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Citations de Edgar Allan Poe (870)


Être étonné, c'est un bonheur [...].
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préface -
L'enfer lui-même est incapable d'inventer une torture pire que celle d'être accusé d'anormale faiblesse parce qu'on est anormalement fort...
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"Il n'y a rien d'irrationnel à supposer que, dans une vie future, ce que nous prenons pour notre existence présente nous apparaîtra comme un songe."
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En analysant les bords du papier, je remarquai qu’ils étaient plus éraillés que nature. Ils présentaient l’aspect cassé d’un papier dur, qui, ayant été plié et foulé par le couteau à papier, a été replié dans le sens inverse, mais dans les mêmes plis qui constituaient sa forme première. Cette découverte me suffisait. Il était clair pour moi que la lettre avait été retournée comme un gant, repliée et recachetée. Je souhaitai le bonjour au ministre, et je pris soudainement congé de lui, en oubliant une tabatière en or sur son bureau.
Le matin suivant, je vins pour chercher ma tabatière, et nous reprîmes très-vivement la conversation de la veille. Mais, pendant que la discussion s’engageait, une détonation très forte, comme un coup de pistolet, se fit entendre sous les fenêtres de l’hôtel, et fut suivie des cris et des vociférations d’une foule épouvantée. D… se précipita vers une fenêtre, l’ouvrit, et regarda dans la rue.
En même temps, j’allai droit au porte-cartes, je pris la lettre, je la mis dans ma poche, et je la remplaçai par une autre, une espèce de fac-similé (quant à l’extérieur) que j’avais soigneusement préparé chez moi, – en contrefaisant le chiffre de D… à l’aide d’un sceau de mie de pain.
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Pour le récit très extravagant, quoique très familier, auquel je m’apprête à prêter ma plume, je n’espère ni ne sollicite la créance. Je serais fou, assurément, d’en attendre dans une affaire où mes sens eux-mêmes nient leur propre témoignage. Pourtant, je ne suis pas fou, et très certainement je ne rêve pas. Mais demain je meurs, et aujourd’hui je voudrais décharger mon âme…
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Une nuit, nous avions prolongé notre réunion presque jusqu’au point du jour, ayant bu plus de vin que de coutume. La compagnie se composait de sept ou huit personnes, outre le baron et moi-même. La plupart de ceux qui se trouvaient là, étaient des jeunes gens de haute et orgueilleuse famille, de grandes relations et imbus d’idées exagérées touchant le point d’honneur. Ils abondaient dans les opinions allemandes les plus extrêmes sur le duel. Certaines publications parisiennes récentes, appuyées par trois ou quatre rencontres désespérées et meurtrières à G-n, avaient donné une vigueur et une impulsion nouvelles à ces idées à la Don Quichotte. Aussi, la conversation, pendant la plus grande partie de la nuit, avait-elle roulé sur ce sujet préoccupant.
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Et , en vérité,dans l'espace de trois jours ,la conduite de l'héritier fit pâlir le renom d'Hérode et dépassa magnifiquement les espérances de ses plus enthousiastes admirateurs.
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Et mon âme de cette ombre à l’air incongru,
clouée au sol ne s’élèvera jamais plus.
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Once upon a time, in a midnight dreary, while I Pondered, weak and weary,
Over many, quait and curious, volume of forgotten love,
While I noded, nearly napping, suddenly there came a taping,
As some one of gently rapping,rapping at my chamber door,
"This some visitor", I mutered, "tapping at my chamber door-
Only this and nothing more."
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LA VALLEE DE L'INQUIETUDE

Autrefois souriait un val silencieux que son monde n'habitait pas : tous étaient allés en guerre, confiant au doux yeux des étoiles, la nuit, de veiller des hautes tours de l'azur sur les fleurs au milieu de qui, tout le jour, le soleil vermeil demeurait paresseusement.

Maintenant, tout visiteur confessera l'instabilité de la triste vallée. Il n'y a rien d'immobile - rien sauf les airs qui accablent la magique solitude. Ah ! aucun vent ne trouble ces arbres qui palpitent comme les mers glacées autour des brumeuses Hébrides ! Ah ! aucun vent ne pousse ces nuages qui frémissent par les cieux inquiets, avec malaise, du matin au soir, au-dessus des violettes qui sont là par myriades de types de l'oeil humain - au-dessus des lis qui ondulent et pleurent sur une tombe sans nom. Ils ondulent : de leurs odorants sommets d'éternelles rosées tombent par gouttes. Ils pleurent : de leurs délicates tiges les pérennelles larmes descendent en pierreries.
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Bref, nous errons follement par fatuité, en nous figurant que l’homme, dans ses destinées temporelles ou futures, est d’une plus grande importance dans l’univers que ce vaste limon de la vallée qu’il cultive et qu’il méprise, et à laquelle il refuse une âme par la raison peu profonde qu’il ne la voit pas fonctionner.
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C’est ce désir ardent, insondable de l’âme de se torturer elle-même, — de violenter sa propre nature, — de faire le mal pour l’amour du mal seul, — qui me poussait à continuer, et finalement consommer le supplice que j’avais infligé à la bête inoffensive.
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LE MYSTÈRE DE MARIE ROGET

"on doit considérer que la plus légère variation dans les éléments des deux problèmes pourrait engendrer les plus graves erreurs de calcul, en faisant diverger absolument les deux courants d’événements ; à peu près de la même manière qu’en arithmétique une erreur qui, prise individuellement, peut être inappréciable, produit à la longue, par la force accumulative de la multiplication, un résultat effroyablement distant de la vérité."
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LE MYSTÈRE DE MARIE ROGET

