autre Spider-Man, une nouvelle origine pour une autre équipe des Avengers, une origine pour un Captain America afro-américain, l'origine de Wolverine qui jusqu'alors était restée intouchable, une guerre civile entre superhéros. Le lecteur peut ainsi assister ou revivre la naissance de l'univers Ultimate qui aura existé de 2000 à 2015. Il constate que la narration pour Ultimate Spider-Man n'est pas si différente que ça des autres comics de l'époque, et que l'avantage réel est de pouvoir disposer d'une version du personnage qui repart de zéro, donc accessible à de nouveaux lecteurs. Cette version (et la suivante avec Miles Morales) a duré pendant plus de 250 épisodes, et Miles Morales a intégré l'univers principal (616) de Marvel. Mark Bagley réalise des planches soignées et détaillées, mais fortement marquées par les tics de superhéros classiques.



Il en va tout autrement pour le premier épisode des Ultimates avec une narration beaucoup plus cynique et des dessins hyper réalistes avec un dynamisme cinématique. Cet épisode présente un saut qualitatif par rapport au reste de la production de superhéros industriels mensuels. Cette forme d'écriture fera école par la suite dans l'univers partagé Marvel. D'ailleurs le lecteur retrouve cette sensibilité narrative dans le premier épisode des Astonishing X-Men. Il y a la même approche visuelle de la narration, des dessins fluides et photoréalistes, avec une densité d'informations moindre, et une mise en couleurs très riche. Paul Mounts utilise des teintes foncées et denses pour Ultimates. Laura Martin utilise des teintes plus variées et lissées pour Astonishing X-Men, visant plus un naturalisme un peu plus froid. Frank d'Armata réalise une mise en couleurs tout aussi sophistiquée pour Captain America, avec une approche plus axée sur l'installation d'une ambiance pour chaque séquence. Avec l'avènement de l'infographie, les metteurs en couleurs peuvent devenir de véritables artistes apportant autant aux cases que le dessinateur lui-même. C'est flagrant avec Richard Isanove pour la minisérie Origin où il habille les dessins d'Andy Kubert au point de leur donner une consistance qui n'existe pas dans les traits tracés, simulant la texture gauffrée du papier. D'ailleurs le lecteur se rend compte au bout de quelques pages que le degré descriptif des dessins n'est pas très élevé, ce qui génère une dissonance narrative… enfin pas tant que ça parce que le scénario est particulièrement artificiel.



Jusqu'alors, l'éditeur Marvel avait choisi et imposé de ne pas révéler le secret des origines de Wolverine/Logan, laissant les auteurs rajouter couche après couche de souvenirs pouvant être déclarés faux par l'auteur suivant. Raconter ses origines, le tout début de sa vie brise donc une règle appliquée depuis plusieurs décennies, pour innover. Par comparaison, la mort de Captain America est beaucoup moins novatrice, car la décennie 1990 est riche en superhéros tombés au champ d'honneur… et revenus en bonne santé depuis. Par contre, Ed Brubaker met en œuvre une narration plus sèche mêlant superhéros et espionnage pour un récit haletant et sombre, avec des dessins réalistes avec un encrage appuyé qui apporte une part de ténèbres et de sérieux, en phase avec la nature du récit. Cette situation est l'aboutissement de la guerre civile qui a opposé les superhéros entre eux. Les responsables éditoriaux ont choisi de faire figurer l'épisode 2 dans ce recueil, car c'est celui où Peter Parker dévoile son identité dans une conférence de presse. Le lecteur retrouve des dessins cliniques, reprenant le réalisme de ceux de Bryan Hitch et la froideur de ceux de John Cassaday, pour un récit très malin où les superhéros doivent choisir leur camp, entre 2 possibilités inconciliables. Ils sont pris dans un système où ils n'ont d'autre choix que de prendre parti dans un monde complexe qui ne peut pas se simplifier en un camp des bons et un camp des méchants.



