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Citations de Edgar Allan Poe (859)


Depuis des siècles les familles Berlifitzing et Metzengerstein étaient en désaccord. Jamais encore de si illustres maisons n'avaient entretenu des rapports d'une hostilité aussi implacable. L'origine de cette inimitié paraît résider dans les termes d'une ancienne prophétie : "Un noble nom connaîtra une effroyable fin lorsque, semblable au cavalier chutant de sa monture, la mortalité des Metzengerstein triomphera de l'immortalité des Berlifitzing."
Assurément, les mots eux-mêmes n'avaient que peu de signification, voire aucune.

Metzengerstein
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P. Ne pouvez-vous pas me donner une idée plus précise de ce que vous entendez par matière imparticulée ?
V. Les matières dont l’homme a connaissance échappent aux sens, à mesure que l’on monte l’échelle. Nous avons, par exemple, un métal, un morceau de bois, une goutte d’eau, l’atmosphère, un gaz, le calorique, l’électricité, l’éther lumineux. Maintenant, nous appelons toutes ces choses matière, et nous embrassons toute matière dans une définition générale ; mais, en dépit de tout ceci, il n’y a pas deux idées plus essentiellement distinctes que celle que nous attachons au métal, et celle que nous attachons à l’éther lumineux. Si nous prenons ce dernier, nous sentons une presque irrésistible tentation de le classer avec l’esprit ou avec le néant. La seule considération qui nous retient est notre conception de sa constitution atomique. Et encore, ici même, avons-nous besoin d’appeler à notre aide et de nous remémorer notre notion primitive de l’atome, c’est-à-dire de quelque chose possédant dans une infinie exiguïté la solidité, la tangibilité, la pesanteur. Supprimons l’idée de la constitution atomique, et il nous sera impossible de considérer l’éther comme une entité, ou au moins comme une matière. Faute d’un meilleur mot, nous pourrions l’appeler esprit. Maintenant, montons d’un degré au delà de l’éther lumineux, concevons une matière qui soit à l’éther, quant à la raréfaction, ce que l’éther est au métal, et nous arrivons enfin, en dépit de tous les dogmes de l’école, à une masse unique, — à une matière imparticulée. Car, bien que nous puissions admettre une infinie petitesse dans les atomes eux-mêmes, supposer une infinie petitesse dans les espaces qui les séparent est une absurdité. Il y aura un point, — il y aura un degré de raréfaction, où, si les atomes sont en nombre suffisant, les espaces s’évanouiront, et où la masse sera absolument une. Mais la considération de la constitution atomique étant maintenant mise de côté, la nature de cette masse glisse inévitablement dans notre conception de l’esprit. Il est clair, toutefois, qu’elle est tout aussi matière qu’auparavant. Le vrai est qu’il est aussi impossible de concevoir l’esprit que d’imaginer ce qui n’est pas. Quand nous nous flattons d’avoir enfin trouvé cette conception, nous avons simplement donné le change à notre intelligence par la considération de la matière infiniment raréfiée.
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Au bord de cette rivière s’élevait une ville d’un aspect oriental, telle que nous en voyons dans Les Mille et une Nuits, mais d’un caractère encore plus singulier qu’aucune de celles qui y sont décrites. De ma position, qui était bien au-dessus du niveau de la ville, je pouvais apercevoir tous ses recoins et tous ses angles, comme s’ils eussent été dessinés sur une carte. Les rues paraissaient innombrables et se croisaient irrégulièrement dans toutes les directions, mais ressemblaient moins à des rues qu’à de longues allées contournées, et fourmillaient littéralement d’habitants. Les maisons étaient étrangement pittoresques. De chaque côté, c’était une véritable débauche de balcons, de vérandas, de minarets, de niches et de tourelles fantastiquement découpées. Les bazars abondaient ; les plus riches marchandises s’y déployaient avec une variété et une profusion infinie : soies, mousselines, la plus éblouissante coutellerie, diamants et bijoux des plus magnifiques.
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"[...] parfois la vérité est plus forte que la mort."
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P.60
- Voilà encore une de vos idées bizarres, dit le préfet qui avait la manie d'appeler bizarre toutes les choses situées au delà de sa compréhension, et qui vivait ainsi au milieu d'une immense légion de bizarreries.
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Cependant, chaque minute menaçait d’être la dernière, chaque vague se précipitait pour nous écraser. La houle surpassait tout ce que j’avais imaginé comme possible, et c’était un miracle de chaque instant que nous ne fussions pas engloutis.
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Comme poète, Edgar Poe est un homme à part. Il représente presque à lui seul le mouvement romantique de l'autre côté de l'Océan. Il est le premier Américain qui, à proprement parler, ait fait de son style un outil. Sa poésie, profonde et plaintive, est néanmoins ouvragée, pure, correcte et brillante comme un bijou de cristal.

