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Citations de Edgar Allan Poe (863)


Viens ! nous laisserons à gauche l'éclatante harmonie des Pléiades, et nous irons nous abattre loin de la foule dans les prairies étoilées, au-delà d'Orion, où, au lieu de pensées, de violettes et de pensées sauvages, nous trouverons des couches de soleils triples et de soleils tricolores.
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- Voilà encore une de vos idées bizarres, dit le préfet, qui avait la manie d'appeler bizarres toutes les choses situées au-delà de sa compréhension, et qui vivait ainsi au milieu d'une immense légion de bizarreries.
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Les facultés de l'esprit que l'on définit par le terme "analytiques" sont en elles-mêmes fort peu susceptibles d'analyse.
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Loin dans l'ombre regardant, je me tins longtemps à douter, m'étonner et craindre, à rêver des rêves qu'aucun mortel n'avait osée rêver encore.
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Lettre d’un fou de Guy de Maupassant
Je vivais comme tout le monde, regardant la vie avec les yeux ouverts et aveugles de l’homme, sans m’étonner et sans comprendre. Je vivais comme vivent les bêtes, comme nous vivons tous, accomplissant toutes les fonctions de l’existence, examinant et croyant voir, croyant savoir, croyant connaître ce qui m’entoure, quand, un jour, je me suis aperçu que tout est faux. (Page 59)
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Edgar Allan Poe
Annabel Lee


Il y a des années, bien des années de cela,
Dans un royaume près de la mer,
Une jeune fille vivait là, vous rappelez-vous ce nom,
Le nom d 'Annabel Lee ;
Cette jeune fille ne vivait que dans la pensée
D'aimer et d'être aimée de moi.

J'étais un enfant et elle était une enfant,
Dans ce royaume près de la mer ;
Nous étions liés par un amour plus puissant que l'amour,
Moi, et Annabel Lee.
Si intense cet amour, que les anges du paradis
Repliaient leurs ailes, sur elle et moi.

C'est pour raison, plus tard,
Dans ce royaume près de la mer,
Qu'un vent glacé souffla entre les nuages, frappant de mort
Ma belle Annabel Lee ;
Puis, un jour, un parent de de haute-naissance arriva,
et l'emporta loin, loin de moi,
Pour l'enfermer dans un sépulcre,
Dans ce royaume près de la mer.

Les anges du ciel, troublés par notre bonheur,
Furent pris de jalousie, envers elle et moi -
Oui, vraiment ! - c'est pourquoi ( chacun ici le sait,
dans ce royaume près de la mer )
Qu'un vent glacé traversa les nuages, une nuit,
Qui pétrifia et tua mon Annabel lee.

Mais notre amour était de loin plus fort que l'amour
De ceux plus âgés que nous -
De ceux plus plus avisés que nous -
Et ni les anges là-haut dans leur paradis,
Ni les démons de la mer profonde,
Ne purent dissocier mon âme de l'âme
De la belle Annabel Lee.

Car la lune, pour moi jamais ne rayonne, sans m'apporter le rêve
De la belle Annabel Lee ;
Car jamais les étoiles ne brillent, sans que je sente, sur moi,
Les yeux clairs de la belle Annabel Lee ;
Ainsi, au cour des nuits, je m'étends à ses côtés,
Ma chérie - mon cher amour - ma femme et ma vie,
Là, dans son sépulcre, près de la mer,
Elle, couchée dans le froid, près de la mer écumante.

(Traduction personnelle )
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Les axiomes mathématiquemes ne sont pas des axiomes d'une vérité générale. Ce qui est vrai d'un rapport de forme ou de quantité est souvent une grossière erreur relativement à la morale, par exemple.

[dans « La lettre volée»]
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Les intellects d'une vaste capacité, qui sont en même temps plus impétueux, plus constants et plus accidentés dans leur mouvement que ceux d'un degré inférieur, sont ceux qui se meuvent le moins aisément, et qui sont le plus embarrassés d'hésitation quand ils se mettent en marche.
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Le démon du mal est l'un des instincts premiers du coeur humain .
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III