Au milieu de ces récits, les 2 autres font tâche. Les 9 pages dans lesquels Spider-Man rencontre Barack Obama ramènent le lecteur à un récit très basique, un supercriminel idiot, des dessins s'approchant de ceux de Mark Bagley, et une mise en couleurs extraordinaires de Frank d'Armata, mais déplacée pour ce type de dessins. L'autre épisode qui dénote est celui de Truth réédité par la suite dans Captain America: Truth (2003). Mark Morales transpose l'Étude de Tuskegee (1932-1972) à l'univers partagé Marvel, sous la forme d'une expérience de sérum de supersoldat, menée sur des afro-américains, aboutissant au fait que la création de Captain America s'est faite sur les cadavres des cobayes afro-américains. Les dessins de Kyle Baker sont encore plus en décalage, avec une approche caricaturale des personnages, une simplification des décors, et une exagération de toutes les cases, avec un esthétisme à l'opposé de celui des superhéros traditionnels. Le lecteur apprécie à sa juste valeur la décision de rendre ainsi hommage à cette minisérie atypique, politique et faisant œuvre de devoir de mémoire.



Comme pour les autres tomes à partir des années 1960 (décennie de la naissance des superhéros Marvel), ce tome-ci ne peut pas être représentatif de toute la production pléthorique des années 2000. Comme pour les 2 décennies précédentes, les responsables éditoriaux ont effectué des choix qui rendent compte d'une facette de la production, d'un axe de développement de l'entreprise. Le lecteur voit l'apparition de superhéros plus cyniques (Ultimates, Civil War), d'auteurs ouvertement cyniques et mercantiles (Origin), de vieilles recettes habillées de neuf (Ultimate Spider-Man, rencontre avec Barack Obama), d'auteurs sachant faire passer leur voix (Captain America, et dans une moindre mesure Astonishing X-Men), et d'auteurs ambitieux en liberté totale (Truth: Red, White and Black).Toute une époque.
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Destroy All Monsters : A Reckless Book

Ce qui tient à cœur

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Ce tome fait suite à Friend of the Devil (A Reckless Book) (2021) des mêmes auteurs. Il n'est pas indispensable de l'avoir lu avant, car les auteurs rappellent les éléments indispensables à la compréhension, en cours de route. Pour autant ce tome exhale plus de saveurs si le lecteur a lu les deux premiers. Il est paru sans prépublication initiale en chapitre, en 2021. Il a été réalisé par Ed Brubaker pour le scénario, Sean Phillips pour les dessins et l'encrage et les couleurs sont l'œuvre de Jacob Phillips. La quatrième de couverture comprend des commentaires élogieux Publishers Weekly, Patton Oswald, et de Joe Hill. Il se termine avec une postface d'une page rédigée par le scénariste.



1988 : c'est l'année où Ethan Reckless a commencé à se sentir vieux. Il avait alors trente-sept ans, et chaque matin il éprouvait des raideurs et des douleurs dans plusieurs endroits de son corps, de vieilles blessures. Sa routine matinale commençant par une demi-heure d'étirements. Il était comme une voiture ayant subi un accident, ayant été réparée, mais ne fonctionnant plus exactement comme avant. Ce jour de 1988, un incendie s'est déclaré au premier étage du bâtiment qui abrite le cinéma El Ricardo dont il est propriétaire. Reckless pénètre dans la salle de visionnage, l'extincteur à la main. Il appelle son assistante Anna. Elle n'est pas là. Il se rend alors dans la cabine de projection : personne. Puis il va dans la réserve où le feu est en train de se propager aux bobines de film : il commence à faire usage de l'extincteur. Quelqu'un lui assène un coup de pied de biche sur la joue gauche, et il tombe à terre. L'agresseur porte un masque à gaz à cartouche, et il répond qu'il n'est pas Anna. 1988 : c'est l'année où Ethan a bien foiré.