Extrait de Notices de Baudelaire
EDGAR ALLAN POE, SA VIE ET SES OUVRAGES ( 1852 )
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Il n’est pas de passion plus diaboliquement impatiente que celle d’un homme qui, frissonnant sur l’arrête d’un précipice, rêve de s’y jeter.
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J’étais devenu un esclave de l’opium, il me tenait dans ses liens, — et tous mes travaux et mes plans avaient pris la couleur de mes rêves.
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PETITE DISCUSSION AVEC UNE MOMIE
...
- Eh bien, c'était la coutume générale en Égypte, avant d'embaumer un cadavre, de lui enlever les intestins et la cervelle ; la race des Scarabées seule n'était pas sujette à cette coutume. Si donc je n'avais pas été un Scarabée, j'eusse été privé de mes boyaux et de ma cervelle, et sans ces deux viscères, vivre n'est pas chose commode.
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J'habitais seul un monde de plaintes, et mon âme était une onde stagnante.
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je saisis la pauvre bête par la gorge, et, délibérément, je fis sauter un de ses yeux de son orbite! Je rougis, je brûle, je frissonne en écrivant cette damnable atrocité !
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Edgar Allan Poe
Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis.
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Ainsi, Novalis ne se trompe pas en disant que nous sommes près de nous réveiller quand nous rêvons que nous rêvons.
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Les facultés de l’esprit qu’on définit par le terme analytiques sont en elles-mêmes fort peu susceptibles d’analyse. Nous ne les apprécions que par leurs résultats. Ce que nous en savons, entre autres choses, c’est qu’elles sont pour celui qui les possède à un degré extraordinaire une source de jouissances des plus vives. De même que l’homme fort se réjouit dans son aptitude physique, se complaît dans les exercices qui provoquent les muscles à l’action, de même l’analyse prend sa gloire dans cette activité spirituelle dont la fonction est de débrouiller. Il tire du plaisir même des plus triviales occasions qui mettent ses talents en jeu. Il raffole des énigmes, des rébus, des hiéroglyphes ; il déploie dans chacune des solutions une puissance de perspicacité qui, dans l’opinion vulgaire, prend un caractère surnaturel. Les résultats, habilement déduits par l’âme même et l’essence de sa méthode, ont réellement tout l’air d’une intuition.
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Mon ami avait une bizarrerie d’humeur (...) c’était d’aimer la nuit pour l’amour de la nuit ; la nuit était sa passion ; et je tombai moi-même tranquillement dans cette bizarrerie, comme dans toutes les autres qui lui étaient propres, me laissant aller au courant de toutes ses étranges originalités avec un parfait abandon. La noire divinité ne pouvait pas toujours demeurer avec nous ; mais nous en faisions la contrefaçon.
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Les vrais rêveurs ne dorment jamais.
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Edgar Allan Poe
"L'important, c'est de savoir ce qu'il faut observer."
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Je désirerais qu'ils découvrissent pour moi, dans les détails que je vais leur donner, quelque petite oasis de fatalité dans un Sahara d'erreur.
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Morella posait alors sa main froide sur la mienne et tirait des cendres d'une philosophie défunte des paroles graves et singulières dont l'étrange signification s'inscrivait en lettres de feu dans ma mémoire. Ensuite, heure après heure, je demeurais à ses côtés, je me nichais dans la musique de sa voix... jusqu'à ce que... à la fin... sa mélodie fût infectée de terreur...que sur mon âme descende une ombre... que je pâlisse et tremble intérieurement à ces sonorités trop surnaturelles.

Morella
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