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Citations de Edgar Allan Poe (863)


Cela peut paraître étrange ; mais alors, quand nous fûmes dans la gueule même de l’abîme, je me sentis plus de sang-froid que quand nous en approchions. Ayant fait mon deuil de toute espérance, je fus délivré d’une grande partie de cette terreur qui m’avait d’abord écrasé. Je suppose que c’était le désespoir qui raidissait mes nerfs. [Une descente dans le Maelstrom]
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Un cabinet de travail*. - Intérieur sévère de médecin aliéniste.
Grande fenêtre au fond avec balcon.
Porte à gauche, lorsqu'elle s'ouvre, on aperçoit un long corridor.
Porte basse à droite. Près de cette dernière, une cheminée sur laquelle se trouvent quelques appareils électriques, des livres, une carafe, etc...
Le bureau est très en désordre.
Dans un coin de la chambre, se trouve une grande bibliothèque, des chaises, des fauteuils...
Au lever du rideau un grand silence sur la scène.
Puis on entend frapper à la porte de gauche.
La porte de gauche s'ouvre, ensuite, lentement. Un homme passe la tête, regarde dans la chambre, pénètre, puis, se tournant et parlant à quelqu'un qui le suit :
- Personne....
(lever de rideau du drame en un acte "le système du docteur Goudron et du professeur Plume" adapté du roman d'Edgar Allan Poe par André de Lorde)

*Pour la mise en scène détaillée s'adresser à Mr Chevillot, régisseur général du théâtre du Grand-Guignol.
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Néanmoins, qu'il n'ait pas su débrouiller ce mystère, il n'y a nullement lieu de s'en étonner, et cela est moins singulier qu'il ne le croit; car en vérité notre mi le préfet est un peu trop fin pour être profond. Sa science na pas de base. Elle est toute en tête et n'a pas de corps, comme les portraits de la déesse Laverna, - ou si vous aimez mieux, toute en tête et en épaule, comme une morue.

(Double assassinat dans la rue Morgue)
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Puis je voyageais longtemps, longtemps, et je pénétrais dans une contrée qui n’était tout entière qu’un lac ténébreux et vague, avec une frontière de nuages. Mais ces images n’étaient pas les seules qui prissent possession de mon cerveau. Parfois des horreurs d’une nature plus noire, plus effrayante, s’introduisaient dans mon esprit, et ébranlaient les dernières profondeurs de mon âme par la simple hypothèse de leur possibilité. Cependant, je ne pouvais permettre à ma pensée de s’appesantir trop longtemps sur ces dernières contemplations ; je pensais judicieusement que les dangers réels et palpables de mon voyage suffisaient largement pour absorber toute mon attention.
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Ma pensée s’ébattait dans les étranges et chimériques régions de la lune. Mon imagination, se sentant une bonne fois délivrée de toute entrave, errait à son gré parmi les merveilles multiformes d’une planète ténébreuse et changeante. Tantôt c’étaient des forêts chenues et vénérables, des précipices rocailleux et des cascades retentissantes s’écroulant dans des gouffres sans fond. Tantôt j’arrivais tout à coup dans de calmes solitudes inondées d’un soleil de midi, où ne s’introduisait jamais aucun vent du ciel, et où s’étalaient à perte de vue de vastes prairies de pavots et de longues fleurs élancées semblables à des lis, toutes silencieuses et immobiles pour l’éternité.
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Toutefois, bien que je visse que les traits de Ligeia n’étaient pas d’une régularité classique, quoique je sentisse que sa beauté était véritablement exquise et fortement pénétrée de cette étrangeté, je me suis efforcé en vain de découvrir cette irrégularité et de poursuivre jusqu’en son gîte ma perception de l’étrange. J’examinais le contour du front haut et pâle, — un front irréprochable, — combien ce mot est froid appliqué à une majesté aussi divine ! — la peau rivalisant avec le plus pur ivoire, la largeur imposante, le calme, la gracieuse proéminence des régions au-dessus des tempes, et puis cette chevelure d’un noir de corbeau, lustrée, luxuriante, naturellement bouclée et démontrant toute la force de l’expression homérique : chevelure d’hyacinthe. Je considérais les lignes délicates du nez, et nulle autre part que dans les gracieux médaillons hébraïques je n’avais contemplé une semblable perfection ; c’était ce même jet, cette même surface unie et superbe, cette même tendance presque imperceptible à l’aquilin, ces mêmes narines harmonieusement arrondies et révélant un esprit libre. Je regardais la charmante bouche : c’était là qu’était le triomphe de toutes les choses célestes ; le tour glorieux de la lèvre supérieure, un peu courte, l’air doucement, voluptueusement reposé de l’inférieure, les fossettes qui se jouaient et la couleur qui parlait, les dents, réfléchissant comme une espèce d’éclair chaque rayon de la lumière bénie qui tombait sur elles dans ses sourires sereins et placides, mais toujours radieux et triomphants. J’analysais la forme du menton, et, là aussi, je trouvais la grâce dans la largeur, la douceur et la majesté, la plénitude et la spiritualité grecques, ce contour que le dieu Apollon ne révéla qu’en rêve à Cléomènes, fils de Cléomènes d’Athènes ; et puis je regardais dans les grands yeux de Ligeia.
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Mais, un soir d’automne, comme l’air dormait immobile dans le ciel, Morella m’appela à son chevet. Il y avait un voile de brume sur toute la terre, et un chaud embrasement sur les eaux, et, à voir les splendeurs d’octobre dans le feuillage de la forêt, on eût dit qu’un bel arc-en-ciel s’était laissé choir du firmament.
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-Insensé! Je vous dis qu'elle est maintenant derrière la porte!
A l'instant même, comme si l'énergie surhumaine de sa parole eût acquis la toute-puissance d'un charme, les vastes et antiques panneaux que désignait Usher entrouvrirent lentement leurs lourdes mâchoires d'ébène. C'était l'oeuvre d'un furieux coup de vent; - mais derrière cette porte se tenait alors la haute figure de lady Madeline Usher, enveloppée de son suaire.
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Rancunes littéraires, vertiges de l'infini, douleurs de ménages, insultes la misère, Poe fuyait tout dans le noir de l'ivresse comme une tombe préparatoire.
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Il était tout naturel que le discours de M. Gliddon roulât principalement sur les immenses bénéfices que la science pouvait tirer du démaillotement et du déboyautement des momies ; moyen subtil de nous justifier de tous les dérangements que nous avions pu lui causer, à elle en particulier, momie nommée Allamistakeo ; il conclut en insinuant – car ce ne fut qu’une insinuation – que, puisque toutes ces petites questions étaient maintenant éclaircies, on pouvait aussi bien procéder à l’examen projeté.
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Edgar Allan Poe
«Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu’endormis.»
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Mon attirance, ou plutôt mon obsession pour la peur générée par le surnaturel doit remonter à mon enfance. Je ne crois pas que cette obsession soit liée à un événement particulier. Au contraire, je pense que cette attraction est une manifestation particulière d'un besoin naturel chez beaucoup d'enfants, sans qu'aucune explication ne soit nécessaire. Dans mon cas, ça doit être lié à quelque chose d'aussi anodin que mes parents m'emmenant voir un film fantastique avant même que je n'aie appris à lire ou écrire à un âge où les enfants sont réceptifs à toute forme de stimulus.