Quatre mois auparavant, en avril 1988, Ethan vient de garer son mini-van Dodge devant la boutique où il s'approvisionne en bobines de copie de film. Il vient chercher le cadeau qu'il a commandé pour l'anniversaire d'Anna, espérant qu'elle acceptera de le pardonner pour ses propos très critiques sur son petit copain. Il rentre dans la boutique et salue le propriétaire Byron. Celui-ci lui indique qu'il allait justement le contacter car il a reçu sa commande. Il est assez surpris car il n'aurait jamais imaginé qu'un tel film soit du goût d'Ethan, sauf évidemment si celui-ci voue une passion à Judy Garland. Cela fait lui penser à la manière dont il a rencontré Anna. C'était en 1979, et il venait d'entrer en possession du cinéma El Ricardo. Il avait occupé son premier mois à effectuer lui-même de menus travaux de réparation pour le remettre en état. Régulièrement quand il arrivait le matin, il trouvait un grand A dans un cercle tracé à la bombe de peinture sur la double porte vitrée d'entrée. Il sortait alors les chiffons et le dissolvant pour enlever la peinture. Mais quelques jours plus tard, il retrouvait le symbole Anarchie à l'identique. Finissant par trouver la blague lassante, Ethan avait passé une nuit à attendre pour surprendre le petit malin en flagrant délit. Il avait observé une jeune fille peindre le A, puis pénétrer dans le bâtiment avec ses clés.



Le lecteur achète ce tome les yeux fermés et s'y plonge avec délice, en ayant pris bien soin de ne pas être dérangé. Comme il s'y attend, les auteurs commencent par une scène d'action de 4 pages, présentant la phase la plus violente de l'enquête. Il retrouve immédiatement cette sensation unique à la découverte des dessins : un équilibre extraordinaire entre des éléments représentés avec un détail minutieux, et des éléments esquissés pour ne pas alourdir les cases. Dans le premier registre se trouvent la façade extérieure du cinéma ainsi que les deux projecteurs de film dans la salle attitrée. Dans le second registre se trouvent les fauteuils de la salle, les bobines de film, ou encore la tenue de l'agresseur. Le lecteur éprouve la sensation de s'y trouver : la chaleur des flammes sinistres, grâce à la mise en couleurs, la fumée noirâtre qui commence à envahir les pièces, dans un noir profond et des formes irrégulières qui se confondent avec l'ombre des pièces non éclairées, sauf par les flammes de l'incendie. Le lecteur retrouve cette approche sophistiquée de la représentation descriptive dans la suite de l'ouvrage.



Sean Phillips maîtrise à la perfection le dosage entre ce qu'il représente avec précision, et ce qu'il représente de manière plus lâche en laissant l'imagination du lecteur projeter le reste des caractéristiques et des textures. Une fois passée l'introduction de l'incendie du cinéma, la première page montre la vue du personnage principal sortant de son combi Dodge : la plage, avec une longue jetée de bois. Le lecteur identifie immédiatement ces éléments dans la case supérieure de la largeur de la page, et il passe à la deuxième image qui occupe la largeur du deuxième tiers de la page, puis à la dernière qui occupe également la largeur du dernier tiers. Il se souvient que l'artiste a pris le parti de se tenir à ce découpage très rigoureux : 3 bandes pour chaque tiers de page. Le lecteur rejette un coup d'œil à cette page pour mieux s'imprégner de l'atmosphère, et il remarque la complémentarité remarquable entre les traits encrés et les couleurs. En particulier, il se rend compte qu'il voit plutôt l'impression que donne la vue sur l'océan, qu'une description photographique. Avec des traits encrés irréguliers, Phillips fait apparaître la jetée avec ses pilotis irréguliers un peu de guingois, les vagues également rendues apparentes par de simples traits noirs irréguliers, et c'est quasiment tout. Avec ce qui pourrait s'apparenter à des coups de pinceau irréguliers, son fils Jacob esquisse des masses nuageuses, les dernières lueurs d'un coucher de soleil maussade, l'eau sombre de l'océan, l'irrégularité du sable, comme ça, de manière aussi naturelle que grossière, pour un résultat évident pour l'esprit du lecteur qui voit aussi bien des détails qui n'y sont pas, qu'il se prend à humer l'air pour essayer d'y déceler l'odeur du sel.