L'automate ne gagne pas invariablement. Si la machine était une pure machine, il n'en serait pas ainsi. Elle devrait toujours gagner.
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La Mort rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée. Jamais peste ne fut si fatale, si horrible. Son avatar, c’était le sang, — la rougeur et la hideur du sang. C’étaient des douleurs aiguës, un vertige soudain, et puis un suintement abondant par les pores, et la dissolution de l’être. Des taches pourpres sur le corps, et spécialement sur le visage de la victime, la mettaient au ban de l’humanité, et lui fermaient tout secours et toute sympathie. L’invasion, le progrès, le résultat de la maladie, tout cela était l’affaire d’une demi-heure.
Mais le prince Prospero était heureux, et intrépide, et sagace. Quand ses domaines furent à moitié dépeuplés, il convoqua un millier d’amis vigoureux et allègres de cœur, choisis parmi les chevaliers et les dames de sa cour, et se fit avec eux une retraite profonde dans une de ses abbayes fortifiées. C’était un vaste et magnifique bâtiment, une création du prince, d’un goût excentrique et cependant grandiose. Un mur épais et haut lui faisait une ceinture. Ce mur avait des portes de fer. Les courtisans, une fois entrés, se servirent de fourneaux et de solides marteaux pour souder les verrous. Ils résolurent de se barricader contre les impulsions soudaines du désespoir extérieur et de fermer toute issue aux frénésies du dedans. L’abbaye fut largement approvisionnée. Grâce à ces précautions, les courtisans pouvaient jeter le défi à la contagion. Le monde extérieur s’arrangerait comme il pourrait. En attendant, c’était folie de s’affliger ou de penser. Le prince avait pourvu à tous les moyens de plaisir. Il y avait des bouffons, il y avait des improvisateurs, des danseurs, des musiciens, il y avait le beau sous toutes ses formes, il y avait le vin. En dedans, il y avait toutes ces belles choses et la sécurité. Au dehors, la Mort rouge.
Ce fut vers la fin du cinquième ou sixième mois de sa retraite, et pendant que le fléau sévissait au dehors avec le plus de rage, que le prince Prospero gratifia ses mille amis d’un bal masqué de la plus insolite magnificence.
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Les facultés de l'esprit qu'on définit par le terme analytiques sont en elles-mêmes fort peu susceptibles d'analyse. Nous ne les apprécions que par leurs résultats. Ce que nous en savons, entre autres choses, c'est qu'elles sont pour celui qui les possède à un degré extraordinaire une source de jouissances des plus vives.
(Double assassinat dans la rue Morgue)
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Mais la maison ! — quelle curieuse vieille bâtisse cela faisait ! — Pour moi, quel véritable palais d’enchantements ! Il n’y avait réellement pas de fin à ses détours, — à ses incompréhensibles subdivisions. Il était difficile à n’importe quel moment donné, de dire avec certitude si l’on se trouvait au premier ou au second étage. D’une pièce à l’autre, on était toujours sûr de trouver trois ou quatre marches à monter ou à descendre. Puis les subdivisions latérales étaient innombrables, inconcevables, tournaient et retournaient si bien sur elles-mêmes, que nos idées les plus exactes relativement à l’ensemble du bâtiment n’étaient pas très différentes de celles à travers lesquelles nous envisagions l’infini. [William Wilson]
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il existe des combinaisons d’objets naturels très simples qui ont la puissance de nous affecter de cette sorte, et que l’analyse de cette puissance gît dans des considérations où nous perdrions pied
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Edgar Allan Poe
Le tumulte de la rue avait été causé par le caprice insensé d'un homme armé d'un fusil. Il avait déchargé son arme au milieu d'une foule de femmes et d'enfants. Mais comme elle n'était pas chargée à balle, on prit ce drôle pour un lunatique ou un ivrogne, et on lui permit de continuer son chemin. Quand il fut parti, D... se retira de la fenêtre où je l'avais immédiatement suivi après m'être assuré de la précieuse lettre. Peu d'instants après, je lui dis adieu. Le prétendu fou était un homme payé par moi.
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Enfin, les voilà donc ! criai-je d’une voix retentissante ; pourrais-je jamais m’y tromper ? — Voilà bien les yeux adorablement fendus, les yeux noirs, les yeux étranges de mon amour perdu, — de lady — de lady Ligeia !
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Observer attentivement, c'est se rappeler distinctement.
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Les exigences de la Vérité sont sévères. Elle n'a nulle sympathie pour les fleurs de l'imagination... C'est la réduire à l'état de pompeux paradoxe que de l'enguirlander de perles et de fleurs. Une vérité, pour acquérir toute sa force, a plutôt besoin de la sévérité que des efflorescences du langage... Elle demande de la froideur, du calme, de l'impassibilité. En un mot nous devons être à son égard dans l'état d'esprit le plus directement opposé à l'état poétique. Bien aveugle serait celui qui ne saisirait pas les différences radicales qui creusent un abîme entre les moyens d'action de la vérité et ceux de la poésie.

Extrait de "Le principe poétique", cité dans l'introduction de Michel Zéraffa
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(Quelques phrases tirées des deux premières pages de la nouvelle L'ARNAQUE CONSIDÉRÉE COMME UNE SCIENCE EXACTE)

Depuis que le monde est monde, il y a eu deux Jeremy. L'un a écrit une jérémiade sur l'usure, et s'appelait Jérémy Bentham.
(...)
Nous pouvons néanmoins nous faire une vague idée de ce dont il s'agit en définissant non la chose - l'arnaque - en soi mais l'homme, en tant qu'animal qui arnaque.
(...)
Si Platon l'avait découvert, il se serait épargné l'affront du poulet plumé.
(...)
Ce qui constitue l'essence, la nature, le principe même de l'arnaque est en réalité réservé à l'espèce qui porte manteau et pantalon. Un corbeau dérobe, un renard triche, une fouine trompe, un homme arnaque.
(...)
L'arnaque, si on l'examine avec attention, est un composé dont les ingrédients sont : la minutie, l'intérêt, la persévérance, l'ingéniosité, l'audace, la nonchalance, l'originalité, l'impertinence et le ricanement.
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Edgar Allan Poe
Pour être heureux jusqu'à un certain point, il faut que nous ayons souffert jusqu'au même point. Ne jamais souffrir serait équivalent à n'avoir jamais été heureux. Mais il est démontré que dans la vie inorganique la peine ne peut pas exister ; de là la nécessité de la peine dans la vie organique. La douleur de la vie primitive sur la terre est la seule vase, la seule garantie du bonheur dans la vie ultérieure, dans le ciel.

Histoires extraordinaires (1856)
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