Richard Corben (Introduction)
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"Prophète! - dis-je. - être de malheur! oiseau ou démon! toujours prophète! par ce ciel tendu sur nos têtes, par ce Dieu que tous deux nous adorons, dis à cette âme chargée de douleur si, dans le Paradis lointain, elle pourra embrasser une fille sainte que les anges nomment Leonore, embrasser une précieuse et rayonnante fille que les anges nomment Leonore." Le corbeau dit : "Jamais plus!"

La genèse d'un poème
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Je ne demande pas le succès pour le simple salut de mon insignifiante personne, mais pour l'amour de la science humaine et pour l'immensité du triomphe
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La tristesse de mon humeur habituelle s’accrut jusqu’à la haine de toutes choses et de toutes humanité ; cependant ma femme, qui ne se plaignait jamais, hélas ! était mon souffre-douleur ordinaire, la plus patiente victime des soudaines, fréquentes et indomptables éruptions d’une furie à laquelle je m’abandonnai dès lors aveuglement.
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Laissant Neptune de côté, sur qui nous n’avons pas jusqu’à présent des documents très-exacts, et qui est peut-être une planète appartenant à un système d’Astéroïdes, on peut voir que, dans de certaines limites, il existe entre les planètes un ordre d’intervalles. Pour parler d’une manière approximative, nous pouvons dire que chaque planète est, relativement au Soleil, située à une distance double de celle qui la précède. L’ordre en question, que nous exposons ici, — la loi de Bode, — ne pourrait-il pas être déduit de l’examen de l’analogie existant, ainsi que je l’ai suggéré, entre la décharge solaire des anneaux et le mode de l’irradiation atomique ?
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Tout mouvement, de quelque nature qu'il soit, est créateur.

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Donc, l’Unité est tout ce que j’affirme de la Matière originairement créée ; mais je me propose de démontrer que cette Unité est un principe largement suffisant pour expliquer la constitution, les phénomènes actuels et l’anéantissement absolument inévitable au moins de l’Univers matériel.
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Si le calcul différentiel n’est pas une chose absolument aussi simple qu’un sonnet de M. Solomon Seesaw, c’est uniquement parce que dans cette route ardue quelque marchepied ou quelque échelon a été, çà et là, étourdiment oublié. »
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Ah ! qu'est ce qui n'est pas un rêve de jour pour celui dont les yeux portent sur les choses d'alentour un éclat retourné au passé ?
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