À chaque page, le lecteur retrouve ce dosage incroyable entre ce qui est représenté finement, et ce qui est plus esquissé, ainsi que cette complémentarité si sophistiquée qu'elle en devient invisible, entre les dessins et les couleurs. En fonction de ses envies et de ses inclinations, il ralentit pour mieux apprécier telle ou telle composante du dessin. Il voit bien que chaque personnage dispose d'une forte personnalité graphique cohérente du début jusqu'à la fin, même si en apparence ils semblent plus croqués que dessinés dans le détail. Il voit l'âge et l'expérience d'Ethan Reckless, la jeunesse et le solide caractère d'Anna, le sérieux un peu figé d'Isaac Presley, la morgue méprisante de Gerard Runyan. Ils ont des postures et des comportements d'adulte, sans exagérations de mouvements ou d'expression de visage. Les décors s'inscrivent également dans une veine naturaliste, recréant des endroits de cette zone de Los Angeles dans la fin des années 1980 : les rues avec des immeubles ou des pavillons suivant les quartiers, une zone en déshérence et malfamée, un diner tout-venant, un club huppé, une salle de stockage, et bien sûr plusieurs pièces du cinéma El Ricardo. L'artiste continue de doser la densité d'informations visuelles avec élégance et justesse, tout en recréant ces lieux et leur ambiance. Il fait en sorte de se montrer cohérent avec les modèles de voiture de l'époque, et représente même un personnage utilisant un des tous premiers téléphones portables on disait plutôt portatif à l'époque. De son côté, le scénariste intègre également des marqueurs temporels dans les conversations, avec parcimonie, comme la chanson Your song (1970) d'Elton John. Il intègre également ses propres goûts de l'époque au travers des personnages avec leurs films préférés : Beyond the valley of the dolls (1970) de Russ Meyer, Blow out (1981) de Brian de Palma, The Easter Parade (1948) de Charles Walters, avec Judy Garland.



Le lecteur entame ce troisième tome de la série en sachant qu'il sera narré par Ethan Reckless âgé d'environ 70 ans au temps présent, et évoquant son passé. Cela confère une impression un peu étrange : le temps présent du récit est déjà un passé inscrit dans le marbre, et le personnage principal a survécu à l'évidence, ce qui amoindrit d'autant la tension dramatique. Il flotte également un état d'esprit mélancolique : le narrateur se souvient de cette époque avec les regrets des erreurs commises, comme d'un temps qui ne reviendra plus. Mais, par contraste avec les deux premiers tomes, l'auteur insiste plus sur la relation unissant Ethan à Anna, et à la trajectoire de vie de cette dernière. Cela apporte une chaleur humaine qui faisait un peu défait dans les deux premiers tomes. Le lecteur se sent ainsi plus impliqué, et il y a plus de surprises émotionnelles car Anna est plus jeune (à peu près vingt ans) et moins blasée, moins anesthésiée qu'Ethan. L'intrigue repose sur de gros enjeux financiers, l'enquêteur allant fourrer son nez dans les affaires très sales de gens puissants, tout en côtoyant des individus d'autres strates de la société. Brubaker utilise avec un art consommé les conventions et les figures du polar, les mettant au service de son histoire, en adoptant le point de vue spécifique de son personnage, une maîtrise totale du genre. Comme tout polar qui se respecte, l'enquête met en lumière des fonctionnements de la société peu reluisants, des conflits d'intérêt financiers, mais aussi de valeurs, et des motivations qui exposent la noirceur de l'âme humaine.



Il est possible que le lecteur soit aussi blasé qu'Ethan Reckless en entamant sa lecture : forcément encore une réussite d'Ed Brubaker & Sean Phillips, peut-être pas beaucoup de neuf ou une implication émotionnelle émoussée. Effectivement, il y a de cela, et c'est confortable et agréable de retrouver le savoir-faire de ces deux créateurs arrivés à un si haut niveau, et une telle complémentarité. Mais cette histoire révèle plus de saveurs que les deux précédents, une émotion plus profonde, un enquêteur plus conscient de ce qui est important dans sa vie, une jeune femme plus enjouée et parfois espiègle, un regard sur la vie désabusé mais pas déprimé.
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Falcon & Winter Soldier

Cet album fait partit de l'offre Carrefour 2022 à 2,99€ par album.



Il est composé de 2 récits :

- "Le poids des rêves", représentant les épisodes 31 à 36 du run de Ed Brubaker et Steve Epting.

- "Coupez une tête", à savoir la mini série Falcon & Winter Soldier de Derek Landy et Federico Vicenti.



La qualité des deux récits n'est pas égale.



La partie Brubaker et Epting est excellente que ce soit au niveau du scénario ou du dessin (ce n'est pas pour rien que leur run sur Captain America compte pas mal de numéros). 4.5/5.