"Que la Nature et Dieu fassent deux, aucun homme, capable de penser, ne le niera. Que ce dernier, ayant créé la première, puisse, à sa volonté, la gouverner ou la modifier, cela est également incontestable. Je dis : à sa volonté ; car c’est une question de volonté, et non pas de puissance, comme l’ont supposé d’absurdes logiciens. Ce n’est pas que la Divinité ne puisse pas modifier ses lois, mais nous l’insultons en imaginant une nécessité possible de modification. Ces lois ont été faites, dès l’origine, pour embrasser toutes les contingences qui peuvent être enfouies dans le Futur. Car pour Dieu tout est Présent."
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LE SYSTÈME DU DOCTEUR GOUDRON
ET DU PROFESSEUR PLUME


"Quand un fou paraît tout à fait raisonnable, il est grandement temps, croyez-moi, de lui mettre la camisole."
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LE SYSTÈME DU DOCTEUR GOUDRON
ET DU PROFESSEUR PLUME


"Je définirai donc le système en termes généraux : un système où le malade était ménagé ; un système de laisser faire. Nous ne contredisions aucune des fantaisies qui entrait dans la cervelle du malade. Au contraire, non-seulement nous nous y prêtions, mais encore nous l’encouragions ; et c’est ainsi que nous avons pu opérer un grand nombre de cures radicales. Il n’y a pas de raisonnement qui touche autant la raison affaiblie d’un fou que la réduction à l’absurde. Nous avons eu des hommes, par exemple, qui se croyaient poulets. Le traitement consistait, en ce cas, à reconnaître, à accepter le cas comme un fait positif, — à accuser le malade de stupidité en ce qu’il ne reconnaissait pas suffisamment son cas comme fait positif, — et dès lors à lui refuser, pendant une semaine, toute autre nourriture que celle qui appartient proprement à un poulet. Grâce à cette méthode, il suffisait d’un peu de grain et de gravier pour opérer des miracles."
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LA GENÈSE D'UN POÈME


"Il va sans dire que je ne prétends à aucune originalité dans le rhythme ou dans le mètre du Corbeau. Le premier est trochaïque ; le second se compose d’un vers octomètre acatalectique, alternant avec un heptamètre catalectique, — qui, répété, devient refrain au cinquième vers, — et se termine par un tétramètre catalectique. Pour parler sans pédanterie, les pieds employés, qui sont des trochées, consistent en une syllabe longue suivie d’une brève : le premier vers de la stance est fait de huit pieds de cette nature ; le second de sept et demi ; le troisième, de huit ; le quatrième, de sept et demi ; le cinquième, de sept et demi également ; le sixième, de trois et demi. Or, chacun de ces vers, pris isolément, a déjà été employé, et toute l’originalité du Corbeau consiste à les avoir combinés dans la même stance ; rien de ce qui peut ressembler, même de loin, à cette combinaison, n’a été tenté jusqu’à présent. L’effet de cette combinaison originale est augmenté par quelques autres effets inusités et absolument nouveaux, tirés d’une application plus étendue de la rime et de l’allitération."
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LA GENÈSE D'UN POÈME


"Bien souvent j’ai pensé combien serait intéressant un article écrit par un auteur qui voudrait, c’est-à-dire qui pourrait raconter, pas à pas, la marche progressive qu’a suivie une quelconque de ses compositions pour arriver au terme définitif de son accomplissement. Pourquoi un pareil travail n’a-t-il jamais été livré au public, il me serait difficile de l’expliquer ; mais peut-être la vanité des auteurs a-t-elle été, pour cette lacune littéraire, plus puissante qu’aucune autre cause. Beaucoup d’écrivains, particulièrement les poëtes, aiment mieux laisser entendre qu’ils composent grâce à une espèce de frénésie subtile, ou d’intuition extatique, et ils auraient positivement le frisson s’il leur fallait autoriser le public à jeter un coup d’œil derrière la scène, et à contempler les laborieux et indécis embryons de pensée, la vraie décision prise au dernier moment, l’idée si souvent entrevue comme dans un éclair et refusant si longtemps de se laisser voir en pleine lumière, la pensée pleinement mûrie et rejetée de désespoir comme étant d’une nature intraitable, le choix prudent et les rebuts, les douloureuses ratures et les interpolations, — en un mot, les rouages et les chaînes, les trucs pour les changements de décor, les échelles et les trappes, — les plumes de coq, le rouge, les mouches et tout le maquillage qui, dans quatre-vingt-dix-neuf cas sur cent, constituent l’apanage et le naturel de l’histrion littéraire."
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LE DOMAINE D’ARNHEIM


"Les impressions produites sur l’observateur étaient celles de richesse, de chaleur, de couleur, de quiétude, d’uniformité, de douceur, de délicatesse, d’élégance, de volupté et d’une miraculeuse extravagance de culture, faisant rêver d’une race nouvelle de fées, laborieuses, douées d’un goût parfait, magnifiques et minutieuses ; mais, quand le regard remontait le long du talus omnicolore, depuis sa fine ligne de jonction avec l’eau jusqu’à son extrémité vaguement estompée par les plis des nuages surplombants, il était vraiment difficile de ne pas se figurer une cataracte panoramique de rubis, de saphirs, d’opales et de chrysolites, se précipitant silencieusement du ciel."
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Dans le Nouvelles de Poe, il n'y a jamais d'amour.

Baudelaire
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