Le deuxième récit quant à lui est plus mitigé... Pas mauvais mais très teen... j'ai trouvé ça correct mais je ne suis sans doute pas le public visé. 3/5.
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Falcon & Winter Soldier

Je ne m'attendais pas à aimer autant !



Les deux comics sont plutôt bien développés, même si la fin du dernier est paresseuse et incohérente, avec des enjeux flous et mal déterminés. J'ai eu l'impression que les auteurs n'avaient pas d'idées pour terminer et ont un peu craqué juste parce qu'il fallait finir, c'est dommage et ça ruine la tension créée par l'histoire.



Mis à part ça, c'est plutôt cool. J'ai préféré la première histoire davantage, et j'ai bien aimé comment Captain America reste un peu en arrière-plan des deux histoires, même s'il a tendance un peu à freiner le potentiel des deux personnages.



Il y a de bonnes idées, mais aussi des choses assez frustrantes, donc réception mitigée.
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Fatale - Intégrale, tome 1

la série du duo Brubaker/Phillips n’a rien perdu de sa force. Jouissant d’un thème passionnant et d’un personnage principal hyper attachant, la série bénéficie en outre d’un rythme impeccable et d’une nouvelle preuve de l’alchimie du duo. Un régal !
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..
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Fatale - Intégrale, tome 1

Grande fan du duo Ed Brubaker / Sean Phillips (Criminal, Reckless, Kill or be killed…), j'ai été attirée tel un phalène par le titre et la magnifique couverture de cette Intégrale, imaginant déjà une intrigue polardeuse et rétro à souhait.

Mais si le titre sonne comme un roman noir, si l'héroïne évoque une Ava Gardner dans Les Tueurs ou une Hedy Lamarr dans le Démon de la chair, Fatale n'est pas un polar, mais un excellent comic surnaturel.

Les histoires signées Brubaker sont toujours impécablement écrites. L'auteur navigue entre plusieurs époques, insérant des Interludes qui sont de véritables récits dans le récit initial, pour narrer l'histoire de Jo, archétype de la Femme Fatale, qui semble exercer une attirance létale sur les hommes, annihilant leur volonté, brisant leur existence au fil des décennies. Pour coller à l'intrigue, le dessinateur Sean Philips puise dans l' identité visuelle du Film Noir, décor urbain, scènes nocturnes, multitudes de personnages principaux et secondaires aux parcours marginaux...Mais au-delà du monde réel, un monde secret et dangereux se dissimule, qui semble tout droit sorti de l'imagination d'un H.P. Lovecraft ou d'un Edgar Allan Poe. le fruit du télescopage entre le Noir et le Fantastique est époustouflant, donnant naissance à une femme traquée, victime errante qui consciemment ou inconsciemment entraîne les hommes vers l'abime.

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Fatale - Intégrale, tome 1

Brubaker réinvente la figure de la femme fatale, en la sortant de son statut passif et sexiste habituel. C’est rempli de rebondissements, ça mélange les genres et Josephine devient vite un grand personnage de l’univers du scénariste.
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Fatale - Intégrale, tome 1

Un scénario bien ficelé, un personnage féminin haut en couleur et en caractère, une pointe d'intrigue lovecraftienne, un univers rétro de film noir maîtrisé, de beaux dessins, et voilà un mélange réussi, qui n'est pas loin d'être culte ! Comme a son habitude, Ed Brubaker signe une petite pépite pour les amateurs du genre. On en redemande !
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Fatale, Tome 1 : La mort aux trousses

Si je ne l’avais pas trouvé tout à fait abouti, j’avais pas mal apprécié ma lecture de l’ambitieux « fondu au noir » du duo Brubaker et Phillips. J’étais donc curieuse de découvrir d’autres ouvrages de ce duo. Me voilà donc à lire le 1er tome d’une série intitulée « Fatale ». Et quelle entrée en matière ! Ce 1er volet intitulé « la mort aux trousses » est tout simplement excellent.



J’ai préféré ne rien savoir de la B.D avant de commencer ma lecture, du coup je n’ai même pas lu la 4ème de couverture. Au vu du titre et du visuel de couverture, je m’attendais à du noir à l’ancienne. Je n’avais pas tort, « Fatale » relève bien du noir et en respecte les codes et les archétypes. Mais je n’avais pas tout à fait raison, « Fatale » n’est pas que ça. « Fatale » c’est du noir dans la plus pure tradition du noir et c’est aussi du fantastique assez dingue. Le scénario, totalement maîtrisé et parfaitement construit, mélange habilement ces deux genres sans que l’un ne soit au détriment de l’autre. La facilité aurait voulu qu’au fur et à mesure que les éléments fantastiques se dévoilent l’histoire délaisse peu à peu le côté noir. Ce n’est absolument pas le cas, l’équilibre est parfait. C’est comme si on mariait James M. Cain à Lovecraft. Le résultat est totalement addictif et vraiment réjouissant.



Ce 1er volet redoutablement efficace m’a enthousiasmée. Habilement construit et mené, le scénario est sublimé par le dessin de Phillips et les couleurs de Stewart, qui proposent des cadrages parfaits et de beaux jeux d’ombre. J’ai vraiment hâte de découvrir la suite.



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Fatale, Tome 1 : La mort aux trousses

Les deux auteurs de Criminal et Incognito récidivent donc chez Delcourt avec cet album regroupant les cinq premiers épisodes de « Fatale ».



Ed Brubaker installe immédiatement ses différents personnages, tout en demeurant dans ce genre polar, qu’il affectionne tant et dont il est passé maître. Flic pourris, meurtres crapuleux et femme fatale sont donc au rendez-vous, mais également une étrange secte de fanatiques qui fait progressivement basculer le récit vers le fantastique. L’hémoglobine devient de plus en plus abondante et des mystérieuses créatures sorties tout droit des enfers s’invitent également au récit. On s’attend presque à voir Ben Templesmith surgir au dessin !



Si le mélange surprend, Ed Brubaker reste néanmoins intelligemment dans les sentiers battus du genre, mais avec toute la maîtrise qu’on lui connaît. Construisant son récit sur deux périodes, l’une se déroulant de nos jours et l’autre en 1957, il lève progressivement le voile sur les mystères qui planent autour de cette Josephine qui attire le regard de tous les hommes qu’elle croise.



Visuellement, Sean Phillips n’a plus à prouver sa complémentarité avec Brubaker et distille à nouveau une ambiance qui s’installe au diapason du scénario. Quant à la colorisation, elle est l’œuvre de l’un des meilleurs coloristes du neuvième art : Dave Stewart !



Un très bon tome de mise en place !
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Fatale, Tome 1 : La mort aux trousses

Retour du duo à l'origine de la série Criminal et Incognito, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les deux auteurs n'ont rien perdu de leur talent. Ici encore Brubaker et Phillips nous offrent un polar des plus sombres mais ajoute une nouvelle corde à leur arc, Une dimension fantastique...

Le pitch, lors de l'enterrement d'un proche, un rencontre une jeune femme d'une rare beauté. Il se retrouve alors comme possédé par cette femme et sera obnubilé par la recherche de celle-ci. Il rentre alors dans un cycle infernal, mêlant sectes secrètes, sacrifice et monstres provenant directement des récits de Lovecraft.

Le récit développé par Brubaker est complexe. De nombreux personnages se croisent, au cours de différentes époques, et il faudra plusieurs lectures pour bien cerner toutes les subtilités du récit. Mais ce n'est que meilleur. L'intrigue créée par Brubaker avance à un très bon rythme, mêlant développement des personnages et mise en place du monde que nous explorerons au cours des 24 épisodes que fait la série. Un plus pour les amateurs de fantastique, l'utilisation explicite de la mythologie lovecraftienne dans une ambiance polar est superbe, et ne manquera pas de plaire aux lecteur du mythe de Cthulhu ou aux amateurs du jeu de rôles.

Le dessin de Sean Phillips colle toujours aussi bien aux récits de Brubaker. C'est sombre (il ne doit jamais faire jour dans cette ville), c'est glauque et teinté d'horreur. Le trait de Phillips mais quelques pages à se mettre en place, en particulier au niveau des visages, mais la suite est parfaite, simple et efficace. Un point en plus pour les magnifiques couvertures compilés à la fin du tome.



Un polar superbe, efficace, dont les personnages sont dépeints avec une grande justesse...Attention à Jo !
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